lien vers facebook lien vers twitter lien vers youtube lien vers dailymotion lien vers le forum d'Oldies Rising lien vers mail
Recherche Avancée

Alex Kidd - The Lost Stars

Section Test.


Alex Kidd : The Lost Stars
10/03/1988
Edité par Sega
________________________
Alex Kidd : The Lost Stars
??/??/1988
Edité par Sega
________________________
Alex Kidd : The Lost Stars
??/??/1988
Edité par Sega
________________________
Console: Sega Master System
Genre:Plates-Formes
Développeur: Sega
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Virtual Console WII-

Photo de la boite de Alex Kidd - The Lost Stars
Alex Kidd - The Lost Stars, capture d'écran Alex Kidd - The Lost Stars, capture d'écran Alex Kidd - The Lost Stars, capture d'écran
En 1986, toute la sphère de gamers possesseurs d'une console Sega criait au miracle en voyant débarquer un héros capable de détrôner l’ambassadeur Mario de chez Big-N. En 1986, Alex Kidd faisait ses premiers pas et était applaudi de toutes parts. Un brillant avenir lui était prédit par tous les grands gourous de la presse spécialisée de l’époque et les fans en redemandaient. Ce fut chose faite deux ans plus tard avec l’arrivée, sur la même console, de Alex Kidd : The Lost Stars, une nouvelle aventure du petit karatéka aux rouflaquettes. Alors ? Digne suite ou gamelle totale ? Verdict !

Scénario 10/20

Si Alex Kidd in Miracle World avait su faire naitre un vent de fraicheur dans l’univers des jeux de Plates-formes en proposant une trame différente de celle de la classique princesse enlevée que le héros doit aller chercher dans un banal château, Alex Kidd second du nom n’a pas suivi l’exemple. On est ici lancé dans l’aventure sans trop savoir pourquoi et comment on est là. Un nouveau danger plane-t-il sur le royaume de Radaxian ? Apparemment non… L’effroyable Janken le Grand, adepte inconditionnel du « Pierre Feuille Ciseaux », refait-il encore parler de lui ? Aucune trace de ce dernier… Alex a-t-il perdu la ceinture de sa combinaison rouge laissant tomber son pantalon avant un rendez vous galant ? Non, le pantalon est bien à sa place. Mais alors quelle est la cause de cette nouvelle aventure ?

L’éphémère mascotte de Sega doit simplement partir récupérer douze boules magiques symbolisant les signes astrologiques à travers différentes planètes de la galaxie (la sienne, pas la nôtre). Une sorte de mix entre Les Chevaliers du Zodiaque et Dragon Ball qui ne casse pas des briques. Mais dans quel but Alex doit-il chercher cette douzaine d’artefacts me direz vous ? Eh bien je me retrouve bien malheureux car obligé de vous avouer que je n’en ai pas la moindre idée tellement le jeu ne nous donne aucune indication là-dessus. Pour le savoir il faut se référer au livret fourni avec la cartouche qui lève le voile sur cette sombre histoire.

Il s'avère ainsi que les étoiles de la constellation du Bélier (celle du héros à grandes oreilles) ont été volées par le maléfique Ziggarat qui, de nombreux siècles auparavant, avait déjà fait de même mais s’était fait rappeler à l’ordre par le dénommé Halifax Kidd (un lien de parenté ?). Ayant juré de revenir terminer ce qu’il avait entrepris, c’est maintenant au tour du petit champion d’arts martiaux de se lancer à la recherche des douze constellations d’étoiles et de les ramener afin d’éclairer le ciel de Radaxian durant les longues nuits d’hiver.

Un scénario qui n’aurait pas valu la peine d’être noté si l’on ne se référait qu’à ce que l’on voyait apparaitre à l’écran mais qui mérite tout de même une note, aussi basse soit elle du fait du manque de rebondissements au cours de l’aventure.

Réalisation 13/20

Le problème quand on n’est pas le premier enfant de la famille (c’est un fils unique qui parle), c’est que l’on souffre toujours des comparaisons avec son ainé. Et Alex Kidd : The Lost Stars va en souffrir tellement, deux ans plus tard, il est inférieur à son frère ainé.

