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F-22 Lightning 3

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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F-22 Lightning 3
30/04/1999
Edité par Novalogic
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F-22 Lightning 3
??/??/1999
Edité par Novalogic
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Console: PC
Genre:Action/Simulation
Développeur: Novalogic
Joueurs: 1 à 16
Une exclusivité PC

Photo de la boite de F-22 Lightning 3
F-22 Lightning 3, capture d'écran F-22 Lightning 3, capture d'écran F-22 Lightning 3, capture d'écran
Bien que quelque peu en sommeil de nos jours, la firme Novalogic fut dans les années 90 un grand nom de la simulation militaire, en commercialisant des jeux mettant en scène avions de chasse, chars d'assaut et hélicoptères de combat. Aujourd'hui, nous allons parler d'un titre rendant hommage à l'un des aéronefs les plus sophistiqués de l'époque, à savoir le F-22 Raptor. Un engin particulièrement populaire chez Novalogic, puisque ce F-22 Lightning 3 dont il est ici question n'est autre que le troisième soft de l'éditeur à se baser sur le bébé de Lockheed Martin. Portrait de cette simulation aérienne comme on n'en fait plus...

Le F-22 Raptor, un avion à la pointe de la technologie militaire

Avant toute chose, il me paraît important de consacrer quelques lignes à l'appareil vedette ici mis en scène. L'histoire du F-22 prend naissance dans le courant des années 80. L'US Air Force lança alors un appel d'offres afin de concevoir un chasseur destiné, à terme, à remplacer le vieillissant F-15 en service depuis les années 70. Comme souvent dans ce cas de figure, deux firmes se retrouvèrent en concurrence avec leurs prototypes respectifs, les deux finalistes n'étant autre que Lockheed Martin et Northrop. Les deux prototypes reçurent respectivement les dénominations de YF-22 et YF-23. Finalement, ce fut le premier cité qui remporta cette compétition, et plusieurs appareils de pré-série furent commandés afin de procéder aux essais. Officiellement, le F-22 rentra dans le service actif dans le courant de l'année 2005. Pourtant, bien vite, l'idée d'en équiper tous les escadrons de l'US Air Force fut remise en question, la faute à un coût unitaire bien supérieur à ce qui était originalement prévu.

Et pourtant, le F-22 est un véritable bijou de technologie. Capable de voler à vitesse supersonique sans post-combustion (injection supplémentaire de carburant dans les turbines afin d'en augmenter la poussée), il a surtout pour lui une signature radar extrêmement réduite le rendant très difficile à repérer par des moyens de détection classiques. L'armement (missiles, bombes) est embarqué dans trois soutes internes (une ventrale, et deux latérales), tandis que le canon est caché derrière une trappe ne s'ouvrant qu'en situation de combat rapproché. Des fixations peuvent cependant être placées sous les ailes afin d'emporter des charges supplémentaires, si la furtivité est inutile pour la réussite de la mission. Les concepteurs ont même été jusqu'à éviter la présence de rivets qui auraient pu réfléchir les ondes radar, préférant opter pour un savant procédé consistant à assembler les différentes pièces du fuselage en les chauffant. Enfin, les tuyères des réacteurs dégagent beaucoup moins de chaleur que celles d'un chasseur classique, diminuant d'autant la signature thermique de l'appareil.

Rapide et furtif, le F-22 est également extrêmement maniable, notamment grâce à des tuyères pouvant s'incliner de plus ou moins vingt degrés par rapport à l'axe normal, ce qui lui permet de prendre des virages très serrés. Vous l'aurez compris à la lecture de ce court descriptif, le bébé de Lockheed Martin est un véritable concentré de technologies toutes plus novatrices les unes que les autres. Voyons maintenant si Novalogic a su retranscrire tous ces atouts dans le gameplay de son jeu.

La gestion du hangar : une dimension stratégique indispensable pour mener sa campagne à terme

Avant de vous lancer dans le cœur de l'action, chaque mission est précédée d'un briefing vous offrant un aperçu des plus complets de la situation. Vous y apprendrez, bien évidemment, vos objectifs de mission ainsi que le contexte de cette dernière, mais aussi la teneur des forces ennemies attendues et le soutien sur lequel vous pourrez compter. L'écran de briefing compte également une carte détaillant tous les points de navigation que vous devrez suivre, jusqu'à arriver à pied d’œuvre. Ne négligez pas ces briefings, amis lecteurs, car une mauvaise connaissance des forces en présence vous mettra en grosse difficulté dans le courant de votre mission. En effet, l'étape suivante consistera à définir l'équipement de votre appareil dans un écran dédié. Emporter uniquement de l'armement air-air alors qu'il vous est demandé de détruire une cible terrestre ne manquera pas de vous poser d'énormes problèmes.

