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Strider

Section Test.


Strider Hiryu
29/09/1990
Edité par Sega
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Strider
??/??/1990
Edité par Sega
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Strider
??/??/1991
Edité par Sega
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Console: Sega Megadrive
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Sega
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Amstrad CPC- Arcade- Atari ST- Commodore 64- Commodore Amiga- Nec PC Engine Super CD-ROM- Nintendo Nes- PC- Sega Master System- Sharp X68000- ZX Spectrum-

Photo de la boite de Strider
Strider, capture d'écran Strider, capture d'écran Strider, capture d'écran
Jeu d'action émérite, Strider est tout d'abord sorti dans les salles d'arcade en 1989 avant d'être converti sur un nombre impressionnant de supports. Créé et édité par Capcom, firme qui ne possédait alors pas encore l'aura qu'on lui connaît aujourd'hui, ce soft est le parfait exemple de perles vidéoludiques que l'éditeur nous offrait avant de connaître la consécration en sortant Street Fighter II. C'est aujourd'hui à la version Megadrive que nous allons nous intéresser, déclinaison que beaucoup considèrent comme la plus fidèle au support originel, à savoir l'arcade. Voyons donc ensemble ce qu'il en est...

Scénario (-)

L'histoire faisant office de trame scénaristique pour le soft se déroule dans un monde parallèle au notre, et nous est contée entre chaque niveau via un petit texte accompagné de quelques images...

En 1988, notre belle planète bleue a connu d'innombrables désastres. Les humains, poussés par leur folie expansionniste, utilisèrent des siècles durant les ressources de la nature afin d'engendrer des guerres sans fin. Suite à ces nombreuses batailles, près de quatre vingt pour cent de la population mondiale disparut, rendant l'avenir de la Terre très incertain. Devant ce terrible constat, les derniers survivants décidèrent de vivre en paix afin de reconstruire une civilisation sur les ruines de ce qu'avait été l'humanité depuis des siècles, avec pour but ultime d'éviter une extinction définitive de la race humaine et de repeupler la planète. Cinquante ans plus tard, un membre de l'Ordre envoyé en mission par la capitale de Kazufu remarqua des activités inhabituelles dans les environs de la ville. Quelques heures après que le policier ait informé les citoyens de ces étranges phénomènes, la cité subît une attaque de la part d'horribles monstres. Ces créatures traversèrent le monde, semant mort et destruction sur leur passage, pour qu'il ne reste finalement plus rien des cinq continents. Quelque temps plus tard, les habitants de l'île Moralos apprennent que les monstres avaient été envoyés par Meio, l'incarnation du Mal. Pire encore, ce terrible sorcier a créé une base spatiale n'étant pas sans rappeler l’Étoile Noire de la saga Star Wars. Le dernier atout de l'île Moralos et de l'humanité en général réside dans les Striders, émérites combattants à l'épée formés dans une école ultra-secrète, qui sont les seuls à pouvoir mettre un terme à la menace qui plane sur la Terre. L'élu, un jeune homme du nom de Hiryu, est désigné par son maître pour s’acquitter de cette lourde tâche. Le courageux guerrier, armé de son illustre épée, part donc en mission avec pour but ultime de détruire la base spatiale du terrible Meio...

Strider est donc doté d'un scénario tendant vers le cliché, caractéristique des jeux de cette époque. Il n'en reste cependant pas moins un excellent prétexte à l'action...

Gameplay (15/20)

Le bébé de Capcom se présente comme un jeu d'action/plates-formes des plus classiques. En effet, en tant qu'adaptation d'un titre en provenance directe des salles d'arcade, le but recherché par les développeurs est bien évidemment de procurer du fun au joueur dès les premiers instants. Voyons donc si le plaisir est resté intact avec cette conversion sur Megadrive...

Le maniement d'Hiryu est tout d'abord des plus simples à assimiler. Trois actions sont réalisables. Les touches A et C sont dévolues au saut, avec une gestion très proche de ce que l'on pouvait voir dans les premiers épisodes de la saga Castlevania. Comprenez par là qu'une fois votre bond déclenché, vous ne pourrez plus influer sur votre trajectoire. Autant vous dire qu'il vous faudra donc réfléchir à deux fois avant de réaliser cette action, et surtout observer minutieusement votre point de chute et ses environs afin d'éviter les mauvaises surprises. La touche B, quant à elle, vous offre la possibilité de donner un coup d'épée, déclenchant au passage un mouvement très classe. Une glissade est également réalisable en pressant simultanément la flèche du bas (croix directionnelle) et l'un des deux boutons de saut. S'y ajoute enfin la possibilité de s'accrocher à différentes parois et plates-formes grâce à un crochet, mouvement ô combien utile qu'il vous faudra maîtriser afin d'éviter moult chutes mortelles dans des précipices sans fond. La vie d'Hiryu est représentée par une barre d'énergie divisée en trois unités, et pouvant évoluer grâce à divers bonus dont vous profiterez au fur et à mesure de votre avancée au sein de l'aventure.

Puisque nous abordons le sujet des items, ceux-ci seront de plusieurs types. Tout d'abord, et pour rebondir sur le précédent paragraphe, ramasser un symbole chinois vous permettra d'ajouter ou de restaurer une unité de votre barre de vie. Ensuite, un petit robot pourra vous aider à détruire les ennemis vous barrant la route. Attention cependant, car il suffira à ces derniers de le toucher une seule fois pour que celui-ci disparaisse, vous laissant seul face aux sbires de Meio. Enfin, votre épée pourra être upgradée en ramassant les bonus prévus à cet effet, et verra alors sa taille doubler. Autant vous dire que votre personnage deviendra alors quasiment invisible, écrasé par la puissance et la majesté de cette arme hors du commun. Contrairement au robot, il vous faudra encaisser deux coups pour voir ce bonus disparaître...

