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Big Karnak

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Big Karnak
??/??/1991
Edité par Gaelco
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Big Karnak
??/??/1991
Edité par Gaelco
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Console: Arcade
Genre:Action
Développeur: Gaelco
Joueurs: 1 à 2
Une exclusivité Arcade

Photo de la boite de Big Karnak
Big Karnak, capture d'écran Big Karnak, capture d'écran Big Karnak, capture d'écran
Lorsqu'on parle d'arcade, deux nations viennent à l'esprit des fans: les États-Unis pour l'avoir inventé, et le Japon pour en avoir fait ce qu'il est et réalisé la majorité des productions les plus importantes. Pourtant, des bornes d'arcade furent produites par d'autre pays, France, Angleterre ou Corée par exemple. Ce n'est cependant pas d'un de ceux-ci que provient le titre dont je vais vous parler aujourd'hui mais de l'Espagne! Peut-être seriez-vous incapable de citer un développeur espagnol? Je peux vous en avancer un et pas des moindres puisque bon nombre de jeux développés par cette compagnie s'avèrent sinon excellents, au moins très bons : Gaelco. Si aujourd'hui la société n'est plus particulièrement attractive pour les passionnés d'arcade, elle fut avant la période charnière de l'an 2000 l'une des compagnies Européennes à avoir commercialisé les jeux les plus empreints d'une personnalité propre. Les titres étaient certes inspirés de productions essentiellement Japonaises, mais une touche espagnole se faisait ressentir dans le développement, la plupart du temps exprimée par des graphismes typés et un humour omniprésent mais subtil. La subtilité est d'ailleurs une donnée récurrente et qui qualifierait parfaitement les productions Gaelco. Voici donc le test de Big Karnak, un jeu doté d'une forte personnalité, plutôt original et…espagnol donc!

Scénario: non significatif

Ni le jeu ni les publicités d'époque ne mentionnent de scénario! Il y a pourtant une petite possibilité d'entrevoir une bribe de trame grâce, d'une part à la courte introduction du jeu, et d'autre part au générique de fin qui fait mention de toutes les créatures rencontrées durant notre aventure. Le début se déroule de manière très classique puisque nous y voyons ce qui semble être un pharaon (de par sa coiffure et la présence de l'Uræus par-dessus), arriver en compagnie d'une belle femme dans un char tiré par deux magnifiques chevaux. Ils font halte devant un prestigieux édifice, richement décoré. Tout porte à croire que nous avons affaire à des souverains ou à des princes et princesses. Soudain, dans les cieux apparait une sorte de divinité ailée. Loin d'être amicale elle emporte la jeune femme et disparait au loin. Impuissant sur le coup, notre pharaon ne va pas laisser l'entité s'en tirer à si bon compte et quelle qu'elle soit, la fera répondre de ses actes. Je vous laisse découvrir qui était cette entité via le générique de fin que vous devrez obtenir vous-même!

Le scénario est donc très simple. Aucun moment de l'aventure ne vient enrichir la trame. Ce titre est là pour proposer un gameplay immédiat dans l'univers Égyptien et cela se voit. La réutilisation du thème maintes fois vu de la princesse kidnappée ne porte pas préjudice, on s'en accommodera encore une fois très bien d'autant que toute l'aventure est suffisamment parsemée de petits clins d'œil pour nous absorber.

Gameplay: 14/20

Que voila un jeu qui parvient à sembler original dans son déroulement alors qu'il ne l'est pas! Un véritable tour de force! Comment cela-se fait-il? C'est très simple, il joue sur son univers pour faire oublier qu'il ne demande au final au joueur que de sauter et donner des coups d'épée à tire-larigot. La maniabilité ne repose ainsi que sur deux boutons et les quatre directions traditionnelles. Le but du jeu sera de progresser dans des niveaux plutôt variés pour finalement retrouver le ravisseur de notre bien-aimée et l'occire définitivement. Nul besoin de lui demander des justifications, son trépas assumé sera la meilleure des choses. Notre titre propose donc cependant quelques subtilités et parvient à faire illusion de bien belle manière en nous servant régulièrement quelques petits passages bien trouvés, et qui réclameront soit de réfléchir pendant deux à trois secondes (nous ne sommes pas non plus dans un Point & Click!), soit de faire preuve d'un peu plus d'adresse que d'ordinaire, soit d'affronter des boss de façon rapprochée, pimentant inexorablement le jeu.

Les niveaux sont également linéaires dans leur architecture tout en réussissant également le pari de sembler tout le contraire! En réalité les environnements proposent systématiquement quelques passages également bien trouvés où l'interaction avec le joueur, bien que très limitée, fait illusion. Il faudra emprunter quelques ascenseurs, grimper le long de cordages, activer un ou deux interrupteurs ou choisir d'emprunter une voie haute plutôt que basse ou inversement. Quelques bonus de vie et de force sont également de la partie et à défaut d'être vraiment utiles, ajoutent un peu plus encore au système par leur simple présence. Nous tenons au final un jeu simple, répétons le, mais étrangement plaisant, dans lequel progresser se fait sans trop de difficultés mais avec un entrain non négligeable!

