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Medal of Honor - Allied Assault

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Medal of Honor : Allied Assault
20/01/2002
Edité par Electronic Arts
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Medal of Honor : Débarquement allié
15/02/2002
Edité par Electronic Arts
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Console: PC
Genre:FPS
Développeur: 2015
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité PC

Photo de la boite de Medal of Honor - Allied Assault
Medal of Honor - Allied Assault, capture d'écran Medal of Honor - Allied Assault, capture d'écran Medal of Honor - Allied Assault, capture d'écran
Si les années 90 ont incontestablement marqué l'avènement du FPS, avec des titres comme Doom ou Quake, le nouveau millénaire a clairement été une période de grand renouvellement pour ce genre très prisé par les gamers PC. La dernière décennie du vingtième siècle donnait en effet la part belle à l'invasion d'aliens ou du mutants tous plus effroyables les uns que les autres, privilégiant le fun et le défoulement au détriment de l'aspect historique. Sorti en 1999 sur Playstation, Medal of Honor premier du nom va provoquer un énorme bouleversement sur le marché en proposant une aventure basée sur la seconde guerre mondiale, et mettant le réalisme historique tout en haut du cahier des charges des développeurs. Après un second épisode du même acabit sur la 32 bits de Sony, c'est donc tout logiquement que la série débarque sur le support qui a donné ses lettres de noblesse au genre du FPS, à savoir le PC. Portrait de ce jeu hors du commun, qui laissera beaucoup d'entre vous marqués à vie par cette expérience de haut vol...

Lieutenant Powell, matricule 653437747464 au rapport!

Medal of Honor : Débarquement Allié se propose donc de vous plonger dans le contexte de la seconde guerre mondiale, en vous faisant incarner le Lieutenant Powell, un officier fraichement sorti de l'académie militaire. Le plus gros point fort du soft réside incontestablement dans sa capacité à immerger le joueur dans sa partie, et ce sans aucune restriction ni ménagement. Il me paraît très difficile de faire comprendre en quelques lignes ce que l'on ressent en s'essayant à ce titre d'une incroyable intensité, cela demandant indéniablement d'être expérimenté par chacun. Je vais cependant tenter de vous donner un petit aperçu des situations dans lesquelles on se retrouvera au fil des heures de jeu...

Votre carrière dans l'armée américaine commence donc par un bref entrainement dans un camp, bien loin du front. A cette occasion, vous apprendrez via un parcours du combattant les mouvements de base afin de survivre en terrain hostile, non sans voir des escadrilles de DC3 régulièrement survoler votre position.

Après quelques temps passés en Afrique du nord, où vous devrez notamment détruire une escadrille de Stukas au sol, puis une mission dans une base sous-marine norvégienne avec pour but de saboter un tout nouvel appareil de détection de sonar destiné aux U-bots, vous vous retrouvez à bord d'une barge de débarquement, au large d'Omaha Beach le 6 juin 1944. La tension monte au fil des minutes, tandis que des obus tombent de part et d'autre du véhicule amphibie, soulevant de gigantesques gerbes d'eau de mer comme si Poséidon déchainait sa fureur contre ces êtres ridicules ayant osé troubler sa quiétude. Vos compagnons d'armes baissent la tête, dans un réflexe inutile de préservation. Pourtant, ils savent au fond d'eux qu'un obus tombant sur la barge serait synonyme de mort immédiate, une mort inutile et vaine qui ne leur permettrait pas de tuer un seul allemand. Soudain, une détonation retentit! Touché par un obus, le bateau situé à bâbord vient d'exploser, propulsant ses malheureux passagers tués sur le coup par dessus bord avant de continuer sa route vers la plage tel un vaisseau fantôme. Inexorablement, cette dernière se rapproche, laissant bientôt apparaître les bouts de ferraille plantés dans le sable, et destinés à éventrer les navires de fort tonnage s'y aventurant à marée haute. Soudain, le moteur cesse de ronfler, laissant la barge avancer seule pendant quelques secondes paraissant des heures. Puis, la porte avant s'ouvre sur toute l'horreur de la situation, révélant ce que peut être l'enfer sur Terre.

