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Wip3out

Section Test.


Wip3out
03/02/2000
Edité par Sony Computer Entertainment Inc
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WipEout 3
31/08/1999
Edité par Psygnosis
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Wip3out
01/01/1999
Edité par Sony Computer Entertainment Europe
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Console: Sony Playstation
Genre:Course
Développeur: Psygnosis
Joueurs: 1 à 2
Une exclusivité Sony Playstation

Photo de la boite de Wip3out
Wip3out, capture d'écran Wip3out, capture d'écran Wip3out, capture d'écran
WipEout 2097, deuxième épisode de la série de Psygnosis, n'est sorti qu'un an après le premier opus. Le troisième et dernier volet PlayStation ne sortira que trois ans après (bien sûr l'épisode N64 est sorti en 1998 mais il ne constitue pas totalement un épisode inédit). Quoi qu'il en soit, l'attente valait le coup ! Ce WipEout 3 a ses fans et ses détracteurs...

Scénario : (-)

WipEout se déroulait en 2052, WipEout 2097... en 2097, et WipEout 3 se déroule en 2116. Le futur semble y avoir perdu en noirceur. Il est toujours question de courses de vaisseaux dans des environnements urbains et industriels, et il n'y a toujours pas de scénario. Enfin là, c'est une ville qui organise un tournoi dans son agglomération, voilà.

Réalisation : (20/20)

La première chose que l'on remarque chez WipEout 3, c'est sa poitrine. Heu, je veux dire, sa technique incroyablement parfaite. C'est bien simple, WipEout 3 est l'un des plus beaux jeux jamais sortis sur PlayStation, et renvoie chez leur grand-mère bon nombre de titres de la génération suivante. Techniquement, c'est donc parfait : modélisation exemplaire, vitesse inouïe, aucun ralentissement, aucun bug d'affichage en dehors de l'extérieur vide des décors que l'on peut parfois apercevoir, et des environnements fourmillant de détails.

Ce qui nous amène à l'aspect esthétique. Les circuits de W3, à l'inverse de ceux de W2097, ne sont pas situés aux quatre coins du monde. Ils prennent tous place dans une immense cité futuriste. L'ambiance est clairement moins sombre qu'auparavant, et la palette de couleurs plus colorée mais en même temps plus "cassée". L'esthétique de W3 fait en effet la part belle à l'épure, aux lignes simples et géométriques, aux tons homogènes. On s'éloigne quelque peu du modèle relativement psychédélique des épisodes précédents, mais à mon avis, on ne perd pas grand chose au change : les circuits sont tout simplement magnifiques. Le tout premier est définitivement une œuvre d'art à lui tout seul : un port et des maisons sur la côte, le bleu du ciel et de la mer, le sable, le paradis ! Certaines pistes sont moins percutantes, mais beaucoup sont vraiment superbes, comme ces installations industrielles aux nombreux et larges tuyaux qui bordent la piste sous un crépuscule orangé, ou les toits de ces buildings et de ces manoirs dans une nuit de plomb éclairée par les néons ! Et que dire du fantastique deuxième circuit, placé dans un centre commercial aux ambiances variées et feutrées, avec sa spirale descendante, ses enseignes partout et ses longs tunnels ?

Dans un genre très sobre, c'est du grand art, mais forcément, ça ne plaira pas à tout le monde. Dans le même genre, notons les menus : l'oeuvre de The Designers Republic, une bande de designers tarés et minimalistes, qui nous refilent donc une chouette palette de couleurs : noir, gris, et blanc, avec des polices de caractères toutes carrées et minuscules. Les vaisseaux jouissent également d'un design incroyable, toujours plus fins et racés, tous dans des tons très différents et des formes parfois étonnantes : l'un ressemble à une fusée tandis que l'autre fait penser à un insecte. Ils sont à mon avis les plus réussis de toute la série, en tout cas bien meilleurs que les horreurs de WipEout Pulse (la suite sur PS2).

Gameplay : (17/20)

Le gameplay ne subit pas de gros changements par rapport à W2097 : le maniement des vaisseaux est toujours aussi incroyablement jouissif; même quand on ne contrôle plus rien c'est un vrai plaisir. Sans rire, on a vraiment l'impression de piloter des espèces de hovercrafts et on se sent en parfaite symbiose avec son engin. Enfin, une fois qu'on a appris à le maîtriser... La vitesse occupe toujours une place importante, et selon le mode de difficulté choisi, elle peut être relativement basse, moyenne ou carrément vertigineuse. Des accélérateurs sont situés sur la piste pour faire prendre de la vitesse au vaisseau, tandis que les grilles colorées nous octroient une arme au hasard. Celles-ci pimentent la course et ajoutent une forte dimension stratégique, car les vaisseaux sont toujours aussi fragiles. On retrouve les missiles (désormais doubles et non triples, mais ça ne change rien), le missile téléguidé, la jouissive quintuple chiée de mines ou le surpuissant quake distruptor. Le pilote automatique est toujours présent, comme le bouclier. Pour recharger ses batteries, un stand est situé près de la ligne d'arrivée, mais on y perd un peu de temps (normal).

