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Puzzled

Section Test.


Joy Joy Kid
01/07/1991
Edité par SNK
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Puzzled
01/07/1991
Edité par SNK
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Sortie EURO non communiquée
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Console: SNK Neo Geo
Genre:Puzzle-Game
Développeur: SNK
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: Arcade-

Photo de la boite de Puzzled
Puzzled, capture d'écran Puzzled, capture d'écran Puzzled, capture d'écran
Je vois déjà votre regard médusé... Eh bien oui, sur Neo Geo il existe aussi des puzzle games, et rien que pour voir les yeux exorbités de notre ami Tanuki, grand fan de ce type de jeux, c'est moi qui vais vous présenter ce titre de SNK. Comme quoi, tout arrive... Alors que vaut ce Joy Joy Kid (ou Puzzled chez nous), cartouche vendue 1500 francs à l'époque, là où Tetris était fourni gratuitement avec la Game Boy? Oui, oui, le contraste peut faire blêmir, je comprends. Réponse plus bas...

Joy n'était pourtant pas destiné aux enfants (les amateurs comprendront)

Destiné à tous les publics en salles d'arcade mais seulement aux adultes sur la console Neo Geo, compte tenu de son prix exhorbitant, Joy Joy Kid a le mérite de proposer quelque chose que les autres titres du genre n'offrent quasiment jamais : un scénario.

Il y a fort longtemps, deux villages existaient l'un en face de l'autre : d'un côté celui des hommes, et de l'autre celui des femmes. Malheureusement, ces deux peuplades ne pouvaient coexister ensemble et se faisaient la guerre. Les années passant, il ne resta bientôt plus que les enfants et les vieillards. Ne me demandez pas comment ils se reproduisaient, je préfère ne pas imaginer, quoique ce soit peut être justement un sujet brûlant d'actualité française... Devant cette antipathie manifeste, le Dieu Soleil décida de les séparer en fabriquant un mur géant (peut être encore une drôle de référence à des faits historiques...). Au centre de ce mur se dresse une tour immense cachant la lumière du soleil aux pauvres villageois vivant désormais dans les ténèbres. Vous allez donc incarner un jeune garçon (ou d'une jeune fille) à bord de son ballon ou dirigeable, et sur les ordres des autres villageois, commencer à remonter cette tour maudite afin de convaincre le Dieu Soleil de les aider.

Ce petit scénario fort sympathique est illustré par quelques images au lancement du jeu et une fort jolie musique.

La joie joie des enfants

Joy Joy Kid ne propose aucune option ou niveau de difficulté. Une fois le bouton Start pressé, vous avez droit à une petite explication des touches suivie du choix de votre personnage (garçon ou fille), puis l'aventure débute.

Un premier sentiment vous assaille une fois la partie lancée : SNK ne s'est pas foulé et propose un Tetris pour joueurs fortunés. Les premières minutes de jeu ne peuvent qu'aller dans ce sens. Des briques tombent du haut de l'écran et ont toutes la même forme que celles de Tetris, à savoir des carrés, des lignes, des L, etc... La perversion va jusqu'à adopter les mêmes tailles et couleurs pour les pièces (pour les Tetris en version colorisée, bien entendu). Vous pourrez aussi tourner celles-ci, les faire descendre plus vite en appuyant sur « Bas », et tout comme son homologue, si vous n'allez pas assez vite, l'animation s'emballe et tout devient beaucoup plus rapide...

Heureusement SNK a su apporter des subtilités à ce Tetris Like, subtilités qui vont rendre le challenge plus diversifié et intéressant.

Commençons par l'aspect essentiel de ce puzzle game. Contrairement à Tetris, il ne faudra pas détruire un nombre bien précis de lignes pour arriver au niveau suivant. Ici, vous constaterez dès le début du tableau que votre dirigeable est bloqué en bas de l'écran par des blocs. Le but sera donc de le libérer en créant des lignes et en détruisant ces fameux blocs qui vous emprisonnent. Votre petit appareil pourra alors monter naturellement vers le tableau suivant. Ce concept bien pensé va donc mixer deux jeux que j'apprécie particulièrement : Arkanoid et Tetris. En effet, certains blocs seront indestructibles, d'autres résistants et nécessitant par conséquent plusieurs « explosions » de lignes pour les détruire, d'autres encore explosant dès le premier contact… Tous les tableaux vont donc commencer avec une « morphologie » totalement différente et il faudra analyser très vite comment en venir à bout rapidement. On y verra donc des tas de designs variés, des techniques diverses pour atteindre le même objectif, etc...

