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Harry Potter a l ecole des sorciers

Section Test.


Harry Potter to Kenja no Ishi
01/12/2001
Edité par Electronic Arts
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Harry Potter and the Sorcerer's Stone
15/11/2001
Edité par Electronic Arts
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Harry Potter à l'école des Sorciers
16/11/2001
Edité par Electronic Arts
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Console: Sony Playstation
Genre:Action/Aventure
Développeur: Argonaut Games
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Microsoft X-Box- Nintendo Game Boy- Nintendo Gamecube- PC- Sony Playstation 2-

Photo de la boite de Harry Potter a l ecole des sorciers
Harry Potter a l ecole des sorciers, capture d'écran Harry Potter a l ecole des sorciers, capture d'écran Harry Potter a l ecole des sorciers, capture d'écran
Harry Potter... un nom connu depuis une bonne dizaine d'années et qui a fait rêver un grand nombre de personnes à travers le monde. Romans, films, produits dérivés... la série a été cuisinée à toutes les sauces et c'est donc tout naturellement que le petit binoclard s'est vu adapté sur consoles de salon, le tout sous l'égide d'Electronic Arts et d'Argonaut. Les joueurs le savent malheureusement, les adaptations d’œuvres culturelles en jeux vidéo sont rarement de qualité et laissent souvent un goût amer aux quelques consommateurs qui auraient eu la mauvaise idée de se laisser tenter par une petite aventure dans un univers familier préalablement découvert dans un livre ou un film. Premier épisode d’une longue série de jeux qui paraîtront à la sortie de chaque film, Harry Potter à l’école des Sorciers a-t-il quelques erreurs de jeunesse à se faire pardonner? Ou bien avec du recul, est-il le meilleur de tous les titres parus depuis sur différentes consoles?

Scénario

Si vous ne connaissez pas l’histoire d’Harry Potter, je pense que vous avez dû passer les dix dernières années enfermé dans une cave ou bien loin de toute source culturelle, car il s’avère que le protagoniste créé par J.K Rowling au début des années quatre vingt dix est sûrement plus connu que certains personnages historiques ayant changé le cours de l’histoire. En effet, il suffit de questionner n’importe quelle personne âgée de dix à vingt cinq ans dans la rue pour s’en rendre compte et mesurer l’ampleur du phénomène. Même s’il s’étend sur par moins de sept romans, le scénario ne sera pas traité dans son intégralité au sein de cet article, et nous nous attarderons uniquement sur ce qui était connu en 2001.

A la naissance d’Harry Potter, le monde de la magie était en pleine mutation, bouleversé par la soif de pouvoir de Lord Voldemort, le plus grand mage noir de tous les temps. Afin d’affirmer sa toute puissance, celui-ci décida de rallier à lui tout sorcier un tant soit peu compétent, et de faire disparaître les plus faibles et ceux qui se mettraient en travers de son chemin en refusant toute coopération pacifiste. Étudiants de Poudlard -la plus grande école de sorcellerie outre-manche- dans leur jeunesse et ayant appartenu à la maison de Griffondor, les parents de Harry ont reçu une éducation mettant en avant le respect et l’égalité d’autrui. C’est pour cela qu’ils refusèrent de s’agenouiller devant Voldemort et terminèrent leurs jours prématurément. Avant de mourir, Lily Potter prit soin de protéger son nouveau né, et c’est grâce à l’aura dégagée par cette protection que Voldemort ne réussit pas à venir à bout d’Harry, lui laissant simplement une cicatrice en forme d’éclair sur le front et amenuisant les pouvoirs du mage au point le plus bas. Orphelin donc, Harry est récupéré par Hagrid, le géant garde chasse de Poudlard et laissé sur le pas de la porte de son oncle et de sa tante d’après la volonté d’Albus Dumbledore, le directeur de l’école. Jusqu’à ses onze ans, Harry restera dans cette famille tortionnaire en ignorant tout de son passé, vivant avec la certitude que ses parents sont morts dans une accident de voiture. Après avoir été utilisé comme esclave par les membres de sa famille, il sera convié de façon rocambolesque à Poudlard afin d’y effectuer son cursus scolaire, lui permettant de devenir un sorcier reconnu. Il découvrira par la même occasion ses origines ainsi que sa petite notoriété acquise grâce aux “exploits” de ses parents.

