lien vers facebook lien vers twitter lien vers youtube lien vers dailymotion lien vers le forum d'Oldies Rising lien vers mail
Recherche Avancée

Mario Kart Double Dash

Section Test.


Mario Kart : Double Dash!!
07/11/2003
Edité par Nintendo
________________________
Mario Kart : Double Dash!!
17/11/2003
Edité par Nintendo
________________________
Mario Kart : Double Dash!!
14/11/2003
Edité par Nintendo
________________________
Console: Nintendo Gamecube
Genre:Course
Développeur: Nintendo
Joueurs: 1 à 8 en LAN, 4 en local
Une exclusivité Nintendo Gamecube

Photo de la boite de Mario Kart Double Dash
Mario Kart Double Dash, capture d'écran Mario Kart Double Dash, capture d'écran Mario Kart Double Dash, capture d'écran
A chaque console Nintendo son Mario Kart ! Après un premier volet précurseur sur SNES, suivi d'une excellente suite sur sa machine 64 bits, la firme de Kyoto revient en 2003 avec un épisode affectueusement baptisé Double Dash, une appellation s'expliquant par une grosse nouveauté en termes de gameplay. Attaquons nous sans plus attendre au test de ce concentré de fun s'offrant une place de choix au sein de la ludothèque Gamecube...

Gentlemen, start your engines!

Si l'on devait définir une seule et unique marque de fabrique pour tous les jeux de cette saga devenue culte, ce serait incontestablement un amusement immédiat dès les premières secondes de la partie. Pas d'aspect simulation ici, tout est résolument arcade et la prise en main s'avère immédiate, même si le gameplay se révèle assez complexe pour contenter les joueurs avides de subtilité.

La première étape avant chaque partie consiste à sélectionner son véhicule. Ce choix n'est pas anodin et devra être mûrement réfléchi en fonction de votre manière de jouer. Chaque Kart -si tant est que l'on puisse toujours les qualifier ainsi, puisqu'ils ressemblent désormais plus à des voitures- est en effet doté de trois caractéristiques principales, à savoir vitesse, accélération, et poids. Le premier critère sera clairement l'un des plus importants puisqu'il vous permettra de repartir rapidement après avoir subi une attaque adverse ou n'importe quelle autre mésaventure. Un poids élevé, quant à lui, représentera un atout non négligeable si vous avez pour habitude de jouer des coudes au fil des courses, puisqu'il mettra à mal les autres concurrents en cas de collision. Bien évidemment, aucun bolide ne sera parfait dans ces trois caractéristiques, et une forte accélération ne sera bien souvent possible que sur un kart plutôt léger.

La petite subtilité réside dans la corrélation entre l'identité des deux personnages sélectionnés (nous aurons l'occasion de revenir plus en détail sur ce point), et les véhicules disponibles. Chaque protagoniste -et chaque bolide- appartient à l'une des trois catégories disponibles : lourd, moyen, ou léger. Seuls deux conducteurs légers pourront conduire un kart du même acabit (vous conviendrez que placer Bowser aux commandes du landau de Bébé Mario serait indéniablement cocasse), tandis qu'un kart moyen devra avoir au moins un personnage intermédiaire, et qu'un véhicule lourd ne pourra être maîtrisé que s'il est conduit par au moins un pilote répondant au même critère. Le choix de l'équipage s'avère donc capital, d'autant que chaque protagoniste se trouve être doté d'un bonus lui étant propre, et ramassable sur la piste comme tous les autres « power-ups » sous la forme de boites. La plupart de ces aptitudes étant surtout utiles dans certaines occasions particulières, il conviendra donc de se constituer une équipe équilibrée et surtout complémentaire. Dans le cas contraire, vous risquez fortement de vous retrouver avec des items utilisables uniquement en étant en tête de la course, bien inutiles si vous vous situez en queue de peloton, l'inverse étant également possible. Certes, les objets communs ne sont pas sujets à ce type de subtilités, mais en présence de joueurs expérimentés le moindre détail peut prendre une importance capitale...

