lien vers facebook lien vers twitter lien vers youtube lien vers dailymotion lien vers le forum d'Oldies Rising lien vers mail
Recherche Avancée

Shatterhand

Section Test.


Tokkyuu Shirei Solbrain
26/10/1991
Edité par Bandai
________________________
Shatterhand
??/12/1991
Edité par Jaleco
________________________
Shatterhand
18/11/1992
Edité par Jaleco
________________________
Console: Nintendo Nes
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Natsume
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Nintendo Nes

Photo de la boite de Shatterhand
Shatterhand, capture d'écran Shatterhand, capture d'écran Shatterhand, capture d'écran
Je l'ai déjà répété maintes fois: en matière de jeu vidéo, il ne faut absolument pas se limiter aux titres les plus connus! Nous pourrions croire que la notoriété est un gage de qualité, cela peut certainement s'avérer vrai d'une certaine manière. Mais ne compter que sur la noblesse des titres pour se constituer une collection ou une culture vidéoludique le plus proche possible de la perfection serait une grande erreur tant de nombreux jeux peuvent être de la plus haute qualité tout en restant anonymes! Shatterhand est l'un d'eux justement et nul doute qu'après la lecture de cet article vous serez pris d'une envie de l'essayer si tant est que vous soyez fan de la NES!

Scénario: non significatif

Le jeu ne dispose pas d'introduction mais le joueur n'est pour autant pas laissé seul et abandonné dans un monde qu'il ne comprend pas. La notice est en effet assez riche pour poser correctement l'univers et l'ambiance. Nous sommes donc en 2030, époque à laquelle les progrès médicaux permettent de remplacer n'importe quelle partie de l'anatomie humaine avec la plus grande fidélité. Un groupe de scientifiques travaille sur l'application militaire possible des "organes bioniques" en question. A l'intérieur de ce groupe, de nombreux "traîtres" collaborent dans le seul but de créer une armée de cyborgs capable de leur assurer le contrôle du monde. Un leader se fait jour rapidement en la personne du Général Gus Grover. Aussitôt le nombre de cyborgs suffisant, le groupe désormais connu sous le nom de Metal Command, lance une attaque d'envergure afin d’asseoir ses ambitions.

Dans le Bronx, un officier de police appelé Steve Hermann est sur les traces d'un cyborg qu'il pourchasse en pleine rue. Notre agent des forces de l'ordre est assez surpris de constater que le criminel ralentit bientôt pour l'attendre. Cette seconde de méfiance lui permettra d'échapper à la mort lorsque derrière lui, un second cyborg surgira par surprise, fracassant le béton des murs alentours. Pris en sandwich, les mains et les côtes brisées, Steve réussira tout de même à fuir in extremis.

Les jours passent et Steve se réveille à l'hôpital, amputé des deux mains. Très vite un officier de l'organisme L.O.R.D se présente à lui, muni d'un paquet. Dans celui-ci: deux mains cybernétiques, les mains les plus puissantes jamais créées. Motivé comme jamais, Steve accepte le cadeau. Deux mois passent durant lesquels il se rétablit complètement de ses blessures. Dorénavant identifié sous le nom de code de Shatterhand, ce nouvel agent du L.O.R.D aura pour unique but de mater les ambitions de Metal Command.

Le scénario de ce Shatterhand sent bon les années 80! Les cyborgs, le policier justicier, les groupes terroristes, tout rappelle les films de Van Damme ou d'autres titres comme Metal Gear. L'ambiance elle-même est travaillée en ce sens. Bref, le scénario de Shatterhand c'est le bonheur du spectateur/joueur d'action qui ne se prend pas au sérieux et qui retrouvera des souvenirs vieux d'au moins vingt ans!

Gameplay:14/20

Deux boutons pour beaucoup de plaisir! Les développeurs de Natsume ont créé un titre à la jouabilité simple, empreinte de tout ce que les ancêtres du genre avaient déjà exploité. Un bouton permet de sauter, l'autre de frapper. A partir de là, nul besoin d'aucune fioriture, le titre se veut nerveux et sans temps mort. Les subtilités sont pourtant de mise! Mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs et examinons tout ceci d'un peu plus près.

