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Killing Time

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Killing Time
??/??/1995
Edité par Panasonic
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Panasonic 3DO
Genre:FPS
Développeur: Studio 3DO
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: PC-

Photo de la boite de Killing Time
Killing Time, capture d'écran Killing Time, capture d'écran Killing Time, capture d'écran
Doom étant devenu presque un phénomène de société à sa sortie en 1993, pas étonnant que les développeurs (voyant là un bon moyen de se faire des tas de brouzoufs) nous pondent ça et là des clones plus ou moins réussis de cette balade champêtre et poétique qui se résume à défourailler dans tout ce qui bouge et qui grogne avec tout un tas d’armes complètement démesurées. La 3DO n’échappe pas à l’invasion de ce genre de jeu avec killing time (rien que le tire annonce la couleur, majoritairement rouge), clairement inspiré de son grand frère avec cependant un scénario (un peu) plus étoffé, mais toujours aussi gore.

Scénario (15/20)

Nous sommes dans les années 1930, une jeune femme nommée Tess Conway issue de la haute société disparaît au cours d’une soirée avec tous ses invités! Vous êtes chargé quelques années après d’enquêter sur cette disparition et vous allez bien vite découvrir que la propriétaire des lieux s’intéressait de très près aux sciences occultes et à l’Egypte ancienne.

Réalisation (18/20)

On peut dire sans problème qu’on a ici le plus beau doom like de la 3DO! (même si je préfère « escape from monster manor », mais plus par nostalgie). Les décors sont en 3D mappée du plus bel effet, ne pixélisent pas exagérément lorsque l’on s’approche trop près d’un mur (un petit peu quand même mais n’oublions pas que nous sommes en 1995). A noter que les sols et plafonds sont également texturés, principal défaut de son concurrent « escape from monster manor ». Les niveaux sont immenses et les programmeurs ont eu la bonne idée de les relier tous entre eux ! Ici on ne finit pas un niveau pour ne plus y revenir : quelques passages fermés nécessiteront une clé ou un pouvoir spécial qui sera obtenu dans une autre partie du manoir !

Ce jeu donne donc une impression d’immensité (un peu trop des fois tout de même lorsqu’on retraverse deux niveaux où l’on a fait le ménage) que je n’ai jamais ressenti à ce point sur un autre FPS. Les environnements sont variés dans l’ensemble, on passe de l’intérieur du manoir cossu par les caves poussiéreuses et les égouts sombres et infestés de vermine ainsi qu’un extérieur boisé de fin de journée. Côté fluidité ça bouge bien, pas de ralentissements, preuve que bien programmée, la 3DO en a dans le bide !

Les ennemis sont des persos digitalisés pour la plupart, qui vont du simple squelette lanceur de fumée nocive, au clown aux mains baladeuses jusqu'aux vieilles matrones œnologues (rencontrées dans la cave naturellement) qui vous balancent sans répit des bouteilles de pinard à la tête ! Tous les ennemis et fantômes ont un côté loufoque qui donne au jeu une ambiance un peu délirante décalée avec le coté gore de l’action. En effet les premiers ennemis rencontrés au début du jeu sont des chasseurs au look red neck, à la démarche hésitante d’un amateur de « la villageoise » en bouteille plastique cubique. Ils sont accompagnés de canards sauvages ( !!?) qui ne vous attaquent pas spécialement mais qui vous font gaspiller vos précieuses munitions (impossible de ne pas les shooter, ils vous suivent et vous harcèlent de leurs caquètements, prévenant au passage les chasseurs qui ne demandent qu’à vider leurs chevrotines dans vos miches affolées).

