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J.J.Squawkers

Section Test.


J.J.Squawkers
??/??/1993
Edité par Namco
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Sortie US non communiquée
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Arcade
Genre:Action
Développeur: Athena/Able
Joueurs: 1 à 2
Une exclusivité Arcade

Photo de la boite de J.J.Squawkers
J.J.Squawkers, capture d'écran J.J.Squawkers, capture d'écran J.J.Squawkers, capture d'écran
Aussi loin que puisse remonter l'amateur de rétrogaming, il s'apercevra que l'animal a toujours fait partie du paysage du jeu vidéo. Est-ce parce que l'imaginaire populaire était influencé par les cartoons de Disney, est-ce parce que le monde de l'animation se concevait toujours via une optique animale? Toujours est-il que les espèces à avoir peuplé, en tant qu'ennemis mais aussi en tant que héros, les programmes de nos consoles et bornes d'arcade furent nombreuses. Aujourd'hui, il est bien question d'animal avec J J Squawkers. Ce titre de Athena met en effet un perroquet au centre d'aventures hautes en couleurs et très empruntes d'une forme de délirium avancé. Admirez donc les images et lisez cet article qui va vous faire découvrir une PCB d'arcade peu courante mais très convaincante!

Scénario: non significatif

Étant donné que ce titre est peu fréquent, son flyer l'est d'autant plus. Il ne faudra donc pas compter dessus pour que je puisse vous dire de quoi il retourne d'un point de vue scénaristique dans ce fameux J.J Squawkers. Les seuls indices à ma disposition seront la courte séquence d'introduction et le texte final qui défilera une fois le boss ultime vaincu. En tout début de jeu, nous pouvons voir une maison perchée dans un grand arbre. Il fait nuit, tout semble tranquille et chacun dort quand soudain deux espèces de furets s'approchent et lancent sur la bâtisse une bombe qui ne tardera pas à la réduire en un tas de planches. A partir de là, nous n'aurons d'autre explication que ce que notre esprit pourra échafauder au fil des niveaux dans lesquels nous dirigerons notre personnage: un perroquet vert tiré de son sommeil par l'explosion inattendue de sa si pourtant agréable demeure. La fin du jeu cependant nous révèlera que notre héros se nomme Karasukun (un jeu de mot puisqu'en japonais "karasu" désigne un corbeau et que "kun" est un suffixe suivant fréquemment les prénoms des adolescents) et qu'il a lutté contre un être malfaisant qui avait pris le contrôle des esprits et des corps de chaque adversaire qu'on aura rencontré parce qu'il était triste et seul. Défait, cet ultime boss dira regretter et promettra de reconstruire le royaume pour se faire pardonner.

Vous le voyez, le scénario est mince et il y a fort à parier qu'un éventuel flyer ne nous en aurait pas appris beaucoup plus. Vous aurez également remarqué que ce même scénario semble plutôt "déséquilibré", voire complètement fou. Vous ne vous y trompez pas car nous avons bel et bien affaire à un titre "givré" et qui saura mettre de la gaieté dans le cœur de n'importe quel joueur un peu ouvert d'esprit.

Gameplay: 12/20

On pourra éventuellement comparer J.J. Squawkers à un titre d'action-plateforme mais très sincèrement, nous avons affaire à un pur Run & Gun, la plateforme étant réduite à peau de chagrin et ne consistant qu'à sauter en de rares occasions. Les sauts serviront quasi exclusivement à éviter quelques obstacles ou à récupérer divers bonus, et jamais à éliminer qui ou quoi que ce soit. Comme dans tout Run & Gun qui se respecte, notre volatile vert fluo pourra acquérir quelques armes bien utiles au nettoyage des niveaux qu'il devra traverser. Il suffira, pour les faire apparaître, de supprimer une sorte de gros poussin punk à l'iroquoise violette. Celui-ci libérera alors des cartes, le plus souvent à l'effigie de légumes. Nous aurons, en les ramassant, accès à quelques tirs véritablement différents et impressionnants, passant du lancer de tomates de base à ce qui ressemble à une vis, à des pieds montés sur tube accordéon, à des citrouilles bien grassouillettes ou des bonbons et des engrenages, en n'oubliant pas l'augmentation ultime mais temporaire qui fera apparaître des sprites aléatoires dans une gerbe circulaire. Il va de soi que chaque type de projectiles a son utilité et nous pourrons nous en servir pour tirer en ligne droite, en courbe, en courbe en suivant le sol ou en dispersion par exemple. Nous trouverons aussi plus rarement des lunes ou des soleils augmentant la puissance de feu de n'importe quel tir et un mini perroquet qui viendra nous prêter main forte dans le combat en s'attachant à nos côtés comme certains modules de Shoot'em Up. Tout comme pour le scénario, vous avez dû prendre conscience que les armes réunissaient un amalgame de grand n'importe quoi? Ce grand n'importe quoi semble être l'essence du jeu et si ce dernier consistera classiquement à rejoindre chacun des boss disponibles, ce sera bien la réalisation et l'exploitation des idées délirantes des développeurs qui nous exhorteront à poursuivre l'aventure!

