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Genji

Section Test.


Genji
30/06/2005
Edité par Sony Computer Entertainment Inc
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Genji : Dawn of the Samurai
20/09/2005
Edité par Sony Computer Entertainment America
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Genji
21/10/2005
Edité par Sony Computer Entertainment Europe
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Console: Sony Playstation 2
Genre:Beat'em All
Développeur: Game Republic
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Sony Playstation 2

Photo de la boite de Genji
Genji, capture d'écran Genji, capture d'écran Genji, capture d'écran
Dans la myriades de titres s'étant ajoutés à la ludothèque de la Playstation 2 tout au long de son existence, il est parfois bien difficile de dresser une liste des véritables références en termes de qualité. Aujourd'hui, je me propose de revenir au travers de ce test sur une réelle curiosité qui aurait, à mon sens, mérité sa place dans le top 10 de la console. Genji, c'est son nom, fut le tout premier jeu du studio Game Republic, fondé en 2003 par Yoshiki Okamoto. Pour mémoire, ce dernier a travaillé deux ans chez Konami, avant de rejoindre les rangs de Capcom en 1983 et de participer au fil des années à des projets pour le moins marquants comme la saga Resident Evil, ou même quelques épisodes de Zelda sur Game Boy Color. Embarquons donc sans plus attendre pour un voyage au cœur du Japon médiéval...

Un contexte historique et un aspect fiction qui s'entrecoupent perpétuellement

Car c'est bien ce que propose le soft, en offrant au joueur un scénario se basant sur des faits réels, et agrémenté d'un aspect fantastique lui octroyant une indéniable dimension épique. Le contexte historique n'est autre que la Rébellion de Heiji, une guerre s'étant déroulée entre 1159 et 1160 au pays du soleil levant. Au cours de ce conflit, le clan Taira a vaincu les aristocrates Genji, devenant ainsi la seule grande puissance du pays. Initialement indécise, l'issue de la bataille ne fit plus aucun doute lorsque certains gradés du clan Taira utilisèrent de mystérieuses pierres nommées Amahaganes. La légende raconte que celles-ci furent confiées aux Anciens, dont les descendants laissèrent hélas les précieux artefacts se disperser aux quatre coins du royaume. Le pouvoir octroyé par une Amahagane étant dépendant de la pureté de l'âme de son utilisateur, les voir tomber aux mains du clan Taira, dirigé par le vil Kiyomori, ne pouvait que mener au chaos. Et chaos il y eut! Avec la défaite des Genji, rien ne pouvait plus s'opposer au clan victorieux, et commença alors une ère de désolation, marquée par des pillages et autres exactions dont les victimes n'étaient autres que des innocents du peuple. Pire encore : Kiyomori cherche à augmenter son pouvoir en récupérant toutes les Amahaganes.

Pourtant, un mince espoir subsiste. Suite à leur défaite, les Genji survivants se sont dispersés en petits groupes, vivant en ermites, loin de la menace représentée par les vainqueurs. C'est l'un d'entre-eux que vous incarnez, à savoir Minamoto-no-Yoshitsune, fils d'un héros de la guerre contre les Taira, ignorant sa véritable identité. Alors que rien ne semblait le destiner à endosser une si lourde tâche, une attaque du clan Taira visant à récupérer son Amahagane va le faire embrasser sa destinée : détruire la maléfique faction, et renverser Kiyomori. Dans sa noble quête, il sera assisté par les Tamayoribito, qui ne sont autres que les descendants des Anciens -détenteurs originels des pierres divines- et dont le but est de veiller à ce que ces dernières ne servent pas la cause du Mal. Par la suite, il rencontrera Musashibo Benkei, un moine guerrier ne vivant que pour le combat qui se joindra à lui pour renverser le tyran.

Bien que finalement assez convenue, cette trame scénaristique a néanmoins le mérite de regrouper tous les poncifs du genre, tout en donnant lieu à un certain nombre de rebondissements plutôt savoureux. Son véritable atout réside cependant dans sa mise en scène, dont nous aurons l'occasion de reparler plus avant dans ce test...

Beat'em all...

