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Warhammer - Dark Omen

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Warhammer : Dark Omen
07/04/1998
Edité par Electronic Arts
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Warhammer : Dark Omen
07/04/1998
Edité par Electronic Arts
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Console: Sony Playstation
Genre:Stratégie
Développeur: Mindscape Inc.
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: PC-

Photo de la boite de Warhammer - Dark Omen
Warhammer - Dark Omen, capture d'écran Warhammer - Dark Omen, capture d'écran Warhammer - Dark Omen, capture d'écran
Qui n’a pas un jour rêvé de mener une grande armée au combat afin d’assouvir une soif de gloire et de pouvoir incommensurable ? Les jeux de stratégie, bien que peu répandus sur nos consoles de salon, offrent une alternative adéquate à tout généralissime en herbe. Il est vrai que peu de développeurs se risquent à transposer un genre qui a fait (et continue encore de nos jours) les beaux jours du PC (Starcraft, Warcraft, Empire Earth, Age of Empires…), nos chers joysticks n’offrant pas le confort optimum pour commander une armée. Mais quand quelques téméraires osent, le résultat peut devenir plaisant voire sympathique. Bienvenue dans l’aventure Warhammer : Dark Omen !

Scénario :

Il est ici question, comme vous vous en doutez, de Warhammer, le célèbre univers médiéval fantastique de jeux de figurines sur plateaux et de jeux de rôle. Univers dans lequel elfes, nains, orcs et autres morts-vivants se livrent une guerre sans merci pour assoir leur emprise sur le monde, à grands coups de légions zélées et de pouvoirs magiques, ravissant pour l’occasion néophytes et baroudeurs du genre.

Dans Dark Omen, vous incarnerez un commandant de mercenaires du nom de Morgan Bernhardt, capitaine des Porte-Rancunes. Plus intéressé par la couleur de la monnaie sonnante et trébuchante que par la gloire elle-même, vous parcourrez Kislev, la Bretonnie, le Norsca (preuve indéniable que le monde de Warhammer est ici bien retranscrit, ces lieux faisant partie intégrante du cadre Warhammer), proposant vos services militaires contre des écus dorés. Vous aurez fort à faire, car le roi des mort-vivants s’est éveillé suite à une prophétie millénaire et des cohortes de zombies se rassemblent dans les terres du sud, provoquant la panique aux quatre coins du monde. Avides de l’argent promis en récompense de la défense des royaumes et villages, Bernhardt et ses troupes vont se lancer dans une croisade contre le mal dont l’issue déterminera la face du monde.

Autant dire que la trame scénaristique est tout à fait en accord avec la philosophie du titre, à savoir simple et efficace.

Réalisation :

Commençons par les séquences de jeu en elles-mêmes. Comme dans tout jeu de stratégie qui se respecte, vous aurez droit à divers environnements (plaine, forêt, steppes neigeuses, galeries souterraines…). Ces derniers sont quelquefois un peu vides (selon moi), et agrémentés par des arbres ou des bâtiments, ce qui permet quelques interactivités supplémentaires avec le décor. Vos troupes (arbalétriers, arches, infanterie, cavalerie, canonniers…) seront reconnaissables au premier abord, et si toutefois vous aviez encore quelques difficultés à les distinguer, chaque corps d’armée possède une bannière représentative qui lui est propre, au même titre que les ennemis. Ces petits blasons sont on ne peut plus utiles et bien pensés, puisqu'il vous suffira pour dispenser vos ordres à l'une de vos unités, de sélectionner le blason correspondant. Le petit plus vient du fait que les blasons restent sur les bords de votre écran même si vous vous éloignez de vos troupes, vous permettant de donner des ordres même de loin ! Sympathique.

Les effets magiques (dus aux objets ou aux sortilèges de mages), offrent un rendu convaincant et sont assez variés. Les unités répondent plutôt bien malgré certaines trajectoires curieuses (et oui, il est parfois insurmontable pour votre cavalerie de passer à côté des arbalétriers, préférant faire un détour plus qu’inutile tant le temps est précieux dans ce jeu…).

