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Gaiares

Section Test.


Gaiares
26/12/1990
Edité par Renovation
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Gaiares
??/??/1990
Edité par Renovation
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Sega Megadrive
Genre:Shoot'em Up
Développeur: Telenet Japan
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Sega Megadrive

Photo de la boite de Gaiares
Gaiares, capture d'écran Gaiares, capture d'écran Gaiares, capture d'écran
Gaia, ou la Terre-Mère en grec ancien... tout un programme! Eh oui car comme dans tout bon Shoot them up qui se respecte, il est encore une fois question de sauver la terre, mais cette fois de manière plus subtile et scénarisée: la terre n'a pas été dévastée par une armée d'aliens belliqueux mais par les humains eux-mêmes. Original et assez innovant dans son gameplay, Gaiares apporte une bouffée de fraicheur aux jeux Mega Drive première génération en ce début des années 90.

C'est à travers une introduction bien mise en scène et parfois même légèrement animée (pendant les dialogues, par exemple...) que l'on apprend les tenants et aboutissants d'un scénario pour le moins original: en l'an 3008, la Terre est dévastée par la pollution et les abus d'une humanité toujours aussi inconsciente des dégâts qu'elle peut causer à l'environnement. L'Impératrice galactique en fonction pose un ultimatum à la colonie spatiale humaine, car une organisation terroriste menace de récupérer les déchets polluants de la planète pour en faire des armes. Si les humains ne sont pas victorieux face à cette organisation terroriste, les autorités en place détruiront le système solaire. C'est donc sous cette pression monumentale que Dan Dare, pilote d'élite va se lancer à l'assaut des forces terroristes Gulfer.

Soigné, c'est le moins que l'on puise écrire à propos du gameplay de Gaiares. Son originalité vient du module accompagnant le vaisseau: le T.O.Z. en Anglais et W.O.Z. en v.o., capable une fois projeté sur un ennemi de récupérer son arme et de la faire sienne, avec upgrade à disposition si le module est projeté jusqu'à trois fois sur le même type d'alien. Étant donné la multitude de vaisseaux attaquant notre vaillant Dan et du coup l'immense éventail d'armes disponibles, le gameplay ne peut s'en trouver qu'enrichi. Du homing laser (à tête chercheuse) au spread en passant par les upgrades du tir de base ou du laser large, l'armement de Dan est aussi riche que celui de l'armada terroriste. Seul inconvénient du W.O.Z., il est impossible de tirer pendant les quelques secondes durant lesquelles le phénomène de succion s'effectue sur l'adversaire: il s'agit donc de se mettre en ligne de mire ennemie pour lancer le module, puis d'éviter le foisonnement de tirs adverses sans pouvoir se défendre. Obtenir une nouvelle arme et l'upgrader n'est donc pas une si mince affaire et se mérite au skill. Trois niveaux de vitesse différents sont au programme, accessibles à l'aide du bouton A, à l'instar de Thunder Force III, le niveau de vitesse maximal n'étant conseillé que pour combattre les boss projetant une multitude de tirs à l'écran, parfois gigantesques et surtout très rapides. Enfin, un bouclier enveloppant le vaisseau (de type Gradius) permet si récupéré de se protéger des ennemis.

Ne vous fiez pas à la box japonaise du titre, le vaisseau piloté en cours de jeu n'a malheureusement rien à voir avec le design de la jaquette et ressemble plutôt à un F 16 Falcon tout ce qu'il y a de plus commun. Les décors sont tantôt superbes et soumis à effets de distorsion, tantôt surréalistes (mais que vient faire ce château médiéval et ses guillotines géantes au beau milieu de l'espace intersidéral?) et tantôt d'un classicisme déroutant (bases spatiales, météorites, décors sidéraux, hangars à vaisseaux). Le scrolling est fluide et permet parfois un déplacement à la hauteur de trois écrans verticaux. Au cours des huit niveaux qui composent le jeu, seuls un ou deux ralentissements viennent ternir le tableau, mais au vu du nombre incalculable de sprites à l'écran et de la vitesse des tirs de toutes sortes, un ou deux ralentissements ne sont pas surprenants, et le soft reste une prouesse technique proche de celle des Thunder Force sur le même support.

Des beats disco à la batterie ouatée en fond de mélodies futuristes sur deux voies magnifiques. Voilà ce que S. Ogawa, compositeur du jeu, offre à nos oreilles: certains B.G.M. sont carrément du grand art et on ne se lasse pas de les écouter dans le menu d'options (A+B+C+START, comme d'habitude). Très rapide, la batterie est là pour accélérer le rythme cardiaque du joueur déjà très stressé par la vitesse des tirs ennemis, et l'effet escompté est réussi... Les mélodies sont épiques et entrainantes, parfois légèrement mélancoliques (en référence à la Terre perdue et dévastée par la pollution?). Les musiques des boss sont les plus énergiques et énergisantes, mais également malheureusement ultra répétitives.

Gaiares fait passer R-Type pour un parcours de santé tant sa difficulté est grande ne serait-ce que dans la vitesse des tirs adverses, leur cadence et leur rapprochement. Certains tirs – les jets de flammes de quelques ennemis – sont si proches les uns des autres qu'il faut se ruer dans l'interstice disponible pour les éviter avec une précision redoutable, d'autant plus que la salve suivante s'orientera toujours vers la position de Dan. Approche millimétrée et doigté sans faille sont donc nécessaires pour progresser. La plus grande frustration étant la perte d'une vie devant un boss difficile (au choix: ils le sont tous...), car dans certains cas il faudra recommencer le niveau depuis le début pour ré-affronter le boss (et perdre de nouveau, car leur difficulté est immense). Et ainsi de suite, jusqu'à la connaissance du pattern de ses tirs... Cette difficulté procure au titre une durée de vie titanesque pour un SHMUP, sans pour autant dégoûter le joueur, avide de nouveaux décors et bosses gigantesques auxquels se mesurer.

Moins inoubliable que le dantesque Thunder Force III mais fabuleux malgré tout, Gaiares est un petit bijou de l'année 1990, tant au niveau du background fouillé que de sa technique irréprochable et de son gameplay riche et original. Il constitue l'un des shooters indispensables de la ludothèque Mega Drive.

Scénario: 14/20
Gameplay: 16/20
Son: 18/20
Design: 16/20
Durée de vie: 17/20
Verdict: 17/20


Article publié le 09/11/2009 Jeu testé par Rhyscard