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OutRun

Section Test.


OutRun
30/06/1987
Edité par Sega
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OutRun
??/??/1987
Edité par Sega
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OutRun
??/??/1987
Edité par Sega
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Console: Sega Master System
Genre:Course
Développeur: Sega-AM2
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Amstrad CPC- Arcade- Atari ST- Commodore 64- Commodore Amiga- Sega Megadrive- Sega Saturn- Sony Playstation 2-

Photo de la boite de OutRun
OutRun, capture d'écran OutRun, capture d'écran OutRun, capture d'écran
Outrun est clairement une grande saga, sur laquelle tout joueur se doit d'avoir passé au moins quelques heures de plaisir, que ce soit dans les salles d'arcade, ou encore sur Megadrive. Si ces versions sont clairement les plus connues, on oublie souvent de parler des adaptations sorties sur des consoles inférieures techniquement. Après le test de Turbo Outrun publié récemment sur Oldies Rising, attaquons nous aujourd'hui à la déclinaison Master System d'Outrun, qui n'a finalement pas grand chose à envier à ses grandes sœurs bénéficiant d'une puissance accrue...

Réalisation

Outrun, au fil de ses épisodes, est bien connu pour nous faire traverser toutes sortes de paysages reliés entre eux par de petites transitions, et ce avec une belle blonde sur le siège passager de notre rutilante Ferrari rouge. Peu de jeux de l'époque pouvaient se targuer d'alterner entre parcourir un désert sous un magnifique soleil couchant, pour ensuite enchaîner avec une route de montagne dans les Alpes. Ici, c'est donc sans surprise que l'on se retrouve face à une grande variété en termes de décors, puisque l'on aura l'occasion de traverser une quinzaine d'environnements différents dans l'ordre de son choix. A chaque croisement, vous pourrez choisir entre la route de gauche (plus difficile) ou celle de droite (plus simple). En fonction de vos choix, votre trajet sera par conséquent plus ou moins aisé. La difficulté sera donc largement paramétrable, et ce de manière particulièrement originale, en fonction des enchaînements de choix que vous effectuerez. Néanmoins, ces derniers influenceront également les paysages parcourus, et la volonté de tous les découvrir ne manquera pas de vous pousser, au même titre que la soif de challenge, à opter parfois pour le chemin de gauche afin de tester toutes les combinaisons possibles.

Cette version Master System ne trahit donc aucunement les fondamentaux d'une saga largement basée sur cette caractéristique, tout comme elle semble n'avoir rien perdu de sa superbe. Les décors restent variés et jolis dans l'ensemble, mais cette mouture 8 bits se trouve néanmoins confrontée à ses limitations techniques. On aurait ainsi apprécié d'admirer un plus grand nombre d'éléments affichés à l'écran. Prenons l'exemple de la première course. Celle-ci ne bénéficie quasiment, pour seuls éléments de décor, de palmiers, pour une désespérante sensation de vide. Ce constat est d'autant plus dommageable que la Master System était capable de beaucoup mieux, comme en témoigne Outrun Europa, certes sorti quatre ans plus tard, mais bénéficiant d'une énorme richesse dans les détails accordés aux environnements. De même, on constate quelques problèmes de proportions, notamment au niveau des véhicules. Ainsi les engins civils sembleront-ils plus petits que votre bolide, au même titre que les éléments des décors.

Malgré cela, ne boudons pas notre plaisir. Nous sommes ici en présence d'un jeu fin et détaillé globalement agréable à regarder, avec un choix des couleurs avisé plongeant sans conteste le joueur dans l'ambiance d'Outrun. Le respect de la version Arcade semble avoir été mis tout en haut du cahier des charges des développeurs pour cette déclinaison Master System, même si le vide sidéral parfois constaté sur certains décors me pousse à qualifier son bilan technique de mitigé.

Gameplay

Côté gameplay, le bilan est également positif malgré quelques regrettables fautes de goût. Tout d'abord, sachez que la transmission manuelle vous sera imposée d'office, exit donc la boite automatique. Les puristes ne s'en formaliseront pas, mais les néophytes souhaitant découvrir le jeu quelques heures durant devront commencer par maîtriser le passage des rapports pour éviter le Game Over prématuré.

D'une manière générale, le maniement reste agréable et votre véhicule s'avérera des plus maniables. Cependant, on peut s'étonner d'un flagrant changement dans son comportement routier à chaque checkpoint. Ainsi commencera-t-on l'aventure avec un véhicule tout juste un peu rude à manipuler, pour ensuite se retrouver aux commandes d'une voiture légère comme une plume et à la conduite extrêmement souple se déplaçant d'un côté à l'autre de la route dans un laps de temps très court. Bien évidemment, au fil du temps, le joueur s'habituera à cette curiosité mais un petit temps d'adaptation n'en sera pas moins nécessaire pour appréhender au mieux ce genre de surprises. Bug ou parti pris ? La question reste entière, et seuls les développeurs seraient capable d'y apporter une réponse fiable à cent pour cent.