En ce qui concerne la difficulté, sachez que vous pourrez sélectionner le niveau de challenge offert par le soft parmi Easy, Normal, et Hard. De même, il vous sera possible de définir de combien de vies disposera Hiryu pour mener sa mission à bien (trois, quatre ou cinq), vies auxquelles s'ajouteront trois continues afin de donner une nouvelle chance au joueur en cas de défaite. Sachant que le soft est en outre très généreux en termes de checkpoints (en moyenne cinq ou six par niveau), on peut clairement affirmer que le titre sait se montrer accessible aux moins habiles des joueurs, tout en se montrant à la hauteur des attentes en termes de challenge en proposant des réglages permettant d'ajuster la difficulté à son propre niveau de compétence.

Le cheminement est quant à lui des plus classiques. Vous avancez dans l'aventure en tuant tout ce qui se met en travers de votre route, pour finalement faire face à un boss de fin de niveau qu'il vous faudra terrasser pour passer au stage suivant. Ce qui fait la force de Strider, c'est cependant la nervosité de son gameplay et sa capacité à ne jamais ennuyer le joueur. Il ne s'écoule ainsi pas une seule seconde sans que quelque chose ne se passe à l'écran. L'action est omniprésente, et le soft de Capcom peut sans aucun doute être qualifié de « survitaminé », pour le plus grand plaisir des gamers.

D'une manière générale, Strider bénéficie donc d'un gameplay fort sympathique, et contrôler Hiryu est un véritable plaisir, même si la rigidité des sauts constitue un petit bémol que nous saurons aisément lui pardonner...

Durée de Vie (11/20)

En termes de durée de vie, on constate sans grande surprise que le soft se termine en une heure. Bien évidemment, les jeux d'arcade n'étaient à l'époque pas dotés d'une longévité à toute épreuve, et misaient plus sur les limites de la bourse du joueur pour créer l'illusion d'une durée de vie énorme. Strider se compose de six stages, chacun se terminant en une demi-douzaine de minutes. Autant vous dire que le soft ne vous tiendra pas occupé bien longtemps, et que quelques niveaux exclusifs à cette version Megadrive n'auraient pas été de trop...

Musique (16/20)

Le soft ne possédant que six stages, on était légitimement en droit de se poser de sérieuses questions sur la variété de la bande son. A ce niveau, le titre s'avère une fois encore impressionnant, avec un total de vingt cinq compositions présentes dans la cartouche. Systématiquement de bonne facture, elles possèdent toutes cette consistance épique qui vous fera ressentir une implication totale dans l'aventure d'Hiryu. Côté bruitages, on a affaire au même niveau de qualité avec d'excellentes sonorités, parfaitement audibles, tant pour vous que pour vos adversaires. Les développeurs ont même poussé le vice jusqu'à inclure des voix digitalisées pour certains ennemis rencontrés en Amazonie. Bref, un quasi sans faute sur le plan auditif!

Réalisation (17/20)

Achevons ce test avec un petit point sur la réalisation technique du bébé de Capcom. Si l'on considère que Strider est l'un des tout premiers jeux à être sortis sur la bonne vieille 16 bits de Sega, cet aspect vous paraîtra juste exceptionnel! Les décors sont restés très fidèles à la version arcade, et donnent la part belle à des environnements très variés. Ainsi visiterez-vous notamment l'Amazonie, l'Antarctique ou la Russie, ainsi que bien d'autres encore. A sa sortie, le soft poussait réellement la Megadrive dans ses derniers retranchement afin de s'octroyer une impression de grandeur et de majesté, en vous offrant de sublimes panoramas comme le second niveau vous écrasant sous l'immensité de ses montagnes, ou le premier level et son gigantesque bâtiment. Mais là où les graphistes ont fait très fort, c'est dans la taille des différents boss que vous rencontrerez lors de votre épopée. L'exemple le plus à même d'illustrer cette affirmation est sans conteste l'immense vaisseau spatial mettant un terme au troisième level, qui vous laissera un souvenir mémorable et impérissable.

Concernant l'animation, même si elle est quelque peu saccadée, elle n'en octroie pas moins une bonne dose de charisme au héros et à ses opposants. L'un des plus gros bémols de cette copie presque parfaite réside cependant dans quelques bugs parfois dérangeants, comme traverser un mur lorsque l'on subit des dégâts et rester bloqué dedans sans pouvoir en ressortir.

Mais malgré cela, le bilan technique est plus que positif pour ce Strider qui exploite magnifiquement bien le processeur graphique de la Megadrive. Il ne fait aucun doute qu'il s'agissait là d'un des plus beaux jeux sortis sur cette plate-forme au moment de sa commercialisation.

Conclusion (16/20)

En résumé, Strider est un excellent jeu. Capcom nous a servi là un soft d'une grande qualité qui marqua les esprits de bon nombre de joueurs à l'époque de sa sortie. Doté d'une magnifique réalisation, de musiques splendides et d'un gameplay très satisfaisant, le titre avait décidément tout pour plaire malgré sa faible durée de vie qui ne suffira pas à ternir outre mesure ce bilan élogieux...


Article publié le 18/12/2012 Jeu testé par Echidner