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Splatterhouse 2

Section Test.


Splatterhouse Part 2
04/08/1992
Edité par Namco
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Splatterhouse 2
03/08/1992
Edité par Namco
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Splatterhouse 2
??/??/1992
Edité par Sega
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Console: Sega Megadrive
Genre:Action
Développeur: Namco
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Sega Megadrive

Photo de la boite de Splatterhouse 2
Splatterhouse 2, capture d'écran Splatterhouse 2, capture d'écran Splatterhouse 2, capture d'écran
Splatterhouse !! Voila un nom qui m’a clairement marqué. Sorti en 1992, ce jeu est le premier titre gore, style horreur que j’ai connu. J’étais plutôt jeune et croyez moi, rien que de voir les images me faisait déjà froid dans le dos! Alors quand il était question d’y jouer (mention spéciale pour la jaquette qui compte parmi les plus moches de l’histoire du jeu-vidéo)…. Cet épisode Megadrive est le second volet de la trilogie et fait suite en toute logique au premier épisode sorti en 1988 sur Arcade. A mon sens, nous avons là l'un des tout premiers Survival-Horror à avoir vu le jour et pour cause…

Scénario :

On est dans ce que la série B peut faire de plus basique mais avant, petit cours de rattrapage. Dans le premier volet, vous incarniez Rick qui se perdait dans une lugubre forêt (comme par hasard) en compagnie de sa charmante compagne Jennifer (comme par hasard bis). On s’arrête déjà là. Pourquoi sont-ils dans cette forêt ? Ça, vous ne le saurez pas (parait-il qu’ils sont à la recherche d’un certain professeur West). Pourquoi celle-ci est-elle perdue au milieu de nulle part, sans village proche ou signe de civilisation ? Voila encore un couple de jeu-vidéo incapable de se perdre en ville ou dans des endroits fréquentables. Suite à cela, une pluie torrentielle commence à tomber. Les deux tourtereaux, perdus dans cette lugubre forêt (pour rappel), décident d’aller se mettre à l’abri dans une maison lugubre de la forêt lugubre (comme par hasard bis bis) plutôt que de rebrousser chemin (donc un couple d’idiots profonds en plus). Le manoir est occupé par des monstres tout droit venus des enfers et d’expérimentations maléfiques du professeur. Pour ne rien arranger, ils enlèvent Jennifer (comme par…ok), laissant Rick pour mort. Celui-ci est sauvé par un masque maléfique qui décide de l’aider en se fixant sur son visage, lui donnant ainsi une force surhumaine (ben tiens). A la fin vous retrouvez votre amie morte, fou de rage vous foutez le feu à la baraque, détruisez tout, arrachez les rideaux, taguez les murs, vandalisez la chambre de mémé, et sortez avant que tout s’écroule (attention certaines actions citées dans cette phrase ne sont pas dans le jeu). La suite est simple : le masque, détruit à la fin du premier épisode, se reforme et apprend à Rick qu’il peut sauver Jennifer en retournant dans les ruines du manoir. Notre héros décide de suivre ses conseils, le remet et repart dans la demeure pour sauver sa dulcinée. Quand Resident Evil rencontre Mario !!

Voila pour le scénario, pas fabuleux mais largement suffisant pour ce type de jeu. Je ne peux m’empêcher de penser qu’il aurait fait un magnifique nanar au cinéma !!

Réalisation :

Splatterhouse est un jeu très agréable au regard. Les sprites sont de bonne taille, bien détaillés et colorés. Il en va de même pour les décors qui sont très crédibles aussi et plutôt variés. En effet, on passe par les décombres du manoir du premier épisode, par ses souterrains, un bout de forêt, un second manoir (en bon état), dont vous découvrirez avec joie le lac reposant (avec en option une agression de la pieuvre géante locale, à ne pas rater), sa bibliothèque, son laboratoire scientifique et même une dimension genre purgatoire. Un vrai bonheur pour le touriste moyen quoi !!

L’animation est correcte, les mouvements sont bien décomposés (comme les ennemis…) et il n’y pas de ralentissements même quand le nombre d’adversaires augmente. Ça tourne bien, c’est carré (comme les ennemis après le passage de Rick…la tête au carré…désolé). Je ne m’attarde donc pas sur ce point car techniquement, le jeu tient la route et il n’y a rien de spécial à signaler, c’est du bon boulot.

En fait, ce qui est vraiment le point fort dans la réalisation du jeu, c’est son ambiance horrifique, gore / grotesque poussée à l’extrême. Pour l’époque, et de mémoire, c’est le premier jeu à m’avoir impressionné par son style film d’horreur que je ne voyais normalement qu’à la télé dans les slashers movies (et pas toujours aussi glauque). C’est donc un point plutôt original et très agréable pour qui est fan de sang rouge vert ou violet, de tripes qui dégoulinent, des monstres dégueulasses qui explosent dans des gerbes de fluides immondes. L’ambiance du titre est vraiment dédiée aux fans de gore à outrance, de violence gratuite mais aussi d’éléments malsains.