Mais avant cela, consacrons quelques longues lignes au gameplay du titre qui saura éveiller l'intérêt des plus blasés d'entre-vous, amis lecteurs. Cataloguer Genji dans un genre particulier s'avère assez compliqué, voire totalement impossible tant celui-ci semble emprunter des traits de gameplay à de nombreux types de jeux. De prime abord, le joueur pensera se retrouver dans un beat'em all des plus classiques, en dirigeant son personnage dans des « arènes » reliées entre-elles par des couloirs, avec une caméra fixée dans un point précis de l'écran. L'avantage de cette pratique réside dans la totale disparition des problèmes de visibilité souvent inhérents aux jeux d'action en trois dimensions. Lorsque le protagoniste arrive dans une zone comptant des ennemis, celle-ci se verrouille, l'empêchant de s'échapper. Il lui faudra alors battre les différentes vagues d'adversaires se succédant afin de pouvoir progresser. Les contrôles ont l'avantage d'offrir une prise en main immédiate, tout en étant dotés d'une certaine richesse exploitant à merveille le large panel de touches offert par le pad Playstation 2. Premier constat : ces messieurs de chez Game Republic ont délaissé la croix directionnelle dans le domaine des déplacements, en attribuant de manière obligatoire ces derniers au stick analogique. Il en résulte une grande souplesse dans les mouvements du héros, ce type de maniabilité étant parfaitement adapté à un jeu en trois dimensions. Yoshitsune dispose de deux attaques différentes, respectivement attribuées aux touches Triangle et Carré, qu'il vous faudra alterner afin de déclencher des combos dévastateurs donnant lieu à un déluge de hits, s'affichant à l'écran comme dans un jeu de baston. S'y ajoutent le saut (Croix), l'interaction avec les éléments du décor (Rond) et enfin la garde (R1). Notons que cette dernière touche revêt une double utilité, puisqu'elle permet également de déclencher un verrouillage de l'adversaire afin d'être certain de toucher la cible que l'on aura sélectionnée et de se défendre correctement contre elle. Enfin, la croix directionnelle permet d'assigner à chacune de ses composantes, un item qui sera ensuite utilisable en combat sans avoir à réaliser un fastidieux passage par le menu.

A ce stade, les plus perspicaces d'entre-vous doivent s'interroger sur ce gameplay qui semble utiliser la manette de manière asymétrique, la gâchette L1 n'ayant pas été citée. Détrompez-vous, amis lecteurs! Cette dernière revêt une importance capitale, s'inscrivant comme la pierre angulaire de ce gameplay jusqu'alors rigoureusement classique. L'interface in-game se montre sobre et complète. Tout en haut à gauche de l'écran, se trouve votre barre de vie. Une fois celle-ci à zéro, vous aurez droit à un bel écran de game over et à un retour derechef au dernier point de sauvegarde. Mais c'est bien la seconde jauge présente juste en dessous qui nous interpelle : l'indicateur de Kamui, se rechargeant petit à petit au fil des combats. Au début assez limitée, cette jauge se retrouvera au fil du jeu divisée en plusieurs parties. Une fois l'une de ces parties remplie, la représentation de l'Amagahane située juste à côté commencera à vibrer, signe que vous pouvez presser L1 pour utiliser le Kamui. L'écran change alors de teinte, et l'action se ralentit. Il convient, lors de cette séquence, de fixer avec une grande concentration le dessous du personnage, jusqu'à ce qu'un signal apparaisse, signe que l'un de vos adversaires se prépare à vous porter un coup. Presser la touche carrée à ce moment précis, à la manière d'une QTE, déclenchera une contre-attaque dévastatrice qui tuera la plupart des membres du bestiaire d'un seul coup.

