lien vers facebook lien vers twitter lien vers youtube lien vers dailymotion lien vers le forum d'Oldies Rising lien vers mail
Recherche Avancée

X-Men

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
________________________
X-Men
??/??/1993
Edité par Sega
________________________
X-Men
??/??/1993
Edité par Sega
________________________
Console: Sega Megadrive
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Western Tech
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Sega Megadrive

Photo de la boite de X-Men
X-Men, capture d'écran X-Men, capture d'écran X-Men, capture d'écran
Attention, les super héros débarquent avec leurs costumes fluos et moulants, ainsi que leurs pouvoirs extraordinaires !!! Les X-Men : toute une histoire qui prend vie au début des années 60 dans les bandes dessinées de Marvel. Le succès est au rendez-vous et continue encore de nos jours avec entre autres des adaptations cinématographiques. Mais les X-Men, c’est aussi un dessin animé passant sur Canal + dans les années 90, dessin animé que je regardais tous les jours après les cours. S'y ajoutent également des produits dérivés à foison (figurines, cartes, cassettes,…) qui aboutiront évidemment à la création de jeux vidéo sur différentes consoles. Les adaptations vont du pire (X-men sur Nes) au meilleur (X-men Children of the Atom sur Saturn). Quid alors du premier épisode sur Megadrive ?? C’est ce que je vais vous présenter dans ce test.

Scénario :

L’histoire des X-men vous est résumée dans le générique du jeu. Pour faire court : Des hommes naissent avec des pouvoirs surhumains. Cette particularité va provoquer le rejet des gens « normaux » qui ont peur de ces phénomènes. Ainsi, certains mutants comme Magnéto et sa bande vont tenter de dominer la planète par la force pour imposer le mutant comme la prochaine évolution de l’homme alors que d’autres, comme Charles Xavier et ses X-men vont tout faire pour protéger l’espèce humaine et amener à une cohabitation pacifique entre humains et mutants. En gros voila le scénario classique de la BD, des films, cartoon et jeux-vidéo.

Une fois ce contexte général posé, le jeu propose un scénario inédit. En effet, celui-ci ne reprend aucunes des nombreuses sagas de la BD. Ici, Magnéto décide d’attaquer les X-men directement dans leur base en envoyant un genre de virus dans l’ordinateur de la Salle des Dangers, sorte de salle d’entrainement pour nos héros qui reproduit des environnements plus vrais que nature avec toutes leurs caractéristiques…. et leurs pièges. Ainsi, les quatre héros que vous pouvez diriger se retrouvent piégés dans la salle et vont devoir « vaincre » les programmes générés par le virus pour s’en sortir. Le scénario n’est pas non plus digne d’un Final Fantasy mais pour un jeu de ce genre c’est plutôt recherché vu qu'il sert juste de prétexte à l’aventure. Comme je l’ai déjà mentionné, il a au moins le mérite de ne pas proposer une réadaptation d’une histoire déjà créée, mais bien une trame inédite.

Réalisation :

Vous pouvez donc prendre le contrôle de quatre mutants au choix, chacun ayant ses caractéristiques, forces et faiblesses. Le premier est le leader de l’équipe, Cyclope, dont le pouvoir réside dans ses yeux et leur capacité à lancer des rafales d'énergie. C’est le personnage de base, équilibré. Nous avons ensuite le charismatique Wolverine, personnage surpopulaire de la BD (et incontournable au final) qui peut sortir des griffes de ses mains pour augmenter sa puissance et qui détient un pouvoir d’autoguérison qui remonte un peu son énergie de manière graduelle. Il est fort et rapide mais manque quelque peu d'allonge dans ses attaques. Il y a ensuite Nightcrawler au pouvoir de téléportation et à l’agilité surdéveloppée, rapide avec une bonne portée mais faible. Et enfin Gambit, qui combat avec un bâton et peut envoyer des cartes à jouer qu’il charge d’une énergie les faisant exploser au contact des ennemis. Un peu lent mais avec une bonne portée et une force correcte.