Une jouabilité arcade, mais non dépourvue de quelques subtilités

Il est temps de parler de la jouabilité in game. Une fois tous les choix sus-cités opérés, le joueur se retrouve donc au volant du véhicule qu'il a sélectionné, et un bon timing lors du départ occasionne un boost temporaire susceptible d'offrir un joli avantage dès les premières secondes de la course. Comme mentionné plus haut, la prise en main est immédiate au même titre que l'amusement. Une touche est dévolue à l'accélération, tandis qu'une autre -nettement moins utilisée- permet de freiner, voire de se lancer dans une marche arrière afin de se replacer au bon endroit en cas de problème. X et Y, quant à eux, déclenchent l'utilisation des bonus cités plus haut, sans possibilité toutefois de les conserver afin de les utiliser en tant que bouclier comme cela était faisable dans Mario Kart 64. N'espérez pas, donc, garder trois carapaces autour de votre véhicule pour éloigner les curieux, ou bien traîner trois peaux de banane derrière vous. Pour revenir brièvement sur l'utilisation de ces items, les fans de la saga retrouveront les classiques carapaces et autres peaux de bananes, les plus grosses nouveautés provenant bien évidemment des items exclusifs aux différents personnages. Chomp dévastant tout sur son passage, œuf, boules de feu, peau de banane ou carapace géante... Chaque objet s'avère être une savoureuse trouvaille, parfaitement raccord avec le protagoniste associé.

C'est bien dans ces items que réside tout l'intérêt de la principale nouveauté de cet épisode, à savoir la présence sur chaque véhicule de deux personnages, switchables à tout moment par une pression sur Z. Concrètement, vous trouverez parfois des doubles boites, permettant de récupérer un bonus par perso, et donc de gérer ceux-ci en gardant tel ou tel item pour l'utiliser au moment le plus opportun. Bien évidemment, libre à vous également d'alterner entre vos deux coéquipiers afin de ramasser deux boites simples à la suite. Attention cependant à ne pas vous frotter à plus fort que vous : jouer des coudes avec Bowser, Donkey ou Wario risque fort de vous faire perdre les bonus ramassés, qui pourront alors atterrir directement dans les mains de l'adversaire, ou bien terminer sur la piste où ils pourront être utilisés par n'importe quel concurrent simplement en roulant dessus. Il convient d'ailleurs de signaler que l'attribution des « cadeaux » lors du ramassage d'une boite s'avère tout sauf aléatoire, puisque directement tributaire de votre position dans la course. Soyez leader, et vous ne récupérerez guère que des peaux de bananes et des carapaces vertes. Retrouvez vous à la traîne, et les bonus seront plus intéressants afin de vous laisser une chance, au mieux de rattraper votre retard, au pire de causer de sérieux problèmes au premier. Que celui qui n'a jamais perdu une course en se prenant une carapace ailée à deux mètres de la ligne d'arrivée me jette la première pierre... Pour en finir sur les items, la différence la plus dommageable avec Mario Kart 64 réside à mon sens dans la disparition de la touche de saut, diablement utile pour éviter une carapace rouge réputée pour suivre sa cible jusqu'à ce qu'elle parvienne à la toucher. Certaines manœuvres d'évitement pourront certes être tentées, notamment en utilisant le relief, mais se trouveront être nettement plus aléatoires que le saut du précédent volet. Dommage...

Outre les attaques adverses, vous devrez également être attentif à certains éléments du décor susceptibles de vous placer en très mauvaise posture si vous n'y prenez pas garde. Chaque environnement, inspiré d'un jeu de l'univers Mario, compte en son sein un certain nombre de pièges pouvant aller d'un bestiaire agressif à un tourbillon sableux vous faisant gagner de précieuses secondes si vous l'abordez correctement, mais en perdre tout autant dans le cas contraire. S'y ajoutent des geysers, pattes de dinosaures susceptibles de vous écraser, camions à éviter, surface glacée diminuant l'adhérence, et autres tornades... Ici, le danger est omniprésent. Certes, aucun de ces traquenards n'est létal, mais vous laisser prendre ne manquera pas de vous faire perdre un temps considérable souvent synonyme de défaite sur la ligne d'arrivée. Mais l'environnement peut aussi se montrer clément, en vous offrant des zones de boost augmentant temporairement votre vitesse si vous roulez dessus, et une foule de raccourcis qu'il conviendra de découvrir pour maximiser ses chances de terminer premier.

Pour clore ce paragraphe traitant du gameplay, il me paraît indispensable d'aborder les dérapages. En utilisant les gâchettes L et R dans les virages, vous pourrez appréhender ceux-ci sans pour autant perdre de vitesse. Mais ces messieurs de chez Nintendo sont allés encore plus loin en offrant, en dirigeant le stick à l'opposé de la direction du dérapage avant de relâcher la gâchette, d'obtenir un boost en sortie de virage. Les plus adroits ne manqueront pas d'user et d'abuser de cette technique...