Ne relâchez pas pour autant votre concentration. En effet, les ennemis présents dans la zone vous attaqueront à tour de rôle, vous offrant une possibilité unique d'en finir avec eux les uns après les autres, si tant est que votre timing soit suffisamment précis. Ce système de combat, empruntant furieusement à Shenmue, s'avérera salvateur contre des adversaires vous attaquant bien souvent en grand nombre, et carrément indispensable contre les boss! En effet, ces derniers, souvent dotés d'une barre de vie gigantesque et d'une puissance d'attaque du même acabit, auront tôt fait de mettre à mal votre santé si vous vous contentez de vous battre en utilisant des moyens conventionnels. Attention cependant, soyez averti que plus l'ennemi sera coriace, plus le laps de temps alloué pour presser la touche de contre sera réduit. Contre les boss, vous n'aurez qu'une fraction de seconde pour réagir, et mieux vaudra donc observer scrupuleusement leurs attaque afin de déterminer le moment précis où déclencher la contre-attaque, sans attendre l'affichage du signal. Bien entendu, un mauvais timing aura pour effet de vous faire encaisser l'attaque adverse de plein fouet. Contre un ennemi lambda, cela n'aura que bien peu d'importance, mais face à un boss, un contre manqué sera bien souvent synonyme de la perte d'un tiers de votre barre de vie! Pour terminer sur ce pan du gameplay, précisons qu'il est possible de déclencher un second Kamui en pressant L1 lorsque le premier est en cours. Cela aura pour effet de ralentir un peu plus encore le déroulement de l'action, avec pour contrepartie la consommation d'une seconde fraction de la jauge associée à la discipline.

...ou Rôle Playing Game?

Vous l'aurez remarqué par vous-même, le gameplay revendique jusqu'ici avec force son appartenance au noble genre du beat'em all, Genji semblant n'être ni plus ni moins qu'un savant mélange de tous les traits caractéristiques de ce dernier. C'est donc avec une grande surprise que l'on découvrira, très rapidement dans l'aventure, que le soft est bien plus que cela et se permet même de lorgner du côté du RPG. A chaque victoire contre un adversaire, vous récupérez, en plus d'un certain nombre de pièces d'or (j'aurai l'occasion de revenir sur leur utilisation un peu plus loin dans ce test), des points d'expérience attribués en fonction de vos prouesses au cours du combat venant de se terminer. A titre d'exemple, un Kamui mené à son terme, c'est à dire ayant conduit à l'éradication de tous les ennemis présents à l'écran, offrira plus d'expérience qu'un simple martèlement basique de la touche Carré. De même, boucler un affrontement via un combo dévastateur ayant donné lieu à un grand nombre de hits pourra être plutôt valorisant sur ce plan. Ces points s'accumuleront pour faire gagner des niveaux au personnage. Monter d'un level recèle de multiples avantages. Tout d'abord, cela aura pour effet de remonter vos jauges de vie et de Kamui à leur maximum, une aide non négligeable lorsque l'on se retrouve à court de santé juste avant de défier un redoutable boss. Ensuite, chaque passage de niveau augmentera vos trois caractéristiques (attaque, défense, et santé) de manière tangible. Ces indicateurs pourront également être alimentés par des cristaux d'Amahagane. Pour la petite histoire, ceux-ci ne sont autre que des résidus de l'énergie des pierres ancestrales, s'étant transformés sous l'effet du temps. Dissimulés au sein des zones de jeu, ils provoqueront une réaction au niveau de votre Amahagane lorsque vous vous trouverez à proximité de l'un d'entre-eux, réaction s'accompagnant d'une vibration du pad. Il vous faudra alors activer le Kamui afin de révéler la position de l'item tant convoité, à moins que vous ne préfériez frapper dans le vide jusqu'à le toucher par inadvertance. Attribuer trois cristaux à l'une des caractéristiques mentionnées plus haut aura pour effet de booster cette dernière, indépendamment du gain de niveau. A vous de choisir, donc, la manière dont vous souhaitez voir votre personnage évoluer : combattant équilibré, brute épaisse, ou samouraï doté d'une extrême endurance.

L'évolution du protagoniste est donc au centre des débats, une caractéristique chère au RPG japonais. Et le menu accessible par un simple appui sur la touche start à n'importe quel moment de la partie ne fait que renforcer l'influence de ce noble genre, puisqu'il ressemble furieusement à une version simplifiée de ce que l'on pourrait retrouver dans un Final Fantasy ou un Dragon Quest, pour ne citer que les jeux de rôle les plus connus. Dans la partie gauche, s'affiche un récapitulatif des stats du personnage, de ses finances, du matériel équipé et du nombre de cristaux en sa possession. Trois boutons placés en haut à droite (juste au dessus d'une représentation du héros), permettent d'accéder à la gestion de l'inventaire, à l'attribution des cristaux aux différentes caractéristiques, ainsi qu'à l'écran d'équipement.