Si le premier volet des aventures du petit bonhomme avait mis une claque à la concurrence au niveau de la réalisation, cet épisode s’en sort plutôt mal avec de sévères problèmes de clignotements et de ralentissements qui sont quand même assez récurrents pour être soulignés. Les différents éléments comme le décor et les personnages (et même Alex !!!) sont mal délimités et ont des contours plutôt flous, ce qui nuit à la lisibilité du soft.

Pour ce qui est de l’ambiance, on évolue dans un univers plutôt enfantin avec des couleurs flashy, peut être un peu trop par moment. Un parti pris qui ne plaira sans doute pas à tous mais qui a le mérite d’afficher des niveaux assez propres et variés. On suivra notre héros dans six univers différents comme le monde des jouets, une usine, un monde sous marin ou encore une planète de lave… A chaque niveau correspond son bestiaire. Ainsi, on se fera attaquer par des jeux de cartes et des poussins dans le monde des jouets, par toute la faune aquatique dans le monde sous marin ou encore par des robots dans une usine. Mention spéciale pour le troisième niveau où des nudistes nous envoient des têtes de morts à l’aide de leur arrière train (si si je vous jure, regardez les screenshots). Voilà pour ce qui est des graphismes, sans être de toute beauté comme l’ont été les premiers, les univers sont assez hétéroclites pour mériter un note pas trop mauvaise.

En ce qui concerne l’animation, outre les problèmes sus cités, Alex court vite et de manière fluide, ce qui donne une bonne impression de vitesse. Petit détail pouvant prêter à sourire, notre héros saute en faisant le grand écart, ce qui n’est pas donné à tout le monde !!

Gameplay 12/20

Vous vous en doutez nous allons, ici aussi, comparer cet opus avec son prédécesseur. Et la comparaison n’est toujours pas en faveur du petit nouveau.

Tant de concepts novateurs avaient été mis en avant dans Miracle World, comme les véhicules, les achats, le poing extensible et surtout les affrontements au Janken (Pierre Feuille Ciseaux) contre les Boss, pourquoi ne pas les reprendre ici ? En effet, exit tous les éléments précédemment énumérés, il n’y a plus de véhicules, plus d’achats, plus de Boss et plus de Janken (qui était pourtant le point fort du précédent opus) !!!!! Mais que reste-t-il alors ? Eh bien rien mes chers amis, rien du tout.

Le concept a totalement changé, Alex est devenu un héros lambda qui n’a plus l’usage de sa super technique consistant à faire grossir son poing pour terrasser ses ennemis, il ne frappe plus du tout d’ailleurs, il ne sait que sauter. Le but du jeu est maintenant de traverser les niveaux à toute allure en évitant les ennemis. Pourquoi ne pas prendre son temps me direz vous ? Les niveaux sont chronométrés, ce qui est représenté par une barre composée d’une vingtaine de traits rouges en haut de l’écran. Un trait disparait environ toutes les dix secondes, ce qui laisse trois petites minutes pour traverser la ligne d’arrivée. Mais cette barre ne sert pas que de simple indicateur temporel, c’est aussi la barre de vie du petit karatéka. Rappelez vous, deux ans plus tôt, à la moindre collision avec un ennemi, on retournait au début du tableau. Ici, on perd deux barres (environ vingt secondes), ce qui nous force à éviter un maximum d’ennemis afin de ne pas voir arriver le fameux « Time Up » à deux pas de la fin.

Alex commencera chaque niveau en tant que héros dénué de pouvoirs puis, au fur et à mesure d’une collecte d’items, il pourra aller plus vite et sauter plus haut (avec l’item J), acquérir une arme de jet (représentée par l’item S) ou encore regagner quelques secondes (environ trente avec l’item CS). Quelques ajouts sont tout de même apparus. Ainsi, le petit héros pourra se balancer à une corde ou encore s’accrocher à une barre située au dessus de lui. Rien de bien révolutionnaire comme vous le voyez. Petite idée sympa, dans le dernier niveau spatial, Alex, avec le phénomène d’apesanteur, se retrouve propulsé en l’air à chaque pression de la touche de saut.

En définitive, de nombreuses phases intéressantes de Gameplay occultées et un manque flagrant d’inventivité.