Autre subtilité de taille, ici lorsque vous créez une ligne et que celle-ci explose, les blocs qui se trouvaient posés au dessus ne disparaissent pas ou ne tombent pas bêtement en ligne, mais subissent réellement l'effet de la gravité. Du coup, certains blocs ainsi libérés peuvent tomber dans un trou, compléter une autre ligne et ainsi de suite. Vous pourrez donc faire des combos dévastateurs et réussir des stages alors que vous pensiez mourir dans les secondes qui suivent. Cet aspect du gameplay fait furieusement penser à Puyo Puyo pour les connaisseurs...

Enfin, votre petit dirigeable n'est pas sans défenses et dispose d'une « bombe » que vous déclenchez avec le bouton B. Cette explosion qui entoure votre vaisseau se recharge avec une jauge qui se remplit simplement à force de détruire des lignes. Cela peut vous sortir d'un mauvais pas en détruisant des blocs entourant votre embarcation.

Il faudra lutter pour trouver l'amour...

En tout, vous allez devoir traverser six stages de dix tableaux chacun, soit soixante niveaux pour arriver jusqu'au Dieu Soleil. Entre chaque stage, vous rencontrerez le dieu d'une des planètes du système solaire qui vous donnera la clé de l'étage du haut. Petite surprise, les dieux des troisième et cinquième mondes vous demanderont de réussir une petite épreuve pour obtenir cette clé, à savoir les rejoindre en prenant directement le contrôle de votre personnage et en sautant sur des plates-formes mouvantes. Rien de bien difficile, mais ce trait de gameplay n'en apporte pas moins un peu de fraîcheur à l'ensemble...

Et pour ceux qui se diront que soixante stages ce n'est pas beaucoup, SNK vous réserve une petite surprise de dernière minute. Alors que vous parlez au Dieu Soleil à la fin du sixième monde, celui-ci vous indique qu'il ne vous aidera pas tant que l'autre enfant ne l'aura pas rejoint... Eh oui, il faudra donc boucler tout le jeu avec les deux personnages. Les niveaux n'étant heureusement pas identiques, ce sont donc en réalité cent vingt tableaux que vous allez devoir parcourir. Certes, le jeu n'est pas très difficile en soi, le système de blocs qui bouchent des trous en tombant ayant souvent tendance à vous sauver la vie plutôt que de vous mettre en mauvaise posture. Mais il n'en reste pas moins que les cent vingt tableaux ne se termineront pas en cinq minutes et demanderont un certain temps au joueur pour en venir à bout. Lorsque vous aurez enfin fini le jeu avec les deux personnages, le Dieu Soleil vous dira qu'il ne vous aidera qu'à une condition, à savoir que vous ne formiez qu'un seul village et que vous viviez en paix. Après quoi il détruira le mur et la tour et rendra la lumière au monde… Il aurait pu le dire plus tôt, le sadique…

Techniquement parlant, vous aurez pu le constater en visionnant les quelques captures d'écran accompagnant cet article, il n'y a rien d'exceptionnel et rien ne pourrait nous laisser penser que nous sommes sur Neo Geo. Aucun zoom, distorsion ou autres effets spéciaux. A vrai dire, n'importe quelle console 16 bits aurait certainement pu faire tourner le soft sans trop de peine... Les décors sont sobres mais ont au moins le mérite de jouir d'une grande clarté, et de changer à chaque stage. Les animations, elles, ne souffrent d'aucun défaut et assument pleinement leur rôle. Vous remarquerez aussi que l'écran reste « splitté » même si vous jouez tout seul. Le jeu ne se déroulera alors que sur la partie gauche. Dommage de ne pas avoir utilisé toute la surface d'affichage... La bande son est quant à elle gentillette avec de belles mélodies qui tranchent avec les guitares électriques qui sont souvent la marque de fabrique de la console. Par contre aucune voix digitalisée n'est présente, chose semblant mettre en évidence le fait que les développeurs se sont contentés du strict minimum sur ce point.

Finissons par le mode deux joueurs qui est totalement anecdotique puisqu'il ne propose pas de battle, mais uniquement de jouer chacun de son côté de l'écran sans aucune interaction entre les deux parties. Un joueur peut donc finir un stage pendant que l'autre prend du retard. Les deux concurrents se retrouveront néanmoins avec les mêmes tableaux, chose étrange étant donné que le garçon et la fille ont normalement des stages différents.

Conclusion :

Joy Joy Kid est un jeu facile à prendre en main et qui plaira à tout le monde. Du fait de son aspect très accessible, même les débutants dans le domaine du puzzle-game parviendront à le finir sans souci (surtout avec les crédits infinis de la version MVS) et prendront même du plaisir, j'en suis sûr, à se faire une petite partie de temps à autre. Personnellement je regrette sa relative simplicité et surtout l'absence d'un véritable mode deux joueurs dans lequel on aurait pu mettre des bâtons dans les roues de son ami...


VERDICT : 13/20


Article publié le 22/01/2013 Jeu testé par Slaine