Ce passage obligé par le hangar impose une double dimension stratégique, et vous devrez choisir judicieusement votre armement. D'une part, même si votre mission consiste à détruire un navire, vous obligeant de fait à privilégier les bombes, ne pensez pas pour autant que la chasse adverse vous laissera en paix. Vous devrez donc sacrifier une partie de vos atouts air-sol, pour emporter quelques missiles Sidewinder ou AAMRAM afin de vous défendre contre les assaillants. De même, certaines missions demandant un long rayon d'action vous forceront parfois à minimiser votre armement pour emporter des réservoirs de carburant supplémentaires. Attention cependant, car surcharger votre appareil diminuera d'autant sa maniabilité en combat, ce qui conduira immanquablement à votre destruction contre des adversaires aussi redoutables que des Mig 29 ou des Sukhoi 27... Vous aurez bien évidemment l'opportunité de vous cantonner aux soutes internes, ou bien d'emporter des charges placées sous vos ailes. Dans la pratique cependant, cela ne fera pas une grande différence. En effet, la furtivité du F-22 semble être passée à la trappe et la chasse ennemie vous repérera sans peine. Sans être ingénieur aéronautique, et encore moins pilote de chasse, je suppose que cela peut se justifier par la présence sur le Raptor d'un radar de tir dont l'origine peut facilement être déterminée dès lors que celui-ci est allumé, ce qui sera le cas en permanence au cours de votre partie...

Je mentionnais plus haut une double dimension stratégique quant à l'utilisation de l'armement. La seconde partie de celle-ci concerne les stocks de missiles et de bombes. En effet, vous n'en aurez pour chaque campagne qu'un nombre limité à votre disposition, stock qui ne sera réapprovisionné qu'au début de la campagne suivante. Gaspillez vos munitions lors des premières missions, et vous vous retrouverez avec le canon de vingt millimètres pour seul atout dans les dernières ! Chacune des six campagnes comptant entre sept et huit missions, vous comprendrez aisément que la gourmandise mal placée ne sera pas une option viable en vue de votre réussite. Pour finir sur cette « pré-mission », sachez que vous pourrez compter sur une demi-douzaine de missiles et bombes, l'utilisation de chacun étant pertinente face à une situation particulière. A titre d'exemple, le Sidewinder, par son guidage infrarouge, s'avérera particulièrement efficace à courte portée (moins de six miles) tandis que l'AAMRAM à tête radar sera plus adapté à la poursuite de cibles relativement éloignées. Le joueur devra donc en permanence opter pour l'équipement le plus adapté à sa cible, tout en se posant la question essentielle de savoir si sa destruction est bel et bien indispensable. Croyez bien qu'avec un stock d'armement aussi limité, il ne s'agira pas de tirer à tout va...