Votre bataillon est chaleureusement accueilli par un véritable déluge de balles, provenant des mitrailleuses situées dans les blockhaus en haut de la plage. Dès l'ouverture de la porte, les quatre soldats situés devant vous sont fauchés net par une volée de projectiles. Une fois le pied posé sur la plage (après deux ou trois minutes à péniblement patauger avec de l'eau jusqu'à la taille), vous n'êtes pas tiré d'affaire pour autant, courant en zigzaguant, essayant tant bien que mal de forcer le hasard à être clément. Devant vous, vous voyez un soldat en trainer un autre, blessé, à couvert. Tentative vaine de lui sauver la vie : soudain, un obus tombe, fauchant les deux malheureux hommes dans une effroyable explosion. En votre for intérieur, vous êtes conscient de votre chance d'être encore en vie, un projectile pouvant vous faucher à tout moment, mettant fin au cauchemar. Combien de temps allez vous encore survivre? Réussirez vous à quitter cette plage en vie? A votre droite, un infirmier tente désespérément de sauver un soldat déjà moribond. A votre gauche, un première classe est assis, désarmé, se tenant la tête, et pleurant comme un bébé. Pour survivre, vous devez atteindre un banc de galets offrant une protection dérisoire, mais néanmoins salvatrice face à la puissance de feu adverse. Une fois ce point atteint, une brèche dans les barbelés vous permettra d'atteindre les postes de tir ennemis en vous mettant à couvert dans les trous formés par les obus tout en évitant les mines, et d'espérer survivre au massacre en ripostant enfin à l'aide de votre Thompson M1 jusqu'alors inutile contre ces adversaires invisibles déchainant sur vous leur puissance dévastatrice sans la moindre pitié...

Pour peu que vous surviviez à cette mission suicide, vous progresserez ensuite dans le bocage normand, pour un voyage non moins périlleux. Arrivé dans une petite ville avec pour mission de détruire la nouvelle arme des allemands, vous découvrez soudain un char Tiger au détour d'une ruelle. Vous vous réfugiez alors dans une maison, pensant être à l'abri. Empoignant votre lance-roquettes, vous tirez une première fois sur le monstre de métal sans que cela ne semble lui faire plus d'effet qu'une piqure de moustique. Malheureusement, ce dernier vous a repéré et commence à ajuster son tir dans votre direction. Vous plongez donc à couvert derrière l'un des murs de la maison délabrée. La détonation de l'obus projeté par le char fait alors voler tout un pan de la bâtisse en éclats, vous laissant totalement à découvert. Quatre roquettes plus tard, le redoutable adversaire est enfin au tapis, au même titre que la maison qui vous abritait, cette dernière n'ayant pas pu résister à la colossale puissance de tir du tank ennemi...

Vous pensiez alors avoir vu le pire, mais votre prochaine mission en Bretagne va très vite vous faire mesurer l'étendue de votre erreur. Au beau milieu d'une ville en ruines, truffée de snipers tous mieux dissimulés les uns que les autres, vous devrez vous frayer un passage et traverser cet effroyable piège sans vous faire tuer. Vous êtes soudain arraché à votre concentration par un monstrueux vrombissement, et constatez avec effroi que l'un des P51 Mustang assurant votre couverture aérienne vient de s'écraser sur les restes d'une maison à moins de dix mètres de vous, abattu par un Messerschmitt Bf 109. Le but de cette mission est on ne peut plus difficile, puisque vous devez voler un tout nouveau modèle de char (le Tigre Royal) aux allemands grâce aux renseignements que vous avez préalablement glanés lors d'une session d'infiltration nocturne dans une place forte adverse, pour ensuite aller défendre un pont que les nazis souhaitent faire sauter afin de stopper l'avancée des alliés.

Vous vous retrouvez donc quelques temps plus tard en éclaireur, posté à la fenêtre d'un bâtiment, épaulant votre fusil à lunettes et devant abattre tout teuton s'approchant du détonateur qui déclencherait les explosifs situés sous l'ouvrage de pierres. Tentant tant bien que mal de reculer l'échéance jusqu'à ce que les renforts arrivent, vous entendez soudain un grincement derrière vous. Dans un fulgurant réflexe, vous empoignez votre Colt et descendez deux soldats ennemis qui, vous ayant repéré, tentaient de vous prendre à revers. Cette péripétie passée, le Tigre Royal arrive enfin, mettant un terme à la menace représentée par le détonateur. Cette épée de damoclès est hélas remplacée par une opposition plus féroce encore. Plusieurs chars adverses semblent en effet prendre position de l'autre côté du pont. Malgré sa résistance supérieure, vous sentez que votre tank ne pourra pas tenir bien longtemps. Dans un dernier espoir, vous déboulez les marches pour vous poster au dernier étage de l'immeuble situé de l'autre côté de la rue, ce dernier offrant un meilleur angle de vue. Empoignant vos jumelles, vous relevez la position des monstres de métal adverses, et commandez une frappe aérienne à la patrouille de Mustangs survolant la zone. Alors que tout semblait perdu, ces derniers apparaissent dans un effroyable mais néanmoins salvateur vrombissement, pilonnant sans pitié les allemands en déroute. Vous avez réussi, les renforts de blindés arrivent, le pont restera intact...du moins pour le moment...

