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Bugs Bunny et Taz - La Spirale du Temps

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Bugs Bunny & Taz : Time Busters
20/12/2000
Edité par Infogrames
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Bugs Bunny & Taz : La Spirale du Temps
15/11/2000
Edité par Infogrames
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Console: Sony Playstation
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Artificial Mind and Movement
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: PC-

Photo de la boite de Bugs Bunny et Taz - La Spirale du Temps
Bugs Bunny et Taz - La Spirale du Temps, capture d'écran Bugs Bunny et Taz - La Spirale du Temps, capture d'écran Bugs Bunny et Taz - La Spirale du Temps, capture d'écran
Après nous avoir conté les péripéties temporelles de la mascotte des Looney Toons dans Bugs Bunny : Voyage à travers le temps, Infogrames récidive en s’attachant les services… du même développeur puisque Behaviour Interactive est devenu Artificial Mind + Movement entre temps. Le premier opus s’était soldé par un demi échec. Pas très beau, pas maniable et pas intéressant pour deux sous, il fallait absolument redresser la barre pour redorer le blason des Toons. Alors « Quoi de neuf docteur ? » , et bien c’est ce que nous allons voir…

Scénario :

Rien ne va plus au beau pays de la Warner. Daffy Duck, le canard gaffeur a encore frappé. En mission de dératisation chez Mémé, il a malencontreusement cassé le régulateur temporel de cette dernière. Propulsé dans le temps avec la pièce maitresse de la machine, à savoir un joyau précieux, vous êtes le seul espoir d’un retour à la normale. Vous incarnerez donc Bugs Bunny et Taz et devrez récupérer les rouages de la machine temporelle qui se sont éparpillés aux quatre coins du monde. Enfin, des quatre mondes que vous traverserez : l’ère aztèque, l’ère viking, l’ère des mille et une nuits et l’ère transylvanienne. Bien entendu, chacune de ces ères sera gardée par un boss de l’univers des Looney Toons (Sam le pirate, Elmer Fudd…).

Bon, le scénar ne casse pas des briques, mais il a le mérite d’être totalement en accord avec la philosophie de nos amis les Toons. On retrouvera donc moult protagonistes bien connus des amateurs de dessins animés de la Warner, Mémé, Titi, Daffy Duck… A noter que cet aspect est renforcé par le fait que les personnages aient les mêmes voix que dans les dessins animés, une très bonne chose que l’on développera dans la partie bande-son.

Réalisation :

Bon, malheureusement, à partir d’ici, ça commence déjà à se gâter. Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que la qualité technique du titre est très moyenne.

Si les personnages sont aisément reconnaissables, on remarquera que leur modélisation est loin d’être extraordinaire surtout du point de vue de l’aliasing, qui sera omniprésent. S’ajoutent à cela divers bugs de collision et d’affichage qui n’entraveront certes pas votre aventure mais qui feront un peu tâche pour un jeu sorti en 2000…

Les quatre mondes à parcourir annoncent la couleur du plus gros défaut du titre selon moi, à savoir le pompage pur et simple de concepts de jeux à succès (Rayman, Crash Bandicoot, Spyro). Divers bugs d’affichage feront également leur apparition comme des chevauchements ou des clignotements de textures. Tous ces bugs techniques viendront s’ajouter au manque d’inspiration général. Les niveaux ne seront pas vides, mais d’apparence finalement quelconque et quelques décors friseront même la limite par leur aspect grossier… Ennemis et environnements ne laisseront finalement qu’une impression médiocre.

Les cinématiques de transition, dotées la même qualité technique globale, sont tout de même à mettre en avant. Elles ponctueront agréablement les différentes phases de l’aventure et leur longueur est tout à fait satisfaisante.

On retrouve un peu les mêmes tares que chez son ainé, même si l’on remarque une volonté de bien faire, beaucoup de choses restent malheureusement perfectibles.

Gameplay :

Commençons par le commencement. Le soft se divise en quatre mondes distincts comme déjà cité avec auparavant un rapide tutorial tout à fait convenable (situé à Granwich, le point de départ de votre aventure et le lieu de résidence de Mémé). Exploration, mini-jeux et sous-niveaux paveront votre route. Votre objectif principal sera on ne peut plus simple : récupérer le joyau précieux qui sert de « moteur » au régulateur temporel de Mémé. Pour cela, vous devrez affronter un à un les boss gardiens des niveaux, ces derniers ne se débloquant qu’en dénichant les trois « jetons de boss » présents dans chaque ère. Bien entendu, une pléthore d’autres objets à retrouver seront présents dans le soft tels que les rouages du régulateur temporel (à récupérer par centaines à chaque level et nécessaires pour ouvrir une nouvelle ère), les caisses ACME, les carottes (qui serviront de trousses de soin pour vos acolytes ou de monnaie de lancement des mini-jeux) ou encore les « claps » qui feront office de continus. S’ajoutent à cet inventaire des « personnages perdus dans le temps » qu’il faudra frapper (oui, oui… frapper…) pour les ramener dans leur époque et ainsi obtenir des rouages manquants. Autant dire que La Spirale du Temps n’a aucunement à rougir de sa durée de vie, qui est très correcte pour un jeu d’action/aventure tant les quêtes à réaliser sont nombreuses. Ne comptez pas moins d’une quinzaine d’heures pour récupérer le moindre rouage ou la moindre caisse. Parfait pour vos petites têtes blondes ! Avec modération bien entendu… Pour en revenir à ce statut de « jeu pour jeunes joueurs » assumé, Titi viendra vous donner de précieux conseils en cas de blocage ou bien encore pour découvrir de nouveaux pouvoirs, tandis qu'une rubrique « indices » dans le menu viendra vous épauler un peu plus encore en cas de souci…

