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Battlefield Vietnam

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Battlefield Vietnam
16/03/2004
Edité par Electronic Arts
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Battlefield Vietnam
19/03/2004
Edité par Electronic Arts
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Console: PC
Genre:FPS
Développeur: Digital Illusions CE
Joueurs: 1 à 64 en LAN ou sur Internet
Une exclusivité PC

Photo de la boite de Battlefield Vietnam
Battlefield Vietnam, capture d'écran Battlefield Vietnam, capture d'écran Battlefield Vietnam, capture d'écran
Deux ans à peine après nous avoir plongés sans ménagement au cœur de la Seconde Guerre Mondiale avec Battlefield 1942, DICE nous revient avec un second volet affectueusement baptisé « Vietnam ». Comme son nom l'indique sans équivoque, il est cette fois question de prendre part au seul conflit armé perdu par les États-Unis dans son Histoire. Sur un plan plus personnel, Battlefield Vietnam a été pour moi prétexte à d'innombrables séances de jeu en réseau, tant et si bien qu'il se classe certainement dans le top cinq des titres sur lesquels j'ai passé le plus de temps. Datant de 2004, il n'entre normalement pas dans le champ d'action d'Oldies Rising. Mais à quoi sert d'être administrateur d'un site web si l'on ne peut pas ignorer ses propres règles ? Voici donc venir le portrait de ce jeu bougrement addictif...

Un principe de base inchangé

Avec les sorties récentes de Battlefield 3 et 4, rares sont les joueurs à ignorer le principe de base de cette saga initiée en 2002. Pourtant, à l'époque, l'innovation était de taille et apportait une véritable bouffée d'air frais dans le monde très couloirisé des FPS. Dans Battlefield, deux factions s'affrontent sur de vastes cartes ouvertes, au sein desquelles sont placés des points de renfort permettant la réapparition des joueurs abattus. Le but de chaque équipe est de s'emparer des points de renfort de l'adversaire, tout en protégeant les siens. Pour cela, rien de plus simple en théorie puisqu'il suffira de se placer à proximité du drapeau adverse pour voir celui-ci devenir neutre dans un premier temps, puis être remplacé par le votre. S'ajoutent à cela deux petites subtilités. D'une part, un drapeau devra pour changer de couleur n'avoir les membres que d'une faction à proximité, sans quoi le processus sera suspendu. D'autre part, un nombre important de soldats placés sur les lieux diminuera d'autant la durée de la procédure (une nouveauté par rapport à 1942). Vous l'aurez compris, « retourner » un point de renfort consistera à le prendre d'assaut en force afin d'en éradiquer toute opposition. Il s'agit réellement là du point central de la saga Battlefield. D'ailleurs, participer à la prise d'un drapeau sera plus rémunérateur en termes de score que d'abattre un adversaire.

A côté de cela, chaque camp se voit, en début de partie, attribuer un total de points -appelés tickets- variable en fonction des paramétrages choisis, et chaque mort d'un soldat décrémente ce total d'une ou plusieurs unités (total là encore paramétrable). Une fois la réserve d'une équipe tombée à zéro, l'autre remporte la victoire. Vous comprenez mieux l'enjeu de la prise des points de renfort adverses ? Dans le cas où vous parviendriez à priver l'ennemi de toutes ses bases, celui-ci serait inéluctablement condamné à la défaite quel que soit son total de points disponibles, ses tués ne pouvant plus réapparaître. Les survivants seront alors contraints d'effectuer un assaut des plus risqués afin d'en récupérer une et d'enfin pouvoir remplacer ses morts.

Choisissez votre classe, soldat!

