lien vers facebook lien vers twitter lien vers youtube lien vers dailymotion lien vers le forum d'Oldies Rising lien vers mail
Recherche Avancée

Need for Speed 5 - Porsche 2000

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
________________________
Need for Speed : Porsche Unleashed
28/03/2000
Edité par Electronic Arts
________________________
Need for Speed : Porsche 2000
??/??/2000
Edité par Electronic Arts
________________________
Console: PC
Genre:Course
Développeur: Electronic Arts
Joueurs: 1 à 8
Existe aussi sur: Nintendo Game Boy Advance- Sony Playstation-

Photo de la boite de Need for Speed 5 - Porsche 2000
Need for Speed 5 - Porsche 2000, capture d'écran Need for Speed 5 - Porsche 2000, capture d'écran Need for Speed 5 - Porsche 2000, capture d'écran
Hormis Final Fantasy, jamais une saga vidéoludique ne m’a autant déçu par son évolution que Need for Speed. Initialement sorti en 1994, ce mythique jeu de course largement inspiré de Test Drive représentera la première véritable incursion d’Electronic Arts sur le marché des consoles 32 bits. Hélas, cinq épisodes plus tard, cette série pourtant diablement bien amorcée est devenue le repaire des fans de tuning, mettant l’accent sur une maniabilité arcade sans saveur et faisant passer la customisation de son véhicule au premier plan, au détriment de la conduite en elle-même… Most Wanted, Underground, Undercover, Pro Street et bien d’autres sont autant de jeux misant sur un effet de mode créé par des films comme Fast & Furious ou d’autres titres à succès comme Burnout, et misant tout sur le paraitre au détriment de l’essence même du jeu : les sensations volant en main. En cette période ce sécheresse sur le marché des simulations de course, je vous propose de revenir sur le cinquième volet de la saga NFS misant tout sur une prestigieuse licence : la marque Porsche.

Gameplay (20/20)

Ainsi, là où les précédents épisodes vous proposaient de choisir votre véhicule parmi un prestigieux casting hétéroclite, vous devrez ici vous contenter des véhicules commercialisés par le constructeur Allemand. Pas d’inquiétude néanmoins : la richesse du jeu n’en sera en rien altérée puisque vous aurez accès à un impressionnant panel de voitures toutes plus cultes les unes que les autres, allant de l’antique 356 sortie dans les années 50 à de véritables bolides comme la GT1. Plus qu’un jeu, NFS5 représente un véritable historique détaillé de la marque qui vous permettra de piloter la quasi-totalité de leurs modèles sortis ces cinquante dernières années, pour un total de soixante dix véhicules (dont certains étaient à l’époque téléchargeables gratuitement sur le site officiel). Vous aurez ainsi le privilège incomparable de suivre l’évolution du constructeur, et de comparer la conduite sur les différents modèles. Car contrairement à des jeux comme Trackmania, Need for Speed Porsche 2000 propose des voitures aussi différentes par leur conduite que par leur aspect extérieur. Ne comptez pas conduire une 993 comme une 356, sous peine de devoir faire face à de mauvaises surprises. Certains modèles antédiluviens auront tendance à décrocher facilement malgré leur pitoyable vitesse de pointe (jamais en dessous de 130 tout de même !), tandis que d’autres vous étonneront par leur tenue de route vous permettant de prendre vos virages dans les meilleures conditions sans craindre de vous retrouver dans le décor en cas de non-respect d’un timing très serré. De même, le type de motorisation (avant ou arrière) agira directement sur le comportement de votre véhicule que vous aurez à prendre en compte, ainsi que les types de suspensions et une pléthore d’autres facteurs divers et variés. Vous devrez donc constamment adapter votre manière de conduire à la voiture que vous pilotez, sans quoi la seule partie de vos adversaires que vous verrez sera leur pare-choc arrière.

