lien vers facebook lien vers twitter lien vers youtube lien vers dailymotion lien vers le forum d'Oldies Rising lien vers mail
Recherche Avancée

Growl

Section Test.


Runark
15/11/1991
Edité par Taito Corporation
________________________
Growl
??/??/1991
Edité par Taito Corporation
________________________
Sortie EURO non communiquée
________________________
Console: Sega Megadrive
Genre:Beat'em All
Développeur: Taito Corporation
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Arcade-

Photo de la boite de Growl
Growl, capture d'écran Growl, capture d'écran Growl, capture d'écran
Issu de la borne d'arcade de Taito sortie en 1990, et également connu sous le nom de Runark au Japon, Growl est un beat them all tentant de s'imposer à une époque où ce type de jeu était très populaire en arcade. Misant clairement sur le fait de pouvoir jouer à 4 sur la même borne (comme le proposait déjà Teenage Mutant Turtle dans sa version arcade), Taito a-t-il réussi à faire un jeu aussi fun et réussi que les mangeurs de pizza ???

Groooooooowwwwwwwwllllllllll

Tel le cri rauque du lion au fond de la savane, Growl est un jeu écolo, un jeu précurseur dans ce combat actuel du bien contre le méchant pollueur, un jeu jeune et tendance, un jeu fashion-victim, un jeu cool attitude, un jeu comme on en voit un par siècle, un jeu nominé aux oscars, bref un jeu prix Nobel de la paix, et ce jeu je l'ai testé rien que pour vous....

Malheureusement le monde est rempli de méchants pas beaux qui n'ont pour seul objectif que de gâcher notre journée ensoleillée. C'est là que notre héros fringuant entre en action. Fervent défenseur de mère nature, vous constatez que des animaux disparaissent sans raison dans votre beau pays natal d'Afrique. Mais que ce passe-t-il ? Mais qu'est ce qui se passe ? N'écoutant que votre courage, vous gonflez vos pectoraux fraichement achetés durant votre crise de la trentaine, et partez à la recherche de vos amis les lions, éléphants, gazelles ou aigles.

Khan Jack a les Burn qui Gen.....

Après avoir fait un petit saut dans le menu des options pour augmenter vos crédits, et croyez moi vous en aurez besoin (vous pourrez aller jusque 8 crédits au total), une pression sur le bouton start et la partie commence.

Vous aurez accès dès le départ à quatre personnages jouables: Khan, Jack, Burn et Gen. On sent tout de suite le soucis du détail : Burn et Jack ont la même tronche, et Khan et Gen sont presque pareil aussi. Pire encore : on ne peut pas dire qu'ils sentent bon le charisme. Indiana Johnes doit se retourner dans sa tombe, je sais il n'est pas mort, mais ça ne devrait plus tarder s'il a vu ce jeu....:D Quelques différences sont tout de même présentes pour chaque personnage notamment en ce qui concerne l'attaque, le saut (intéressant pour un beat them all de savoir qu'un personnage saute plus loin que les autres), et la jauge de vie. Par contre, là où la borne d'arcade proposait un mode multijoueur à 4, vous devrez ici vous battre seul contre l'adversité. Le monde est cruel.....

Une fois votre super héros choisi, des petites scénettes vous annoncent le rapt des animaux. Pas franchement belles ni passionnantes, on a vite fait d'appuyer sur start pour jouer. Le jeu débute alors que vous dégustez une bonne bière sans rien demander à personne et qu'un groupe de méchants vient vous provoquer. Officieusement, je soupçonne le scénario d'être le suivant. On n'emmerde pas un mec qui boit une bière. Pris par la folie de la vengeance, vous décidez de retrouver l'idiot qui a osé vous interrompre dans cette communion sacrée avec cette pinte durement acquise.... Mais non, les développeurs ont dû se dire que ce serait censuré, du coup ils ont inventé cette histoire d'animaux kidnappés.

Quoiqu'il en soit, pour en revenir au jeu, votre personnage va devoir se défendre avec ses petits poings et ses petits pieds. Vous aurez quatre carrés de vie, mais aucune vie (un crédit = une vie), sans compter les très rare pommes vous reboostant un peu (peut être trois ou quatre sur tout le jeu). Heureusement, à la perte d'un crédit, vous continuez où vous étiez. Au menu, un bouton pour les coups de poings, sans enchaînement particulier, un autre pour sauter, et un dernier pour faire un coup "spécial" consistant à frapper à coup de pied autour de soit, pompant un peu d'énergie au passage.