Sur le plan du gameplay, Battlefield offrait là aussi moult innovations intéressantes à l'époque de sa sortie. Tout d'abord, il me paraît important de souligner une évidence : Battlefield Vietnam est un FPS exclusivement multijoueurs, au sein duquel il est proposé à soixante-quatre humains de coopérer ou de s'affronter. Certes, le menu principal compte un mode solo, mais celui-ci n'offre que des escarmouches semblables aux batailles multijoueurs, les humains étant simplement remplacés par des bots. Autant mettre un terme au suspense : le solo n'a aucun intérêt, d'une part parce qu'il ne s'agit pas d'une véritable campagne, et d'autre part parce que les soldats contrôlés par l'ordinateur sont dotés d'une intelligence artificielle déplorable. Vous admirerez ainsi régulièrement des avions s'écraser dans les arbres, des conducteurs de Jeep écraser leurs coéquipiers ou foncer dans un arbre jusqu'à explosion de leur monture... Le pire exemple concerne justement ces voitures pouvant contenir trois soldats et restant souvent immobiles pour une raison inconnue. En vous plaçant derrière, vous pourrez coller successivement une balle dans la tête de chaque occupant sans que ses congénères, pourtant à quelques centimètres de là, ne réagissent. Ne pensez pas pour autant voir vos coéquipiers faire preuve d'une plus grande intelligence, ou vous tomberez de haut en les voyant se diriger vers une zone déserte de la carte sans motivation apparente. Bref, Vietnam est dédié au jeu multijoueurs, en réseau local ou sur Internet. Et contrairement aux troisième et quatrième épisodes, il ne s'en cache aucunement. Les choses étant claires, revenons à la description de la maniabilité.

Avant chaque partie, le joueur devra sélectionner sa classe parmi les quatre disponibles. Nous aurons tout d'abord le soldat de base, accompagné du sapeur disposant d'un armement contre l'infanterie limité mais expert en explosifs et capable en outre de réparer les véhicules. Le tireur d'élite, lui, n'aura pas son pareil pour s'embusquer au sommet d'une colline et dégommer les soldats ennemis avant même qu'ils ne soient conscients de sa présence. Enfin, le soldat lourd pourra compter sur une puissance de feu monstrueuse, puisque disposant à la fois d'un lance-roquettes et d'une mitrailleuse lourde (du moins pour la version américaine). Notons en outre que pour chaque type de soldat, le joueur pourra sélectionner son arme secondaire parmi les deux disponibles. Bien évidemment, toutes ces classes s'avéreront hautement complémentaires et la victoire finale passera par une bonne répartition des effectifs afin d'établir les meilleures stratégies et surtout de s'adapter aux situations imprévues. Un contingent composé uniquement de tireurs d'élite n'aura pas la moindre chance de survie s'il se retrouve opposé à un blindé. En revanche, s'il se tient en retrait dans une position de couverture, tandis que des soldats armés de lance-roquettes s'occupent du problème, le dénouement sera tout autre. En cas de mauvais choix, pas de panique : à chaque mort, vous pourrez changer de classe, et sélectionner le point de renfort allié sur lequel vous souhaitez être déployé. Il me paraît pourtant important de souligner un certain déséquilibre rendant, par exemple, le bidasse de base quasiment inutile compte tenu des atouts beaucoup trop marqués d'un soldat lourd qu'il aurait été pertinent de davantage handicaper sur le plan de la vitesse de déplacement compte tenu de la teneur de l'arsenal transporté. Sans être un soldat, il me semble assez peu crédible d'être capable de courir aussi vite avec une mitrailleuse M60 et un lance-roquettes sur le dos.