Réalisation: 14/20

Le titre date déjà de presque vingt ans puisqu'il fut édité en 1993. Pourtant d'entrée de jeu la qualité graphique étonne! Nous avons l'impression d'assister à un dessin animé. Rien que le rendu de l'arbre initial, de sa maison et des deux furets interpelle et on le trouvera étonnamment fin! Dès que le contrôle du personnage nous sera donné et que nous commencerons à déambuler vers la droite, notre étonnement laissera place à de la surprise encore plus grande. Le sol de briques jaunes, surplombé de décors champêtres à la profondeur de champs invitant à la liberté, nous conduit droit sur un petit village de pierre puis sur l'océan. Un dégradé du ciel nous accompagne, laissant la clarté d'un magnifique ciel bleu s'effacer au profit d'un horizon orangé du plus bel effet puis d'une nuit aux myriades d'étoiles. Le joueur en prend un coup car il ne s'attendait certainement pas à ça. C'est simple, mais c'est beau! Une multitude de détails dans le fond montre la maîtrise d'Athena dans le pixel art. Très vite, avant d'atteindre l'océan serons-nous subjugués par une colossale lune en arrière plan, achevant de nous faire dire que ce jeu promet.

Le problème, après un tel début, c'est qu'au final le jeu ne tient pas sa promesse d'émerveillement. Alors certes il reste très beau et certains passages valent le détour mais il faudra comprendre que le premier niveau restera le plus abouti. Ceci est probablement dû au fait que le reste des stages se veut moins bucolique, plus emprunt d'imagination et de touches de folie. Sans doute ne pouvons nous pas rivaliser avec la nature en matière d'harmonie parfaite?! Le second niveau par exemple se nomme Dream Burglar, autrement dit: le voleur de rêves. Ce titre est judicieusement choisi puisque la totalité des lieux sera pour le moins "exotique". Il sera difficile de ne pas avoir l'impression de voyager dans un rêve aux accents d'art abstrait. Nous côtoierons pèle mêle des plateformes aux apparences de cygnes roses, des troupeaux de bœufs fixes en arrière plan, d'énormes têtes de femmes fixant des fauteuils flottants aussi bien que des assemblages de grosses tomates. Le tout sans mouvement, créant une anarchie qu'on croirait émaner d'une peinture d'un artiste du vingt et unième siècle échappé de l'asile de Gotham City! La fin nous conduira même vers un paysage de cité médiévale qui ne semblera n'avoir aucun lien avec ce que nous aurons traversé précédemment. Je ne vais pas vous gâcher le plaisir de la découverte des photos d'écran, je terminerai donc mon petit discours sur les environnements en vous disant que la suite est tout autant singulière puisqu'après l'univers abstrait nous visiterons l'univers géométrique puis le cosmos (mention spéciale pour ce stage qui nous fera affronter quelques constellations) avant de conclure sur une espèce de brouillage/parasitage psychédélique indéfinissable.

Notre tour d'horizon de la réalisation ne pourrait être complet sans parler des sprites, de leur animation et de leur esthétique réjouissante. La première chose qui vous marquera sera l'homme souris accroché à son arbre lors de votre traversée du premier niveau. Est-ce un clin d'œil des programmeurs? Tout cela ressemble fort à une "private joke". Quoiqu'il en soit ce ne sera que le début de vos rencontres pour le moins imprévues. Si dès le départ vous affronterez des animaux tels que des escargots bleus, des lapins tricolores et des piranhas volants, très vite vous devrez composer encore une fois avec du grand n'importe quoi. Mais ce n'importe quoi, même s'il défile très vite à l'écran et reste vite exterminé, est toujours très bien animé et travaillé. C'est un plaisir que de regarder les sprites défiler en réalité. Là aussi j'ai un faible pour le caractère animalier des débuts et "astrologique" de la zone du cosmos. Le melting-pot est des plus saugrenus, sans parler des boss, sans queue ni tête mais peu importe, le jeu est tellement coloré et bon enfant que tout passe bien et éveille notre curiosité. Que demander de plus?

Bande Son:13/20

Tout aussi psychédélique de par ses bruitages que par le reste du jeu, J.J.Squawkers nous offre aussi une bande son fortement sympathique. On la remarque assez peu durant le jeu dû fait de la concentration que la débauche d'effets et de sprites tarabiscotés requièrent pour être appréciés mais elle n'en demeure pas moins une bonne partition!

Durée de Vie: 10/20

Là le bât blesse. Le jeu comporte cinq stages, tous très courts et facilement traversables. La présence d'upgrades de tirs redoutables et nombreux facilite grandement la progression et la résistance sera vite en déroute. Il est aisé d'apprendre les routines des boss et de les passer très rapidement avec la bonne arme. Bref, le jeu ne durera pas éternellement, disons quelques jours avec de l'entrainement, mais on se refera bien une petite partie de temps à autre!

Conclusion:15/20

J.J.Squawkers est un bon titre, peut être pas excellent à partir du moment où il est véritablement trop facile et peut décevoir un chouïa après un premier niveau qui en met plein les yeux, mais un titre qui se garde en mémoire et se classe aux côtés de perles du genre psychédélique comme le Pistole Daimyo No Bouken que je vous ai testé il y a peu! La PCB est très peu fréquente malheureusement mais il ne faut pas hésiter si elle passe à portée de main!


Article publié le 06/01/2012 Jeu testé par Tanuki