Bande son 14/20

Et voilà le point fort du jeu, tel que l’avait annoncé la firme pour sa promotion. En effet, le principal argument de vente (et peut être le seul) reposait sur une « superbe synthèse vocale », et on ne nous a pas menti. Alex crie lorsqu’il est touché et, avant chaque début de niveau, on peut entendre « I’m a miracle boy » en 8-bit bien sûr. Ceci peut aujourd’hui paraitre désuet mais cette incorporation de voix synthétisées était une véritable prouesse technique en 1988. Les bruitages et les musiques sont quant à eux à l’image de ceux du premier opus, rythmant et en adéquation avec les niveaux. Les thèmes gardent le même aspect enfantin que l’architecture des niveaux, même s'ils pourront parfois passer inaperçus et même parfois sembler un tantinet répétitifs.

Durée de vie 06/20

Là c’est une grosse fessée déculottée que l’on prend. Le jeu, à l’inverse de son ancêtre, est facile au possible. Autant, le soft de 1986 nécessitait des heures et des heures d’entrainement pour en voir le bout, autant on peut voir le « The End » de ce second épisode dès la première partie. La faute à quoi ? Au nouveau système de jeu où l’on ne meurt pas dès le premier contact avec l’ennemi. Du coup, on saute de plate-forme en plate-forme en prenant soin d’éviter les pièges et autres personnages malveillants et tout ceci à grande vitesse (moins de cinq minutes par tableau). Le jeu est divisé en six niveaux que l’on traverse une première fois en récupérant les six boules magiques, puis une seconde fois, avec un peu plus d’ennemis cette fois, pour récupérer les six autres. On se moque de nous me direz vous ? Peut être.

Quantitativement parlant, un joueur novice en la matière mettra environ une heure et demi, sans grand challenge, pour voir la fin de l’aventure. Un joueur habitué à la plate-forme (quel joueur retro ne l’est pas ?) mettra un peu moins d’une heure. Comme le challenge n’est pas de la partie, on oublie le côté rejouabilité du soft, propre au genre, où l’on enchaine partie sur partie afin de connaitre au détail près chaque saut, chaque obstacle, chaque ennemi…


Bonus anecdotique : la jaquette : 12/20

Il est aujourd’hui de notoriété publique que les jaquettes Sega de cette époque étaient graphiquement inférieures à celles de la concurrence. Si celle de Alex Kidd premier du nom méritait un 5/20 avec son héros grossièrement représenté en salopette et donnant un coup de poing dans le vide, celle-ci est quand même de meilleure qualité. Sur la jaquette européenne, on peut voir notre héros dans ce qui pourrait ressembler à une forêt, en train d’attaquer des cartes vivantes (visibles dans le premier niveau) à l’aide de l’arme de lancer qu’il peut manipuler dans le jeu (cette arme ressemble à une poignée de graviers). Alex est quand même super ridicule, avec sa tête de bonhomme Haribo et sa tunique rouge qui le boudine. Comme souvent, la jaquette dédiée à l’exportation est bien mal lotie face à celle de la version Jap, très mangatisée, montrant Alex et la plupart des ennemis du niveau 1 avec le décor qui leur est propre.

Conclusion 11/20

Aujourd’hui encore, lorsque l’on parle de Alex Kidd, tout le monde pense « Ah ouais, celui qui était inclus dans la Master System ? », le fameux Miracle World. The Lost Stars y est pour quelque chose, coulant une saga si bien partie seulement deux ans après sa création. Clairement en dessous de son ainé, cet épisode, au risque d’un manque d’originalité, aurait mérité de reprendre son Gameplay si bien huilé, afin de rendre honneur à ce nouvel univers coloré et attachant. Dommage également que la durée de vie et la difficulté qui ont fait la notoriété du premier volet soient aux abonnés absents. Il faut tout de même savoir que cette aventure a été tirée de l’arcade, du titre Alex Kidd with Stella qui semble avoir été la première aventure de notre champion d’arts martiaux, mais qui aurait mérité une refonte de son fonctionnement pour rendre hommage au premier épisode sorti sur console de salon.

La série va-t-elle rebondir par la suite ? Vous le saurez dans les prochaines aventures d’Alex Kidd sur OldiesRising !!!


Article publié le 11/04/2011 Jeu testé par Icarus