C’est donc bel et bien au niveau du moteur physique que NFS5 assène une énorme claque à ses concurrents. Rarement un jeu n’avait offert de telles sensations de conduite, une immersion aussi parfaite dans le véhicule du pilote. Le comportement routier de chaque voiture semble avoir été retranscrit à la perfection et je ne serais pas étonné que conduire une Porsche (chose qu’en bon étudiant totalement fauché je n’ai jamais eu l’occasion de faire) ne soit très proche de l’expérience offerte par le soft. Il est clair que le constructeur Allemand a vu dans cette collaboration avec Electronic Arts une excellente occasion de promouvoir sa gamme, et s’est ainsi fortement investi pour produire une simulation automobile le plus proche possible de la réalité. D’ailleurs, de nombreuses possibilités vous seront offertes pendant le jeu, possibilités aussi inutiles pour la conduite que jouissives pour le fan de simulation : clignotants, allumage des phares, sortie/rentrée de la capote… toutes ces petites choses impossibles à déclencher dans la plupart des jeux seront ici à la disposition du joueur, pour une immersion totale dans la peau du pilote. Pour peu que vous ayez investi dans un volant de qualité avec retour de force (vous faisant ressentir la moindre vibration, de vos roues sur le gravier au triple tonneau), il vous sera quasiment inutile de vous acheter une Porsche un jour puisque vous aurez la possibilité d’essayer toute leur gamme sans bouger de chez vous ! Attention toutefois à ne pas laisser la saisissante impression de vitesse en vue intérieure vous faire oublier que vous êtes au volant de ce qui se fait de mieux en matière d’automobile. Evitez donc de pester contre les véhicules bas de gamme avançant à deux à l’heure que vous ne manquerez pas de rencontrer sur les routes, et contentez vous de les laisser sur place en leur adressant un sourire béat qu’ils n’auront probablement pas le temps de voir compte tenu de votre célérité. C’est ça la « Porsche Attitude »…

Durée de vie (18/20)

Malgré le parti pris de ne proposer une seule et même marque, les développeurs sont donc parvenus à atteindre une richesse en termes de gameplay que nombre de jeux au casting pourtant plus large envieraient. Les points forts du soft ne s’arrêtent cependant pas là, puisque le contenu proposé par EA s’avère être largement à la hauteur de cette maniabilité hors du commun. Vous pourrez ainsi commencer par visionner un reportage faisant office d’historique de la marque, avant de plonger directement dans l’expérience de jeu. Trois possibilités s’offriront alors à vous. On passera rapidement sur le mode solo proposant des courses rapides et ne représentant que peu d’intérêt, pour s’intéresser aux deux modes de jeu vous permettant de vivre une carrière de pilote à part entière.

En optant pour « Pilote d’usine », vous aurez la chance unique de devenir pilote d’essai à la solde de Porsche et d’ainsi tester tous ses nouveaux modèles en réalisant diverses missions pouvant aller du simple slalom entre des plots à faire la course avec d’autres pilotes d’essai désireux de vous piquer votre place. Au fil de vos réussites, vous monterez en grade et parviendrez à devenir Chef Essayeur, rang le plus élevé qu’un pilote d’essai puisse espérer obtenir dans la firme de Stuttgart.

Un second mode carrière, un peu plus classique, viendra s’ajouter à cette expérience d’essayeur. Vous pourrez ainsi commencer par acheter une Porsche 356 avec le faible pécule qui sera mis à votre disposition d’office, pour disputer des courses et gagner de l’argent. Au fil des compétitions, vos finances vous permettront d’investir dans de nouvelles pièces afin de booster les capacités de votre cher bolide, voire même d’acheter un nouveau modèle (neuf ou d’occasion) avant de mettre le votre en vente pour récupérer un peu d’argent. Petit à petit, vous parviendrez à acquérir des modèles toujours plus récents et pourrez les pousser au maximum de leurs capacités pour mettre toutes les chances de votre côté durant les courses. D’ailleurs, en plus de ces achats assez couteux, vous pourrez également optimiser vos performances en vous attardant sur différents réglages afin d’optimiser au mieux votre rendement. Autant être réaliste, ces possibilités solo vous occuperont déjà pendant un temps considérable compte tenu du nombre de défis qui vous seront offerts afin de renouveler constamment l’expérience de jeu, d’autant que l’IA générale du soft atteint des sommets. Désireux de ne pas se reposer sur le seul contenu solo du soft, EA a également intégré un mode multijoueurs permettant à huit concurrents humains de s’affronter dans des courses endiablées. Un bon moyen de prolonger l’expérience et de faire découvrir cette splendide expérience vidéoludique à vos amis.

Réalisation (19/20)

Avec un contenu d’une telle qualité, Electronic Arts se devait de proposer un contenant à la hauteur, à commencer par de splendides graphismes. Rassurez-vous, aucune mauvaise surprise au programme dans ce test ! C’est avec ce genre de jeux que le PC parvenait à l’époque à prouver son écrasante supériorité technique par rapport à la Playstation. Vous aurez donc droit à un jeu frisant la perfection qui a réussi le tour de force de rester sublime, et ce même une dizaine d’années après sa sortie. Offrant une modélisation fine et des textures d’une grande richesse, le soft fait honneur aux voitures du constructeur Allemand et ne renie aucunement leur charme naturel. Que ce soit en vue intérieure ou extérieure, aucun détail n’a été oublié et vous aurez réellement l’impression de conduire une Porsche tant le réalisme sera grand, les développeurs ayant même poussé le souci du détail jusqu’à retranscrire la force centrifuge agissant sur le pilote dans les virages, ou faire bouger les indicateurs du tableau de bord en temps réel !

