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Turbo Outrun

Section Test.


Turbo Outrun
??/??/1989
Edité par Sega
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Sortie US non communiquée
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Sortie EURO non communiquée
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Console: FM TOWNS Marty
Genre:Course
Développeur: CRI
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Amstrad CPC- Arcade- Atari ST- Commodore 64- Commodore Amiga- PC- Sega Megadrive- ZX Spectrum-

Photo de la boite de Turbo Outrun
Turbo Outrun, capture d'écran Turbo Outrun, capture d'écran Turbo Outrun, capture d'écran
Ce mois est celui des tests Marty, profitez-en! Voici donc venir un nouvel article concernant cette console de Fujitsu avec cette fois-ci le test de Turbo Out Run, la suite du cultissime jeu de course de Yu Suzuki, développé pour le compte de Sega. Alors, au vu des deux précédents tests Marty (Volfied et Splatterhouse pour ceux qui ne les auraient pas lus), peut-on s'attendre une nouvelle fois à une des meilleures adaptations qui soit? Réponse ci-dessous!

Scénario: non significatif

Bon, nous sommes face à un jeu de course des salles d'arcade de la toute fin des années 80, le scénario tient donc sur une ligne: Vous devez rallier New York et Los Angeles à bord de votre Ferrari F40. Vous devrez bien entendu y arriver avant votre rival, pilotant lui une Porsche, si vous voulez conserver l'affection de la blonde plantureuse assise à vos côtés.

Gameplay:11/20

Je n'ai jamais été un grand fan de OutRun et je dois avouer ne pas être non plus un grand fan de sa version Turbo. Il faut dire que les jeux de course en général n'ont jamais été ma grande tasse de thé. Cependant, en dehors de l'affection que je peux ou pas porter à certains genres, je suis capable de reconnaitre un très bon jeu quand j'en vois un et si OutRun était de ceux-là, Turbo OutRun n'en fait pas partie. Le Gameplay de cette évolution de la licence s'est en effet appauvri entretemps, et ce qui faisait plaisir dans le premier volet n'existe plus réellement dans celui-ci! Ainsi, la première chose qui frappe lorsqu'on se met aux commandes du monstre de Ferrari, c'est la suppression des embranchements au niveau des routes! Exit les choix offerts au joueur, bonjour la linéarité, bonjour l'obligation. En soit, ce n'est pas forcément un gros défaut mais cela supprime tout bonnement une grande partie de la rejouabilité excellente dont jouissait le bébé de Suzuki!

Second point problématique: la vitesse. Cela peut paraître paradoxal pour un jeu de course mais les faits sont bien là! OutRun représentait une sorte d'évasion. On y conduisait un véhicule de rêve, accompagné d'une jeune femme séduisante, le tout dans des décors laissant libre cours à l'évasion. Si les ingrédients sont toujours là, la vitesse est devenue bien plus importante et le sentiment d'évasion laisse finalement une plus grande place au sentiment de compétition. Ceci est accentué par deux nouvelles caractéristiques implémentées dans le gameplay: la jauge de turbo et la rivalité avec un autre pilote fortuné. La première permet d'enclencher une accélération puissante pendant un court laps de temps. Il ne faudra pas en abuser sous peine de voir son moteur surchauffer et le véhicule tout simplement ralentir. Ceci serait bien dommage étant donné que le turbo est présent pour pouvoir rivaliser avec le pilote dont je vous parlais. Celui-ci, aux commandes d'une Porsche cette fois, fera tout pour arriver premier à chacune des étapes de votre long périple et se voir ainsi accompagné de la blonde qui n'hésitera pas à vous fausser compagnie. Si vous êtes celui qui ralliera une étape le plus rapidement, alors la blonde restera à vos côtés et un paquet de points supplémentaires vous sera attribué vous donnant l'occasion de toujours améliorer votre score. Vu comme cela, le gameplay semble plutôt sympathique. Pourtant, je le redis, nous y perdons au change. Nous aurions pu passer outre les changements, car après tout, les changements peuvent avoir du bon, s'ils s'étaient avérés pertinents. Mais ce n'est pas le cas. La course est assez répétitive, forcément sans embranchement, les niveaux sont courts et les routes étroites. L'étroitesse de la chaussée empêche, à partir du second niveau, de véritablement piloter son bolide comme un pro. Il y a en effet une pléthore d'obstacles en tous genres sur le bitume (eau, poussière, arbres) ainsi que sur le bas côté bien évidemment. Enfin, les automobilistes sont nombreux (en réglage de difficulté par défaut) et s'additionneront à des véhicules de police n'ayant de cesse de gêner considérablement le trafic. Nous ne pourrons pas toujours les contourner et bien souvent même nous serons contraints de rentrer dedans.