Les véhicules : le nerf de la guerre

Une fois dans la zone de combat, s'impose LA grosse innovation de Battlefield par rapport à ses concurrents. Replaçons nous dans le contexte de l'époque. En 2002, date de sortie du premier volet, rares étaient les FPS à proposer au joueur de conduire de nombreux véhicules placés dans la zone de combat. De la simple Jeep à l'avion de chasse en passant par les blindés et même les pièces d'artillerie, chaque engin présent sur le champ de bataille (environ une quinzaine pour chaque camp) pourra être piloté. Leur diversité boostera d'autant les stratégies disponibles. Libre à vous d'envoyer un F4 Phantom faire le ménage autour d'un drapeau en y balançant du napalm, avant d'y expédier quelques hélicoptères de transport bourrés d'hommes afin d'en prendre possession, le tout couvert par les mitrailleuses d'un Huey en vol stationnaire. Car c'est aussi en cela que BFV fait fort, puisque la plupart des véhicules seront dotés de plusieurs postes, chacun pouvant être occupé par un joueur. Pour reprendre l'exemple du UH-1 Huey mentionné quelques lignes plus haut, celui-ci pourra non seulement transporter quelques fantassins, mais comportera également deux mitrailleuses latérales manœuvrables chacune par un soldat. De même, une Jeep comportera souvent une mitrailleuse lourde ou un lance-grenades à même de faire de gros ravages dans l'infanterie ennemie. Les navires de patrouille ne seront pas en reste, puisque constituant sur certaines maps le moyen le plus rapide de rallier les différents points de renfort. Dans le même registre, la barge de transport pourra être considérée comme une véritable base mobile. Capable de transporter un grand nombre de fantassins, elle bénéficiera en outre d'une puissance de feu considérable avec ses deux mitrailleuses lourdes et son canon calibre 50, tout en permettant aux hélicoptères de se poser sur son pont avant pour ravitailler. Pour couronner le tout, elle fera office de point de renfort mobile. L'approcher d'une base ennemie constituera donc une tactique intéressante à tous les égards. Vous l'aurez compris, les véhicules jouent un rôle crucial dans les stratégies mises en place. Pour autant, ne pensez pas être face à une véritable simulation. Le tout reste très arcade, et même le pilotage des avions consiste principalement à accélérer, freiner et tirer. Il est d'ailleurs assez dommage qu'aucun verrouillage des cibles ne soit disponible pour le Phantom. En effet, celui-ci bénéficie de roquettes guidées, mais ces dernières prendront pour cible le véhicule le plus proche, qu'il soit ami ou ennemi. Il ne sera donc pas rare que vous abattiez un coéquipier en voulant détruire un Mig, ou tout simplement que votre projectile ne suive une simple Jeep alors que vous souhaitiez vous débarrasser d'un hélico rempli d'hommes prêt à déverser sa cargaison sur l'un de vos points de renfort. Chaque véhicule compte un HUD minimaliste dans lequel sont récapitulés son état, son équipage et ses munitions, ainsi qu'un indicateur d'assiette dans le cas des engins aériens. Minimaliste, certes, mais néanmoins suffisant.

Les véritables stars de ce casting sont cependant les hélicoptères. Très importants dans BFV, ces absents du premier volet (chose logique vu que les premiers modèles fonctionnels furent conçus à la suite de la Seconde Guerre Mondiale) nécessiteront un certain temps d'apprentissage pour être maîtrisés et utilisés au mieux de leurs capacités. N'oubliez pas en outre qu'une erreur de pilotage conduira non seulement à votre mort, mais aussi à celle de tous les occupants de l'appareil...avec les conséquences que cela suppose sur le stock de tickets de votre faction. Certains joueurs se sont d'ailleurs spécialisés dans l'attaque d'hélicoptères ennemis afin de maximiser leur score. Une fois maîtrisé, cet outil deviendra pourtant le point central de votre stratégie puisqu'un hélico pourra à la fois faire office de transport de troupes, de plate-forme de tir, voire même transporter jeeps, blindés légers et bateaux pour les lâcher au beau milieu d'une échauffourée.

En un mot comme en cent, les véhicules revêtent une importance capitale au sein de cet épisode, et chaque map a été conçue pour valoriser l'utilisation de certains d'entre-eux. Toutefois, il apparaît évident que les environnements vallonnés et parsemés d'obstacles (étendues d'eau, falaises, rizières, troncs d'arbres...) a fait perdre beaucoup de leur importance aux tanks par rapport à 1942 qui proposait des cartes avec un relief beaucoup moins marqué. Cela ne manquera pas d'occasionner quelques surprises lorsque, arrivant au sommet d'une colline, vous tomberez nez à nez avec des dizaines de soldats ennemis ! En outre, vous vous retrouvez ici en pleine jungle avec tout ce que cela suppose en matière de végétation. La visibilité est donc nettement moins bonne, et laisse tout le loisir à l'adversaire de se dissimuler dans des hautes herbes pour vous tendre des embuscades. Une pratique plus évidente encore côté vietnamien...