Réalisation: 14/20

Le gameplay simple sait être des plus plaisants, il en va de même pour la réalisation. Je vous le disais en préambule, la subtilité est une marque de fabrique de Gaelco pré-2000 et dans ce titre elle sait se montrer sous son meilleur jour! Il est très étonnant de constater que l'Égypte ancienne, culture d'une richesse inouïe, ne fut que très rarement utilisée par le média jeu vidéo, supplantée le plus souvent par la culture Gréco-romaine. Big Karnak, comme son nom peut le laisser deviner, se déroule justement en Égypte, Karnak étant un des sites les plus importants, archéologiquement parlant, de l'époque des pharaons. C'est une véritable bouffée d'oxygène qui s'impose au joueur découvrant l'univers utilisé. Pourtant les créatures offertes en adversaires sont des plus communes mais leur présence dans un titre utilisant également leur "monde" d'origine étant très peu fréquente, un semblant de renouvellement de bestiaire nous fait face. C'était pourtant une évidence que de replacer des momies, aigles, scorpions et autres squelettes dans l'environnement le plus à même de les avoir vus naître! D'entrée de jeu, le joueur sera surpris, l'écran titre étant de toute beauté. Pyramides alignées sur fond de désert. Palmiers bordant le Nil. Le tout se détachant sur un ciel rougeoyant! L'introduction qui suivra sera dans la continuité avec des fonds d'écran et des couleurs particulièrement doux et bien travaillés. Deux images suffisent à comprendre que d'un point de vue graphique des efforts furent consentis et des recherches faites! Les nombreux détails qui parsèment ces écrans se retrouveront tout au long de notre parcours et le pixel art sera la plupart du temps à l'honneur!

Nous ne tenons pas là un des plus beaux jeux de l'année 1991 mais nous tenons à coup sûr un titre avec beaucoup de charisme. Le premier niveau, dans le désert, offrira palmiers, oasis, vestiges et hiéroglyphes. S'ensuivra une visite en règle des décors qu'on s'attend tout naturellement à retrouver dans un jeu exploitant l'Égypte: pyramide, traversée du Nil et temple. Si les sprites ennemis ne sont pas particulièrement originaux, ils sont cependant très bien constitués, manquant sans doute de quelques animations pour être considérés comme parfaits. Il y a cependant un bon nombre de petits mouvements amusants. Ce sont surtout leurs paternes d'attaque qui sont originales, non pas parce que les mouvements sont exubérants, mais parce que chaque présence est justifiée, demandant au joueur d'agir en conséquence et devant faire face à une problématique d'approche ou de toucher différente chaque fois. Ceci est accentué par l'attribution dans chaque niveau d'une arme différente. Je disais que le titre consistait à donner des coups d'épée, en réalité il consiste à donner des coups "d'armes" attribuées au bouton nous servant en premier lieu pour l'épée. Nous aurons donc une épée, un boomerang et une baguette magique, chacun se jouant différemment et étant bien exploité par les environnements. Terminons en disant encore une fois que les subtilités, pas forcément incroyablement nombreuses non plus, ponctuent le jeu de façon déjà vue ailleurs mais qui fait toujours son petit effet, comme ces jeunes femmes prisonnières que nous libérons de temps à autre et qui nous embrasseront de façon très féminine! Vous l'avez compris dorénavant, Big Karnak est un jeu plus que réussi au niveau de sa réalisation!

Bande Son:12/20

Discrète mais pertinente, elle s'accorde parfaitement au titre tant au niveau du jeu pur que de l'univers exploité. Les bruitages sont très souvent recherchés et si leur échantillonnage n'est pas parfait, ils ont le mérite de faire également dans l'originalité parfois!

Durée de Vie:12/20

Très court malheureusement, Big Karnak se termine assez aisément. Seuls les boss qui demandent parfois une technique de placement pour les vaincre nous feront perdre du temps. La difficulté d'origine n'est pas suffisante mais d'un autre côté elle permet d'apprécier le jeu en se divertissant sans se frustrer. Le nombre de parcours est trop restreint pour faire de ce soft une perle et cela est véritablement le seul point négatif que je pourrais lui trouver!

Conclusion:15/20

Big Karnak, un jeu sans doute pas pharaonique mais qui s'avère être comme une oasis dans le genre des jeux d'action. Plus long et plus difficile, ce titre aurait pu devenir une vraie référence. Son originalité n'est peut-être qu'illusion mais elle a le mérite de fonctionner parfaitement! Gaelco savait concevoir de très bons titres, il était temps de leur rendre justice, ce que nous ferons encore très bientôt d'ailleurs!


Article publié le 02/05/2012 Jeu testé par Tanuki