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Asterix et Obelix

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Sortie US non communiquée
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Astérix & Obélix
28/09/1995
Edité par Infogrames
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Console: Nintendo Super Nes
Genre:Action
Développeur: Infogrames
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: Nintendo Game Boy- Nintendo Game Boy Color-
Vidéo(s) commentée(s): 1
Photo de la boite de Asterix et Obelix
Asterix et Obelix, capture d'écran Asterix et Obelix, capture d'écran Asterix et Obelix, capture d'écran
On ne compte plus les adaptations des aventures d’Astérix et Obélix en jeux vidéo. De l’Amstrad CPC à la X-Box 360, un large panel de consoles ont vu surgir des softs tirés de la fabuleuse bande dessinée de René Goscinny et Albert Uderzo. En 1993, sort le premier jeu utilisant cette juteuse licence sur Super Nintendo. Sans être exempt de tout reproche, ce premier essai d’Infogrames n’était pas dépourvu de certains atouts irrésistibles pour les fans de la BD. Fort de cette expérience, l’éditeur sortira deux ans plus tard Astérix & Obélix, véritable aboutissement de la franchise sur la génération 16 bits. Explications…

Scénario (-)

Nous sommes en 50 avant J.C. Toute la Gaule est occupée par les Romains. Toute ? Non ! Un petit village d’irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur ! Afin de les garder prisonniers, César a fait construire une immense palissade autour du village. Astérix et Obélix décident de prouver à César qu’ils peuvent se rendre où bon leur semble ! Ils parcourront l’empire Romain et lui ramèneront un souvenir de chaque pays traversé. Tel est le texte défilant auquel vous aurez droit au début de votre aventure. Sans être un modèle de profondeur, le scénario n’en est pas moins original et parfaitement raccord avec l’esprit de la bande dessinée.

Réalisation (19/20)

Cette fidélité par rapport à la BD ne se limite pas à l’aspect bon enfant du scénario. En effet, la patte graphique du soft contribue elle aussi à immerger le joueur dans l’univers des irréductibles gaulois. Infogrames avait déjà prouvé son extraordinaire capacité à proposer un rendu visuel très proche de l’œuvre originale, avec des titres comme Tintin au Tibet par exemple. Une fois encore, les développeurs nous montrent leur savoir faire en la matière en nous proposant un jeu splendide esthétiquement parlant. Que ce soit au niveau du choix des couleurs, des décors tous plus somptueux les uns que les autres et représentant typiquement le pays dont ils sont issus, tout a été mis en œuvre pour mettre le joueur devant une bande dessinée interactive. Côté animation, on appréciera le souci du détail des concepteurs du jeu qui ont poussé le zèle jusqu’à montrer les romains retombant en arrière plan après s’être pris une baffe les faisant décoller en laissant leurs chaussures/casques au sol. L’animation de nos deux héros n’est pas en reste avec des mouvements offensifs parfaitement retranscrits, ainsi qu’une démarche extrêmement bien décomposée en totale adéquation avec la personnalité des deux protagonistes (énergique pour Astérix et débonnaire pour Obélix). Enfin, on appréciera d’affronter les meilleurs ennemis des gaulois tout au long de l’histoire, entre pirates, légionnaires, sangliers et bien d’autres adversaires connus des fans de la BD. Il sera donc difficile pour ces derniers de ne pas tomber sous le charme de cet aspect visuel si particulier dans lequel ils reconnaitront immanquablement la patte d’Uderzo.