Car oui, comme tout bon RPG qui se respecte, Genji fait la part belle à la gestion des armes. Yoshitsune peut porter trois éléments simultanément : une armure, une arme, et un accessoire. Les armures et les armes peuvent être achetées aux marchands présents dans les villes, ou bien ramassées au sein des niveaux. Certaines armes très puissantes nécessiteront une « commande spéciale » auprès d'un forgeron, qui vous demandera alors de lui apporter un certain nombre de matériaux. Pour récupérer ces derniers, il vous faudra, la plupart du temps, utiliser les attaques Kamui contre les boss afin de couper certaines parties de leur anatomie qui pourront ensuite être utilisées par l'artisan pour concevoir l'atout offensif ultime. Les accessoires, quant à eux, fournissent un certain nombre d'atouts passifs en cours de combat, leur utilisation ayant souvent pour contrepartie une baisse conséquente d'une ou plusieurs caractéristiques de base du héros. Pêle-mêle, on trouvera de quoi faire remonter graduellement la vie au fil des affrontements, accroître temporairement la résistance à la magie ou aux états anormaux... Ceux-ci sont en effet eux aussi de la partie, et se retrouver paralysé, empoisonné ou en feu pendant un combat n'augurera de rien de bon pour la suite de ce dernier. Mieux vaudra donc, en cas de mauvaise surprise, opter pour une cure rapide via l'item approprié, si tant est que vous l'ayez en stock.

Après la lecture de ce long paragraphe sur le gameplay, je défie donc quiconque d'entre vous de définir clairement le genre auquel appartient Genji, la jouabilité semblant consister en un savant mélange de traits caractéristiques du beat'em all et du RPG. Un mélange qui détone, mais qui fonctionne admirablement bien, poussant le joueur à vouloir continuer l'aventure jusqu'à son terme sans jamais rencontrer l'ennui.

La durée de vie, seul véritable imperfection du titre de Game Republic

Hélas, ce constat positif doit beaucoup au plus gros défaut du titre : sa durée de vie. Mettons derechef un terme au suspense : Genji ne nécessitera guère plus de sept heures pour être terminé. Une véritable déception compte tenu des énormes qualités du soft par ailleurs! Concrètement, vous parcourrez une dizaine de lieux par le biais d'une carte vous permettant de voyager via le déplacement d'un curseur. Très dirigiste, le soft ne vous laissera que peu l'occasion de vous perdre et les seules énigmes présentes consisteront en la récupération d'un item précis au fin fond d'un donjon afin de déverrouiller une porte et de continuer la progression. Le titre n'est donc pas franchement difficile dans la réflexion, un constat qui s'applique également aux combats qui deviennent très rapidement plutôt faciles lorsque l'on commence à maîtriser correctement l'utilisation du Kamui.

Deux éléments viennent néanmoins apporter un semblant de replay value au jeu. Le premier n'est autre que le déblocage d'un mode de difficulté supérieur une fois l'aventure bouclée une première fois, mode offrant un challenge clairement revu à la hausse. Le second réside dans la présence d'un deuxième personnage jouable dont j'ai volontairement tu la présence jusqu'ici pour maintenir le suspense. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce nouveau venu dispose d'un gameplay aux antipodes de celui associé à Yoshitsune! Alors que ce dernier est plutôt véloce et maniable, le moine guerrier répondant au doux nom de Benkei fait office de véritable brute épaisse, se déplaçant avec une lenteur atroce mais portant des coups d'une puissance inimaginable et disposant accessoirement d'une barre de vie beaucoup plus conséquente. Nous pouvons une fois encore y voir une caractéristique de base du beat'em all... L'aventure sera jouable indifféremment avec ces deux personnages, et vous pourrez à des endroits précis switcher entre eux, bien que certaines séquences imposent l'utilisation de l'un ou l'autre. D'ailleurs, certains passages ou coffres ne pourront être ouverts que par Benkei, Yoshitsune étant trop faible pour s’acquitter de cette tâche.

Malgré ces deux aspects, l'aventure principale n'en est pas moins trop courte, beaucoup trop courte. Mais c'est bien là le seul reproche que l'on pourrait formuler à l'encontre du titre de Game Republic, et ce n'est certainement pas l'examen de l'aspect visuel qui viendra contredire cette affirmation.

