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Fade to Black

Section Test.


Fade to Black
02/05/1997
Edité par Electronic Arts
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Fade to Black
24/06/1996
Edité par Electronic Arts
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Fade to Black
??/07/1996
Edité par Electronic Arts
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Console: Sony Playstation
Genre:Action/Aventure
Développeur: Delphine Software
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: PC- Playstation Network-

Photo de la boite de Fade to Black
Fade to Black, capture d'écran Fade to Black, capture d'écran Fade to Black, capture d'écran
Développé par Delphine Software, Fade to Black fait partie des grands jeux d’action-aventure des années 90. Sorti un an après la version PC, il fait office de suite au célèbre « Flash Back » mais cette fois, il est question d’évoluer librement dans un environnement entièrement en 3D. Fade to Black était sans aucun doute un jeu idéal pour démontrer les capacités techniques de la PlayStation, et apportait tout un lot de nouveautés encore jamais vues dans un jeu vidéo.

C’est parti pour un flash back

L’histoire nous emmène cinquante ans après la fin de Flash Back où Conrad avait réussi à détruire la planète des Morph, des extraterrestres fin décidés à éradiquer complètement la race humaine. Notre héros était parvenu à prendre la fuite à bord d’une navette volée, mais il lui était impossible de localiser la galaxie où il se trouvait sur la moindre carte. Ainsi, Conrad finit par se cryogéniser, dérivant alors dans l’espace en espérant trouver de l’aide auprès de ses compatriotes. Malheureusement, sa navette finit par être interceptée par un vaisseau Morph dont l’équipage n’hésita pas longtemps sur son sort. Conrad fut ainsi emprisonné sur une planète inconnue d'où il était impossible de s'échapper aux dires des gardes. Alors qu’il méditait sur son sort, une personne de l’extérieure lui proposa de s’évader à bord d’un vaisseau cargo après avoir tué d’une balle dans la tête le surveillant de sa cellule. Pour rester en contact, Conrad reçut un communicateur ainsi qu’un flingue histoire de faire face à la sécurité du pénitencier.

Autant le dire tout de suite, Delphine Software avait le don pour nous mettre dans l’ambiance  avec une vidéo d’introduction en images de synthèse de toute beauté, accompagnée d’une réalisation sonore hors pair. On n’a aucune difficulté à se mettre dans la peau de Conrad et à se laisser prendre par l’ambiance oppressante, car si Fade to Black est avant tout un jeu d’action-aventure, il n'en a pas moins le mérite de nous procurer quelques frayeurs notamment grâce à sa bande sonore continue évoluant sans cesse en fonction de la situation rencontrée. Un nouvel ennemi, un nouvel objectif, une nouvelle zone découverte, et l’environnement sonore s’adapte pour nous plonger encore plus loin dans l’ambiance de Fade to Black.

Ça commence fort

La première mission est entièrement consacrée à l’évasion de Conrad au sein du pénitencier, et bien qu’elle puisse paraitre assez difficile au premier abord, elle permet surtout de s’habituer aux commandes et de comprendre le système de jeu. En effet, Fade to Black n’est pas un simple jeu d’action-aventure à la Gears of War, puisqu’en plus de proposer de nombreuses phases d’action où il faut tirer sur du Morph, le gameplay vous demandera de résoudre des énigmes, rechercher des objets et dialoguer avec d’autres  personnages pour terminer chaque niveau. Il faudra être très prudent, car même si Conrad possède un bouclier le protégeant des tirs ennemis, il est possible de mourir en une fraction de seconde, opérant ainsi un retour express à la dernière sauvegarde. En effet, ne comptez pas sur un quelconque checkpoint ou système de sauvegarde automatique, puisque l'on a ici affaire à un vrai jeu à l’ancienne où l'on est souvent sous pression, la peur au ventre de mourir. Par ailleurs, les parties sont anormalement longues à sauvegarder sur la memory card. Pour être franc, on a largement le temps d’aller se chercher un soda dans le réfrigérateur tant l'opération prend du temps.

Mis à part ce léger problème, c’est un vrai plaisir de parcourir chaque zone des niveaux et même après avoir fatalement perdu la partie, on n’hésite pas à recommencer entièrement le stage pour aller de plus en plus loin en essayant de ne pas mourir au même endroit. Il y a même des Morphs déguisés qui tenteront de vous attirer dans des pièges en vous faisant croire qu’ils sont de votre côté, et certaines missions vous demanderont même de sauver puis d’escorter des rescapés qui sauront être fort utiles pour la rébellion.

Un grand jeu tout simplement

En plus de proposer un gameplay novateur, le contrôle de Conrad se veut très intuitif. Pour tirer, il faut dans un premier temps dégainer son arme en appuyant sur la touche « carré », puis appuyer sur la même touche pour faire feu. Afin de rencontrer le moins de problèmes possible, le système de visée est automatique et fonctionne à merveille même quand l’ennemi se trouve au loin. En revanche, lorsque plusieurs cibles sont affichés à l’écran, il est impossible de basculer entre l'une et l'autre : il faudra ainsi tirer le plus vite possible afin de s’attaquer aux autres ennemis. Conrad peut également sauter, se baisser et courir. Il est aussi à même d'interagir avec plusieurs éléments du jeu, fouiller les armoires, utiliser des ascenseurs, manipuler des terminaux etc.