Concernant la jouabilité pure, sachez que les créateurs du jeu ont réalisé un travail de tout premier ordre en exploitant admirablement le pad Master System pourtant très limité en termes de possibilités. Les directions haut/bas de la croix directionnelle sont dévolues au passage des vitesses, tandis que les deux autres orientations servent bien évidemment à tourner. Un parti pris nécessaire, mais qui ne manquera pas parfois de provoquer quelques approximations en raison de la forme carrée de la « croix » directionnelle. Ainsi vous arrivera-t-il, en voulant tourner, de passer involontairement un rapport, et vice versa. Une fois passé un nécessaire temps d'adaptation, le joueur apprendra néanmoins à éviter ce genre de désagréments. Les deux touches d'actions sont quant à elles attribuées à l'accélération (1) et au freinage (2).

Finissons ce paragraphe sur le gameplay en mentionnant pêle-mêle quelques caractéristiques. Tout d'abord, notons que les véhicules civils, bien que gênants pour le joueur afin d'offrir à ce dernier une expérience de jeu plus riche, n'en sont pas pour autant kamikazes comme dans Battle Outrun. Un bon point. Ensuite, sachez qu'aucun bonus ne sera laissé sur la surface de jeu, pas plus que nous ne rencontrerons de représentants des forces de l'ordre. Il faut croire qu'une Ferrari rouge roulant à plus de deux cents kilomètres à l'heure, accompagnée par des dodoches à peine moins rapides, ne suffit pas à éveiller l'intérêt de la maréchaussée. Avec le recul, il est néanmoins indéniable que ce choix s'avère payant. En effet, la route sera déjà bien encombrée par des civils changeant constamment de voie, sans y ajouter des policiers un peu trop nerveux. Enfin, aucune notion d'amélioration du véhicule ne sera présente.

Un bon gameplay donc, que l'on pourrait qualifier d'extrêmement fidèle à la version Arcade du soft, et même à la saga dans son ensemble.

Bande-son

Nous en arrivons maintenant à ce qui représente clairement le plus gros point fort du soft, j'ai nommé sa bande son. Ne tergiversons pas, celle-ci est tout simplement excellente en tout point! Le joueur dispose ainsi de trois belles musiques écoutables selon nos envies, puisque sélectionnables à tout moment ingame. Il y en aura pour tous les goûts, avec un thème reposant, un autre énergique et le troisième faisant office de juste milieu entre les deux précédents. Ils auront cependant comme point commun une grande qualité, tant sur les sonorités que sur l'écoute pure. Mieux encore : ces musiques jouiront d'une durée plutôt importante compte tenu du support, ce qui ne manquera pas de tuer dans l’œuf toute sensation de répétitivité.

Cette qualité a cependant nécessité une concession, et vous n'entendrez par conséquent aucun bruit de moteur. Les bruitages n'en sont pas pour autant absents, avec des dérapages plus vrais que nature et un passage de checkpoint agrémenté d'un bip caractéristique. Pour profiter au mieux de cette splendide bande son, je ne saurais que trop vous conseiller de vous essayer au soft en soixante hertz.

Durée de vie

Terminons cet article sur un autre point fort, représenté par la durée de vie. Le jeu, par ses différentes routes à choisir, ne manquera pas d'exhorter le joueur à le ressortir régulièrement du placard afin d'en découvrir tous les méandres. Replay value maximum donc ! A côté de cela, Outrun est très loin d'être facile, la faute à la présence d'un timer assez court vous poussant à prendre des risques pour ne pas avoir de mauvaises surprises. Des risques pas forcément payants, puisque la moindre sortie de route ou collision avec un élément de décor conduira, de manière quasi certaine, à une perte de temps fatale. Le soft est donc très peu permissif, et il faudra être un excellent conducteur pour en venir à bout, et ce même en optant pour le chemin le plus facile. Plusieurs heures de « détente » en perspective, donc...

Bilan

En conclusion, Outrun est loin d'être un mauvais jeu et s'avère même très bon sur Master System malgré quelques petits défauts épars l'empêchant d'atteindre l'excellence. Les joueurs de la version Arcade comme ceux n'ayant jamais touché l'un des nombreux opus de la série, seront ravis de trouver ici un bon jeu de course varié et procurant de nombreuses heures de plaisir à plus de deux cents kilomètres à l'heure.

Réalisation : 15/20 : le jeu nous fait toujours voyager,reste lisse et propre,mais le trop grand vide vient trancher la note.

Gameplay : 14/20 : La voiture reste tout a fait maniable,mais l'on ne peut ne pas tenir compte du brusque changement de maniabilité ou d'autres details.

Bande-son : 19/20 Nous sommes sur le plus gros point fort du jeu,les musiques sont tout juste impeccables et on ne peut leur reprocher grand chose,quand au bruitages,il en sont pas mauvais egalement.

Durée de vie : 17/20 Comptez plusieures heures pour réesayer le jeu avec toutes les combinaison possibles tout en réesayant après vos defaites,car vous n'aurez certainement pas envie de lacher votre manette.C'est un jeu pouvant etre refait a tout moment sans en etre véritablement lassé.


Note finale : 16/20


Article publié le 11/12/2013 Jeu testé par Katze