Premier point intéressant à signaler dans le gameplay des persos, la possibilité de jouer alternativement Taz ou Bugs Bunny, chacun ayant ses capacités propres telles que rentrer dans un terrier pour faire apparaitre des plateformes avec Bugs, ou tournoyer sur vous-même pour vous battre et actionner des mécanismes avec Taz. A noter quelques phases de gameplay bien pensées comme se déplacer sans faire de bruit avec Bugs (ce qui empêche d’alerter les ennemis) ou bien encore sauter sur la tête de Taz pour accéder à des plateformes situées plus haut entre autres... La touche R1 suffira à changer de personnage. Pas de problème non plus si vos deux protagonistes sont éloignés l’un de l’autre, la touche L1 fera apparaitre comme par magie celui que vous ne contrôlez pas. Et comme si tout cela ne suffisait pas, il est possible de déplacer Bugs et Taz en même temps avec les deux joysticks. La fonction analogique de la manette est ici utilisée à bon escient, tant mieux ! Bien sûr, les deux acolytes apprendront de nouvelles capacités au fur et à mesure de votre avancement dans le jeu. A signaler également le mode deux joueurs qui vous permet de contrôler les deux personnages simultanément et qui est une très bonne chose ici.

Pas de soucis non plus concernant la sauvegarde. Il sera possible d’enregistrer sa progression à tout moment via le menu START. Un tableau récapitulatif de votre avancement sera également de la partie en appuyant sur SELECT. Si la sauvegarde est ici au poil car l’aventure est longue, il faudra vraiment le faire exprès pour tuer simultanément nos deux acolytes, car une caisse de secours tombera automatiquement du ciel lorsque la jauge de vie de Bugs ou Taz descendra à zéro. Hardcore gamers passez votre chemin…

Le gameplay des persos, varié et plutôt plaisant, est malheureusement plombé par un placement de la caméra des plus énervants. Vous aurez l’opportunité d’ajuster ladite caméra pour appréhender vos sauts et les diverses actions à accomplir mais dans l’ensemble, cela casse le rythme du jeu, surtout dans un soft d’action/plateformes. Dommage.

Et maintenant le défaut majeur du titre selon moi, à savoir son manque d’originalité. On remarquera que des concepts de gameplay d’autres jeux ont littéralement été pompés et transposés ici. Je vais prendre l’exemple des oreilles hélicoptère de Bugs qui font clairement penser à Rayman, les caisses Acme à détruire qui rappellent Crash Bandicoot ou encore la course à dos de dragon cracheur de feu, hum Spyro inside ? Cet aspect est une grande déception. Il est fort regrettable que le soft ne se soit pas voulu plus novateur, car avec toutes ces idées prises ici et là sur des jeux à succès, La Spirale du Temps n’a pas d’identité propre. Les développeurs ne se sont clairement pas cassés la tête, préférant piocher à droite à gauche des idées qui ont fait le succès d’autres titres. Ce qui confirme un évident manque d’ambition.

Bande-son :

Bien qu’il n’y ait pas de mélodies inoubliables, le soft s’en sort plutôt bien du point de vue de ses musiques. Pas redondantes pour un sou, elles agrémenteront convenablement votre parcours dans les quatre ères proposées. Comme déjà dit un peu plus haut, les personnages bénéficieront de leurs voix habituelles telles qu’on les connait dans les dessins animés de la Warner. Une très bonne nouvelle pour les puristes dont je fais partie. Les autres effets sonores collent tout à fait à l’univers déjanté des Toons. Rien à dire au niveau de la bande-son.

Conslusion : 13/20

Nous avons donc ici un soft qui gomme une partie des défauts du premier épisode (bande-son désormais au poil, jeu globalement plus beau que son aïeul, mode deux joueurs en coopération innovant et idéal ici) tout en occultant les autres (encore limité du point de vue réalisation, level-design quelconque, manque d’ambition !). Les améliorations entrevues rehaussent tout de même le tout et si l’on pouvait considérer « Voyage à travers le temps » comme médiocre, « La spirale du temps » est tout de même un cran au dessus et justifie l’écart de points entre les notes. Les développeurs semblent toutefois avoir puisé des idées de gameplay chez la concurrence ce qui ne joue évidemment pas en leur faveur. Ce n’est certainement pas ce jeu qui va empêcher Crash Bandicoot et Spyro le dragon de truster les premières places…


Article publié le 01/04/2011 Jeu testé par Hijaki