Vous l'aurez compris, en dépit d'un abord plutôt facile, le gameplay de ce Mario Kart Double Dash s'avère d'une richesse incroyable pour ceux désireux de le maîtriser à cent pour cent. Je me sens obligé de partager avec vous une petite anecdote, amis lecteurs. Durant mes années d'études, nous étions un petit groupe d'amis à avoir passé des heures, voire des nuits entières sur ce titre que nous pensions maîtriser parfaitement. Nous avons alors eu l'occasion de nous inscrire à un tournoi organisé par la FNAC. Cette compétition a été une véritable douche froide, et a mis en évidence la différence de niveau entre de bons joueurs tels que nous, et des joueurs exceptionnels connaissant tous les raccourcis et maîtrisant le gameplay sur le bout des doigts. Pour ma part, je suis parvenu à terminer second sur le circuit qui m'avait été attribué, mais le vainqueur a bouclé la course avec un tour d'avance. Difficile retour à la réalité...

De nombreux modes de jeu...

Côté contenu, Mario Kart Double Dash s'avère largement à la hauteur en proposant une petite vingtaine de circuits, autant de personnages jouables (dont quatre cachés) et un nombre conséquent de véhicules. En solo, quatre compétitions sont disponibles (Coupe champignon, fleur, étoile et spéciale, cette dernière étant à débloquer), jouables dans trois niveaux de difficulté (50, 100 et 150cc, ce réglage influant sur la vitesse des karts) auxquels s'ajoutera plus tard un mode miroir lui aussi à débloquer et permettant de redécouvrir les différentes pistes sous un angle inédit. Chaque coupe compte quatre courses, octroyant un certain nombre de points en fonction de votre position lors du franchissement de la ligne d'arrivée (dix pour le premier, huit pour le second, etc). Au terme de la compétition, les trois concurrents ayant cumulé le plus grand total de points se verront obtenir un trophée d'or, d'argent ou de bronze. D'une manière générale, l'IA s'avère plutôt agressive, n'hésitant pas à vous bombarder de tous les bonus qu'elle pourra trouver sur la piste, et à vous balancer dans un ravin si la possibilité se présente à elle. Par ailleurs, le classement étant souvent très semblable d'une couse à l'autre, vous aurez tout intérêt à ne jamais descendre du podium sous peine de définitivement perdre vos chances de remporter le si convoité trophée doré en fin de compétition. A ces quatre coupes s'ajoute le Grand Chelem qui vous propose de jouer la totalité des circuits dans un long championnat. Nous retrouvons également le Contre la Montre, mode de jeu uniquement solo vous proposant de concourir pour maximiser vos performances et ainsi obtenir le meilleur temps.

... pour un soft résolument tourné vers le multi

Mais comme tous les jeux issus de cette saga, Mario Kart Double Dash ne prend toute sa dimension que dans une optique multijoueurs. A ce titre, les possibilités sont nombreuses. Vous pourrez tout d'abord embarquer à bord d'un même kart avec un ami, afin de jouer une partie en coopération. Le premier joueur aura alors la tâche de conduire, tandis que le second sera le préposé à l'utilisation des items, et pourra s'il n'en a pas en sa possession frapper les adversaires passant à sa portée. Notez que les dérapages mentionnés plus haut seront également sous sa responsabilité. A ce mode coopératif s'ajoute la possibilité de jouer les différentes compétitions à deux joueurs, ce en écran splitté. A ce titre, il est réellement dommage de ne pas avoir été jusqu'à quatre, puisque seul un mode de course unique et quelques mini-jeux seront accessibles avec le nombre maximum de joueurs. Concernant ces derniers, au nombre de trois, ils se dérouleront au sein de six arènes différentes mettant aux prises de deux à quatre concurrents s'affrontant selon divers critères. Dans Bataille de Ballons, chacun se verra octroyer trois ballons faisant office de points de vie, et disparaissant à chaque attaque adverse réalisée avec succès. Voleur de Soleil, quant à lui, fera apparaître un seul et unique soleil au milieu de l'arène. Le premier joueur à le récupérer devra alors le conserver jusqu'à la fin du temps imparti. Enfin, Explosion Bob-Omb vous proposera, comme son nom l'indique, de balancer ces boules explosives bien connues des fans de Mario, le premier arrivant à quatre points remportant la victoire. Cette dernière épreuve s'avérera assez différente du reste de par la nature des projectiles utilisés : un Bob-Omb, pour faire mouche, doit être lancé en tenant compte de la distance par rapport à la cible, du temps jusqu'à l'explosion, et de la zone d'effet. Attention, car chaque suicide vous fera perdre un point. Si comme moi vous avez tendance à vous prendre vos propres grenades dans les FPS, soyez prudent...