Gameplay (17/20)

Le jeu est en vue à la 1ere personne et il faudra arpenter d’interminables labyrinthes tout en essayant de découvrir les innombrables passages secrets. Pour ce faire le pad 3DO fait plus ou moins l’affaire (ce n’est pas une référence en matière de précision, particulièrement sur les premiers modèles où les diagonales ne sont pas prises en compte) mais sachez que le jeu est compatible avec le flightstick analogique, ce qui règle quelques petits problèmes de maniabilité. (Le gars a tendance à bouger un peu vite avec le pad et au résultat on se retrouve le plus souvent à faire un carton sur les murs pendant que l’ennemi vous lamine tranquillement l’arrière train).

Heureusement pour refaire le plein de santé à 100%, de nombreux items sont disponibles sous la forme d’orbes colorés (bleus pour 10 points de vie, vert pour 30 points et attention aux rouges qui vous en prennent 20 !) Certains orbes ailés bien cachés vous donnent également des pouvoirs particuliers pour vous aider dans cette quête difficile : possibilité de voir les ennemis sur la carte, invincibilité provisoire etc…

De nombreuses armes sont disponibles et en relation avec l’époque où l’on joue (pas de fusil à plasma ou de torpilles à protons) : revolvers 6 coups, mitraillette, lance flammes, fusil de chasse etc… les munitions partent assez vite, attention de ne pas défourailler comme un demeuré sous peine de se retrouver face à une horde de fantômes belliqueux qui se feront un plaisir de vous convertir en chair à saucisse fumante.

Durée de vie (19/20)

Enormissime ! l’aire de jeu est immense. De plus (j’en ai parlé plus haut), il faut revenir dans certains niveaux précédents pour trouver une clé ou une arme spéciale (pas encore dans votre inventaire) qui permettront de passer des monstres risquant fortement de vous mettre une torchée en deux secondes si vous avez l’audace de vous présenter face à eux avec une arme minable (les larves des égouts par exemple où j’ai compris plus tard que mon pauvre 6 coups était aussi efficace sur eux qu’une attaque a coup de cornichons) .

Heureusement il est possible de sauvegarder n’importe où (grâce à la mémoire interne de la 3DO) et vous pouvez également consulter une carte disponible pour chaque niveau. Même avec ces deux avantages non négligeables, le jeu est très difficile car on se perd assez facilement, et il est fréquent de recommencer plusieurs fois de passer ne serait-ce qu’une simple pièce truffée d’ennemis armés jusqu’aux dents qui vous laissent à peine le temps de sortir votre petite arme pourrie.

Les quelques fantômes amis apparaissant au cours du jeu vous donnent de précieux indices sur certains niveaux inaccessibles, un bon conseil : écoutez les attentivement, ça peu parfois vous éviter de tourner 2 heures alors que la clé est juste à coté de vous cachée derrière un mur factice.

Bande son (18/20)

La bande son est fabuleuse : musiques au piano oppressantes mêlées a des cris gutturaux, compositions plus en rapport avec l’époque années 30 ou tout simplement vent dans les arbres avec cris lointains d’animaux, l’ambiance sonore, en plus d’être réussie, est variée. Branchement sur enceintes conseillé, pas trop fort quand même, certains bruits soudains et flippants risquent au pire de vous faire avoir une crise cardiaque, au mieux un retapissage mou et chaud de fond de slip.

Conclusion (17.4/20)

Le jeu à posséder absolument pour le fan de FPS pour tous les aspects positifs décrits plus haut. Attention cependant, son EXTREME difficulté peut rebuter les joueurs les moins expérimentés, on attrape vite le tournis sans bien savoir ou aller. L’animation de quelques digits laisse à désirer quelquefois mais rien de bien traumatisant, on a vu bien pire depuis sur PlayStation ou Saturn. Les voix sont en anglais, pas très évident pour les indices à trouver car les acteurs qui ont prêté leurs voix aux persos sont anglais et perso j’ai toujours eu du mal à comprendre cet accent à couper au couteau.

VIDEO DU JEU:
http://www.youtube.com/watch?v=GM9u1DsSj04


Article publié le 06/08/2008 Jeu testé par Grand_Barbare