Autant le dire tout de suite le gameplay est très limité. Vos coups ne sont pas assez puissants et lorsque vous tentez d'enchaîner plusieurs coups de poings, votre adversaire prend toujours le dessus et vous finissez par vous faire latter. Il n'y a que deux solutions pour venir à bout des ennemis. La première consiste à ne les frapper qu'avec des coups de pieds sautés. Les vilains sont alors projetés au sol et mettent du temps à se relever. La seconde est de ramasser tout ce qui traîne, baril, pierres, armes en tout genre, car c'est bien là la seule chose sympa, à savoir le fait de pouvoir se servir d'armes. Vous aurez des grenades, katana, pistolet, fouet, mitraillette ou lance roquette par exemple. Certaines armes ne servent à rien comme le katana pour lequel vos ennemis à mains nues seront plus fort que vous, un comble...

I'm a poor lonesome Cowboy

Autre problème de poids, le nombre d'ennemis simultanément à l'écran. Il n'est pas rare, voire systématique, que vous soyez attaqué par une dizaine d'adversaires en même temps. A vous seul, et au vu de la faiblesse de vos coups, leur gestion épouvantable, et enfin votre lenteur à bouger ou vous retourner, cela devient vite du grand n'importe quoi. Ce nombre d'ennemis se justifiait en arcade par le fait que vous pouviez jouer à quatre contre l'ordinateur. Ici, vous êtes seul, et dans l'espace personne ne vous entendra crier....

Petit truc sympa, vos adversaires seront quelquefois fatigués de recevoir des coups. Vous pourrez alors en profiter pour leur faire une prise de corps à corps pour les achever. Bon, c'est pas non plus super impressionnant, mais faut bien essayer de trouver des points positifs. Autre petit rayon de soleil dans ce capharnaüm, l'aide d'animaux que vous aurez délivrés. Vous ne pouvez pas les contrôler mais ils vous donnent un sacré coup de main. L'aigle attaquera l'ennemi sans relâche tandis que le lion sautera durant un court laps de temps sur vos adversaires. Le top étant l'éléphant qui vous accompagnera une bonne partie du dernier niveau et explosera littéralement les ennemis. Pour tout dire, les adversaires explosent en mille morceaux au contact de l'éléphant (ne me demandez pas pourquoi ils explosent, la bière, quand je vous parle de bière.....), rendant cette partie de stage extrêmement facile. Les niveaux s'enchaînent donc sans aucune coupure à tel point que je serais bien incapable de vous dire exactement combien il y en a. Je serais tenté de dire trois puisqu'ayant affronté trois boss, mais rien n'est moins sûr. Si vous commencez dans une ville, vous arriverez vite dans une gare, pour continuer sur un train en marche, quelques pas dans la jungle, sur un bateau, et finir dans une autre ville. Rien d'original en somme.

Les deux premiers boss sont des personnages plus gros et costauds que vous, mais qui ne ressemblent pas à grand chose et sont profondément stupides. L'apothéose venant du dernier boss qui, une fois battu sous sa forme humaine, se transforme en Alien dégoulinant. Ah, nous y revoilà, les effets de la bière sont clairement là, et je n'ai trouvé aucune explication dans le scénario justifiant ce boss extraterrestre. Boire ou conduire, il faut choisir...

Et Paf le chien....

Les ravages de l'alcool ne se limitant pas au scénario ou gameplay, vous constaterez que la version Megadrive de ce jeu réussit à faire pire que la borne d'arcade. Pourtant, la conversion aurait pu être simple, le jeu originel n'étant pas franchement une référence en la matière, mais Taito a clairement décidé d'en faire le minimum. Les sprites ont rétréci au lavage, les décors sont abominables, les couleurs baveuses, les ennemis se comptent sur les doigts d'une main et les disparitions de sprites sont légions.

Ce ne sont pas les animations des personnages qui vont relever le niveau avec deux coups à leur actif, ni même celles des animaux franchement risibles. Vos ennemis sont en outre aussi intelligents qu'ils sont soignés visuellement parlant. Bref, vous ne serez jamais surpris de voir quatre ou cinq ennemis rester bloqués derrière un baril ou un mur parce que c'est trop compliqué pour eux de contourner l'obstacle. La gestion des collisions est problématique avec des adversaires qui vous touchent à distance, ou vos coups qui passent à travers l'ennemi sans l'atteindre. On terminera avec la bande sonore qui vous rappellera les heures sombres de l'amstrad cpc464 et mettra à mal les pauvres enceintes de votre télévision.

Vous l'aurez compris, Growl est un jeu à éviter et on se demande encore comment Taito a pu rater l'adaptation d'un jeu déjà mauvais en arcade. Comme quoi, faire un bon beat them all n'est pas donné à tout le monde, Street of Rage a encore de beaux jours devant lui....


Points forts :

- l'aide des animaux
- Le scénario écologique et pro Heineken



Points négatifs :

- Disparition mode multi joueurs
- très laid
- trop difficile
- gameplay à la ramasse
- gestion des collisions catastrophique
- musiques atroces


NOTE 03/20


Article publié le 22/04/2010 Jeu testé par Slaine