En plus de ces personnages, d’autres font leur apparition en tant que soutiens. En clair, vous pouvez les invoquer pour qu’ils viennent vous prêter main forte quelques secondes durant, ce qui en général leur suffit pour détruire tout ennemi présent dans le décor ou faire sombrer la jauge de vie du boss dans le gouffre abyssal du bottage de cul dans toute sa splendeur. Pour les fans, on retrouve Tornade, qui déclenche une tempête sur l’écran, Malicia, qui prend pour cible un ennemi et le tue directement, Archangel, qui fait des va et vient sur l’écran en envoyant des projectiles sur les opposants et Iceberg, qui construit un pont de glace devant vous (utile pour passer par-dessus les nombreux gouffres du jeu). A noter également la présence de Jean Grey qui vous fait remonter en cas de chute malencontreuse dans le vide. Une bonne idée donc d’avoir inclus ces personnages en soutien (chose pas très courante dans les jeux de ce genre). Leur apparition est cependant limitée et vous ne pourrez pas les invoquer plus d’une ou deux fois par niveau (sauf si vous récupérez les rares bonus vous accordant une invocation supplémentaire). Voila pour le casting, élément en général plutôt important aux yeux des fans dans les adaptations de BD.

Parlons maintenant de la réalisation technique. Les graphismes tout d’abord. A ce niveau là, c’est assez moyen je trouve. Non pas que ce soit moche, mais la même année, des jeux bien plus beaux graphiquement sortaient et ce X-men n’est pas très agréable à l’œil en comparaison de ces derniers. Sans être moche, ça n’est pas non plus du grand art mais tout cela reste passable. Les personnages sont plutôt bien animés quoiqu’un peu rigides dans leurs déplacements. C’est d’ailleurs un point que l’on retrouve aussi pour les ennemis.

Le jeu est constitué de sept niveaux tirés de l’univers de la BD. On retrouve entre autres la terre sauvage, le vaisseau Shi-Ar, l’astéroïde de Magnéto, etc. Ils sont en général plutôt simples dans le design mais proposent plusieurs chemins pour les terminer. Ce qui les rend intéressants, ce sont aussi les petites idées originales que les programmeurs ont implantées par ci par là. Ainsi, dans le niveau du phare, il vous faudra trouver des lunettes spéciales pour pouvoir « voir » ce que sont ces espèces de boules lumineuses qui vous attaquent et les détruire. Le vaisseau Shi-Ar se terminera quant à lui par une phase sur un engin où il faudra lutter contre les ennemis et aussi contre le vent qui vous pousse vers le vide . On peut citer également le timer dans le monde de Mojo qui fait de ce niveau une course contre la montre.

Gameplay :

Sur ce point, pas vraiment de soucis. Les commandes répondent bien et ne sont pas difficiles à assimiler. Un bouton pour l’attaque, un pour le saut et un pour le pouvoir du personnage. Pour la plupart d'entre eux, vous pouvez également réaliser un appui long sur la touche correspondante pour charger le pouvoir et faire plus de dégâts. Plusieurs pressions de suite sur le bouton d’attaque déclencheront quant à elles un enchainement de coups. S'y ajoutent les possibilités de frapper en plein saut ou accroupi, pour une palette de mouvements plus que correcte et bien pensée. On appréciera également la possibilité d’effectuer un double saut pour certains persos. Enfin, pour invoquer les renforts rien de bien compliqué, il vous suffit de mettre le menu pause, sélectionner le personnage que vous voulez faire intervenir, fermer le menu et utiliser la touche d’attaque spéciale. De la même façon, par ce menu, vous pouvez également changer de héros en sélectionnant celui qu’il vous faut et en pressant le même bouton (attention toutefois vous ne pouvez changer de personnage qu’une ou deux fois par niveau).
Le gameplay est donc classique mais tout à fait adapté pour un jeu d’action de ce genre : simple et efficace.

Musiques :

Le point faible du jeu. Hormis le générique qui colle à l’ambiance de la BD ou de la série, les compositions ne sont pas mémorables. Même si chaque niveau possède une musique qui correspond à son thème, on est quand même loin de l’ambiance que l’on pouvait attendre d’une adaptation de BD Marvel. Au delà de ce point, le problème vient surtout du fait que ces morceaux sont trop plats et trop discrets. On les entend plus comme un fond sonore que comme une véritable bande son à part entière, et ils manquent vraiment de personnalité. Il n’y a donc rien de bien sympa à écouter et on ne retient vraiment que le générique.
Pour ce qui est des bruitages, même remarque. Ils sont trop discrets et peu convaincants. Pourtant la Megadrive est capable de beaucoup mieux.