Les quelques lignes ci-dessus ne représentent qu'une infime partie de ce que le joueur ressentira au fil des niveaux. Vous aurez cependant compris que le maitre mot du soft n'est autre qu' « immersion ». Jamais, à mon sens, un jeu n'avait offert une telle expérience, en plongeant le gamer au cœur d'une action soutenue ne laissant aucune place à un quelconque ennui ou à une quelconque trace d'hésitation. Vous SEREZ le lieutenant Powell, jeune militaire propulsé au sein d'un conflit le dépassant, et tentant avant toute chose de survivre dans l'une des plus effroyables guerres de toute l'histoire de l'humanité. Le tout est bien évidemment extrêmement scripté (aucune porte ne sera d'ailleurs franchie inutilement, la plupart étant bloquées par des gravats), mais la mise en place des différents événements est telle que l'on a le sentiment qu'ils arrivent de manière aléatoire, tant ils se font un malin plaisir de surprendre le joueur à chacune de leur occurrence. Lorsque votre concentration extrême, le nez collé sur votre écran, vous laissera quelques secondes de répit durant lesquelles vous réaliserez qu'il ne s'agit finalement que d'un jeu vidéo, vous vous surprendrez à hésiter à détourner le regard de peur de rater un événement important survenant dans votre champ de vision. Bref, je pourrais disserter des heures durant sur le sentiment que vous éprouverez dans la peau du lieutenant Powell, sans pour autant parvenir à vous transmettre une impression qui ne pourra être ressentie que votre couple clavier-souris entre les mains.

Des missions et des objectifs d'une grande variété

Le début de ce test aura mis en évidence une certaine variété dans les différentes missions proposées au joueur. Il me paraît néanmoins nécessaire d'insister un peu plus encore sur ce point, tant ce dernier représente une évolution de taille par rapport aux FPS des années 90. Vous enchainerez ainsi tour à tour des missions classiques, d'infiltration ou bien de pilotage de véhicules. Si la première catégorie s'approchera énormément des FPS classiques, on retrouvera dans la seconde toute la nécessité de se faire discret découverte dans des jeux comme Project IGI. Pas question de jouer les cow-boys au beau milieu d'une place-forte allemande! Il faudra faire preuve de subtilité, en « empruntant » par exemple les papiers d'un officier ennemis (non sans s'en être préalablement débarrassé en silence) afin d'accéder à une zone restreinte d'une base sous-marine sous une fausse identité, ou bien louvoyer entre les faisceaux de projecteurs dans le but d'éviter de voir les miradors cracher des rafales de mitrailleuses. Dans ce type de séquences, il serait illusoire d'espérer terminer la mission en adoptant une autre approche, puisque tout a été mis en place pour dissuader le joueur d'emprunter cette voie.

Que les fans de canardage frénétique se rassurent : dans MoH, il y en a pour tous les gouts. Ainsi, les phases en véhicules viendront contrebalancer cette subtilité des missions d'infiltration, par une bonne dose d'action bien bourrin. Dans le premier niveau de ce type, vous vous retrouverez alors aux commandes d'une mitrailleuse placée à l'arrière d'une jeep, et devrez détruire des avions au sol (non sans éviter de vous faire canarder par les ennemis affluant de toutes parts). Mais le soft vous mettra également aux commandes d'un tank pour une expérience de jeu extraordinaire. Vous prendrez alors un malin plaisir à détruire des maisons entières afin de débusquer un tireur vous arrosant depuis une fenêtre, ou bien à vous livrer à des combats entre chars d'assaut d'une réelle intensité. Attention néanmoins à garder un œil sur votre barre de vie : votre engin aura beau être d'une grande résistance, il est très loin d'être invulnérable et ne tardera pas à voler en éclats si tant est que vous ne preniez pas garde...

Vous l'aurez compris, l'intensité et la variété des missions sont suffisante pour ne pas laisser au joueur le temps de se lasser, tant les objectifs seront variés et bien au delà du simple dégommage gratuit de nazis. Au final, on réalisera même que la durée de vie de la campagne solo (six missions, chacune étant découpée en trois ou quatre sous-niveaux) est un peu limite compte tenu du plaisir éprouvé, et ce malgré l'énorme challenge offert par le soft (je pense notamment à un passage en Bretagne où le joueur est quasiment obligé de mourir dix fois avant de finalement repérer le sniper qui est la cause de tous ses problèmes, ces derniers n'étant aucunement gênés par la végétation ou un quelconque obstacle). Le mode multijoueurs apporte cependant une expérience relativement intéressante, avec quelques modes de jeu originaux. Il aurait néanmoins gagné à être un poil plus étoffé, ces derniers se comptant sur les doigts d'une main, et l'absence totale de bots étant clairement préjudiciable à la reconstitution d'inoubliables batailles rangées (à moins que vous ne trouviez une soixantaine d'amis aussi fans du titre que vous ne l'êtes). Le soft n'a clairement pas été pensé pour ça, et l'on ressent que la priorité de ses créateurs était de proposer une expérience en solo unique...