Le jeu consistera à rallier un boss cyborg pour le détruire. Le défilement général est à la fois horizontal et vertical, passant de l'un à l'autre au gré des environnements traversés. Sur la route de Steve, bien entendu, des hordes d'ennemis auront pour tâche de diminuer sa barre de vie, si possible jusqu'à la mort. Bien que ne disposant d'aucune arme autre que ses poings ravageurs, Steve ne sera pas démuni face aux armées qu'il affrontera. En effet, très régulièrement, des boites blanches parsèmeront le sol ou les plates-formes rencontrées. Après un coup de poing bien placé, celles-ci révéleront un bonus particulier: une lettre grecque. Elles ne sont qu'au nombre de deux mais pour bénéficier du renfort qu'elles sont supposées apporter, il faudra les collecter trois fois. Tout bien compté, ceci nous donnera huit possibilités d'agencement (aaa, aab, aba etc). Ces huit possibilités donneront chacune naissance à un tronc de robot aux capacités propres. Prenant position au dessus du héros, ces robots sont capables la plupart du temps de tirer un projectile soumis à diverses lois de déplacements. Nous aurons donc les tirs façon boomerang, les tirs laser rectilignes, les tirs suivant le sol etc mais aussi par exemple un robot armé d'un sabre, particulièrement puissant. Très nécessaire à la progression, ces bonus ont deux particularités! La première est d'être illimités dans le temps mais sujets aux dégâts. Il faudra donc éviter de leur faire encaisser des tirs sous peine de les voir simplement disparaître et nous laisser seuls face aux boss. La seconde est de pouvoir être remplacés immédiatement dès qu'on accumulera à nouveau trois symboles sur notre parcours. Ceci peut être utile pour changer un robot ayant déjà encaissé pas mal de dégâts (aucune barre ne leur est consacrée) ou, plus rarement, cela dépend de la technique du joueur, de permettre au policier d'endosser une armure ultra résistante, pour un temps donné. Si nous parlons de technique du joueur, c'est que les lettres sont disponibles à volonté! Il suffit de taper dedans pour les faire passer de l'une à l'autre avant de les ramasser.

Tout ceci représente le gameplay d'attaque prévu par les développeurs. Il existe aussi une partie défense comme on pourrait s'en douter. Tout d'abord, Steve peut escalader des murs. Ceci est assez difficile puisqu'il faut appuyer sur le bouton de saut et le haut de la croix de façon répétée et désynchronisée. Certains passages d'escalade sont obligatoires mais ils sont peu nombreux, tout comme les passages d'accroche à des grilles. Si cette faculté permet surtout d'avancer, elle peut aussi de temps à autre servir à éviter les projectiles ennemis. Mais ce sont surtout les pièces d'or et les plates-formes associées qui seront utiles pour progresser. Les pièces se récupèrent sur les ennemis ou via des boites blanches libérant non pas une lettre mais un sac bien rempli. Cette monnaie locale servira d'échange pour obtenir une régénération de la vie du héros, une vie supplémentaire ou une augmentation de la force des poings cybernétiques. Pour activer l'un ou l'autre, il suffira de dépenser le montant indiqué sur les plates-formes en s'accroupissant tout simplement dessus. Une de celles-ci par contre ne devra pas être confondue avec les autres puisqu'elle enverra directement au boss, en fin de stage. Autant bien se préparer avant.

Le gameplay de Shatterhand est simple et riche à la fois. Il est dans la lignée des meilleurs jeux d'action édités sur cette machine. Il révèle même quelques petites caractéristiques qui augmenteront sa durée de vie, voyons cela dans le paragraphe dédié.