Durée de vie :

Finir l’aventure en solo demande au final pas mal d’entrainement, ce n’est pas dès la première partie que vous viendrez au bout de ce jeu et pour cause : le mode normal est plutôt corsé, le mode hard du coup devient un vrai challenge et le mode easy ne vous propose de jouer que les trois ou quatre premiers niveaux. Les boss sont réellement difficiles à défaire, la santé rare, et il faut par conséquent vraiment connaitre chaque niveau et chaque boss pour arriver au bout (comptez au moins une bonne heure à partir de ce moment là). Mais bon une fois tout ça terminé, on ne revient pas forcément dessus souvent (en tout cas moi non).

La durée de vie, une fois le jeu maitrisé, est relancée par la présence du mode deux joueurs qui motive à refaire quelques parties supplémentaires de temps à autre.

Ah oui dernière chose : QUI EST L’IDIOT QUI A CONCEPTUALISE LE NIVEAU DE MOJO !!! Petite explication : Ce stage est l'un des plus difficiles du jeu. Le temps pour le connaitre et le finir est déjà plus que conséquent, mais vous n'en viendrez à bout que pour vous heurter à une énigme qui a rendu dingues des centaines et des centaines de joueurs à travers le monde. Après avoir vaincu le boss, vous vous retrouvez sur un plan fixe dont vous ne pouvez plus sortir et le timer du niveau continue à descendre. Vous vous doutez bien qu’à la fin, c’est le game-over qui vous attend si vous ne sortez pas de là. Donc, que faire ?? Il n’y a rien à détruire, vous ne pouvez plus faire défiler le décor, aucun bouton, aucune action n’est possible, juste de regarder le timer descendre et vous laisser dans la frustrante ignorance la plus totale sur l’action à accomplir pour finir le niveau. Pensant à un bug, on est tout de suite tenté de recommencer pour avancer. Et là, c’est le drame. Le jeu se bloque encore sur cet écran. Si vous ne connaissez pas la solution et que vous ne voulez pas chercher par vous-même je l’indique ci-dessous (alors si vous voulez chercher ne lisez pas !!)

SPOILER : Il suffit d’appuyer « légèrement » sur le bouton reset de la console pour revenir à la salle des dangers (c’est comme si vous rebootiez le programme de cette salle en fait) !! Attention à ne pas appuyer trop longtemps sinon c’est le reset total du jeu… et pour les possesseurs de Nomad où il n’y a pas de bouton reset….désolé, cheat-code obligatoire !!

FIN DU SPOILER : C’est ignoble d’avoir placé cette astuce dans un jeu à cette époque, car à moins d’avoir un sérieux problème mental, il ne viendrait à aucun joueur l’idée de faire une chose aussi stupide !! Et accrochez vous bien pour trouver la solution car sans internet, il fallait acheter les magazines de jeu (ou les lire en douce dans le dos du libraire) et avoir la chance de tomber sur le bon volume qui traitait du jeu en question, ce qui pouvait être assez rare quelques temps après la sortie officielle du soft. Bon, avec du recul, l’idée est bonne mais quand même… c’est vicieux. Je place donc cette remarque dans la section durée de vie car croyez moi, sans connaitre la solution et en cherchant obstinément par vous-même, vous passerez des heures entières à refaire encore et encore le jeu avant de tenter l’impossible pour passer ce niveau (perso, je n’ai pas cherché, j’avais mes magazines et la solution dedans et toc).

Conclusion :

Loin de faire honte à cette licence, X-Men n’est pas le plus digne représentant des mutants sur console. C’est un titre honnête mais qui se repose trop sur le succès de ses personnages. Les aficionados de jeux d’action sur console se tourneront assurément vers des titres plus nerveux et plus complets, et laisseront celui-ci aux fans de la série. Pour ces derniers, c’est du tout bon. Ils passeront au delà d’une ambiance sonore timide et peu intéressante ainsi que d’un emballage graphique peu attirant pour se concentrer sur un univers somme toute bien retranscrit, un challenge corsé et de nombreux clins d’œil à la saga. Cela dit, une fois ce volet terminé, il y a de fortes chances pour qu’ils ne jurent plus que par sa suite…

Scénario : 13
Réalisation : 12
Gameplay : 14
Musiques : 10
Durée de vie : 12

Note finale : 12


Article publié le 27/09/2010 Jeu testé par Gaga