Il reste tout de même à ce Turbo OutRun un certain capital sympathie et tout n'est pas catastrophique, loin de là mais disons simplement que le gameplay n'en fait pas un incontournable, plutôt un titre moyen et sans subtilité même s'il sera possible de choisir dès le départ entre une transmission automatique ou manuelle et de sélectionner à chaque étape une amélioration du véhicule entre un moteur plus puissant, des pneus plus adhérents ou un turbo amélioré.

Réalisation: 08/20

Hola! Il y a véritablement un gros problème de ce côté-là! La version arcade de Turbo OutRun était techniquement avancée. Elle introduisait des effets climatiques du meilleur goût et parvenait, par ses graphismes, à conserver un sentiment de liberté. Les environnements étaient plutôt jolis et même si les immeubles des différentes villes traversées restaient quelque peu basiques, ils ne jetaient aucun discrédit sur la réalisation. Oubliez ces caractéristiques de la version arcade, cette version Marty serait presque une honte! Au vu d'autres adaptations on se demande comment ont fait les développeurs pour dégrader ainsi la qualité graphique originale! C'est bien simple, le tout est très pixelisé, à tel point qu'on y regarde à deux fois en commençant une partie. Les effets climatiques, comme le passage sous un nuage laissant tomber sa pluie sur le parcours de Washington DC, ont disparu. Les couleurs semblent beaucoup plus fades. Quant aux graphismes, d'une manière générale, ils sont largement tombés dans une représentation archaïque des éléments. Il suffit d'observer la poussière sur les routes pour se souvenir les avoir déjà rencontrées dans OutRun premier du nom. Du moins çà y ressemble, comme d'autres éléments de type immeubles justement.

Tout ce qui faisait le charme de la réalisation de Turbo OutRun en salle enfumée est passé à la trappe. Le nombre de sprites féminins fut divisé en début de course, les panneaux lumineux en ville furent abandonnés. Bref, tout est tombé dans une platitude d'autant plus navrante que la Marty est une console 32 bits! Peut-être ne pouvait-elle appliquer certains effets comme le "sprite scalling", ce qui expliquerait pourquoi les véhicules sont devenus si laids et avec une drôle de sensation concernant leur animation mais cela n'explique pas tout le reste! Bref, en un mot comme en cent, cette version de OutRun démontre soit une incompétence à programmer sur cette machine, soit un grand m'en-foutisme. Reste tout de même que les environnements sont agréables même si pas transcendants.

Bande son: 12/20

Là par contre nous avons du tout bon! Le support CD offre comme à chaque fois un grand confort d'écoute. Les puristes pourront par contre crier au scandale puisque les musiques furent toutes réorchestrées! Si les mélodies originelles étaient très satisfaisantes, les nouvelles ne le sont pas moins, elles sont plus orientées rock tout en demeurant relaxantes. Attention toutefois, les partitions initiales ne pouvaient prétendre atteindre le rang de culte et celles-ci n'y prétendront pas non plus.

Durée de vie:13/20

Le jeu est terminable après un bon entrainement. Il demandera de la persévérance mais pourra se laisser dompter. Nous oublierons les "continues" illimités qui sont proposés et ne nous en servirons justement que pour améliorer notre jeu. Au total, et comme dans la version arcade, ce seront quatre parcours que nous devrons franchir dans les temps. Chacun d'entre eux possède quatre environnements, chaque fois séparés par un "checkpoint" permettant de regagner du temps sur le chronomètre qui ne s'égraine finalement pas si vite que ça. Le jeu nous autorisera à voyager au travers de New-York, Washington DC, Pittsburg, Indianapolis, Chicago, St Louis, Memphis, Atlanta, Miami, New Orléans, San Antonio, Dallas, Oklahoma City, Denver, le Grand canyon et enfin Los Angeles. On enchaînera les parcours plutôt facilement même en mode normal. Ce sera une autre histoire en mode "Hard" ou "Hardest" puisque le titre les propose en plus d'une version "Easy".

Conclusion: 09/20

Une mauvaise adaptation, ça c'est certain! La jouabilité est présente mais le côté technique complètement obsolète laisse songeur! Il n'en reste pas moins que le jeu est tout de même plaisant, le temps de le terminer. On n'y prendra pas un plaisir monstrueux et encore moins sur cette version probablement mais il amuse tout de même.


Article publié le 21/08/2011 Jeu testé par Tanuki