Malheureusement, deux choses déçoivent quelque peu chez W3 : la difficulté revue à la baisse et le level-design pas fantastique. Concernant la difficulté, ne vous inquiétez pas, il y aura toujours des courses que vous recommencerez des dizaines de fois avant de les réussir. Mais le vaisseau résiste beaucoup mieux aux chocs contre le bord de la piste, il ne s'arrête même plus et perd assez peu de vitesse. Seule la vitesse des adversaires est alors un obstacle, le circuit même l'étant un peu moins. Les vieux briscards de la série auront l'impression d'être traités comme des enfants, vraiment dommage. Ensuite, si les circuits sont pour la plupart à tomber par terre d'indécente et exotique beauté, ils se révèlent en pratique pas toujours très mouvementés ou stressants. Pas de saut gargantuesque, pas de virages à 180 degrés, ça manque un peu de gigantisme et d'exagération... Le comble étant atteint avec le tout dernier niveau (ou l'un des derniers), moins excitant qu'une piste d'athlétisme ! La série avait toujours été relativement avare de ce côté-ci, mais là c'en devient presque désolant. Sans ces deux défauts, W3 aurait pu être le meilleur jeu de course de tous les temps ! Il faudra se contenter de son excellence...

Bande-son : (18/20)

S'il est un élément de WipEout qui est toujours réussi, c'est bien sa bande sonore. Les bruitages sont parfaits et renforcent l'ambiance de chaque circuit, mais ce sont surtout les musiques electro/techno qui décoiffent : c'est tout simplement excellent et parfaitement dans l'esprit du jeu. La moitié des morceaux sont composés par Sasha, les autres sont signés Orbital, The Chemical Brothers, Underworld...

Les compositions maintiennent le stress de la course à son plus haut niveau, tout en conférant un côté technoïde et futuriste à l'univers, même s'il n'en avait pas vraiment besoin.

Durée de vie : (16/20)

Heureusement que W3 gardait quelques cartouches pour compenser les quelques défauts du gameplay : sa durée de vie est plus que convenable. Si le nombre de circuits est toujours un peu décevant (huit en tout, enfin presque), le nombre de vaisseaux est largement suffisant (surtout qu'ils sont tous très variés). Premièrement, le mode de jeu principal est très intéressant : on y fait les courses une par une, et un tableau comptabilise les médailles (bronze, argent et or, sachant que seul l'or est intéressant). Il s'agit d'un tableau à deux entrées, en haut, les circuits, et à gauche, les vaisseaux. Pour terminer le jeu, il faudra donc terminer premier dans tous les circuits et avec tous les vaisseaux ! Et ce dans les quatre modes de difficulté ! Le tableau est un excellent moyen de se motiver, sans compter tout ce qu'on débloque. Si vous accrochez vraiment au jeu, voilà déjà de quoi s'occuper pour un bon bout de temps.

Et c'est encore loin d'être fini ! Il existe un mode défi, ou on devra remplir certaines conditions comme finir un circuit dans un temps donné, ou zigouiller tout le monde avec telle arme ! Progresser dans le jeu débloque également... de nouveaux circuits pas terminés. Ce sont en fait des prototypes pas texturés, quasiment tout gris et encore un peu buggé. C'est toujours bon à prendre, mais la platitude du level-design combinée à l'absence d'aspect graphique les rend vraiment peu intéressants... Les fans de minimalisme et d'art conceptuel seront sans doute contents...

Enfin, WipEout se dote finalement d'un mode deux joueurs en écran divisé ! Joie ! Pour le coup, c'est vraiment excellent et ça faisait cruellement défaut à WipEout 2097. Dans ce mode, les défauts du gameplay sont quasiment occultés par le fun de jouer contre un autre humain.

Conclusion : (17/20)

Personnellement, j'adore WipEout 3. Mais je dois reconnaître, qu'objectivement, il est quelque peu décevant : la difficulté est légèrement bridée, il y a peu de circuits et en plus ils sont un peu ennuyeux (mis à part quelques-uns et bien sûr, l'aspect graphique, sublime) ! Trois très gros défauts, malheureusement pas entièrement compensés par les innombrables qualités du soft : réalisation technique et artistique du tonnerre, contenu enfin à la hauteur, mode deux joueurs...

A jeu exigeant, joueur exigeant : WipEout 3 aurait pu être parfait, il n'est qu'excellent. Bah, ruez-vous quand même dessus.


Article publié le 20/12/2008 Jeu testé par Tony_Montana