Un gameplay d'une grande richesse, mais restant néanmoins accessible

Passée cette phase de gestion, nous nous retrouvons sans plus attendre aux commandes d'un Raptor avec pour première mission de décoller. La première impression ne peut qu'être excellente, puisqu'un simple coup d’œil permet de s'apercevoir que le cockpit de l'appareil a été remarquablement modélisé. Celui-ci est divisé en sept parties distinctes, chacune pouvant faire l'objet d'un zoom par une pression sur l'une des touches du pavé numérique, ou bien par un clic de souris. Chaque écran vous fournira des informations d'un type particulier, allant des munitions disponibles dans les soutes, à la position des différents points de navigation que vous devrez suivre lors de chaque mission. De même, l'écran de défense vous informera sur toutes les menaces potentielles pour votre appareil, batteries de SAM, chasseurs ennemis, et même missiles lancés à votre poursuite. Autant vous dire que cet indicateur sera d'une importance cruciale lors de vos manœuvres d’évitement. En effet, il sera souvent bien trop tard pour lancer une esquive lorsque vous apercevrez le missile vous poursuivant. Lorsqu'un indicateur sonore spécifique se fera entendre, vous devrez donc rapidement consulter l'écran de défense afin d'estimer la position du projectile par rapport à vous, pour ensuite opérer une manœuvre d'évitement du bon côté tout en lâchant des « flares » ou des « chaffs ». Derrière ces deux termes barbares, se cachent des systèmes de contre-mesures, chacun étant adapté à un certain type de missile. Un missile à visée radar se fixera sur la masse métallique représentée par votre appareil pour la poursuivre. Lancer des chaffs, cartouches de lamelles métalliques, vous permettra de créer une masse de métal plus grosse que votre avion ce qui conduira le projectile adverse à modifier sa cible pour un but plus « intéressant ». Les flares répondront au même principe, mais s'appliquant aux missiles à guidage infrarouge en créant une source de chaleur plus forte... Dans le cas où vos louvoiements s'avéreraient insuffisants, votre F-22 n'explosera que rarement en vol lors du premier impact. Toutefois, chaque coup au but aura pour effet de dégrader l'un des quinze systèmes listés dans l'écran situé en haut à gauche du cockpit. Vous pourrez ainsi très bien vous retrouver avec un train d'atterrissage inactif, une fuite de carburant, ou bien un avion incapable de tirer ou aussi maniable qu'une brique dans le cas de gouvernes endommagées. Croyez moi, de tels dommages ne seront aucunement mineurs et mieux vaudra éviter d'encaisser des impacts directs...

L'élément le plus important de ce cockpit n'est autre que le HUD, diminutif de Head Up Display, ou affichage tête haute. Il s'agit là d'un petit « miroir » transparent disposé entre le pilote et le pare-brise de son appareil, sur lequel sont projetées moult informations utiles lui permettant d'effectuer la majeure partie des tâches de pilotage sans détourner les yeux. Entre autres choses, vous pourrez donc y apprendre votre cap, votre assiette (inclinaison de l'avion par rapport au sol), votre vitesse, altitude, ou encore carburant restant. C'est aussi via ce HUD que vous serez informé de la direction à suivre pour atteindre le prochain point de navigation. Si beaucoup d'informations sont affichées en permanence, d'autres n’apparaîtront que dans des circonstances particulières. Par exemple, sélectionner des missiles air-air fera apparaître le système de visée correspondant, tout en vous affichant les différentes cibles disponibles pour ce type de projectiles avec moult informations sur l'objectif sélectionné (distance d'interception, indicatif, cap...). Optez pour un armement air-sol, et vous aurez droit à l'indicateur CCIP qui vous informera en permanence sur le point d'impact potentiel de la bombe en question. D'une manière générale, un signal visuel et/ou auditif vous informera du meilleur moment pour déclencher votre tir. Un constat ne s'appliquant néanmoins pas au canon, beaucoup moins assisté, qui occasionnera néanmoins une fois sélectionné l'apparition d'un viseur destiné à vous aider à tirer en anticipant les mouvements de l'adversaire.

Notons enfin que le HUD contiendra également un indicateur de G. Derrière cette simple lettre se cache un facteur d'une importance capitale, puisque mesurant l'accélération de l'appareil. Concrètement, à chaque fois que vous prendrez une trajectoire serrée, vous serez soumis à une certaine quantité de G qui pourront, dans les cas les plus extrêmes, perturber vos sens. Ainsi votre sang pourra-t-il refluer dans votre tête, donnant naissance au « voile rouge » et vous aveuglant totalement pendant un court laps de temps. Le phénomène inverse, baptisé « voile noir », se produira lors d'un afflux sanguin massif en direction du bas du corps. Vous devrez donc éviter les virages trop secs, sous peine de vous retrouver en fâcheuse posture en plein combat. A noter que, dans la réalité, ces deux phénomènes peuvent conduire à un long évanouissement, voire à la mort du pilote. Voilà pourquoi les pilotes sont vêtus de combinaisons dotées de poches gonflables limitant l'afflux sanguin, au moins dans une certaine mesure. Fort heureusement, ces messieurs de chez Novalogic n'ont pas poussé le réalisme jusque là et vous ne ferez pas face à un écran de Game Over à cause d'un virage inconsidéré, ou du moins pas directement...