Jamais la France n'avait été aussi belle

Pari, vous l'aurez compris, totalement réussi. L'immersion provoquée par le soft doit cependant beaucoup à sa réalisation technique de haute volée. Basé sur un moteur 3D solide ayant maintes fois fait ses preuves (celui de Quake 3, pour ne pas le nommer), Medal of Honor impressionne par la finesse de ses textures et la modélisation des différents éléments affichés à l'écran. Le moindre détail semble avoir fait l'objet d'un réel soin de la part des développeurs qui ont eu à cœur de ne rien négliger pour en mettre plein les mirettes. On observera ainsi avec émerveillement les moustiques attirés par la lumière et voletant autour du halo des projecteurs, les impacts de balles dans les murs, les traces de rouille sur les parties métalliques, le casque des soldats ennemis s'envolant lorsque l'on rate de peu le head shot... La liste est longue, et dénote une énorme volonté de bien faire.

De même, l'ambiance unique dégagée par chaque environnement place le joueur dans une bulle de laquelle il ne parviendra à ressortir qu'une fois la mission terminée. Arpenter une ville bretonne sous une pluie battante, et entendre les volets des maisons claquer au vent dans de sinistres grincements est assez représentatif de ce souci du détail qui contribue de manière non négligeable à la grandiose atmosphère du soft. Pour réaliser leur jeu, ces messieurs de chez 2015 se sont clairement inspirés de « Il faut Sauver le Soldat Ryan ». Certains décors, certaines situations, semblent en effet en provenance directe du film culte de Steven Spielberg, pour le plus grand plaisir des fans de ce dernier. On pourra citer la station radar, copie conforme de celle prise d'assaut par la troupe du Capitaine John H. Miller, ou bien la mission mettant en scène le débarquement qui contient des scènes quasi-identiques valorisées par une architecture d'une grande richesse en matière de level-design. Quand ces environnements, en plus de leur incroyable beauté, sont partiellement destructibles, on peut sans conteste affirmer que l'on est en présence d'un jeu marquant dont les magnifiques effets visuels en tous genres (explosions et autres) ne parviendront pas à arracher le moindre ralentissement à un PC datant de cinq ans, et ce même avec une résolution de 1280x1024, combinée à des détails et un anti-aliasing à fond. Tout juste remarquera-t-on quelques bugs de collision susceptibles de « gâcher » ce tableau idyllique. Mention spéciale également pour les briefings, mélangeant avec brio images de synthèse et d'époque, pour un résultat aussi époustouflant que le reste!

Pour terminer sur l'ambiance dégagée par le titre, sachez que cette dernière passe également par des musiques de toute beauté, épiques à souhait et desquelles se dégage un patriotisme parfaitement raccord avec l'incarnation d'un soldat américain. Bruitages et voix françaises sont du même acabit, et apportent un réel plus à l'immersion totale provoquée par le soft...

Foudre! Tonnerre!

Un petit mot s'impose également sur l'intelligence artificielle, pour le moins inégale. D'un côté, vous constaterez vite que les allemands font montre d'une ingéniosité diabolique pour vous faire passer de vie à trépas. Ces derniers n'hésiteront pas à mettre en place de véritables stratégies pour se débarrasser de vous et de vos hommes. A couvert derrière un obstacle quelconque, vous verrez par exemple une grenade tomber près de vous. Vous précipitant dehors afin d'éviter l'explosion, vous constaterez alors avec effroi que trois soldats ennemis n'attendaient que cela pour vous fusiller sans vous laisser la moindre chance de vous en sortir. Les allemands n'auront également pas leur pareil pour adopter des positions les mettant dans les meilleures conditions, en se mettant à couvert derrière des murs ou en s'allongeant par terre pour stabiliser leur visée tout en offrant une cible nettement plus difficile à atteindre. Se faire prendre à revers deviendra également habituel au fil des heures de jeu... De même, le comportement de ces redoutables adversaires tape dans l'extrêmement réalise. En cas de tir non fatal, la cible accusera le coup, visiblement sonnée et en état de choc, avant d'empoigner de nouveau son arme pour vous aligner. Si vous ne visez pas la tête ni le torse, veillez donc bien à ce que votre adversaire soit bel et bien mort sous peine de vous exposer à de sévères déconvenues.

