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Discworld

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Discworld
??/??/1995
Edité par Psygnosis
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Discworld
??/10/1995
Edité par Psygnosis
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Console: PC
Genre:Aventure
Développeur: Perfect Entertainment
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Sega Saturn- Sony Playstation-

Photo de la boite de Discworld
Discworld, capture d'écran Discworld, capture d'écran Discworld, capture d'écran
Voici les premières aventures de Rincevent, un magicien complètement raté, icône de la série du « Disque-Monde » de Terry Pratchett. Notre (anti-)héros se retrouve en 1995 pour la première fois dans un jeu vidéo. Ce jeu d’aventure au système Point and Click, genre très apprécié à l’époque, a quelque chose de particulier, une véritable âme. Vous allez le comprendre en lisant la suite du test.

Scénario : 18/20

Alors, on parle du « Disque-monde » mais qu’est-ce vraiment ? Un écrivain anglais répondant au doux nom de Terry Pratchett a commencé à écrire des livres d’Heroic Fantasy, mais en y ajoutant un ton parodique. A partir de là, il a donné naissance à un monde qui n’a en rien à rougir de la comparaison avec les plus célèbres productions hollywoodiennes. En effet, avec une tortue et des éléphants en guise de planète, il faut avouer que c’est difficile à imaginer, et pourtant cela est cohérent avec tout le reste.

Le jeu reprend cet univers avec brio puisque l’on a droit à énormément de personnages tirés des romans. Le ton parodique est ici exploité à merveille et l'on sera parfois surpris de découvrir des protagonistes dans un contexte que l’on ne verrait jamais dans un film « normal ». Il arrive également que ces personnages viennent eux-mêmes du cinéma, comme par exemple Marilyn Monroe jouant les guest-stars dans une inoubliable parodie... Bref, Discworld s'appuie sur un univers attachant, au même titre que le héros que l'on adore voir rater ses magies ou encore lancer des répliques à mettre par terre n’importe quel blagueur du dimanche.

Venons-en au scénario du jeu en lui-même : que doit faire Rincevent ? Le royaume d’Ankh-Morpok est envahi par un dragon qui a été invoqué par un groupe secret et notre magicien va devoir trouver un moyen de le renvoyer chez lui. Nous avons donc droit à notre séquence « ramassage d’objets » en guise de premier acte, puis le scénario commencera à évoluer à partir du second. Je ne dévoilerai rien de plus tant il est nécessaire de découvrir par soi-même comment se déroulent les événements pour pleinement profiter de l'ambiance si particulière du titre.

Réalisation : 15/20

L’univers est-il respecté visuellement ? On peut dire que oui sans problème puisque tous les personnages et décors sont tirés des romans de l'écrivain. De fait, il suffit d’adhérer à ce qui nous est proposé et l’affaire est dans le sac. Le jeu est envoûtant, malgré un grain désagréable pour la version Playstation ou un dessin pas toujours convaincant. Les animations sont excellentes, même si l'on a parfois l’impression qu’elle saute quelques images. Rien de vraiment grave cependant, puisque la présence de séquences cultes ne manquera pas de faire oublier ces petits défauts, en déclenchant sourires voire même hilarité chez le joueur. C’est un véritable plaisir de découvrir cet univers avec nos yeux et il est difficile de décrocher une fois l'aventure débutée. Cependant, certains seront quelque peu déstabilisés devant une telle réalisation qui, de par son aspect atypique, risque de ne pas plaire à tout le monde.

Gameplay : 17/20

Le Point and Click, comme tout le monde le sait (ou presque), ne se joue qu’à la souris. Pointer cette dernière sur un objet précis et cliquer pour interagir avec celui-ci est donc le point fondamental de ce type de jeu. Discworld se joue de cette manière. Le soft est donc très simple d’accès puisque chaque objet s’affiche avec un nom précis, signe qu’agir dessus est possible. A noter que tous les éléments ne seront pas forcément nécessaires pour avancer, certains étant là uniquement dans le but de déclencher les délirantes répliques de notre magicien. Bref, il ne faudra pas hésiter à cliquer sur tout ce que vous pourrez trouver, que ce soit pour s’aventurer plus loin ou tout simplement écouter les idioties de Rincevent.

Chose très importante dans un P&C, l'inventaire est ici aussi à l'honneur et bénéficie d'une gestion des plus originales. Le magicien n’est ainsi capable de transporter que deux objets sur lui, dont sa bourse qu’il a toujours avec lui. Pour stocker tous les objets recueillis au cours de l’aventure, il aura cependant la compagnie d'un coffre à pattes (ou à jambes, tout dépend du point de vue). Il s’appelle Bagage et est ce qu’on pourrait appeler un sac de Mary Poppins. Il peut donc accueillir des objets de toutes tailles, en grand nombre ce qui ne manquera pas de devenir rapidement un souk pas croyable. Heureusement, il y a la possibilité d’agrandir la fenêtre comme sur son ordinateur et ainsi ranger un peu mieux le coffre.

Le jeu propose également de faire des combinaisons d’objets pour en créer de nouveaux. Il suffit de sélectionner son item et de double-cliquer sur le second afin de voir si le mélange est possible. Par ailleurs, Rincevent nous mettra parfois sur la voie , dans une certaine mesure cependant. Vous pourrez aussi faire un clic droit sur l’objet pour avoir sa description, souvent délirante.

Dernier élément de gameplay, une partie dialogue entre les différents protagonistes vient s'ajouter au tableau. Les différents sujets sont représentés sous forme de dessins et parfois de nouvelles conversations viendront s’ajouter au fur et à mesure. Le jeu est simple à prendre en main et ne nécessite aucune compétence particulière, si ce n'est celle de savoir réfléchir un minimum. Un autre défaut cependant réside dans la grande précision demandée par certains objets dans leurs interactions (qui a parlé de la crêpe qu’il faut attraper en plein vol ?).

Durée de vie : 14/20

Le jeu se termine en moins d’une dizaine d’heures dans le cas où l'on dispose d'une solution complète. Sans cette dernière, finir le jeu est quasiment impossible. Pour quelle raison me demanderez-vous ? Tout simplement à cause d'énigmes tellement farfelues que notre bon sens nous empêchera d'en trouver la solution. Et pourtant… Ce n’est pas un jeu difficile en soi (pas de Game Over possible vu que c’est un jeu d’énigmes) mais certaines séquences sont clairement abusées. Alors si vous êtes coincé, il faut le dire, n’hésitez pas à trouver une soluce pour vous débloquer. Sans cela, je pense que le double d’heures sera nécessaire pour voir le bout du jeu. Je préfère tout de même le signaler comme un mauvais point, c’est pour cela que la note n’est pas très élevée. Que ce soit difficile oui, mais insurmontable non !

Bande son : 16/20

Nous n’avons pas droit aux voix françaises, l’anglais est donc indispensable pour saisir tout le comique des dialogues. Le jeu est cependant sous-titré en français ce qui permet aux non-anglophones de pouvoir jouer avec une bonne compréhension de l'histoire. Les musiques restent assez discrètes mais parviennent à soutenir l’ambiance des lieux. Le jeu d’acteur est ma foi excellent, parfois surjoué ce qui contribue au charme du jeu.

Conclusion : 16/20

Ce Discworld, le tout premier en jeu vidéo, est une franche réussite. Certes, il est loin d’être parfait mais il possède tout ce qu’il faut pour devenir un must-have du Point and Click. Ne pas y jouer serait un sacrilège car l’expérience à vivre est unique en son genre. Comme on le dit souvent : l’essayer c’est l’adopter !


Article publié le 07/02/2010 Jeu testé par Romanodi13