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Casper

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Casper
31/08/1996
Edité par Interplay Entertainment
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Casper
??/10/1996
Edité par Interplay Entertainment
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Console: Sony Playstation
Genre:Action
Développeur: Funcom
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Nintendo Game Boy- Nintendo Super Nes- Panasonic 3DO- Sega Saturn-

Photo de la boite de Casper
Casper, capture d'écran Casper, capture d'écran Casper, capture d'écran
Les fantômes ont depuis toujours fasciné le peuple, et de ce fait, on les retrouve sur différents supports, avec des interprétations plutôt diverses. Le film Casper cherche à montrer qu'il existe des gentils fantômes, doux et protecteurs. Il explique aussi que les esprits sont des humains qui sont restés sur Terre avec une tâche inachevée. Une fois celle-ci accomplie, ils peuvent alors aller au royaume des cieux. Oui, tout ceci est très poétique, et je dois reconnaître que ce jeu me donne une certaine inspiration lyrique. Et c'est aussi avec un petit brin de nostalgie que je vais vous présenter le test de Casper, étant donné qu'il s'agit là de mon tout premier jeu Playstation.

En 1996, Interplay vous offre la possibilité d'incarner l'ectoplasme dans un scénario très proche de celui du film. Vous démarrez donc tout naturellement dans la « peau » de Casper, au beau milieu du hall du manoir de Whipstaff. Vous venez de voir Kat et son père entrer dans votre masure et votre premier objectif est plutôt simple : vous souhaitez vous en faire deux amis (non, parce que être fantôme c'est cool, mais on se sent vite très seul à force de terroriser tout le monde). Pour cela, il vous faudra parcourir le manoir, dans l'espoir de dénicher des cadeaux susceptibles de plaire à vos hôtes. Une fois ceci accompli, vous allez vous rappeler que votre père a inventé une machine, le Lazare, qui vous permettrait de revenir à la vie. Fou de joie, vous décidez d'utiliser cette machine, mais malheureusement, vos oncles, hargneux, vils, et jaloux, vont démonter l'appareil et répartir les morceaux dans tout le manoir. C'est là que le jeu commence vraiment, car il vous faudra explorer les méandres de la bâtisse, du grenier jusqu'aux caves à vin.

Bon, bien sûr, lu comme cela, le jeu à l'air bien simple, plutôt destiné à des enfants en quête de légers frissons. Que nenni. Il vous faudra bien du courage pour retrouver votre chemin à l'intérieur de Whipstaff. Il vaut d'ailleurs mieux prendre la précaution de rédiger un plan au fur et à mesure de votre exploration, avec des repères clairs et précis, si vous ne voulez pas tourner en rond des heures dans l'espoir de retrouver votre chemin.

La plus grande difficulté du jeu sera de résoudre toutes les énigmes, et utiliser les bons objets au bon moment pour vous en sortir. Les portes ont souvent une couleur, et ne s'ouvriront qu'avec la clef correspondante (une porte verte = une clef verte), clef qui se trouvera bien entendu à l'opposé total de l'endroit où vous devrez l'utiliser. Les oncles sont plutôt malins, et il vous faudra les affronter à plusieurs reprises pour récupérer les pièces de la machine : ce qui est intéressant, c'est qu'il ne vous faudra pas vous battre contre eux, mais utiliser vos méninges pour les coincer et en venir à bout… Pour cela, vous récupérerez des items dans tout le manoir. Certains seront des objets simples (comme un flacon de parfum, ou un tube de colle), d'autres seront des « morphicônes », qui vous permettront de vous transformer en scie, ou en balle rebondissante …

Et vous vous doutez bien que l'obtention de tout cela ne se fera pas toute seule : vous pourrez récupérer les icônes en reconstituant des tableaux de peinture. Chaque toile a quatre pièces qu'il vous faudra dénicher. Une fois celles-ci mises à la bonne place, vous obtiendrez une transformation. Les objets, eux, se trouveront sur votre chemin, la plupart du temps dans des coffres disséminés un peu partout dans le château.

Tout cela peut paraître rébarbatif, un peu simplet, mais on se laisse très vite prendre au jeu. A chaque fois que l'on avance un peu plus, on débloque de nombreuses choses, qui nous donnent envie d'aller encore plus loin… C'est là toute la force du soft, vous donner envie de continuer encore et encore, fouiller le manoir dans les moindres recoins, et trouver tous les passages secrets (croyez moi, ce n'est pas de la tarte!!). A la limite, la quête principale deviendrait presque secondaire tant l'exploration même de Whipstaff se révèle prenante.

Un autre point positif réside dans la maniabilité de Casper. En tant que fantôme, il se devait d'être léger, et d'avoir une bonne prise en main. Ce n'était pas forcément évident à faire, et pourtant, notre ectoplasme vous procurera beaucoup de plaisir. Je n'ai noté aucun bug, la fluidité est telle qu'on a réellement l'impression de flotter avec Casper. Et même lorsque vous transformerez celui-ci en marteau ou en ventilateur, il restera très facile à diriger. Le menu est très simple à prendre en main, et les raccourcis pour accéder à tous les items donnent une véritable ergonomie au jeu. Une maniabilité très agréable donc, simple et très efficace.

