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Qix

Section Test.


Qix
13/04/1990
Edité par Nintendo
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Qix
??/04/1990
Edité par Nintendo
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Qix
??/??/1990
Edité par Nintendo
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Console: Nintendo Game Boy
Genre:Puzzle-Game
Développeur: Taito Corporation
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Atari 2600- Atari Lynx- Commodore 64- Microsoft X-Box- Nintendo Nes- Sega Megadrive- Sony Playstation 2-

Photo de la boite de Qix
Qix, capture d'écran Qix, capture d'écran Qix, capture d'écran
N'avez vous jamais remarqué qu'il y a des choses qui sentent bon le passé? Des choses qui évoquent immanquablement un autre temps, légèrement désuet mais toujours présent dans la mémoire! Attention, je ne parle pas de tous ces objets hors de prix que l'on peut trouver chez les spécialistes d'antiquités, non je parle de choses simples, qui nous sont encore relativement contemporaines mais qui pour une raison ou une autre ont fini par ne plus être au goût du jour. Retrouver ces objets, les redécouvrir, fait parfois ressurgir un sentiment, propre à chacun et que les personnes intéressées par l'objet, du temps de sa "pleine existence" seront heureuses d’expérimenter! C'est bien d'un de ces "souvenirs en dur" que nous allons parler aujourd'hui: Qix, jeu Game Boy de 1990, période pré-couleur donc et même, osons le dire, période pré-graphique tout court!

Scénario (-)

Qix est à l'origine un jeu d'arcade et qui plus est d'un genre dépouillé de toute mise en forme scénaristique, à la croisée des chemins entre "puzzle game réflexe" et "action". Pas d'histoire donc pour notre antiquité!

Réalisation (11/20)

Comme je l'avais mentionné dans l'introduction, Qix est de la lignée des premiers jeux Game Boy, au même titre qu'un Solar Striker par exemple. Il est donc graphiquement pauvre. Pas dans le sens médiocre, juste dans le sens où peu d'éléments figurent à l'écran et où ceux qui y figurent ne le font pas pour rivaliser d'esthétisme! A tout compter on pourra dénombrer sept ou huit éléments en mouvement simultanément sur la surface de jeu, le tout sans arrière plan ni animation. Au scandale, crieront certains, pourtant cela ne nuit en rien au confort de jeu. C'est tout le contraire même puisque de cette façon jamais rien ne vient troubler l'œil du joueur qui vous le verrez plus tard, a déjà bien du mal à progresser! Il est cependant vrai que des versions arcade du même jeu proposaient en leur temps d'afficher des morceaux de décors au fil de la complétion des niveaux et que le Game Boy aurait pu faire un effort de ce côté là. Mais enfin, mis à part quelques "fioritures", cela n'aurait pas servi à grand chose. Vu la difficulté "d'enrober" le titre et le petit effort fourni par les phases inter-niveaux durant lesquelles les personnages de l'univers Mario nous accompagnent, disons que le jeu mérite sa bonne note dans le domaine de la réalisation, sans toutefois exagérer!

Gameplay (15/20)

Si le jeu se devait d'être convaincant sur un point, c'est bien celui là! Dépouillé de toute mise en forme "artistique", il ne lui restait plus que le domaine du gameplay pour survivre auprès des joueurs, est-ce le cas? Dans une certaine mesure seulement!

Le but de Qix, est on ne peut plus simple: Une surface de jeu dans laquelle se meut un Qix, une "entité" ayant la forme d'une ligne torturée, brisée et qui n'a pour seul objectif que de dominer l'espace en allant à votre encontre! Votre rôle: utiliser un "curseur" pour tracer des lignes et colorer la surface de jeu, la rendant inaccessible au Qix.

Concrètement voilà comment tout se déroule: le Qix bouge au gré de son "inspiration", de votre côté vous décidez de chaque moment assez opportun pour prendre le risque de mouvoir votre curseur. Tant que ce curseur trace une ligne, il est vulnérable, un Qix touche votre tracé et c'en est terminé de vous.
Lorsque vous jugerez que votre ligne est suffisamment longue et "biscornue" vous devrez la fermer. Rejoignez alors un bord de l'écran ou une surface préalablement dessinée et vous verrez la zone que vous tentiez de sauver se colorer, symbolisation de sa désormais invulnérabilité! Reproduisez le schéma jusqu'à obtenir 75% de la surface de lutte et le niveau est à vous! Simple n'est-ce pas? Oui mais simple seulement en apparence car plusieurs subtilités viennent pimenter le concept. Ce sont d'ailleurs plus des subtilités que doit assumer le joueur pour espérer progresser que des subtilités de concept pur!

