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Indiana Jones and the Infernal Machine

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Indiana Jones and the Infernal Machine
14/02/2000
Edité par Lucas Arts
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Nintendo 64
Genre:Action/Aventure
Développeur: Lucas Arts
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Nintendo Game Boy Color- PC-

Photo de la boite de Indiana Jones and the Infernal Machine
Indiana Jones and the Infernal Machine, capture d'écran Indiana Jones and the Infernal Machine, capture d'écran Indiana Jones and the Infernal Machine, capture d'écran
Au fil des années, les grands succès au cinéma ont toujours fait l’objet d’adaptations plus ou moins réussies en jeux vidéo. Indiana Jones ne fait pas exception à la règle et a vu naitre un nombre énorme de titres issus de sa franchise. Les aventures vidéo-ludiques de l’homme au fouet furent bien souvent directement tirées des longs métrages ayant remporté un grand succès. Cependant, certains jeux furent basés sur un scénario original créé spécialement pour offrir au joueur une aventure inédite, bien que s’inspirant largement de l’univers du plus célèbre des archéologues. Paradoxalement, ces derniers furent les plus réussis avec des softs comme The Fate of Atlantis (splendide point & click dont le test est d’ailleurs présent sur le site) ou encore le jeu qui nous intéresse aujourd’hui, à savoir Indiana Jones and The Infernal Machine. Initialement sorti sur PC en 1999, ce chapitre inédit de la vie d’Indy remporta un grand succès auprès des fans. Rien d’étonnant dans ces conditions à voir débarquer une adaptation console à peine un an plus tard sur la 64 bits de Nintendo…aux Etats Unis uniquement…

Scénario (17/20)

Si l’on y réfléchit bien, deux des trois films de la célèbre trilogie de Steven Spielberg suivent exactement le même schéma en termes de scénario : un artefact ancestral doté d’une puissance redoutable, des Nazis qui souhaitent s’en emparer pour dominer le monde et un archéologue doté d’un fouet et d’un chapeau qui représente le seul rempart entre les sbires d’Hitler et la réussite des projets du dictateur. Ce schéma scénaristique ayant largement fait ses preuves (pour s’en convaincre, il suffit de consulter les chiffres des premier et troisième épisodes au box office), rien d’étonnant à voir les développeurs du jeu s’inspirer de ce dernier en y ajoutant toutefois quelques subtilités en faisant une aventure inédite.

L’histoire prend place en 1947. Un rapide coup d’œil sur vos livres d’histoire vous apprendra que les nazis ont été lamentablement écrasés par les alliés. Rassurez vous cependant car la relève des méchants est assurée, tout comme dans Le Royaume du Crâne de Cristal, par les soviétiques qui tentent de renforcer leur puissance armée à l’aube de la guerre froide. Dans cette optique, les communistes envoient un agent secret du nom de Gennadi Volodnikov à la recherche de la tour de Babel. Vous vous doutez bien que cette mission n’a aucune connotation culturelle. Le but des Russes est nettement moins louable, puisqu’ils recherchent une machine construite sous le règne du roi Nabuchodonosor (d’après les directives du maléfique dieu Marduk) à qui l’on prête le pouvoir d’ouvrir une porte dimensionnelle pour libérer une armée de spectres. Effrayés par son pouvoir, les Babyloniens prirent la décision de la détruire et de disperser ses pièces aux quatre coins du monde. La reconstitution de cet artefact pourrait faire prendre une toute autre tournure à la guerre et donner un avantage décisif aux hommes de Staline. Cependant, la CIA n’a pas son pareil pour dénicher ce genre d’infos et commence sérieusement à s’inquiéter pour l’avenir de la nation. Elle fait donc appel au Professeur Jones (par l’intermédiaire de Sophia Hapgood, que les fans des aventures vidéo-ludiques d’Indy reconnaitront instantanément) pour tenter de prendre les soviétiques de vitesse. Il va donc une fois de plus devoir courir aux quatre coins du monde pour retrouver toutes les pièces de la machine infernale et empêcher l’URSS de dominer le monde… Vous l’aurez compris, l’éternel schéma évoqué au début de ce paragraphe est une fois encore d’actualité. Cependant, la mise en scène de l’aventure et le rythme haletant de la progression vous feront bien vite oublier cet aspect convenu pour vous plonger sans retenue dans votre croisade contre le mal…

