lien vers facebook lien vers twitter lien vers youtube lien vers dailymotion lien vers le forum d'Oldies Rising lien vers mail
Recherche Avancée

Shinobi

Section Test.


Shinobi
19/06/1988
Edité par Sega
________________________
Shinobi
??/??/1989
Edité par Sega
________________________
Shinobi
??/??/1989
Edité par Sega
________________________
Console: Sega Master System
Genre:Action
Développeur: Sega
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Arcade- Commodore 64- Commodore Amiga- Nec PC Engine- Nintendo Nes- Sega Game Gear-
Vidéo(s) commentée(s): 1
Photo de la boite de Shinobi
Shinobi, capture d'écran Shinobi, capture d'écran Shinobi, capture d'écran
Sorti à l’origine sur borne d’arcade en 1987, Shinobi sera adapté l’année suivante sur Nes, PC Engine et Master System. C’est pourtant bel et bien ce dernier portage qui marquera le plus les esprits, le soft étant bien vite devenu l’un des jeux phares de la 8 bits de Sega. Les aventures du célèbre ninja du nom de Joe Musashi représenteront d’ailleurs le premier d’une longue liste de titres exploitant cette thématique et qui déferlent aujourd’hui encore sur nos consoles avec par exemple le dernier Ninja Gaiden sorti en juin dernier sur X-Box 360. Retour sur ce jeu culte, le temps d’un test…

Scénario (-)

De tout temps, le rôle du Shinobi a toujours été de protéger ses semblables… C’est d’ailleurs la signification du mot le désignant. L’art du Shinobi se base sur le Ninjutsu, une technique misant énormément sur la furtivité et permettant au ninja l’utilisant de se débarrasser de son adversaire avant même que ce dernier ne se soit rendu compte de sa présence (bon, ne vous y trompez pas : le héros n’a rien d’un Sam Fisher et a plutôt tendance à foncer dans le tas tête baissée se rapprochant ainsi plus d’un Master Chief que d’un Solid Snake). Vous incarnez Joe Musashi, un maitre ninja possédant une maitrise parfaite du Ninjutsu le rendant quasiment invincible. Vos poings et vos pieds sont aussi redoutables que les armes les plus perfectionnées, faisant ainsi de vous l’agent du gouvernement le plus efficace. Lorsqu’une organisation criminelle baptisée le Gang des Cinq (à ne pas confondre avec le Club des Cinq, beaucoup plus pacifique) enlève les enfants de nombreux hommes d’état pour les faire chanter, c’est bien entendu à vous que l’on fait appel pour rétablir la situation, et vous débarrasser des redoutables geôliers de ces petites têtes blondes. Comme vous pouvez le constater, Shinobi propose comme tous les jeux de son époque un scénario particulièrement original et profond. Passons rapidement là-dessus, ses forces se situant ailleurs…

Gameplay (18/20)

Commençons la longue liste des points forts du soft par son gameplay tout simplement fantastique et dans la pure tradition des jeux d’action/plates-formes. Vous dirigez donc Joe selon un scrolling horizontal dans des niveaux se déroulant de gauche à droite. Vous pouvez cependant changer de plan par un appui sur la touche haut puis la touche de saut. En effet, les différents stages contiendront souvent des éléments situés en hauteur ou en contrebas, comme un balcon par exemple. Le but de chaque niveau étant de libérer tous les enfants retenus prisonniers, vous devrez donc abuser sans modération de cette possibilité si vous souhaitez venir en aide à chacun des gamins présents dans le stage. En ce qui concerne les mouvements de base, la touche 2 est dévolue au saut tandis que le bouton 1 vous permettra de déclencher diverses actions en fonction de la situation présente, et de votre positionnement par rapport à l’ennemi : si vous êtes relativement loin de ce dernier vous lancerez un Shuriken, tandis que vous déclencherez un coup de poing en combat rapproché. A ces étoiles ninja s’ajouteront d’autres armes au fil de votre progression, puisque vous aurez l’occasion de manier épée, Poignards, Nunchaku ou autres flingues en tous genres. Vous pourrez ainsi considérablement gonfler votre arsenal à mesure que vous porterez secours aux enfants, qui vous offriront également en reconnaissance de votre aide divers power-up et rempliront même parfois votre barre de vie. Pour compléter votre panoplie du parfait petit Ninja, vous aurez enfin accès à des magies défensives ou offensives. Au nombre de six, elles pourront vous permettre d’immobiliser les ennemis, de vous rendre invincible, voler, vous cloner, ou encore de déclencher une magie élémentaire de foudre ou de vent. Pour obtenir ces sorts particulièrement utiles voire même quasi-indispensables à certains endroits, vous devrez venir à bout d’un mini-jeu consistant à balancer des shurikens sur des ninjas ennemis défilant à l’écran, en évitant qu’ils ne s’approchent suffisamment près pour vous balancer un coup. Vous devrez alors occire dix adversaires dans le niveau suivant avant de pouvoir enfin déclencher votre attaque spéciale par une combinaison de touches. Un gameplay classique et efficace donc, qui exploite admirablement le pad de la Master System, avec un Joe Musashi répondant au quart de tour…chose plus qu’appréciable compte tenu du challenge offert par le titre.