Après avoir rencontré quelques personnages qui deviendront par la suite ses amis proches, Harry Potter suivra une scolarité somme toute ordinaire, jusqu’à découvrir d’étranges agissements ayant lieu au sein du château. La trame principale du jeu reste relativement fidèle à celle du roman original, et il faudra donc découvrir ce qui se cache sous l’école, et pourquoi un certain Voldemort souhaite faire son retour et affronter notre petit héros plongé malgré lui dans une histoire qui le dépasse. Heureusement pour lui, Harry sera épaulé de Ron et Hermione qui pourront lui venir en aide dans son combat.

Gameplay

Qu’on se le dise tout de suite, le titre est clairement destiné à un jeune public capable de s’identifier aux personnages présentés dans l’histoire, et c’est donc dans la tranche d’âge des dix/quinze ans que le jeu touchera le plus grand nombre. Malgré cela, le gameplay se révèle assez varié et alterne intelligemment entre plates-formes, puzzles relativement simples et monde ouvert permettant de découvrir le château et ses environs. Même si l’on ne perd jamais de vue l’objectif principal du jeu qui est de libérer l’école du vilain sorcier dont on ne prononce pas le nom, votre aventure sera donc entrecoupée de mini-jeux à réaliser pour obtenir des gemmes de couleurs qui permettront de débloquer certains accès jusqu’ici bouclés à double tour, et ainsi espérer terminer le jeu à 100%. Au fil de l’histoire, notre héros sera amené à effectuer tout un tas d’actions qu’un jeune sorcier se doit de maîtriser. En plus des séquences de plates-formes et d'exploration qui constitueront une bonne partie de votre temps de jeu, vous devrez prendre part à quelques cours de balai pour maîtriser votre monture, puis ensuite mettre à profit ces enseignements lors de matchs officiels de Quidditch donnant lieu à une petite récompense : la remontée dans le classement de la coupe des maisons organisée chaque année par Poudlard. Au sein même des phases d’exploration, plusieurs approches seront nécessaires pour compléter les différentes missions proposées. Tout connaisseur de la série le saura : Harry hérite d’un mystérieux personnage de la cape d’invisibilité de son père, utilisée lorsque ce dernier étudiait lui-aussi à l’école de sorcellerie.

Vous l’aurez bien compris : Harry Potter se prend parfois pour Sam Fisher au cours de phases d’infiltration plutôt courtes mais demandant un peu plus d’attention en ce qui concerne les environnements et les personnages présents. Je vous rassure, rien d’insurmontable pour tout joueur habitué aux jeux de plates-formes… Mais les enfants devront s’y reprendre à plusieurs fois pour espérer traverser ces passages. De plus, le jeu est assez strict sur ces phases, et tout bruit suspect vous fera recommencer au début de la séquence. Du côté des épreuves proposées, les fans ne seront donc pas déçus puisque quasiment tout ce qui a été présenté dans le livre ou même dans le film est au rendez-vous. Passage par la banque de Gringotts et ses mythiques wagonnets difficiles à diriger, partie d’échecs grandeur nature ou même affrontement face à Drago Malfoy pour tenter de récupérer l’objet de Neville Londubat… tout y est je vous dis!