Durée de vie (18/20)

Votre voyage vous emmènera dans des lieux mystiques, que tout archéologue rêverait de pouvoir visiter ne serait ce qu’une fois dans sa vie : la tour de Babel, la rivière Tian Shan, les mines de roi Salomon, ou encore une pyramide Aztèque… Ce n’est au total pas moins de dix-sept niveaux que vous devrez explorer de fond en comble pour dénicher les pièces de ce puzzle dont dépend l’avenir de toute l’humanité. Et vous vous rendrez vite compte que le terme explorer s’apparente plus à un euphémisme qu’autre chose : les niveaux sont grands, voire même immenses et les terminer nécessitera de votre part une exploration méticuleuse. Le soft s’apparente d’ailleurs énormément à un Tomb Raider au niveau de la progression. Vous aurez ainsi moult énigmes à résoudre pour tenter d’éviter les innombrables pièges présents dans tous les lieux que vous visiterez et sans lesquels Indy s’ennuierait ferme dans ses aventures. Ce sera d’ailleurs avec une joie non dissimulée que vous revivrez l’une des scènes cultes du premier chapitre cinématographique en fuyant devant un énorme bloc de pierre sphérique destiné à vous aplatir comme une crêpe.

En plus de ces pièges disséminés par des civilisations d’un autre temps pour protéger leurs trésors, vous aurez bien entendu à affronter des soldats Russes en grand nombre puisque ces derniers feront tout pour vous mettre des bâtons dans les roues et vous empêcher de prendre le glorieux empire soviétique de vitesse. Comme si cela ne suffisait pas, chaque pièce de la machine infernale sera gardée par un boss extraordinairement fort que vous devrez dézinguer pour récupérer l’artefact gardé par ses soins. En bref, ce nouveau chapitre des aventures d’Indy est aussi long que difficile et vous demandera une bonne dose de persévérance pour en venir à bout. Cependant, les fans de l’homme au fouet se découvriront une motivation dont ils ne se savaient pas capables et plongeront volontiers dans cette aventure épique.

Réalisation (17/20)

La raison ? Une réalisation technique de toute beauté qui ne pourra que les faire tomber sous son charme. Rappelons que la version originelle sortie sur ordinateurs se basait sur une version totalement remaniée du moteur 3D de Jedi Knight, se basant sur une accélération matérielle des plus efficaces. Le portage du PC vers la Nintendo 64 pourtant réputée moins puissante et handicapée par son support cartouche s’est effectué sans anicroche avec un rendu quasiment identique, grâce à une parfaite utilisation de l’Expansion Pak. Les lieux visités n’ont ainsi rien perdu de leur superbe et ont toujours ce caractère impressionnant dû à leur taille et à la qualité de leurs textures. Les différents protagonistes bénéficient d’une modélisation soignée et d’une animation, certes perfectible mais néanmoins plus que réussie. Et comment ne pas parler des boss ! Dès que vous les verrez apparaitre, vous devrez lutter contre une irrésistible envie de prendre vos jambes à votre cou tant leur taille et leur design leur octroieront un caractère impressionnant. Que ce soit le monstre de glace ou le dieu Serpent, vous ne pourrez vous empêcher de vous interroger sur vos chances de sortir indemne de l’affrontement. On notera bien quelques bugs de clignotement qui ternissent un peu le rendu général du soft mais celui-ci n’en reste pas moins une franche réussite visuellement parlant, preuve que la N64 était capable d’afficher de bien jolies choses à la fin de sa vie.

Bande son (18/20)

Côté bande son, le bilan est au moins aussi élogieux avec un résultat splendide contribuant largement à l’ambiance générale du soft. La musique, composée de main de maitre par le génial John Williams, bénéficie d’une synchronisation sans faille avec le déroulement des événements à l’écran. Utiliser votre fouet pour vous balancer déclenchera ainsi, par exemple, le célèbre main theme de la trilogie cinématographique. Mais réduire cette bande son aux seules musiques serait terriblement réducteur, puisque cette dernière dispose d’autres atouts tout aussi importants. D’une part, vous aurez droit pour doubler Indy à la voix de Doug Lee que l’on avait déjà pu entendre dans Indiana Jones and the Fate of Atlantis. C’est donc avec plaisir que l’on goutera à l’excellente prestation de cet acteur ne nuisant aucunement à l’énorme charisme de notre héros. A noter que la version PC sortie en France dispose de la véritable voix française d’Harrison Ford, rendant le tout plus grisant encore pour le joueur. D’autre part, les magnifiques bruitages vous raviront par leur richesse et rythmeront admirablement l’action, provoquant du même coup une immersion immédiate dans l’univers d’Indiana Jones.