Un jeu beau à en mourir!

Ne tergiversons pas : Gengi est beau, splendide, magnifique! Faisant cracher ses tripes à une Playstation 2 pourtant très en retard sur ses concurrentes de l'époque en termes de puissance brute, le soft jouit d'une réalisation technique de très haute volée basée sur une modélisation d'une grande finesse pour les différents personnages. Par ailleurs, le bestiaire jouit d'une variété acceptable, et se permet même de justifier sa relative redondance par l'habillage des ennemis et le contexte historique. Croyez moi : voir plusieurs samouraïs masqués et vêtus d'une armure typiquement japonaise s'attaquer à soi passe beaucoup mieux que d'assister au déboulé d'une dizaine de punks identiques au pixel près. Les boss, quant à eux, ont pour seul point commun un indéniable aspect impressionnant et un charisme certain. Les animations ne sont pas en reste, et les combos de Yoshitsune font montre d'une telle majesté que l'on en arriverait presque à se croire invincible devant une telle facilité. Le dos de la boite mentionne un « Système de combat captivant, créé par les meilleurs maîtres d'épée, entraîneurs de combat, et cascadeurs du Japon », et au vu du résultat, force est de constater que je serais plutôt enclin à croire les développeurs sur parole tant les affrontements semblent en provenance directe des meilleurs films issus du cinéma asiatique dont je suis un fervent admirateur. Cette immersion est en outre renforcée par des décors d'une beauté sidérante, comptant de splendides palais et temples japonais, ou de petites villes typiques du pays du soleil levant à cette époque...le tout dans une véritable débauche d'effets visuels intervenant tant au cours des combats, que dans les phases d'exploration. J'oserais même dire que la qualité du rendu in-game est telle, que les cinématiques pourtant d'excellente facture en semblent presque banales. Cette ambiance japonisante est en outre renforcée par une utilisation parcimonieuses de kanjis afin, par exemple, d'annoncer un passage de niveau ou un game over. Rien n'a été laissé au hasard, et le plus petit, insignifiant détail semble faire partie d'un tout destiné à vous faire penser que vous vous trouvez au beau milieu d'un long métrage en provenance directe du Japon.

La bande son n'y est d'ailleurs pas étrangère. La plupart du temps, vous entendrez des musiques traditionnelles issue du Shamisen (sorte de violon à trois cordes d'origine chinoise), qui s'éclipseront lors des combats pour laisser place à des sonorités plus toniques à grand renfort de tambours et de flûtes, retranscrivant au mieux l'âpreté des affrontements. La possibilité d'opter pour les voix japonaises est elle aussi garante de cette atmosphère parfaitement retranscrite, le doublage dans la langue natale du jeu atteignant l'excellence comme si elle lui était due (rassurez-vous, le tout est sous-titré dans la langue de Molière).

En un mot comme en cent, Genji est un véritable ravissement tant pour les oreilles que pour les yeux, et ne laissera aucun joueur indifférent, qu'il soit ou non connaisseur du Japon.

Conclusion

Oui, je le clame haut et fort, Genji est un excellent jeu qui ne doit qu'à sa durée de vie limitée le fait de n'avoir pas connu une notoriété égale à celle d'un Ominusha ou Dynasty Warriors. Magnifique, tant dans son gameplay que dans sa réalisation technique tous deux d'une richesse incomparable, le titre de Game Republic semble se faire un devoir d'émerveiller le joueur à chacun de ses pas. Même le manuel a bénéficié d'un énorme soin de la part des développeurs, tant au niveau du contenu (énormément d'informations sur le background du personnage) que du contenant avec ses visuels semblant en provenance directe d'un artbook. A l'heure où les éditeurs ne prennent même plus la peine d'inclure une notice dans le packaging de leurs jeux, considérons que cela constitue une sorte de cerise sur un gâteau déjà incroyablement savoureux, bien que désespérément frugal. Un must de la Playstation 2, à ne manquer sous aucun prétexte...

Réalisation : 19/20
Gameplay : 19/20
Bande son : 19/20
Durée de vie : 12/20
Scénario : 15/20

VERDICT : 17/20


Article publié le 20/08/2013 Jeu testé par Manuwaza