Pour finir, comment ne pas aborder les fonctionnalités réseau apparaissant pour la toute première fois dans un épisode de la saga Mario Kart ? Concrètement, en équipant de une à quatre Gamecubes d'un adaptateur haut débit de chez Nintendo, vous pourrez les relier via un réseau local afin de vous livrer à des parties comptant jusqu'à huit joueurs. Certes, le matériel nécessaire peut paraître assez dissuasif (jusqu'à quatre téléviseurs, autant de consoles et deux fois plus de manettes), mais pour avoir tenté l’expérience à la RGC, croyez moi, le jeu en vaut clairement la chandelle et vous offrira quelques moments de fun dignes d'un Mario Party.

Par son contenu tant solo que multi, Mario Kart Double Dash s'avère donc impressionnant. Les plus critiques pourront relever un nombre de circuits relativement restreint, mais le rapport entre prix d'achat et nombre d'heures de jeu s'avérera des plus flatteurs pour ce soft doté d'une replay value quasi-illimitée et d'un indéniable capital convivialité.

Plongée sans ménagement dans l'univers Nintendo

Celui-ci doit d'ailleurs beaucoup à une réalisation des plus pertinentes. L'identité graphique des jeux estampillés Mario, avec leurs couleurs chaleureuses et leur ambiance joyeuse, est parfaitement respectée et la plupart des circuits sont d'ailleurs directement issus de titres made in Nintendo. Visuellement, Mario Kart Double Dash est donc très agréable à regarder et la plupart des circuits sont de petits bijoux de level design, avec leurs pièges, leurs raccourcis, et leurs subtilités à découvrir. Jamais vous n'aurez la sensation d'une progression peinant à se renouveler, preuve de la grande diversité de l'ensemble que ce soit sur un plan purement visuel, ou bien en termes d'expérience de jeu. Techniquement, le soft frise d'ailleurs la perfection avec une lisibilité toujours optimale, et une fluidité exemplaire même en écran splitté, malgré le nombre parfois élevé d'éléments mobiles affichés à l'écran. La sensation de vitesse s'avère excellente, contribuant à octroyer au gameplay un dynamisme des plus rafraîchissants. Un constat s'appliquant également à la bande son. Chaque thème transpire l'univers Nintendo, au même titre que les bruitages et autres cris des différents concurrents retentissant régulièrement lors des parties. Les allergiques à l’œuvre de Big-N passeront leur chemin, arguant que le tout manque de détails et se base sur des modèles 3D simplistes. Les autres apprécieront à sa juste valeur ce savant mélange d'univers ayant bercé de nombreuses heures de leur vie de gamer...

Conclusion

En tant que fan de Nintendo en général, et de Mario Kart en particulier, difficile de rester de marbre devant Mario Kart Double Dash. Celui-ci, laissant définitivement de côté certains traits caractéristiques de l'épisode Super Nintendo, s'est résolument basé sur le volet 64 bits pour proposer un gameplay aux petits oignons rendant chaque partie aussi unique qu'extrêmement agréable. Mais au delà de ça, c'est bien sur le plan du fun dans les parties à plusieurs que le soft était attendu au tournant. Mettons fin au suspense, c'est aussi sur ce point qu'il réalise un quasi sans faute, que ce soit par l'implémentation du second personnage, ou par la pléthore de modes de jeux orientés multijoueurs promettant de longues heures d'amusement en famille ou entre amis. Là où Mario n'a pas remporté tous les suffrages sur Gamecube avec Sunshine, le produit dérivé motorisé fait carton plein et contentera à n'en pas douter tous les fans de la saga.

Réalisation : 15/20
Gameplay : 18/20
Bande Son : 17/20
Durée de vie : 19/20
Scénario : -/20

VERDICT : 17/20


Article publié le 09/10/2014 Jeu testé par Manuwaza