Que dire de l'ambiance du jeu, si ce n'est qu'elle est formidable ! D'un côté, les graphismes en 3D, tout simplement superbes. Le manoir est impressionnant de réalisme, de la moindre petite chaise à la grande cheminée, tout respire le vrai. Et il vous suffit de revoir le film pour constater à quel point les programmeurs du jeu ont poussé le détail : vous retrouvez en effet dans le jeu un nombre incalculable de clins d’œil au film. De même tous les fantômes sont particulièrement réussis. Lors de vos rencontres avec les oncles, vous les reconnaîtrez sans peine, et vous arriverez même à voir sur leurs visages décrépis la haine que vous leur inspirez. Deux petits bémols. Tout d'abord, on notera la présence d'un écran de chargement qui apparaît assez souvent entre deux sections de la bâtisse, et qui , à la longue, peut être un peu agaçant. L'arrière plan est parfois un peu répétitif, ce qui n'aide pas forcément au repérage dans le manoir (rien ne ressemble plus à une salle de bain qu'une autre salle de bain). Mais l'ensemble du jeu vaut le coup d’œil (rappelons juste aux mauvaises langues qu'il est sorti en 1996!).

La musique est ténue, mais contribue à poser une ambiance toujours adaptée à votre exploration : parfois angoissante (notamment quand vous serez dans le grenier, sale, poussiéreux et très sombre), parfois joyeuse… Les bruitages sont simples, mais cohérents (un bruit de herse lorsque vous débloquez une grille, un bruit de porte qui grince lorsque vous l'ouvrez…). Rien d'exceptionnel, mais le tout contribue à nous donner l'impression de réellement évoluer au sein d'une vieille bâtisse au plancher qui craque. Petit plus, pour ajouter un peu d'angoisse, vos trois oncles vous font quelques blagues de mauvais goût, et jaillissent parfois de coffres, de bibliothèques, ou de bouches d'aération par surprise. Lorsque vous n'êtes pas prévenus, ça fait franchement sursauter !

Enfin, vous retrouvez une touche d'humour non négligeable, qui permet de dédramatiser un peu le jeu. Voir son oncle Bouffi prendre une douche et hurler comme une femelle lorsque vous le surprenez dans la baignoire vous amusera au plus haut point, de même que se transformer en Super Casper sera carrément jouissif !!

Pour terminer, la durée de vie est…subjective ! Disons que si l'on souhaite terminer la quête principale, et que l'on s'est bien repéré dans le manoir, le jeu peut se faire très rapidement. En revanche, si vous explorez Whipstaff pour la première fois et que vous souhaitez faire le jeu à fond, vous aurez besoin d'une patience d'ange et vous passerez des heures et des heures sur l'opus. Sachez que j'ai eu ce jeu en 1998, et que je l'avais terminé sans avoir fait l'exploration à 100%. Je savais qu'il me manquait quelque chose étant donné qu'il me restait sur les bras quelques clefs de couleur non utilisées et des pièces de tableaux que je pouvais placer sur une toile… J'ai eu beau chercher, je n'ai rien trouvé.
J'ai repris le jeu très récemment (si vous comptez bien, treize ans après donc), et toujours désespérée par ces pièces de tableaux et ces clefs dorées et rouges, j'ai cherché à savoir comment les utiliser dans le manoir. Après avoir très longuement exploré le jeu, j'ai craqué, et fini par aller voir sur la toile pour un coup de pouce. Et bien croyez moi, mais il faut s'accrocher pour faire un perfect end dans ce jeu !

Le plus amusant, c'est que finir le jeu à 100% ne vous apporte strictement rien de plus, si ce n'est la satisfaction de dire « je l'ai fait » (j'insiste, c'est un exploit que d'y arriver, et d'ailleurs, celui qui m'a aidée a tout mon respect !!). Et très sincèrement, je trouve que les programmeurs ont été un peu loin, et ont poussé la difficulté dans ses plus extrêmes retranchements. Disons que si l'on a dix ans, ce jeu est tout simplement impossible à terminer. Pour résumer, la durée de vie est aléatoire, et je dirais qu'elle se compte avec la variable persévérance et esprit de déduction et réflexion du joueur !

Casper, c'est à la fois une réalisation pointue, un système de jeu très simple à prendre en main, beaucoup d'humour, une ambiance pleine de réalisme, et un scénario certes simple, mais très efficace. L'exploration du manoir vous apportera de nombreuses heures de bonheur, mais parfois aussi de désespoir. Si je peux vous donner un vrai conseil de geek : n'y jouez pas … c'est trop dangereux, vous deviendrez addict !!

Scénario : 13/20 Une histoire qui tient bien la route, plutôt sympathique, et des personnages attachants.
Gameplay  : 14/20 La fluidité est au rendez vous, ce qui est plutôt agréable lorsque vous incarnez un fantôme !
Graphismes  : 15/20 Le manoir est criant de vérité, dommage qu'il y ait quelques répétitions !
Bande Son  : 13/20 elle n'a rien d'exceptionnel mais colle parfaitement à l'ambiance !
Durée de vie  : 17/20 parce que vraiment, la difficulté est telle qu'il est très complexe de terminer le jeu à 100% 

Note générale  : 15/20. Un très bon jeu de réflexion, qui sent bon l'enfance, et qui mériterait d'être mieux connu.


Article publié le 15/12/2011 Jeu testé par Eiwhaz