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Soldier of Fortune

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Soldier of Fortune
29/02/2000
Edité par Activision
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Soldier of Fortune
28/03/2000
Edité par Activision
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Console: PC
Genre:FPS
Développeur: Raven Software
Joueurs: 1 à 8
Existe aussi sur: Sega Dreamcast- Sony Playstation 2-

Photo de la boite de Soldier of Fortune
Soldier of Fortune, capture d'écran Soldier of Fortune, capture d'écran Soldier of Fortune, capture d'écran
Soldier of Fortune (SoF, voulez-vous) est ce qu'on peut appeler un jeu moralement effrayant. Du gore à outrance, des mercenaires qui dessoudent des Irakiens à tour de bras, des Etats-Unis qui sauvent le monde et aucun second degré; bref, pas grand chose qui puisse défendre les jeux vidéo face à une rédaction acharnée de JT national sur une grande chaîne. Mais on s'en fiche, on peut tuer plein de gens avec des gros pistolets !

Scénario (09/20)

Soldier of Fortune, c'est tout d'abord un magazine américain qui publie des comparatifs entre différentes versions de balles explosives et des poèmes sur le napalm signés par des rednecks nostalgiques des différentes guerres qu'on menées les iouèsses. Un torchon militariste pas très recommandable qui sponsorise en quelque sorte le jeu de Raven. Ca commence mal, mais bon.

Dans SoF, le joueur incarne John Mullins, un mercenaire (qui existe vraiment) travaillant pour Le Magasin, une organisation américaine secrète œuvrant contre le terrorisme. Tout commence à New York, avec une guerre des gangs qui semble relativement banale (quoique très meurtrière). Mais notre brave et patriote Mullins va bien vite découvrir une histoire de têtes nucléaires volées (forcément) et devra donc parcourir le monde à leur recherche. Voilà voilà, pour l'originalité on repassera, tout en faisant semblant d'ignorer le fond un peu malsain de cette histoire.

Gameplay (16/20)

Heureusement pour SoF, le principal intérêt d'un FPS, ce n'est pas son scénario. Quelque chose que Raven a très bien compris en nous sortant cette histoire à deux balles avec un gameplay du tonnerre. Enfin, je vous préviens tout de suite : ne cherchez rien de très original ici non plus. SoF est un FPS bourrin, qui ne fait pas dans la finesse et ne s'embarrasse pas encore de phases d'infiltration (comme sa suite). John Mullins n'est pas une femmelette et il le fait comprendre à tout le monde à coup de fusil à pompe.

Les niveaux sont majoritairement des intérieurs. On commence dans le métro de New-York, puis on visitera des immeubles, des squats, des installations industrielles, des mines, et ce, tout autour du monde. Tous ces endroits sont bourrés de méchants terroristes soit skinheads, soit Irakiens, soit Russes (bon, y a aussi des Ougandais, des ninjas (ouf) et des Allemands, mais pas des nazis). Il convient donc d'exterminer tout ce beau monde de la façon la plus violente qui soit, et l'armement est justement fait pour ça : couteau, 9mm, fusil à pompe, Desert Eagle, grenades, mitraillettes, lance-roquettes, lance-flammes... Un arsenal classique mais très brutal, le feeling des flingues étant excellent (ceci notamment grâce aux bruitages et au gore, mais on verra ça plus tard).

SoF est donc très bien fichu et carrément fun. La difficulté assez élevée demande également à réfléchir un minimum avant de foncer dans le tas. Ca tire de partout, ça explose, des hélicoptères nous poursuivent, on se fait attaquer par des chiens, il faut trouver son chemin dans des niveaux presque labyrinthiques... Ceux-ci sont d'ailleurs très bons, on retiendra l'habituel niveau du train, mais aussi le gratte-ciel nippon, ou le château allemand ! Il y aura toujours une petite part de réflexion qui succèdera à l'action, car le chemin ne sera pas tout tracé : il faudra activer divers mécanismes, escalader des obstacles, bref, le genre de truc qui fait qu'il y a toujours un moment où on reste bloqué deux heures parce qu'on pas vu ou pas compris tel détail (un passage obligé). Un gameplay sans grosse prise de tête, fun, violent et défoulant, qui ravira les amateurs de FPS bruts de décoffrage.

Réalisation (17/20)

SoF utilise, comme nombre de FPS de l'époque, le sacro-saint moteur de Quake II. Son efficacité n'est plus à prouver, et on retrouve un rendu proche de celui de Kingpin (paru un an plus tôt). Le jeu de Xatrix était graphiquement époustouflant à sa sortie, SoF l'est nettement moins mais reste très beau. Les niveaux sont variés et détaillés, qu'on soit dans une mine ougandaise ou des un bunker irakien, on s'y croit. Si l'ambiance n'est pas aussi réussie que dans Kingpin, certains niveaux ont un côté apocalyptique très réussi (l'Irak notamment). On retiendra aussi le gratte-ciel japonais, vraiment excellent, ou l'ultime niveau, le classieux château teuton. D'autres environnements sont moins marquants, mais dans l'ensemble c'est très bon.

La modélisation des personnages est très bonne, et les divers effets (explosions par exemple) très réussis (à grands renforts de particules comme c'était la mode à l'époque). Mais la particularité graphique la plus marquante dans SoF, vous le savez bien, c'est sa gestion des dégâts et du gore. Quand on tire sur un ennemi, il réagit toujours en fonction du point d'impact : dégommez-lui le pied, il sautillera en hurlant, tirez-lui dans la main, il sautillera en hurlant et sera désarmé. Un coup de fusil à pompe dans le bide, et c'est un dégueulis de tripaille qui jaillira. Une balle de Desert Eagle dans la jambe, et hop ! Plus de jambe. Si vous êtes vraiment un psychopathe, vous pourrez même finir les ennemis au couteau, mais attention à ce que personne ne vous voie faire ça, sinon vous finirez en direct sur France 2. Le comble du gore est atteint avec une des dernières armes, une mitraillette extrêmement puissante dont chaque tir peut arracher un membre ou faire exploser une tête... Pas besoin de vous faire un dessin (y a les screenshots de toute façon), SoF n'est pas fait pour les enfants.

Bande-Son (15/20)

Les musiques sont si anecdotiques que je n'en conserve aucun souvenir. Par contre, les bruitages sont vraiment bons pour une fois. Enfin, à défaut d'être excellents, on ne les avait pas encore entendus dans un jeu précédent. Ils rendent vraiment bien la puissance des flingues et la violence des combats, un bon point donc. Les personnages ont aussi le bon goût de parler en VO, on échappe donc à une affreuse VF. Une bande-son très correcte.

Durée de vie (16/20)

Le mode solo est vraiment le point fort de SoF : il est assez long, et surtout captivant. On en a donc pour son argent, d'autant qu'on n'hésite pas longtemps à recommencer une partie. Concernant le multijoueur, il y en a bien évidemment un, mais rien d'exceptionnel.

Conclusion (17/20)

Soldier of Fortune est un FPS de grande qualité, dont le mode solo vous capturera pour de nombreuses heures. Si le côté malsain voire effrayant du jeu ne vous dérange pas, vous passerez un excellent moment. Un shooter très violent et sacrément fun, servi par une réalisation très solide !


Article publié le 12/02/2009 Jeu testé par Tony_Montana