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Frogger

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Frogger
31/12/1998
Edité par Majesco Games
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Frogger
??/??/1997
Edité par Majesco Games
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Console: Nintendo Game Boy Color
Genre:Réflexion
Développeur: Morning Star Multimedia
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: Nintendo Game Boy- Nintendo Super Nes- PC- Sega Megadrive- Sony Playstation- Tiger Electronics Game.com-

Photo de la boite de Frogger
Frogger, capture d'écran Frogger, capture d'écran Frogger, capture d'écran
Je ne sais pas si vous le saviez, mais j'ai toujours aimé les grenouilles. Forcément, quand j'ai vu le titre « Frogger », je me suis irrésistiblement sentie attirée par lui. J'ignorais alors que j'allais découvrir l'adaptation d'un jeu d'arcade rangé dans la catégorie « grand classique ». Point d'aventure au rendez vous, mais mes méninges et mes réflexes ont été mis à rude épreuve durant tout le temps de ma partie.

Niveau scénario, il n'y en a pas. Sachez seulement que vous incarnez une grenouille qui n'a qu'un but dans sa vie : celui de traverser la route pour rejoindre sa maison. Malheureusement, de nos jours la vie est dure quand on est un petit batracien, et trouverez de nombreux obstacles sur votre chemin; d'abord des véhicules roulant à plus ou moins vive allure, puis une rivière pleine de rondins de bois, et de carapaces de tortues recelant parfois d'immondes crocodiles ou de terribles serpents. Vous l'aurez compris, Frogger est un jeu de réflexion où il faudra que vous sauviez votre peau avec les actions les plus basiques qu'il soit : déplacement horizontal et vertical.


La console sur laquelle j'ai pu jouer à ce titre a l'avantage d'être capable d'afficher des couleurs. En effet, étant curieuse de nature, j'ai découvert d'autres adaptations en noir et blanc, et je dois reconnaître qu'il est bien plus agréable de ne pas évoluer dans un nuancier de gris.

Les couleurs apportent un vrai plus au jeu, même si elles n'en changent ni la donne, ni l'essence. Il est, à mon sens, plus aisé de repérer les véhicules et leurs enchaînements dans un univers coloré. De même, notre petit batracien ressort clairement du décor, avec son ton vert criard. A vrai dire, il est plutôt sympathique de pouvoir l'avoir en couleur, car au niveau de la définition, il restera assez flou.
L'ensemble du jeu est en effet assez pixelisé, et il ne faut pas s'attendre à des choses extraordinaires. Pas de mouvements de gloire ou de défaite, pas d'expression sur le visage de votre grenouille, les seules animations que vous verrez seront celles de vos ennemis (crocodiles, serpents, voitures et camions). Chaque niveau se termine par un écran vous indiquant que vous passez au stage suivant, et vous donnant parfois de petites informations quant à la probable nouveauté de ce prochain stage.

Il est nécessaire de remettre le jeu dans un contexte particulier. Il s'agit avant tout d'un soft d'arcade, qui date de 1981, et en cette ère où les effets spéciaux en étaient à leurs balbutiements, nous nous trouvons face à un jeu de bonne facture qui, sans être époustouflant pour les yeux, est propre au niveau de la réalisation. L'adaptation est à double tranchant : Konami aurait pu profiter de ce portage pour donner un coup de jeune à son titre, ou bien respecter sa tradition et son origine en n'y apportant aucune modification. Les développeurs ont probablement laissé leur sensibilité de rétrogamers parler, c'est donc pour cela que cette mouture n'est pas à la hauteur de ce que l'on peut rencontrer à la fin des années 90 sur la Game Boy Color.

La bande son est aussi très réduite : une courte mélodie au début de chaque niveau, une autre une fois que vous l'aurez terminé. S'y ajouteront quelques bruitages parmi lesquels le bruit de la grenouille qui saute et de petits sons lorsque vous arriverez à bon port ou que vous attraperez un item (j'y reviendrai plus tard). Voilà qui résume parfaitement la bande son du jeu. Cela dit, estimons nous heureux de ne pas avoir les bruits des voitures qui passent. Le jeu perdrait alors sensiblement de son charme.

L'intérêt du jeu peut parfois laisser dubitatif : après tout, il n'y a pas de scénario, les graphismes ne sont pas exceptionnels, la bande son quasi inexistante… Bref, au premier coup d’œil, il est facile de se dire que le soft n'a absolument aucun attrait. Que nenni. Une fois que vous aurez commencé, il vous sera difficile de vous arrêter.