Une fois la mission terminée, restera la lourde tâche d'atterrir sur la piste de votre base. C'est dans ce cas de figure que le suivi scrupuleux de tous les points de navigation s'avérera indispensable pour se présenter dans une position idéale et éviter de crasher un appareil de plus de cent millions de dollars alors que la mission avait préalablement été accomplie. Vous devrez en effet suivre un circuit particulier vous amenant finalement face à la piste, puis sortir votre train d'atterrissage et vos « flaps » permettant d'augmenter la portance des ailes malgré la perte de vitesse. En effet, oubliez ces derniers, et le ralentissement précédant l'atterrissage aboutira à un décrochage, votre appareil n'étant plus suffisamment soutenu par l'air et tombant alors comme une pierre. Dès la sortie de votre train d'atterrissage, un nouvel indicateur fera son apparition sur votre HUD : l'ILS (instruments landing system). Celui-ci consistera en deux barres perpendiculaires vous permettant de vérifier votre alignement vertical et horizontal par rapport à la piste. Concrètement, un tel système pourrait même vous permettre d'atterrir à l'aveuglette par temps de brouillard, mais vous sera également d'un grand secours dans la correction de vos trajectoires quelles que soient les conditions atmosphériques. Il ne vous restera alors plus qu'à garder un œil sur votre vitesse, afin de vérifier qu'elle demeure entre cent cinquante et cent soixante quinze nœuds, puis de vous laisser couler paresseusement sur la piste. Bien évidemment, vous aurez votre lot de crashs lamentables avant de prendre ce système en mains, mais avec un peu d’entraînement vous parviendrez vite à réaliser des atterrissages irréprochables. Pour ceux qui seraient réellement allergiques, sachez cependant que vous pourrez mettre un terme à la mission sans vous livrer à ce périlleux exercice optionnel par une simple pression sur la touche E du clavier une fois remplis les objectifs principaux. Un tel parti pris serait cependant dommage, compte tenu de la dose d'adrénaline qu'un atterrissage procure et de la profonde satisfaction ressentie en cas de succès.

Sachez également que le F-22 se trouve être doté d'un système de pilotage automatique très perfectionné et vous procurant des aides plus ou moins marquées. Vous aurez ainsi l'opportunité de maintenir automatiquement l'altitude, calquer votre vitesse sur celle de votre cible, de laisser votre « ami » décoller ou atterrir pour vous, et même d'opérer un ravitaillement en vol auprès d'un avion dédié. Une bonne manière de reposer vos nerfs en dehors des séquences d'action soutenues, avec ce système intuitif basé sur un menu apparaissant en haut à gauche de l'écran par une simple pression sur la touche dédiée.

Je pourrais encore vous parler de ce gameplay pendant des pages et des pages compte tenu de sa complexité, dans le bon sens du terme. Sachez que les rudiments du pilotage vous seront expliqués dans un manuel en français d'une quarantaine de pages d'excellente facture, comprenant en outre quelques schémas explicatifs pour vous aider à vous familiariser avec toutes les subtilités du F-22. Un coup d’œil sur le récapitulatif des touches vous apprendra d'ailleurs que l'intégralité du clavier est utilisée, preuve d'une volonté de Novalogic de ne rien omettre. Bien que le soft soit effectivement jouable par ce biais, je ne saurais toutefois que trop vous conseiller d'investir dans un joystick à retour de force accompagné d'un palonnier et d'une manette des gaz, puisque ce n'est qu'à ce prix que vous vous retrouverez totalement immergé dans votre peau de pilote de chasse. Toutefois, bien que très complet, Lightning 3 reste une simulation accessible à mille lieues de la complexité d'un Falcon 4.0 ou Flanker 2.0, pour citer deux titres sortis durant la même période. Là où ces derniers nécessitaient un temps d'apprentissage de plusieurs heures, et l'ingurgitation d'un manuel de plusieurs centaines de pages, le soft de Novalogic reste beaucoup plus permissif et permet un amusement plus immédiat. De nombreuses options paramétrables permettent d'ailleurs de définir le niveau d'aide souhaité par le joueur, au même titre que le pilotage automatique qui remplit également cet office. Le but avoué était certainement de toucher un plus large public, et force est de constater que celui-ci a été atteint avec un indéniable brio...