Passons maintenant aux scènes de « narration ». Ces dernières se déroulent dès lors qu’une interaction avec le lieu où vous vous situez sur la carte du monde est possible. Je m’explique : vous commencerez par vous rendre dans le château de votre seigneur à Hilsbrad. Vous verrez apparaitre ledit seigneur donc, Bernhardt et l'un de vos futurs alliés dans des petits cadres, prenant tour à tour la parole. Ces scènes vous accompagneront tout au long de votre aventure, que ce soit pour une partie importante de l’histoire ou une simple bataille, les protagonistes changeant en fonction du lieu où vous vous trouvez. Globalement correctes, ces séquences souffrent malgré tout d’une pixelisation à toute épreuve où l’aliasing est roi, dommage.

N’oublions pas les quelques cinématiques de bonne facture sur divers instants clés de l’intrigue et vous aurez un petit soft sans prétention mais agréable à regarder en définitive.

Gameplay :

Dans Warhammer : Dark Omen, un seul mode campagne se présentera à vous, pas de campagnes alternatives ni de bataille libre à la Warcraft 2, pas d’autres clans à incarner non plus. C’est une petite déception de ce côté malgré le fait que la campagne principale vous tienne en haleine un bon moment. Difficile cependant de chiffrer le temps que vous y passerez, les néophytes mettant plus de temps à prendre leurs marques. Le but de ce jeu sera on ne peut plus simple, vous disposerez et commanderez vos troupes contre celles de l’ennemi et la bataille ne se terminera que si l’un des deux camps est anéanti ou déclare forfait. A noter que Morgan Bernhardt fait partie de votre escadron de cavalerie et que s’il venait à mourir, la partie serait perdue même s’il vous reste d’autres troupes. Pensez donc bien à protéger la cavalerie pour éviter tout game over impromptu !

Chaque bataille débute par la mise en place tactique de vos troupes. Prémices à la guerre, vous devrez tirer parti de la géographie du terrain pour mieux prévoir les attaques ennemies et élaborer des contre-attaques. Vous pourrez même placer vos lanceurs de projectiles (arbalétriers, archers, canonniers, mortiers…) de telle sorte qu’ils ouvrent le feu dès que la bataille commence. La prise en main est ici quasi immédiate : sélection d’une unité et déplacement de celle-ci validée avec croix, rond pour la magie (mages ou objets magiques équipés), carré pour l’artillerie et les lanceurs de flèches, triangle pour stopper net toute action.

La magie viendra également égayer la fête ; en effet, des mages pourront se joindre à vous lors de votre aventure, vous proposant leurs services hors du commun (vous pourrez également équiper vos troupes avec divers objets magiques trouvés ou volés à l’ennemi). Il ne sera possible de lancer qu’un seul sort par « tour », les « tours » en question seront définis par le tonnerre que vous entendrez (petite jauge avec le signe d’un éclair entouré de boules bleues, l’éclair clignote jusqu’à devenir fixe, puis vient le bruit de tonnerre, un nouveau sort est disponible, système complexe pour une utilisation finalement plus que limitée…) ; et oui, il ne faut pas abuser de la magie. Les mages ont accès à des sorts d’une puissance dévastatrice, mais attention, pas question de les faire batailler contre l’ennemi au corps à corps sous peine de les voir rendre l’âme. Et voila donc un des aspects « piquants » du jeu, il faudra à tout prix garder ne serait-ce qu’un soldat vivant par escadron ; en effet, si tous les combattants d’un même bataillon y passent, ce dernier sera considéré comme anéanti et vous ne pourrez racheter des troupes supplémentaires. Et vous vous en doutez bien, il est vivement conseillé de garder ses meilleures troupes pour l’affrontement final. Veillez donc à laisser en dehors des mêlées vos canonniers et autres mages.

Bien sûr, comme il a déjà été question de pièces d’or un peu plus haut, chaque bataille gagnée vous apportera son lot de récompenses pécuniaires. Cet or vous servira à « racheter » des troupes au cas où vos légions en auraient pris un coup mais également à les renforcer. Vous pourrez aussi acheter des niveaux défensifs supplémentaires pour vos troupes, les rendant par conséquent, plus résistantes. Chaque corps d’armée pourra gagner de l’expérience proportionnellement au nombre d’unités vaincues. Ces niveaux d’expérience (au nombre de 3) vous serviront à acheter de nouveaux levels (boucliers) défensifs ainsi que de débloquer un nouvel emplacement d’objet magique pour vos troupes (vos mages auront également accès à des sorts plus puissants en gagnant un niveau). L’expérience n’est ici que très peu mise en avant mais l’idée a le mérite d’exister.