Malheureusement, cette IA extrêmement poussée chez vos adversaires s'accompagne d'un résultat nettement moins probant dans votre camp. Si la progression au sein de cette troupe avec diverses manœuvres de couverture paraitra plaisante de prime abord, vous vous apercevrez néanmoins rapidement que ces équipiers représentent des cibles faciles pour les tireurs ennemis. Pire encore : vos hommes prendront la vilaine habitude de se mettre sur votre chemin, obstruant ainsi parfois totalement certains passages! Une chose assez frustrante quand on est sous le feu de l'ennemi, tentant désespérément de se mettre à couvert... Malgré cela, l'IA est globalement très impressionnante, ce qui apporte un peu de profondeur supplémentaire à un gameplay déjà magnifique.

Un petit mot sur le gameplay

Débarquement Allié ne renie pas son appartenance au genre du FPS, et présente donc une maniabilité de base tout ce qu'il y a de plus classique. On dirige ainsi Powell via l'utilisation du couple clavier/souris, tout en contrôlant la vue via cette dernière. Une grande importance est également donnée au straff dont il faudra régulièrement abuser afin d'esquiver les tirs ennemis. Le joueur pourra compter sur un arsenal d'une grande richesse, et maniera tour à tour un nombre d'armes plutôt conséquent, armes issues des dépôts militaires allemands ou américains. D'une manière générale, jamais deux armes n'auront le même emploi et chacune sera ainsi dotée de caractéristiques propres la rendant adaptée à un type de situations bien précis. A titre d'exemple, la Thompson M1 dotée d'une cadence de tir remarquable et d'un chargeur d'une trentaine de balles, sera parfaite à courte et moyenne portée mais sa précision limitée la rendra inopérante si la cible est trop lointaine. Pour ce dernier cas de figure, mieux vaudra opter pour un fusil à lunettes Springfield, à la capacité (cinq balles seulement dans le chargeur) et à la cadence de tir (nécessité de réenclencher la culasse à chaque tir afin d'éjecter la douille) limitées, mais d'une précision inégalable à longue portée.

En plus des armes trimbalées par le joueur, on pourra également utiliser les mitrailleuses disposées sur les champs de batailles qui n'auront pas leur pareil pour faire le ménage en un temps record, et ce sans puiser dans la réserve de munitions. Il ne sera d'ailleurs pas rare que la délicate prise d'assaut d'un poste de tir adverse ne se termine par une utilisation de ce dernier contre les renforts arrivant en grand nombre. Au rang des atouts contenus dans les décors, on retiendra de même les bidons d'essence, idéaux pour se débarrasser d'un groupe d'ennemis en n'utilisant qu'une seule balle. Mieux encore : tirez sur ces derniers (les bidons, pas les ennemis :) ) lorsqu'ils sont au pied d'un mirador, et c'est tout l'édifice qui tombera comme une masse. Vous l'aurez compris, si le gameplay de MoH reprend les standards du FPS, il se démarque du genre par une foule de subtilités, pour un résultat plus qu'efficace procurant une expérience de jeu unique...

Conclusion

Soyons clair : jamais un FPS ne m'avait autant plongé dans son ambiance que ce Medal of Honor Allied Assault, pas même Half Life ou Future Shock! Plus qu'un jeu, MoH est une véritable reconstitution historique permettant de se retrouver au beau milieu du cauchemar vécu par les troupes américaines en France dans les années 40. Le niveau d'immersion dans l'action de cette campagne européenne est tel que vous ressentirez réellement un stress vous prenant aux tripes, sentant la sueur perler sur votre front en essayant, sinon de vaincre le troisième Reich à vous tout seul, du moins de survivre le plus longtemps possible dans cet environnement hautement hostile. Finalement, les deux seuls reproches que l'on pourrait adresser au titre seraient un certain manque de liberté, ainsi qu'une durée de vie quelque peu limitée (notamment en raison de l'absence d'un mode multijoueurs digne de ce nom). Mais si tel est le prix à payer pour obtenir une campagne solo aussi passionnante, je suis prêt à m'en acquitter, et plutôt deux fois qu'une!

Réalisation : 18/20
Gameplay : 19/20
Bande son : 18/20
Durée de vie : 15/20
Scénario : -/20

VERDICT : 18/20


Article publié le 05/05/2011 Jeu testé par Manuwaza