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Fire (Widescreen)

Section Test.


Fire (Widescreen)
??/??/1980
Edité par Nintendo
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Fire (Widescreen)
??/??/1980
Edité par Nintendo
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Fire (Widescreen)
??/??/1980
Edité par Nintendo
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Console: Nintendo Game and Watch
Genre:Autres
Développeur: Nintendo
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Nintendo Game and Watch

Photo de la boite de Fire (Widescreen)
Fire (Widescreen), capture d'écran Fire (Widescreen), capture d'écran Fire (Widescreen), capture d'écran
Cultes depuis 1980 et la sortie de Ball, les Game & Watch ont marqué toute une génération de joueurs, propulsant du même coup Nintendo au sommet de l'industrie vidéoludique. Tout commence par une idée géniale du talentueux Gunpei Yokoi, qui présente à son président sans trop y croire une idée de jeu électronique portatif utilisable dans les transports en commun pour tuer le temps. Par un incroyable concours de circonstances, Hiroshi Yamauchi va se trouver séduit par ce nouveau concept et, fidèle à sa réputation d'innover constamment, va soutenir son ingénieur à 100%. Au final, cinquante neuf Game & Watch verront le jour en une dizaine d'années d'existence... Un nombre inversement proportionnel au succès rencontré par cette première génération de consoles portables. Sorti en 1980 dans la première fournée de G&W (la gamme silver) et ayant rencontré un énorme succès (puisque flirtant avec le million d'unités écoulées), Fire est réédité un an plus tard dans une édition Widescreen comportant quelques nouveautés alléchantes. C'est ce remake qui nous intéresse aujourd'hui, le temps d'un test...

Au feu les pompiers, la maison qui bruuuuuuuleuh

A une époque où les jeux électroniques commençaient à fleurir chez tous les constructeurs désireux d'avoir leur part du gâteau, il était primordial pour Nintendo de se distinguer de Tiger et ses autres concurrents afin de proposer une expérience de jeu unique. Ce petit plus soufflant à l'oreille du joueur de se fournir chez Big-N plutôt que chez la concurrence tient en trois mots : mise en scène. En effet, là où les autres jeux électroniques se bornaient à proposer des défis sportifs, les Game & Watch prirent le parti de mettre des personnages dans une situation définie par un semblant de scénario. On est certes bien loin de la trame torturée d'un Final Fantasy VI, mais chaque G&W disposait de sa propre histoire, donnant ainsi au joueur une bonne raison de réaliser telle ou telle manipulation. Dans Fire, vous incarnez deux pompiers. Un immeuble est en feu et votre mission est de sauver tant bien que mal les rescapés du sinistre, qui sautent bêtement (Fire, précurseur de Lemmings?) par les fenêtres en espérant échapper aux redoutables flammes.

Qui eût cru, à l'heure de la PS3/360, que deux touches pouvaient produire un tel résultat

Pour cela, vous disposez d'un trampoline mesurant quelques millimètres de large (trop tôt ici pour parler de pixels). Le but du jeu est d'utiliser cet accessoire pour permettre aux victimes du sinistre d'atteindre sans encombre l'ambulance située à l'opposé de l'écran. Pour cela, il sera nécessaire de persévérer, car un seul saut ne suffira pas à ces pauvres sinistrés pour traverser toute l'étendue de la rue. Fire se présente donc comme un « clone de casse-briques », dans lequel le but est de ne laisser aucun apprenti-oiseau s'écraser au sol. Pour cela, les commandes sont on ne peut plus simples puisque seules deux touches sont utilisées dans le maniement des personnages, chacune déplaçant les pompiers dans une direction précise (gauche ou droite). Une maniabilité simple et basique, qui n'en est pas moins géniale et diablement bien pensée. La disposition des touches de part et d'autre de l'écran rend la prise en main intuitive et immédiate, permettant de très rapidement jouer à l'instinct tout au long des parties disputées.

La bande son, une partie importante du gameplay

Outre l'utilisation de ces deux touches, un autre élément crucial du gameplay sera à prendre en compte tout au long de la partie, à savoir la bande son qui constitue une information extrêmement utile (voire même indispensable) pour éviter le game over. En effet, une écoute attentive des bips sortant de sa chère console permettra au joueur d'anticiper la chute des protagonistes, ces derniers émettant un son dès lors qu'ils touchent le trampoline. Une bonne attention par rapport aux sons émis par le buzzer permettra donc de s'inscrire dans un rythme et d'ainsi gagner de précieuses fractions de secondes, augmentant du même coup un peu plus encore l'efficacité des réflexes du joueur.