En effet, le gameplay de Battlefield Vietnam se définit comme profondément asymétrique selon le camp choisi. D'un côté, nous avons l'armée américaine, équipée d'un armement de pointe et d'une puissance de feu largement supérieure. De l'autre, des vietnamiens certes en infériorité technologique, mais dotés d'atouts non négligeables. D'une part, leur matériel, bien que moins puissant, s'avère plus adapté à l'environnement. Leurs chasseurs Mig, plus maniables, sont particulièrement redoutables contre leurs alter-egos américains puisqu'ils peuvent prendre des virages beaucoup plus serrés. De même, plusieurs blindés vietnamiens sont amphibies, leur permettant de traverser facilement les étendues d'eau au contraire des lourds tanks adverses cantonnés aux zones sèches et fort peu maniables dans le relief très marqué des maps. Certains de ces véhicules sont d'ailleurs dédiés aux combats anti-aériens comme le ZSU57 et ses deux canons de 57mm pouvant tailler un avion en pièces en l'espace de quelques secondes. D'autre part, les sapeurs Vietcongs sont dotés de l'intéressante capacité de creuser des tunnels afin de placer des points de respawn où bon leur semblera. De cela, découlera une capacité accrue pour leur camp à créer de véritables guet-apens. Une aptitude d'autant plus utile que BFV se veut assez réaliste sur la résistance des personnages et que par conséquent, encaisser quelques tirs suffira à vous mettre hors de combat. Pour remplir votre jauge de santé (et accessoirement votre stock de munitions), des caisses de soin et de recharge seront disséminées aux différents points de renforts. Mais dans la pratique, vous n'aurez que bien peu l'occasion de vous régénérer, être pris sous le feu ennemi étant bien souvent synonyme de décès anticipé.

Une durée de vie illimitée

Rarement à l'époque un FPS n'avait donné autant d'importance à la stratégie, et ce sont de véritables guerres miniatures que vous pourrez mener si tant est que vous puissiez rassembler suffisamment d'amis disciplinés pour cela. En effet, Battlefield Vietnam prendra toute sa dimension jouissive si les participants se mettent au service d'un réel travail d'équipe permettant, en se basant sur la vue globale offerte par la carte, de monter de véritables opérations militaires exploitant au maximum les spécificités de chaque camp, que ce soit au niveau du matériel disponible ou de ses compétences particulières. Dans le cas d'une partie fréquentée par des kevins, vous aurez souvent la désagréable surprise de vous retrouver passager d'un hélicoptère dont le pilote aura sauté en parachute sans prévenir ses coéquipiers. Le soft de DICE ne prendra donc toute sa dimension qu'en sélectionnant scrupuleusement ses partenaires de jeu, et pourra devenir très vite insupportable dans le cas contraire. Il sera par conséquent vivement conseillé de préférer le jeu en réseau local avec des personnes de votre connaissance. Dans ce cas de figure, Battlefield Vietnam pourra compter sur une durée de vie quasi-illimitée basée sur une extraordinaire addictivité. Au plaisir d'élaborer de savantes stratégies évoqué plus haut, s'ajoute en effet une grande variété dans la quinzaine de cartes proposées. Vous alternerez entre la jungle et les environnements urbains, dans des parties ne laissant jamais la place à une quelconque sensation de lassitude en raison d'un renouvellement perpétuel des conditions de jeu. En effet, combattre dans une végétation dense ou une ville en ruine nécessitera une approche très différente, et force est de constater que les environnements sont pour certains de petits bijoux de level design malgré leur grande taille, avec leurs temples, leurs immeubles délabrés, leurs villages autochtones, leurs ponts de bois, ou leurs rondins disposés de manière à débouler la pente en écrasant tous les malheureux soldats se trouvant sur leur trajectoire. Chaque carte, bien que laissant une grande liberté quant à la manière de remporter la victoire, se basera sur une situation de départ précise changeant radicalement la manière de l'aborder. Vous pourrez ainsi, tour à tour, vous retrouver à assiéger une forteresse ennemie, ou bien à tenter désespérément de sortir d'un pont faisant office d’entonnoir afin de progresser vers les lignes adverses. Le joueur hébergeant la partie aura en outre accès à une foule de paramètres afin de régler le rapport de force, et de déterminer l’enchaînement des cartes sans le moindre temps mort. Bien évidemment, au delà de la coopération, la quête du meilleur score sera bel et bien primordiale mais celui-ci ne pourra être obtenu qu'avec l'aide de toute sa faction. Bref, l'alchimie est parfaite, et vous offrira de nombreuses heures d'un jeu hautement pédagogique.