Gameplay (14/20)

Avant tout destiné aux enfants à l’époque de sa sortie, le soft propose une maniabilité simple et intuitive permettant une prise en main immédiate. Vous n’aurez ainsi que trois touches à assimiler pour sauter, courir (possibilité que vous abandonnerez très vite compte tenu du temps qu’il vous faudra pour vous arrêter) et frapper. Un appui long sur cette dernière commande vous permettra de balancer un coup de poing plus puissant. Cette gestion des coups est bien le cœur du problème de cette maniabilité. Là où un Mario Bros vous permet de foncer pour sauter gracieusement sur la tête d’un Goomba avant de passer au suivant par la même technique, cet Astérix & Obélix ne vous offrira qu’une portée de coups limitée vous contraignant à respecter un timing extrêmement précis pour vous débarrasser de vos adversaires sans dommages, d’autant que trois baffes seront nécessaires pour envoyer un simple légionnaire sur orbite. Du coup, la progression s’en trouve ralentie, vous obligeant à une prudence excessive dès lors que vous apercevez un ennemi. Fort heureusement, moult objets seront disséminés dans les niveaux, items que vous pourrez trouver en cassant des blocs avec vos mimines. Outre les classiques pièces (logiquement appelées ici sesterces) offrant une vie supplémentaire une fois que vous en aurez ramassé cinquante, l’étoile donnant accès à un niveau bonus, et la nourriture remontant votre barre de vie, vous trouverez également ça et là des gourdes de potion magique rendant Astérix invincible quelques secondes durant. Obélix étant tombé dedans quand il était petit (je ne vous apprends rien), il devra quant à lui ramasser une cuisse de sanglier pour obtenir le même effet. Aux niveaux les plus classiques s’ajouteront quelques stages originaux, comme la traversée de la manche à bord d’un « frêle esquif », la participation à un match de Rugby en Bretagne, à la corrida en Hispanie, et même aux jeux olympiques via trois épreuves toutes plus fun les unes que les autres (course à pied, lancer de javelot et course de haies). On ne peut donc que saluer la variété de ce gameplay qui aurait pu être excellent si le système d’attaque n’avait pas été aussi frustrant.

Durée de vie (15/20)

Pour prouver à César la supériorité des Gaulois sur les Romains, vous allez devoir voyager aux quatre coins du monde au travers d’une vingtaine de niveaux répartis dans cinq pays différents, à savoir la Bretagne, l’Hispanie, l’Helvétie, la Grèce et l’Egypte. Chacune de ces contrées fait clairement référence à un album bien précis et le fan de la BD appréciera de pouvoir vivre ces grands moments qu’il a tant feuilletés lorsqu’il était petit. Hélas, le soft propose un challenge trop élevé, la faute à une difficulté mal dosée. Le défaut du gameplay énoncé plus haut rend difficile la progression et il vous faudra beaucoup de persévérance pour parvenir à terminer l’aventure, malgré la présence d’un système de mots de passe vous permettant de reprendre le jeu à hauteur du dernier pays qui vous aviez rejoint. Cependant, le jeu revêt un intérêt supplémentaire du fait de son mode deux joueurs, permettant à l’un de vos amis de vous aider à reformer l’un des duos les plus attachants du monde de la bande dessinée occidentale. Cet aspect convivial parvient ainsi à relancer l’intérêt du titre, et d’oublier quelques instants la difficulté globale du soft pour se lancer sans retenue dans l’aventure aux côtés d’un ami probablement aussi fan que vous des irréductibles gaulois…

Bande son (15/20)

Côté son enfin, le tout est plutôt de bonne facture. Les musiques enjouées et parfaitement dans le ton rythment bien les niveaux, de même que les bruitages accompagnant chacun de vos gestes. Toujours est-il que l’on est globalement loin des prouesses d’un Assurancetourix, malgré un aspect parfois un peu répétitif de certains thèmes.

Conclusion (16/20)

Finalement, cet Astérix & Obélix est doté des mêmes qualités et des mêmes défauts que nombre de jeux Infogrames de l’époque. D’un côté, nous sommes en présence d’un jeu splendide retranscrivant parfaitement l’ambiance de la bande dessinée avec une grande fidélité. Malheureusement, cette fidélité entraine un défaut de taille dans la maniabilité, rendant du même coup le jeu très pénible à jouer. Il n’en reste pas moins un incontournable pour tous les fans de Goscinny et Uderzo.


Article publié le 19/10/2010 Jeu testé par Manuwaza