Durée de vie

Alors que le gameplay proposé est plutôt réussi pour un jeu à licence, on ne peut malheureusement pas en dire autant de la durée de vie. Même si la trame scénaristique est respectée dans les grandes lignes, les développeurs ont pris le parti d’effectuer des raccourcis histoire de ne pas s’épuiser en cinématiques. Ainsi, de nombreux passages vous seront contés par le biais d’images fixes accompagnées d’une vague explication de la part du narrateur, et ceux qui n’auront pas lu le livre ne parviendront malheureusement pas à s’y retrouver dans les différents événements qui s'enchaîneront sans aucune logique. A côté de l’histoire qui ne vous demandera que quatre petites heures de votre temps pour être bouclée, une chasse aux dragées colorées vous permettra de débloquer quelques portes jusqu’ici verrouillées et qui dévoileront des cartes de sorciers célèbres à collectionner. Mais malheureusement, ici aussi, aucun intérêt concret à collectionner celles-ci si ce n’est obtenir la complétion du jeu à 100% sur votre sauvegarde. Une seconde option sur l’écran titre permet également de participer à des matchs de Quidditch, mais qui s’y attardera plus d’une fois? A ce compte là, autant se tourner vers l’épisode Harry Potter et la coupe du monde de Quidditch qui propose un contenu un peu plus complet et enrichissant pour les fans de la saga.

Bande Son

Second point noir du jeu qu’il est désormais temps d’aborder… la bande son et plus particulièrement le doublage de l’ensemble des personnages, qu’ils soient principaux ou même de second plan. On ne sait pour quelle raison, mais une grande partie des noms a été francisée, et il sera donc courant d’entendre un Malfoie au lieu d’un Malefoy au détour d’un couloir. Un détail qui ne m’avait pas choqué à l’époque car j’avais dû jouer au titre avant de voir le film, mais avec du recul on se rend vraiment compte du ridicule de la situation et de la faiblesse du travail réalisé sur l’adaptation française du jeu. Hormis ces noms étranges, les doublages de tous les personnages sont très souvent risibles de par leurs intonations, exception faite de Neville ou Ron par exemple. A noter également que les développeurs ne se sont pas donné la peine d’apporter une voix au héros principal, ce qui réduit grandement l’implication dans l’histoire vu que les dialogues sont bâclés et qu’aucun échange ne peut être mis en place entre les protagonistes. Les musiques sont quant à elles de bonne facture, avec des thèmes se rapprochant de ceux du film et des effets agréables lors des sorts et apparitions d’items à l’écran.

Réalisation

Sorti en 2001, Harry Potter à l’école des sorciers est paru alors que les développeurs maîtrisaient convenablement les outils de développement proposés par Sony mais également leurs moteurs graphiques respectifs. Il est donc agréable de remarquer qu’un jeu à licence a bénéficié d’un travail non négligeable sur cette partie, et notamment sur les décors intérieurs et extérieurs. En effet, alors que la modélisation des visages laisse quelque peu à désirer et qu’il est courant de déceler quelques anomalies graphiques, le château et ses environs ont bénéficié d’une variété de détails assez intéressante et se plonger dans les couloirs de l’école sera un véritable plaisir. Il est aussi nécessaire de mentionner quelques ralentissements parfois dommageables lors de la réalisation de sorts et des enchaînements à sortir dans un laps de temps assez réduit.

Conclusion

Alors qu’il est désormais courant, voire systématique, de tirer à boulets rouges sur les adaptations de licences juteuses, je dois dire que j’ai fortement appréciée la (trop) courte aventure d’Harry Potter à l’école des sorciers et que malgré quelques soucis techniques, les fans devraient être ravis de retrouver le survivant le plus célèbre d’Angleterre. Les épreuves proposées sont assez variées et les plus jeunes devraient y revenir à plusieurs fois avant d’assouvir leur soif de magie. Notons tout de même la présence du mode “Match de Quiddich” tout à fait dispensable, qui aurait pu être oublié au profit de nouvelles épreuves pouvant allonger la durée de vie ne serait-ce que d’une petite heure… Un jeu pour les fans donc, mais qui convient parfaitement à des enfants soucieux de s’attarder sur un titre mêlant plates-formes et aventure, et de découvrir que les adaptations de licences peuvent parfois s’avérer intéressantes.

Réalisation : 14/20
Gameplay : 15/20
Bande son : 11/20
Durée de vie : 7/20

Note : 13/20


Article publié le 01/03/2013 Jeu testé par Thomas