Six campagnes, pour un contenu conséquent

Rien n'est plus frustrant qu'un jeu doté d'un gameplay aux petits oignons, mais ne durant qu'une poignée de minutes. Rassurez-vous sur ce point, F-22 Lightning 3 peut se reposer sur une durée de vie conséquente. Comme cela a déjà été mentionné, vous pourrez vous essayer à six campagnes comptant chacune sept ou huit missions. Ainsi aurez-vous l'occasion de visiter l'Indonésie, le Soudan, l'Algérie, les Philippines ou encore la Syrie, avec pour toile de fond des événements fictifs exposés au sein des briefings. Chaque mission met en scène un ou plusieurs objectifs principaux et secondaires. Si remplir les premiers permet de passer au niveau suivant, il sera vivement recommandé de s'intéresser aux tâches bonus afin d'engranger des points et de monter en grade. En effet, vous commencerez l'aventure dans la peau d'un simple lieutenant et pourrez gravir les échelons de la hiérarchie militaire américaine, ainsi qu'obtenir des décorations pour votre bravoure au combat. Des statistiques détaillées s'afficheront au terme de chaque mission, vous informant sur le nombre d'objectifs remplis, d'ennemis et d'alliés détruits ainsi que votre précision avec chaque type d'arme utilisée.

L'un des principaux atouts du titre de Novalogic en matière de contenu réside cependant dans sa capacité à offrir des missions extrêmement variées. Vous aurez ainsi, tour à tour, à mener des opérations de suprématie aérienne, d'attaque au sol, d'escorte, voire même de défense de votre base lors d'une attaque surprise de l'adversaire. Mieux encore : chaque dernière mission d'une campagne vous proposera de détruire un objectif terrestre en utilisant une bombe thermonucléaire. Les stages s’enchaîneront donc de manière logique, sans faire naître le moindre sentiment de répétitivité chez le joueur qui parcourra l'aventure d'un bout à l'autre avec enthousiasme, en grande partie grâce à un challenge conséquent. Outre la maîtrise de votre propre appareil, vous devrez également faire face à des ennemis souvent supérieurs en nombre, et maniant de redoutables appareils soviétiques parmi les plus récents et sophistiqués. Certains pilotes adverses feront d'ailleurs montre d'un talent tout particulier dans l'esquive de vos missiles, vous obligeant bien souvent à les engager au canon pour vous en sortir compte tenu de la capacité d'emport relativement faible de votre appareil. Enfin, décrocher un Mig 29 collé à vos six heures sera très loin d'être une partie de plaisir !

Toutes les missions terminées dans la campagne pourront ensuite être rejouées au sein d'un mode libre sans incidence sur cette dernière, missions auxquelles s'ajouteront quelques cours de pilotage basique. De même, la présence d'un éditeur de missions extrêmement complet permettra à tous les scénaristes en herbe de concevoir leurs propres affrontements, en plaçant les unités, points de navigation, et en concevant leurs briefings. Enfin, la longévité du titre était largement assurée par des fonctionnalités multijoueurs révolutionnaires pour l'époque, permettant à 128 joueurs de s'affronter au sein des serveurs internet Novaworld sur plusieurs modes de jeu. Passons rapidement sur le classique Deathmatch, pour nous attarder quelques lignes durant sur le RAW. Le principe était simple : chaque équipe disposait d'une base, avec pour mission de bombarder celle de l'adversaire. Les deux camps devaient donc diviser leurs forces entre des joueurs dédiés au bombardement, et d'autres à la couverture aérienne. Ce mode de jeu nécessitait un véritable sens de la stratégie, et chaque équipe devait répartir ses forces intelligemment, ainsi qu'organiser des patrouilles afin de protéger son QG. Enfin, il était proposé un certain nombre de missions demandant aux joueurs de coopérer afin de remplir un objectif commun. La communication entre les différents pilotes était facilitée par la présence du service Voice-Over-Net, leur permettant d'utiliser un micro-casque pour échanger en temps réel. Vous n'aurez pas manqué de noter l'emploi du passé dans tout ce paragraphe. La raison en est simple : les serveurs semblent être actuellement fermés, et votre serviteur a eu droit à un magnifique message d'erreur en tentant de s'y connecter pour les besoins de ce test. Un constat dommageable, mais néanmoins pardonnable : rappelons que F-22 Lightning 3 fut commercialisé il y a une quinzaine d'années. Toutefois, il eut été appréciable de proposer un mode de jeu en réseau local qui, lui, aurait pu rester fonctionnel sans nécessiter un quelconque entretien de la part de Novalogic.