Apprendre de ses défaites pour mieux contrer l’ennemi sera le maître mot ici car il n’est pas rare que des gobelins surgissent des sous-bois en vous mitraillant de flèches mortelles ou bien encore que des liches s’éveillent à côté de votre armée. Bien entendu, vous pourrez sauvegarder entre chaque bataille, ce qui vous aidera à mieux appréhender les combats et les placements ennemis. La difficulté étant relativement bien dosée, vous débuterez par de toutes petites batailles jusqu’à rencontrer le roi zombie sur sa pyramide ! Tout cela bien sûr en ayant recruté tout un lot de créatures diverses et variées (trolls, flagellants, épéistes…). La variété des unités et leur présence dans les scènes de narration déjà citées offrent un panel tout à fait convenable pour ce jeu.

Bande-son :

Il y a du bon et du moins bon au niveau de la bande-son de ce jeu. Les musiques de batailles collent relativement bien au thème médiéval-fantastique et aux jeux de stratégie, le problème vient du fait que l’on peut les compter sur les doigts de la main et que le nombre important de missions à accomplir vous fera certainement perdre patience ; à ce moment, la touche « MUTE » de votre télécommande sera votre meilleure amie !

Les voix des personnages sont restituées correctement, (mention spéciale à l’accent germanique du bras droit de Berhardt ainsi qu’aux ogres, une voix aussi laide que leur tête !). Vos unités parleront pendant les batailles vous avertissant si elles sont attaquées ou bien encore si un ennemi est en vue. Petit bémol, toutes les unités auront la même voix au combat, ce ne sera donc pas évident de discerner qui est attaqué si vous avez la tête ailleurs. Les dialogues dans les scènes d’introduction ont également tendance à tomber dans la redondance .

Conclusion : 14/20

Malgré un manque d’ambition évident, Warhammer : Dark Omen nous fait passer un agréable moment au royaume des orcs et des mort-vivants. Avec sa durée de vie conséquente et son univers attrayant, nul doute qu’il arrivera à susciter l’intérêt des amateurs du genre. Peu aidé par la réputation des STR sur consoles, une seule campagne jouable et quelques détails agaçants (musiques justes mais répétitives, magie peu pratique, déplacements des troupes), il reste néanmoins un soft agréable à jouer. De plus, les jeux de stratégie n’étant pas légion (c’est le cas de le dire) sur consoles, il serait dommage de passer à côté de ce Warhammer.

Comparaison Warhammer: Shadow of the Hornet Rat (1996, noté 13/20) et Warhammer: Dark Omen (1998, noté 14/20):

Scénario: Pas de souci de ce point de vue des deux côtés. Les scénarios s’insèrent dans un univers commun et l’on suit avec intérêt les aventures de Morgan Bernhardt et de ses compères.
Réalisation et aspect technique: Sur cet aspect, c’est Dark Omen qui tire son épingle du jeu puisque sorti deux ans après son ainé. Les textures sont plus fines, les backgrounds plus fournis et les cinématiques plus réussies. Logique. Les différents personnages disposent également de leurs propres animations.
Concernant la bande-son, Dark Omen dispose de voix en français et de mélodies un tantinet moins répétitives.
Gameplay et Contenu: Ici pas d’évolutions majeures entre les deux titres. Dark Omen semble un cran au dessus au niveau de la gestion des items magiques et de l’expérience, allégeant la progression. Le contenu tendrait presque à l’avantage de Shadow of the Hornet Rat, qui dispose d’un tableau de caractéristiques pour chaque faction dans son livret.
Conclusion: Avec les améliorations techniques apportées, c’est Dark Omen qui prend logiquement l’avantage par rapport à son aïeul. On pourra peut-être déplorer un manque d’innovations puisque deux années se sont écoulées entre les deux opus, un souci peut-être confirmé par le fait que Dark Omen s’est moins bien vendu que Shadow of the Hornet Rat...


Article publié le 23/10/2010 Jeu testé par Hijaki