Grâce  à son HUD, accessible via le bouton « select » occasionnant en même temps une pause, il est possible de regarder les objets stockés dans son inventaire, lire les différents messages reçus grâce au commutateur, consulter la carte du niveau mais surtout changer le type de balles pour son arme. Il faut savoir qu’au départ, les munitions sont en quantité infinie, même s'il faudra recharger le pistolet après avoir tiré neuf coups. En revanche les autres balles sont beaucoup plus puissantes mais sont en nombre limité. Il sera donc nécessaire de partir à leur recherche, sachant qu'elles se trouveront généralement dans des zones secrètes ou tout simplement stockées dans les armoires. Elles s’avéreront très utiles contre les Morphs un peu plus coriaces et dans le même esprit, il est aussi possible de remplacer son bouclier afin d’être plus résistant aux attaques ennemies.

Avec un tel gameplay,  Fade to Black est loin d’être un jeu facile et il vous faudra beaucoup d’adresse ainsi que de la patience pour en venir à bout mais le spectacle en vaut la chandelle. Vous risquez même de recommencer plusieurs fois le jeu, juste pour le plaisir de replonger dans son univers fantastique.

Une version qui manque d’optimisation…

Au départ, Fade to Black était un jeu développé spécialement pour PC et tournait sur le système MS-DOS de Microsoft. A l’époque, convertir un jeu PC sur PlayStation était un véritable casse tête car il fallait souvent tout reprendre à zéro. Un vrai challenge pour l’équipe de Paul Cuisset (le concepteur) qui débarquait depuis peu sur la console de Sony mais qui au final n’a pas vraiment réussi à utiliser correctement le potentiel de la 32 bits. Pour être franc, on est loin de la vitesse d’affichage et des hautes résolutions que nous avait offert la version PC. Les commandes répondent également moins vite,  mais on finit par s’y habituer au bout d’un moment.

Le menu tout en 3D a également disparu pour laisser place à un simple menu où il est possible de charger ou de commencer une nouvelle partie. Notez qu’il est aussi possible d’entrer des codes, via le menu principal, spécificité fort utile pour ceux qui ne possédaient pas de cartes mémoire à l’époque.

Il est certain qu’on lui préférera à tous les niveaux sa version PC même s’il suffit d’insérer le CD-ROM dans le compartiment de la PlayStation pour jouer. Il faut bien se mettre en tête que Fade to Black était le premier jeu à intégrer autant de nouveautés : un environnement entièrement en 3D, de nombreuses cinématiques en images de synthèse, une bande sonore originale et sans oublier son gameplay unique. On y retrouve aussi un rendu bitmap et vectoriel ainsi qu’une motion capture pour chaque mouvement de Conrad comme c’était le cas pour son prédécesseur. Ainsi, même si Delphine Software n’avait pas réalisé une superbe conversion, Fade to Black était au top et a été sans aucun doute le véritable précurseur des jeux d’action-aventure en 3D.

16 ans après…

La 3D vieillit mal avec le temps, on le sait tous. Pourtant, Fade to Black réussit à séduire encore même si aujourd’hui on pourrait lui reprocher d’utiliser de simples textures et une basse résolution sur PlayStation. En revanche, le gameplay n’a pas pris une seule ride et on prend un réel plaisir à découvrir ou redécouvrir le soft. La bande son impressionne toujours autant, et pourrait même donner des leçons aux productions next-gen, mais surtout ce qui nous marque tout au long de l’aventure c’est la profondeur du jeu. C’est alors que Fade to Black nous rend nostalgique, regrettant ainsi les grandes productions à la mode qui n’apportent rien de nouveau, mis à part des graphismes de toute beauté.

Malheureusement, Fade to Black est le dernier titre de la série. N’espérez pas un jour voir une suite à cet excellent jeu, puisque Delphine Software a mis la clé sous la porte au début de l’année 2004, emportant avec lui la plupart de ses licences. Cependant, il est bon de signaler qu’il est possible de le télécharger  via le PSN pour ceux qui voudraient revivre l’aventure sur PlayStation 3 ou sur PSP.

Conclusion

Fade to Black est sans conteste une référence dans son genre et mérite même de faire partie des meilleurs jeux sur PlayStation. Non, ce n’est pas exagéré puisque peu de jeux  peuvent se venter d’avoir réussi à l’égaler ou le surpasser. Avec beaucoup de qualités et peu de défauts, Delphine Software peut être fier d’avoir réalisé cet excellent titre. Il plaira sans aucun doute à tous les joueurs soucieux du soin apporté à la réalisation, cherchant à se plonger dans un univers futuriste et oppressant. Pour ma part, Fade to Black est une grande expérience à découvrir et à redécouvrir juste pour le plaisir.

Réalisation : 17/20
Game-play : 18/20
Bande son : 19/20
Durée de vie : 18/20
Scénario : 18/20

Verdict : 18/20


Article publié le 06/02/2011 Jeu testé par Gatsusan