Techniquement magnifique

Bien que désormais disparue, la prouesse technique n'en était pas moins présente à l'époque de la sortie du jeu. Un constat qui s'impose d'ailleurs à l'intégralité de ce dernier, se basant sur un solide moteur 3D. Si le joueur abandonnera rapidement les différentes caméras externes -certes spectaculaires mais néanmoins totalement injouables- pour en revenir à une vue cockpit beaucoup plus pratique, force est de constater que notre cher F-22 produit son petit effet par sa modélisation d'une finesse extraordinaire. Un soin dont n'ont hélas pas bénéficié les autres appareils, beaucoup plus grossiers bien que malgré tout aisément identifiables pour tout joueur connaissant un tant soit peu le monde de l'aviation. Les décors jouissent eux-aussi d'une belle représentation et vous apprécierez de survoler à haute altitude ces environnements, ou bien de vous livrer à un dangereux rase-motte donnant lieu à une saisissante impression de vitesse.

La grande force de F-22 Lightning 3 d'un point de vue technique réside pourtant dans son moteur physique très élaboré pour l'époque. Chaque mission fait la part belle à des conditions climatiques spécifiques, allant d'une chaude journée ensoleillée, à une véritable tempête orageuse, en passant par un brouillard rendant le pilotage extrêmement délicat. En effet, ces conditions météorologiques influeront directement sur le comportement de l'avion et vous devrez tenir compte de tous ces facteurs dans son maniement. Sur le plan purement visuel, transpercer le plafond nuageux pour se retrouver en haute altitude à admirer les étoiles, ou voler en plein orage avec des éclairs zébrant des cieux déchaînés produit indéniablement son petit effet. Enfin, le soft a le bon goût de tourner sans le moindre bug sous Windows 7, alors qu'il avait à l'époque été conçu pour les versions 95 et 98 du système d'exploitation de Microsoft. Là se situe à mon sens la preuve d'un codage de qualité, et m'est avis que nombre d'autres développeurs devraient en prendre de la graine. Autant vous dire qu'aucune machine actuelle ne rechignera à faire tourner dans un haut niveau de qualité visuelle et sans le moindre ralentissement, ce titre qui ne demandait à sa sortie qu'un simple Pentium 200 Mhz accompagné de 32 Mo de mémoire vive pour fonctionner correctement. Croyez votre serviteur sur parole, lui qui possède un vénérable pc de sept ans d'âge...

Côté son, les différents bruitages constituent un véritable plus pour l'immersion, au même titre que les nombreuses communications radio...en anglais. Là se situe le plus gros bémol de ce F-22 Lightning 3 que l'éditeur n'a pas pris la peine de traduire dans la langue de Molière, constat s'appliquant également aux informations textuelles, briefings compris. Compte tenu de la longueur et de l'importance de ces derniers, cela ne manquera pas de provoquer quelques incompréhensions fatales pour le joueur ne maîtrisant pas l'anglais. Ce parti pris est en outre d'autant plus étonnant que d'une part le manuel est quant à lui en français, et que d'autre part F-16 Multirole Fighter, jeu du même éditeur commercialisé un an auparavant, avait bénéficié d'une traduction complète tant au niveau des voix que des textes ! Pour finir sur la bande son, citons la présence de musiques assez répétitives passant rapidement au second plan dès lors que l'on se retrouve en plein dogfight...

Conclusion

Avant d'en arriver à ma conclusion, je me dois de vous féliciter si vous êtes arrivé jusqu'ici en lisant patiemment ma prose six pages durant. Long, ce test l'est assurément, mais cette longueur est finalement assez logique compte tenu de l'énorme richesse du bébé de Novalogic. Se basant sur un gameplay complet tout en étant accessible, un contenu conséquent, et une réalisation ayant si bien vieilli qu'il n'agresse en aucun cas les rétines quinze ans après sa sortie, F-22 Lightning 3 ravira à n'en pas douter les fans de simulation aérienne. Les joueurs ayant grandi avec des titres comme Ace Combat ou Hawx, en revanche, passeront leur chemin, rebutés par une prise en main ne lorgnant aucunement vers une approche arcade...

Réalisation : 17/20
Gameplay : 19/20
Bande son : 17/20
Durée de vie : 16/20
Scénario : -/20

VERDICT : 17/20


Article publié le 03/06/2014 Jeu testé par Manuwaza