Ne croyez pas pour autant que les bolides seront épargnés par une course un peu trop âpre. Ces messieurs de chez EA ont en effet inclus la gestion des dégâts dans le moteur 3D, qui en arrivera à vous faire voir rouge dès qu’un adversaire viendra rayer la belle carrosserie de votre splendide voiture. D’ailleurs, ces dégâts ne seront pas uniquement visuels et pourront altérer les performances de votre véhicule. Vous devrez donc casser votre tirelire le plus vite possible afin de le réparer votre chère Allemande pour la rendre aussi belle et compétitive qu’à sa sortie d’usine. Les interactions avec l’environnement ne se limiteront pas aux voitures des autres concurrents puisque vous regarderez avec émerveillement les gouttes de pluie tomber sur votre pare-brise, les brins d’herbe s’envoler sur le bas côté lors de votre passage ou encore les phares sortir majestueusement de votre capot pour éclairer la route devant vous. De nombreux effets viendront parachever le chef d’œuvre en faisant défiler moult ombres sur votre capot et vous permettant de distinguer votre alter-ego virtuel au travers de vos vitres transparentes.

Devant une telle félicité visuelle au niveau de votre bolide, vous en viendrez presque à oublier les environnements vous entourant. Grossière erreur ! Ces derniers ont en effet bénéficié du même soin que le reste et déclencheront une immersion sans faille dans la région dont ils seront issus. Vous pourrez ainsi faire du tourisme en découvrant les montagnes d’Auvergne ou des Pyrénées, parcourir les grandes étendues verdoyantes de Normandie, laisser libre cours à votre instinct de pilote sur les circuits de Monte Carlo et sentirez presque l’odeur de poisson fraichement pêché en traversant un petit village de pêcheurs sur l’ile de beauté. Chaque décor a été fignolé à l’extrême et regorge d’éléments le rendant très vivant, pour un réalisme jamais atteint dans un jeu vidéo. Vous serez ainsi amené à admirer de splendides couchers de soleils, ou à voir les autochtones vaquer à leurs occupations, suffisamment blasés par la course automobile pour ne pas prêter attention à votre passage. Certains éléments seront d’ailleurs destructibles et c’est avec une angoisse sans nom que vous percuterez parfois des caisses, la seule question s’imposant à votre esprit à ce moment précis étant « Et m****, combien ça va me couter pour réparer ça ?! ». Bref, rien n’a été laisse au hasard et il me parait bien difficile de trouver un quelconque défaut à ce Need for Speed en termes de réalisation technique.

Bande son (19/20)

Plus que dans tout autre jeu, la bande son revêtait ici une grande importance. En effet, quoi de plus frustrant que de conduire un bolide sans ressentir la puissance du moteur au travers de son bruit ? Quoi de plus agaçant que d’avoir le sentiment de piloter une tondeuse à gazon ? Rassurez-vous, la qualité est une fois de plus au rendez-vous puisque Porsche semble avoir participé activement à la bande son du soft. Chaque bolide a ainsi fait l’objet d’un enregistrement audio retranscrit à la perfection dans le jeu, et vous reconnaitrez sans problèmes les ronronnements caractéristiques de certains modèles. Si vous tendez l’oreille, vous percevrez même des bruits discrets inhérents à la conduite que je vous laisse le soin de repérer au cours de votre partie. Bref, l’immersion est totale et immédiate avec une ambiance sonore qui donne réellement envie de faire vrombir les 300 chevaux sous le capot !

Conclusion (19/20)

Qui aurait cru que l’association entre un éditeur à succès et l’un des constructeurs de voitures les plus prestigieux au monde aurait pu donner un soft aussi extraordinaire ! Avec Need for Speed Porsche 2000, on est réellement mis aux commandes d’un bolide allemand le temps de sa partie, tant l’immersion est totale. La collaboration entre les deux firmes ne s’est pas limitée à l’apposition de logos Porsche sur des véhicules quelconque. On sent réellement que la firme de Stuttgart a suivi le développement du soft d’un bout à l’autre, en fournissant toutes les informations techniques dont auraient besoin les développeurs. Au final, on se retrouve avec la meilleure simulation de course depuis la création des jeux vidéo. A essayer absolument, après avoir brulé votre exemplaire de Most Wanted sur un bucher sacrificiel bien entendu…


Article publié le 31/08/2009 Jeu testé par Manuwaza