Voilà de quoi il retourne:
De petits sprites suivront les bordures de toutes les zones remplies. Si ces sprites sont inoffensifs pour une ligne en cours de traçage, il n'en va pas de même pour votre curseur. Un seul toucher et une vie est perdue. Heureusement, éviter ces poursuivants se fera de la plus simple des manières en traçant une ligne, vous "échappant" au moment de leur arrivée. Attention toutefois au temps, symbolisé par une jauge dégressive au bas de l'écran et qui, s'il n'influe pas sur la rapidité avec laquelle vous devez compléter un niveau, vous opposera d'abord deux sprites en plus pour un écoulement complet puis les transformera en véritable "têtes chercheuses suiveuses de lignes", nécessitant bien plus d'adresse pour s'en éloigner. Presque inévitables seront par contre les étincelles se formant au bout d'une ligne commencée mais en suspens depuis quelques secondes!

Les premiers niveaux sont accessibles, vitesse réduite du Qix oblige! les niveaux supérieurs vous mettront, eux, rapidement à l'épreuve. A la rapidité accrue s'ajoutera un deuxième Qix! Avec leur fâcheuse tendance à prendre des trajectoires chaotiques, les Qix sont un véritable danger en groupe!
C'est à partir de ces niveaux que vous comprendrez la subtilité du titre: survivre. Oui mais comment? Hé bien par l'obtention de points bonus, augmentant votre score et vous rapprochant d'un crédit supplémentaire. Rarement jeu n'aura tant soumis la progression à la venue de vies complémentaires! C'est bien simple, si vous n'optimisez pas votre technique, vous n'aurez aucune chance de passer les étapes avancées tant le jeu est difficile.

Seule la maîtrise du gameplay vous sera salvatrice, voyez plutôt:
si un pourcentage de remplissage est nécessaire pour terminer un niveau, rien ne vous empêche de le dépasser! Sachant que le Qix sera toujours présent, il est possible d'atteindre les 99%. Mais à quoi bon?
Tout simplement à se procurer les fameux bonus de point! 99% de zone occupée vous octroie 50 000 points, bien plus que la récompense donnée pour tout pourcentage inférieur!Ajoutez ce bonus aux points absorbés en délimitant les zones, si possible les plus grosses et à l'aide de la vitesse de curseur la plus lente et la plus risquée et vous toucherez le jackpot! Mais encore faut il parvenir à enfermer le Qix! Ce ne sera pas mince affaire mais la technique de la "spirale", composée de petites surfaces remplies au compte goutte fonctionne admirablement. Mention spéciale aux Qix qui parviennent de temps à autre à s'échapper des espaces les plus minuscules!
Les lecteurs attentifs ne manqueront pas de poser la question: comment faire avec deux Qix? Faut-il les emprisonner dans le même pour-cent restant? Que nenni! S’il vous aurait normalement fallu jouer plusieurs fois pour le découvrir, voici venir directement une astuce: contentez vous de diviser l'écran en vous arrangeant pour que dans chacune des parties figure un Qix. Pas de bonus pour cette fois mais une récompense doublée la fois suivante! Quand on sait que dans les premiers niveaux les Qix en paires se succèdent mais que par la suite ils s'alternent, on comprend mieux l'intérêt du "Split Qix" qui pourra aller jusqu'à multiplier par cinq les bonus!! De plus cette technique permet d'avancer rapidement dans les niveaux puisque c'est bien à un jeu privilégiant la progression que l'on a affaire.

Bref, vous le voyez, le jeu recèle de bonnes idées et promet un jeu acharné! Mais nous verrons en quoi il ne réussit que dans une certaine mesure seulement son pari de maintenir le joueur scotché à sa console.

Bande son (5/20)

Bof, minimaliste. Bruitages répétitifs forcément et musique dont on ne sait même plus si il y en avait!

Durée de vie 13/20 pour les acharnés…7/20 pour les impatients

A double tranchant!
La durée de vie est excellente pour tout joueur bénéficiant de la patience requise et décidé à passer la grande difficulté qui intervient dès les premiers niveaux. Elle sera d'autant plus réduite pour les autres. Les joueurs "milieu de gamme" seront sans doute mis en déroute par le grand nombre de niveaux (au moins 32) dont on ne sait s'ils s'approchent de la fin du titre... On pourra finir par progresser, encore et toujours sans savoir quand le jeu se termine et finalement se lasser, d'autant plus que le score ne peut dépasser 999 999 points.

Conclusion 13/20

Un bon jeu, très "vintage" et qui pourra, selon les joueurs, posséder une vraie personnalité ou au contraire en être dénué! Un jeu qui mérite quand même d'être essayé, témoin d'une époque révolue!


Article publié le 05/08/2008 Jeu testé par Tanuki