Durée de Vie:16/20

Nous tenons là un jeu dans la moyenne haute du panier de la difficulté. Les stages sont assez longs et les ennemis parfois coriaces. Pourtant, nous ne sommes jamais noyés dans une déferlante d'adversaires. C'est véritablement le level design qui offre un challenge digne de ce nom avec la nécessité qui en découle d'utiliser les robots bonus. En réalité, seuls les premier et dernier niveaux du jeu sont imposés dans cet ordre. Le reste, ce qui en représente cinq, peut être terminé dans l'ordre voulu par le joueur, un peu à la manière d'un Megaman. Sauf qu'ici, il n'est plus question de conserver ses robots une fois un boss vaincu, il faudra reprendre à zéro la collecte des lettres. Pourtant les lieux traversés sont plus ou moins ardus et si la conservation des bonus à la Megaman n'est pas à l'ordre du jour, leur utilisation judicieuse est de mise. S'il est possible de franchir n'importe quel niveau avec n'importe quel bonus, de nombreuses parties permettront de déterminer quels sont les plus aptes à faciliter chaque morceau d'aventure. Étant donné que, comme nous l'avons déjà dit, le jeu est assez difficile, choisir dans quel ordre progresser et se concentrer sur les robots les plus efficaces est un moyen pertinent d'obtenir une durée de vie plus que satisfaisante. De plus certains boss sont particulièrement retors sans le robot approprié ou l'armure complète et il faudra encore ajouter cette donnée à l'expérience pour en apprécier la longueur.

Réalisation:15/20

Là aussi le haut du panier s'offre au joueur! La mise en scène tout d'abord est assez travaillée. Certes, aucune introduction véritablement digne de ce nom n'est présente mais une petite animation perdure pourtant, montrant Steve face à des cyborgs. Si nous utilisons le mot "perdure" c'est bien parce que dans sa version Japonaise originale, le jeu disposait d'une courte séquence d'introduction. Le titre initial étant en réalité l'adaptation d'un tokusatsu célèbre (une série mettant généralement en scène des héros capables de revêtir des combinaisons de métal mais pas uniquement), l'introduction qui l'accompagnait allait avec. Pour la transposition en version occidentale, cette entrée en matière fut remplacée sans grande imagination, ni effort si l'on tient compte du potentiel scénaristique, par celle que nous connaissons. Passée l'animation du début, ce sera à un étonnement régulier que le joueur sera confronté! L'apparition du héros sur le "champ de bataille" tout d'abord, se fait par un réticule de visée plutôt surprenant mais qui immerge instantanément le joueur puisqu'il réussit à capter son attention d'office. En fonction des niveaux choisis par ce même joueur, les décors changeront bien entendu mais chacun saura bénéficier de son charisme propre.

Ce qui impressionnera le plus durant les parties, sera l'effort consenti pour rendre l'univers du jeu palpable. Ceci passe par l'adjonction de détails de mise en scène du plus sympathique effet. Le début de chaque niveau est ainsi l'occasion d'admirer quelques fonds bien travaillés, tantôt usines aux cheminées enflammées, tantôt soirée rougeoyante par exemple. Le reste des stages est également très bien réalisé mais étonnera moins. Les environnements y sont en effet la plupart du temps très métalliques. La meilleure comparaison possible concernant leur réalisation, serait de les opposer au jeu Batman the video game, sur NES! Produit par Sunsoft. Batman est sans doute un brin plus fin et original que Shatterhand mais la comparaison indique le degré de qualité générale. Les boss par contre sont quelque peu passe-partout bien qu'évoquant aussi Batman. On aurait aimé plus de démesure dans leur représentation.

Bande son:15/20

Très bonne avec des parties mémorables et des effets très réussis! On sifflotera sans hésitation quelques thèmes durant notre avancée et on se prendra à être "galvanisé" par les partitions.

Conclusion: 16/20

Voilà un titre que peu connaissent et qui pourtant est une pure réussite! Le titre originel, inspiré d'un tokusatsu pourrait laisser croire que nous n'avions affaire qu'à une énième licence ratée. Pourtant, tout dans Shatterhand est satisfaisant, voire réjouissant. C'est un plaisir que de parcourir les niveaux proposés dans l'ordre qui nous sied et c'est également un plaisir que de trouver une sorte de clone du fameux Batman.


Article publié le 20/04/2013 Jeu testé par Tanuki