Un gros travail de documentation, pour un véritable cours d'histoire

En effet, au delà de son aspect ludique, le titre de DICE s'appuie visiblement sur un gros travail de documentation lui octroyant une véritable valeur historique. Chaque véhicule présent a été modélisé dans un rendu très fidèle à la réalité, jusqu'aux cockpits des avions de chasse qui, s'ils restent inertes (comprenez par là que les différents cadrants sont figés), sont des copies conformes de leurs alter-egos réels. Les caractéristiques des différents engins font d'ailleurs montre de la même volonté de coller au maximum à la réalité. De même, chaque temps de chargement sera agrémenté d'un texte sur un véhicule, un lieu, ou une stratégie employée durant la guerre du Vietnam, tout comme chaque mission sera précédée d'un court résumé du contexte historique et des forces en présence. En effet, les maps ne doivent rien à l'imagination des développeurs et correspondent toutes à une bataille ayant réellement eu lieu, même si elles ont été adaptées afin de pouvoir être utilisées au sein d'un jeu vidéo. Les développeurs ont été, dans certains cas précis, jusqu'à proposer une même arène à quelques années d'intervalle. Un bon moyen de prendre conscience des ravages de la guerre et des profondes modifications sur le paysage induites par celle-ci.

Cette fidélité historique s'accompagne d'ailleurs d'une fidélité culturelle. Les différents véhicules disposeront tous de hauts parleurs qui diffuseront de véritables musiques d'époque sélectionnables à l'envi dans une playlist d'une grosse quinzaine de morceaux. On retrouvera, parmi ces derniers, plusieurs thèmes emblématiques de films traitant de la guerre du Vietnam. Vous avez toujours voulu, après avoir visionné Apocalypse Now, attaquer un camp Vietcong en hélicoptère tout en écoutant la Chevauchée des Valkyries de Wagner ? Libre à vous de succomber à la tentation ! Notez d'ailleurs que les troupes au sol pourront aussi entendre ces sonorités devenant de plus en plus fortes à mesure que vous approcherez de leur position. Jouissif ! Les villages vietnamiens diffuseront quant à eux des messages de propagande à l'attention de leurs troupes, tout comme chaque parole d'un avatar utilisera la langue natale de celui-ci. Cette bande son contribue ainsi grandement à l'immersion, tout comme les bruitages ayant pour point commun d'être irréprochables. Vous stresserez réellement en entendant les balles siffler à vos oreilles sans parvenir à en déterminer la provenance, tout comme vous vous surprendrez à baisser la tête en entendant le rugissement d'un réacteur s'approcher de vous à plusieurs centaines de kilomètres à l'heure. On sent donc réellement que le studio de développement à l'origine de Battlefield Vietnam a souhaité rendre hommage aux tués de cette guerre et ainsi proposer une atmosphère très fidèle à la réalité.

Sur le plan technique, le moteur 3D remplit son office mais s'avère néanmoins très proche de Battlefield 1942 pourtant sorti deux ans auparavant, s'en distinguant principalement par des environnements intérieurs plus soignés dans leur modélisation. Entendons nous bien, Vietnam n'est pas laid, loin de là. Seulement voilà, l'année 2004 a représenté un véritable bond de géant sur le plan technique avec la sortie de Far Cry en ce même mois de mars, et force est de reconnaître que le titre de DICE fait pâle figure en comparaison de son concurrent s'appuyant sur un moteur 3D flambant neuf et révolutionnaire à l'époque. On regrettera également une certaine pauvreté dans le choix de skins, donnant naissance à une véritable « guerre des clones » dans les parties opposant soixante quatre participants. Mais ne crachons pas dans la soupe, la grande force de Battlefield Vietnam réside dans son ambiance et celle-ci s'avère être parfaitement retranscrite. Même aujourd'hui, soit dix ans après sa sortie, le soft reste tout à fait regardable et tourne en outre sans le moindre bug sur n'importe quel PC actuel sous Windows 7.

Conclusion

Ce second épisode se place donc dans la continuité de son prédécesseur, en en reprenant le principe de base pour le transposer dans un nouveau contexte. Mais cette transposition n'a pas uniquement consisté à modifier les armes et décors, et a occasionné de profonds chamboulements en matière de gameplay contribuant à faire de Battlefield Vietnam un nouveau jeu à part entière. Certes, nous pourrions lui reprocher son aspect visuel daté, ainsi que l'absence de nouveaux modes de jeu. Mais pour peu que vous parveniez à rassembler suffisamment de joueurs, le soft vous permettra de créer de véritables batailles dotées d'une dimension stratégique n'ayant rien à envier à un STR. Attendez-vous donc à passer quelques nuits blanches si vous et vos amis attrapez le virus, croyez-en quelqu'un qui parle d'expérience...

Réalisation : 14/20
Gameplay : 18/20
Bande son : 19/20
Durée de vie : 19/20
Scénario : -/20

VERDICT : 17/20


Article publié le 19/06/2014 Jeu testé par Manuwaza