Durée de vie (17/20)

En effet, le soft aurait bien vite pu devenir un véritable cauchemar au moindre petit défaut en termes de maniabilité, la difficulté étant particulièrement élevée. Vous pesterez contre les nuées d’ennemis vous assaillant au fil des niveaux et aurez bien du mal à venir à bout des cinq boss gardant chacun d’entre eux. Une bonne observation de leurs schémas d’attaque sera nécessaire pour trouver une ouverture et placer vos coups sans risque pour votre intégrité physique en exploitant leur point faible. La plupart d’entre eux deviendront alors largement accessibles une fois la bonne méthode trouvée. Globalement, la difficulté est cependant dosée d’une manière remarquable et a le mérite d’être progressive. Vous commencerez avec un premier stage dans lequel il vous suffira de vous baisser en lançant vos shurikens pour venir à bout de la plupart des ennemis, puis enchainerez sur un second niveau dans lequel vos adversaires combineront leurs attaques pour vous empêcher d’utiliser cette technique. Ainsi évoluera le challenge, le jeu semblant trouver un malin plaisir à rendre vos stratégies obsolètes au fil des niveaux. Vous aurez bien quelques passages dans lesquels des sauts difficiles ne manqueront pas de provoquer chez vous d’intenses crises de nerfs mais le soft reste dans l’ensemble accessible sans pour autant tomber dans le piège du jeu grand public, de bons réflexes étant tout de même nécessaires pour venir à bout des différents niveaux qui vous seront proposés.

Réalisation (16/20)

La grande force de ce portage Master System est de proposer une réalisation bluffante compte tenu de l’année de sa sortie. Le rendu est certes inférieur à la version arcade mais reste dans le haut de gamme de ce que l’on pouvait voir sur la 8 bits de chez Sega. Vous serez ainsi plongé dans un univers loufoque et délicieusement anachronique : voir un ninja tout droit sorti du Japon féodal se battre avec un hélico à la pointe de la technologie, le tout aux Etats-Unis ne manquera pas de filer une jaunisse aux plus éminents historiens. Fort heureusement, la proportion de ces derniers jouant aux jeux vidéo est plutôt faible et le joueur moyen appréciera au contraire la saveur particulière de ces incohérences parfaitement assumées. On appréciera également les multiples clins d’œil découverts avec amusement au fil des niveaux, comme les affiches représentant Marilyn Monroe sur les murs, ou bien les ninjas volants ressemblant à s’y méprendre à un certain homme-araignée bien connu des fans de comics. Et comment ne pas parler des environnements vous donnant, par leur variété, l’impression de changer de jeu à chaque niveau ? On est certes bien loin des limites de la console mais rappelons tout de même que le jeu est sorti en 1988, période à laquelle l’utilisation optimale de la console était loin d’être évidente.

Bande son (12/20)

Côté son, on est hélas confronté à une certaine pauvreté puisque seules deux musiques viendront rythmer votre progression : l’une pour les boss et l’une pour le reste du jeu. Cependant, elles ont le mérite d’être agréables à l’oreille et de ne jamais lasser, même après avoir passé du temps devant sa console. Les bruitages en revanche manquent clairement de variété mais apportent un petit côté old-school loin d’être déplaisant.

Conclusion (17/20)

Pour son apparition sur Master System, Shinobi n’a rien perdu de sa superbe et se pose comme une référence en matière d’action/plates-formes. Difficile sans être insurmontable, riche en termes de gameplay et de graphismes, il a décidément tout pour plaire aux fans du genre qui y reviendront sans la moindre hésitation, même vingt ans après !


Article publié le 15/09/2008 Jeu testé par Manuwaza