Commençons par un petit topo sur le gameplay, que je trouve simpliste mais remarquable. Autant vous le dire tout de suite, les boutons A et B ne vous seront d'aucune utilité, vous n'aurez que la croix directionnelle à manipuler. La grenouille se déplace de bond en bond. Elle sera incapable d'émettre la moindre attaque, de même que vous ne pourrez à aucun moment vous défendre contre la jungle urbaine. Vous devrez donc traverser la route puis la rivière avec pour seule arme vos cuisses musclées. L'esquive sera donc votre maître mot. Vous devrez effectuer cinq traversées dans chaque niveau : en effet, il y a cinq alcôves qu'il vous faudra rejoindre avant de pouvoir terminer le stage. Vous aurez également la possibilité d'attraper des mouches, ce qui vous fera gagner des points supplémentaires. Vous trouverez aussi d'autres grenouilles sur votre chemin, que vous accompagnerez dans une alcôve pour qu'elles terminent saines et sauves. Ici encore, cela vous donnera quelques points bonus. Bref, si le principe du jeu est simplissime, si la prise en main reste à la portée de n'importe qui, il vous sera demandé de mêler réflexion, tactique et surtout trésors de patience…

En effet, la traversée se fait en deux phases, à commencer par la route, avec ses véhicules. Comme je le disais, leur vitesse augmente au fil des niveaux. Cela dit, leur rythme est toujours constant, il vous faudra donc calculer et foncer en fonction du bon timming, tout en prenant en compte le serpent qui vous guette au bout de la route. La traversée sur les rondins et les carapaces de tortues est tout aussi délicate. Ici, pas de rythme régulier, il faudra donc jouer de la croix multidirectionnelle pour passer sans encombre cette étape. Le jeu est assez sensible, et parfois, tout se jouera au pixel près. Je n'ai pas compté le nombre de fois où j'ai perdu en tentant de rentrer dans l'alcôve trop tôt… Au fur et à mesure des niveaux, la difficulté augmentera, proportionnellement au nombre d'obstacles sur votre chemin. Si vous débuterez avec seulement quelques voitures et camions à éviter sur la route, vous vous trouverez très vite face à bien d'autres difficultés : des serpents vicieux gardant jalousement une parcelle de terrain, des véhicules déboulant à très vive allure, des crocodiles qui apparaîtront sournoisement pour vous croquer une cuisse, des tortues plongeant sous l'eau et vous entraînant vers une mort certaine…

Le jeu vous semble déjà plus intéressant non? Eh bien sachez qu'il y a un paramètre essentiel de plus à prendre en compte : le chronomètre! En effet, vous disposerez d'un temps limité pour faire votre trajet. Il vous faudra donc repérer les choses très vite si vous souhaitez survivre! Il m'est arrivé de perdre trop de temps à attendre et compter les passages des voitures, puis ensuite, à jongler entre les différents rondins pour ne pas tomber à l'eau ou me faire manger par un crocodile. Si le paramètre temps n'est pas un obstacle lors des premiers niveaux, il devient beaucoup plus oppressant à partir du quatrième stage…

Il n'existe aucun système de sauvegarde, ni de mots de passe, ce que je déplore personnellement quelque peu. Les développeurs ont souhaité respecter l'esprit du jeu d'arcade, et ont donc suivi à la lettre l'opus original, en y apportant seulement des graphismes plus précis et plus agréables à l’œil. Cela dit, il aurait été intéressant d'exploiter un système de sauvegarde qui évite au joueur de recommencer les stages depuis le début en cas de Game Over. Il est en effet assez difficile de récupérer des vies supplémentaires et, la difficulté augmentant, assez aisé d'en perdre. Peut être que l'existence d'un mot de passe tous les cinq ou dix niveaux aurait été une idée intéressante.

A noter aussi un mode deux joueurs, qui ne propose pas un challenge énorme. Il ne s'agira pas à proprement parler d'un face à face, mais plutôt d'un système de relais, où le second joueur prendra la place de son coéquipier lorsque ce dernier aura perdu une vie. Le premier à avoir perdu toutes ses vies met un terme à la partie.

Enfin, pour l'anecdote, j'ignore combien il y a de stages dans le jeu pour la simple et bonne raison que je ne l'ai à ce jour pas terminé! Ma grenouille s'est retrouvée tant de fois écrabouillée que j'ai été emportée par une once de désespoir. J'ai fait quelques vaines recherches sur le net pour trouver le nombre de stages… Si quelqu'un l'a terminé, je serais curieuse d'avoir l'info!

Frogger fait partie de ces jeux qui rendent rapidement accros : il suffit de quelques parties pour tomber dans le « aller, j'en fais encore une et après j'arrête ». Si le scénario est inexistant et que l'on ignore tout des motivations de nos grenouilles à prendre tant de risques pour rejoindre une alcôve, on devient vite addict, et il est difficile de lâcher la console une fois que l'on a commencé à leur sauver la vie. L'esprit arcade est respecté, et les joueurs les plus anciens retrouveront avec plaisir un jeu sympathique, qui sent bon le rétrogaming.

Scénario : -
Réalisation : 13/20. Un jeu de bonne facture, net et propre, qui aurait gagné à avoir un peu plus de variété dans les graphismes
Gameplay : 16/20. Extrêmement simple et agréable à prendre en main
Bande son : 10/20. Elle est quasi inexistante, mais cela se justifie par le fait que le jeu est régi par le même principe; on évite donc les répétitions et la musique agaçante que l'on coupe rapidement.
Durée de vie : 17/20. Voilà un jeu difficile, addictif et vous aurez du mal à vous en décoller.

Note générale : 16/20


Article publié le 14/01/2013 Jeu testé par Eiwhaz