Vous l’aurez compris, ce jeu est bourré de monstres crades, dégoulinant de divers fluides dont vous ne voulez pas plus connaitre la provenance que la composition. On en compte deux grandes catégories. On rencontrera ainsi d'une part des espèces de zombies, et d'autre part des monstres qui font vaguement penser à des singes. Cette dernière espèce possède différentes variations plus ou moins résistantes, pouvant en outre rester au sol ou sauter. Avec ces monstres là, d’autres petites horreurs viendront vous compliquer la vie à savoir des mains rampantes, des piranhas, des genres de vers avec des grosses dents, des esprits qui inversent vos commandes si vous les touchez, des fantômes, des flaques de boues à forme plus ou moins humaines, etc. Il y a donc pas mal de monstres mais au final on croise surtout les deux principaux types que j’ai évoqués en premier. Les boss sont quant à eux plutôt du genre très gerbants, assez gros et moches, le genre de truc hideux que l’on peut tout à fait croiser au fin fond d’une forêt lugubre en somme !! Je ne vous les décrirai pas pour la simple raison que je ne sais pas trop comment les qualifier hormis que ce sont pour la plupart des tas de bidoches à abattre.

Petit constat amusant : votre santé apparait sous forme de cœurs mais comme on est dans Splatterhouse, sous forme de vrais cœur, pas celui d’un Mario ou autre Zelda !! C’est plutôt bien vu je trouve.

Gameplay :

Un autre point réussi, encore que très simple. Comme nous sommes dans un Beat’em up, vous vous déplacez vers la droite de l’écran sur une seule ligne et tabassez tout ce qui vient à la rencontre de vos poings. Il y a donc un bouton pour sauter, un pour frapper, vous pouvez attaquer en l’air et en vous accroupissant. Voila l’étendue des mouvements de Rick. C’est simple donc mais au final tout à fait suffisant dans ce jeu à mon avis. Il n’y a pas besoin d’une palette de coup fabuleuse pour apprécier d’accompagner notre héros à travers l’aventure étant donné que ce simple coup de poing explose au sens premier du terme tous les monstres sur votre chemin. C’est jouissif, gore donc j’aime !! Dans d’autres jeux, j’aurais probablement pesté contre ce manque de coups mais ici ça passe bien. Après, on adhère ou pas mais je trouve que le but n’est pas de tuer l’adversaire en faisant des figures dignes des plus grands championnats de patinage artistique, mais en les explosant à gros coups de poings dans la gueule !!

On peut juste regretter que le maniement général soit un poil trop rigide et le déplacement de Rick un peu trop lent mais rien de catastrophique.

On appréciera par contre les quelques armes que vous pourrez ramasser en cours de route pour exploser les monstres. Il y a, entre autre, la machette, la tronçonneuse, le fusil à pompe... enfin que des classiques du genre qui explosent intégralement vos adversaires. J’ai une petite préférence pour la machette au début qui envoie les zombies s’écraser sur le mur du fond pour mourir dans un tas de bidoche dégoulinant (quand je vous disais qu’on faisait dans le gore ici).

Musiques :

On est évidemment loin des thèmes d’un Final Fantasy. Dans Splatterhouse, la musique est oppressante, diabolique, monstrueuse (dans le bon sens du terme). Je trouve la BO très intéressante. C’est une réussite tant l’ambiance d’horreur série B est bien retranscrite et l'on prend plaisir à écouter ces morceaux pendant la partie. Aucune musique ne m’a choqué, la plupart du temps c’est très bien adapté à la situation et ça colle des frissons. Rien de particulier à ajouter sur ce point la, c’est réussi. A noter la possibilité de réécouter les musiques dans les options. C’est toujours appréciable pour une bonne soirée d’halloween entre potes…ou pas !!

Durée de vie :

Je classe ce titre dans le Survival Horror car le terme est très adapté : vous devez survivre à l’horreur et ça ne sera pas simple. Le challenge est plutôt élevé et ce au travers de huit niveaux divisés en deux ou trois sous-parties chacun. Vous pouvez bien régler la difficulté dans les options ainsi que le nombre de vies mais ça ne changera pas grand-chose, le jeu reste un bon défi dès le mode Easy. Comme d’habitude dans les jeux de cette époque, vous devrez le recommencer pas mal de fois pour bien le connaitre, apprendre les déplacements des ennemis, des boss, les emplacements des pièges, monter votre stratégie pour avancer en limitant les dégâts. Bref, il est dur mais on revient dessus volontiers tellement l’ambiance accroche. Un système de password est là pour vous aider à vous entrainer sur les niveaux les plus corsés. La durée de vie est donc très correcte d’autant plus pour les fous de score qui veulent tenter le total absolu. Il y en a pour tous les goûts et au delà de ça, on revient dessus très facilement car ce jeu a vraiment une personnalité forte, un héros charismatique (encore que repompé sur Jason du film Vendredi 13) et une ambiance propre que je n’ai pas vraiment retrouvé depuis.

Conclusion :

Même si la surprise du premier volet est passée, ce second épisode est un véritable régal pour les amateurs de gore et de bons jeux d’action. J’insiste sur ce point mais Splatterhouse mise à fond sur son ambiance et c’est très réussi, on se prend vraiment au jeu. Bien qu’elle reste un poil en dessous de son prédécesseur et qu’elle ne propose pas vraiment de nouveautés, la deuxième partie des aventures de Rick ne déçoit pas et c’est l’essentiel. Aujourd’hui encore, je trouve que cette série garde une aura très à part, une identité propre qui n’a pas vraiment été recréée depuis. Mais qui sait, peut-être que le quatrième volet qui arrive à grands pas sur les consoles next-gen va renouer avec cette esprit dérangé et malsain qui caractérise Splatterhouse… Je précise au passage que ce jeu est dispo sur la boutique Wii pour environ 8 euros, alors ne vous privez pas !!


Scénario : 13

Réalisation : 15

Gamepleay : 13

Musiques : 15

Durée de vie : 13

Note finale : 15


Article publié le 31/10/2010 Jeu testé par Gaga