Gameplay (15/20)

Abordons à présent le point qui avait déclenché quelques grimaces chez les fans du temps de la version PC : j’ai nommé la jouabilité. Cette dernière largement perfectible en 1999 a subi quelques modifications pour s’adapter au mieux au pad N64. Savant mélange de Tomb Raider et de Zelda OOT, les contrôles exploitent admirablement cette manette conçue à l’origine pour la 3D. L’amélioration par rapport à la version PC est flagrante et l’utilisation du stick analogique rend les déplacements dans cet environnement en trois dimensions nettement moins pénible que sur la mouture PC, avec en outre des contrôles bien répartis sur les différentes touches du pad. Ainsi, la touche A est destinée au saut, tandis que B est dévolu aux différentes actions contextuelles que vous pourrez réaliser (activation d’interrupteurs par exemple). C-haut vous offrira une vision panoramique diablement utile pour appréhender touts les éléments d’une salle et résoudre les énigmes plus facilement, tandis que les trois autres touches jaunes pourront être affectées aux différentes armes composant votre arsenal qui n’aura rien à envier à celui d’un John Rambo. Outre vos poings et votre pistolet doté de munitions illimitées, vous pourrez ainsi utiliser diverses armes ramassées sur les cadavres de vos ennemis, à savoir un fusil, la bonne vieille Kalashnikov et même un bazooka pour les plus bourrins d’entre vous ! Vous disposerez, lors des gunfights, d’un lock vous permettant de vous mouvoir aisément autour de vos adversaires sans pour autant perdre votre visée (Zelda, quand tu nous tiens…).

Autre élément indispensable de la panoplie du parfait petit archéologue, le fouet revêtira une importance capitale dans votre progression allant bien au-delà de la simple arme. Il ne sera en effet pas rare que vous deviez l’utiliser pour franchir des gouffres autrement trop larges pour vos petites jambes humaines. Et vous vous rendrez vite compte que les références aux films ne s’arrêteront pas à cette utilisation fréquente de votre accessoire préféré. En effet, quelques séquences en provenance directe des longs métrages vous permettront de varier un peu les plaisirs en rompant la « monotonie » de la progression. Vous aurez ainsi tour à tour l’occasion de piloter une Jeep dans une course poursuite effrénée, monter dans un chariot de mine pour échapper à vos poursuivants, ou bien descendre des rapides aux commandes d’un radeau pneumatique. Toutes ces petites références aux films constituent un plus appréciable et permettront aux fans de vivre de grands moments devant leur Nintendo 64. Hélas, malgré l’amélioration sensible depuis la version PC, les mouvements restent encore trop rigides et imprécis, plaçant l’ensemble un cran en dessous d’un Tomb Raider en termes de jouabilité. Ce défaut est cependant compensé par la grande variété et la richesse des contrôles du soft. Dommage de ne pas avoir un peu plus soigné la mise en œuvre de ce gameplay dont les bonnes idées auraient mérité d’être mieux exploitées…

Conclusion (17/20)

Indiana Jones and the Infernal Machine appartient incontestablement à la catégorie des adaptations vidéo-ludiques réussies des aventures du plus célèbres des archéologues. Son plus grand atout réside dans sa capacité à reprendre les ingrédients ayant fait le succès des films, pour plonger sans ménagement le joueur dans cette atmosphère bien connu des fans de la trilogie. Il serait abusif de prétendre que cette version N64 est parfaite mais elle parvient tout de même à faire mieux que la mouture PC, notamment en termes de jouabilité. Dommage que s’essayer au soft sur la console de Big-N ne soit réservé aux possesseurs d’une machine US, la cartouche étant réfractaire à tous les adaptateurs import…


Article publié le 28/09/2008 Jeu testé par Manuwaza