Être pompier, c'est pas de tout repos!

Et des réflexes, il va vous en falloir pour espérer éviter la bavure! En effet, à l'instar de tous les Game & Watch, Fire est aussi addictif que difficile pour le joueur. Ici, pas question de tergiverser pendant des heures en se demandant qui sauver en premier. Il arrivera fréquemment que vous deviez rattraper un maladroit d'un côté de l'écran, puis traverser ce dernier pour en sauver un autre à l'opposé, le tout en une demi seconde! Si dans les premières minutes de jeu le challenge reste plus qu'accessible avec un seul sauteur à l'écran, la chose se corse bien vite quand deux, puis trois, puis neuf habitants paniqués se retrouvent dans le vide simultanément! Arrivé à ce stade, il devient nécessaire d'être extrêmement concentré afin de mettre tous ses réflexes au service de la partie, sous peine de rapidement être confronté à l'agaçant game over (le jeu n'offrant qu'un droit à l'erreur des plus limités, à savoir la mort de deux victimes de l'incendie). Pour ne rien arranger, la vitesse augmentera graduellement en même temps que le score. Quand on sait que ce dernier s'incrémente d'un point supplémentaire à chaque fois qu'un habitant touche le trampoline (au contraire de l'édition Silver qui n'augmentait le compteur qu'une fois ce dernier entré dans l'ambulance), je vous laisse imaginer la vitesse que peut atteindre le défilement des candidats au suicide! A noter, fort heureusement, que le soft offre un bonus de vie une fois un certain nombre de points atteint. Une aide qui vous semblera bien futile au regard du challenge proposé, d'autant que cette édition Widescreen offre une nouveauté de taille pour les acharnés du pad...

Du Silver au Widescreen

En effet, si le game A reste quasi-identique à celui de l'original, il n'en va pas de même pour le game B dans lequel les habitants sauteront non-seulement du troisième, mais également du second étage! Le résultat se fera vite sentir au cours de la partie, cette dernière étant beaucoup plus intense dans ce mode de jeu du fait de la plus grande proximité des habitants du second étage par rapport au sol. Pour ne rien arranger, certains pleutres auront la fâcheuse habitude de gamberger avant de sauter ce qui ne manquera pas de vous faire hésiter un quart de seconde avant de déplacer vos protagonistes, hésitation qui sera quasi-systématiquement fatale à une victime dès lors que vous dépasserez le quart-d'heure de jeu. La présence de ce nouveau mode de jeu n'eût pas été possible sans la taille de l'écran revue à la hausse. Techniquement parlant, cette réédition pourtant sortie seulement un an après sa grande sœur fait d'ailleurs plaisir à voir, puisque mettant en scène de nouveaux effets spéciaux du plus bel effet, des animations beaucoup plus détaillées ainsi que des graphismes d'une finesse revue à la hausse. Les couleurs sont quant à elles beaucoup plus intenses, contribuant également à rendre le tout autrement plus attractif que dans le jeu originel. La version Widescreen a cependant su garder l'essentiel de l'originel, à savoir les deux personnages amenés à devenir cultes des années plus tard en tant que véritables mascottes des Game & Watch (on aura d'ailleurs le plaisir de les retrouver en guest stars dans certains jeux Nintendo sortis il y a peu, comme Super Smash Bros Melee ou Brawl).

Conclusion

Véritable preuve du savoir faire de Nintendo dans le domaine vidéoludique, Fire est l'exemple parfait du jeu addictif se basant sur un principe extrêmement simple et permettant de s'amuser des heures durant sans ressentir la moindre impression de lassitude. On se surprendra à perdre la notion du temps au fil des minutes de jeu, qui deviendront rapidement des heures de pur bonheur. Un Game & Watch culte, qui mérite indéniablement sa place dans le top cinq des meilleures trouvailles de Gunpei Yokoi!

Réalisation : 19/20
Gameplay : 16/20
Bande son : 18/20
Durée de vie : 18/20
Scénario : -

VERDICT : 17/20

NB : pour des raisons techniques, les screens sont tirés de la version Game Boy du jeu, contenue dans la compilation Game & Watch Gallery.


Article publié le 17/06/2012 Jeu testé par Manuwaza