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2Xtreme

Section Test.


StreetGames '97
11/04/1997
Edité par Sony Computer Entertainment Inc
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2Xtreme
31/10/1996
Edité par Sony Computer Entertainment America
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2Xtreme
06/03/1997
Edité par Sony Computer Entertainment Europe
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Console: Sony Playstation
Genre:Course
Développeur: Sony Interactive Studios America
Joueurs: 1 à 2
Une exclusivité Sony Playstation

Photo de la boite de 2Xtreme
2Xtreme, capture d'écran 2Xtreme, capture d'écran 2Xtreme, capture d'écran
Amis fans de sports extrêmes, bien le bonjour. Toujours sans prise de tête, nous allons nous pencher aujourd’hui sur un jeu de course atypique sorti en 1996 aux États-Unis (un peu plus tard chez nous), sur la Playstation première du nom. Ce titre suit directement ESPN Extreme Games, qui avait vu le jour dans nos contrées occidentales en 1995. 2Xtreme, comme son nom l’indique, fait référence à des sports dits «extrêmes», avec en ligne de mire le skateboard, le roller, le snowboard et le VTT. Un jeu conçu pour les riders en tous genres dont nous allons disséquer les moindres faits et gestes quelques lignes plus bas. N’oubliez pas coudières et genouillères avant de lire la suite, par un curieux hasard, elles pourraient servir...

«C’est mon ami et bien plus encore!»

Skateboards, vélos tout terrain, rollers... Ça ne vous rappelle rien? Attendez je vais trouver d’autres indices... Mario? Jeremy? Charly? Des adolescents aux coupes de cheveux et aux lunettes des années 80? Mais si bien sûr, les fameux acolytes de Denver le dinosaure! Eh bien sachez que 2Xtreme n’a absolument rien à voir avec le saurien vert qui amusait nos mercredis après-midi il y a de cela quelques lunes... Vous vous en doutiez, ce titre ne dispose pas de trame scénaristique à proprement parler. Les joueurs disponibles dans les modes de sélection n’existent tout simplement pas et le jeu sert uniquement de vitrine pour le groupe de télévision ESPN. Fin de l’histoire.

Pas un handicap en soi étant donné le genre du jeu, mais quelques anecdotes, quelques détails concernant les stars des disciplines concernées ou bien encore les lieux de course visités aurait certainement été un plus.

Digital Street Art

Ce jeux de course (qui aurait pu être sponsorisé par Quicksilver en passant...), est très classique dans son mode de fonctionnement. Quatre environnements spécifiques seront ainsi proposés aux riders en herbe que vous êtes. Los Angeles, Las Vegas, l’Afrique et le Japon. Si les deux premiers backgrounds raviront les citadins, les autres prendront une tournure plus «champêtre». Il va de soi qu’à chaque environnement correspondra un sport extrême, inutile de vous préciser que les pistes de snowboard se font rares en Afrique, lieu choisi pour abriter les circuits de VTT. Les backgrounds n’auront pas à rougir et seront affublés de détails représentatifs. Éléphants, zèbres et steppes pour le berceau de l’Humanité; Mont Fuji, congères et glaciers pour le Japon. Les deux villes américaines seront quant à elles assez proches, seuls les encarts publicitaires et affiches des casinos permettront de différencier Las Vegas de sa voisine Los Angeles.

Du côté des riders, on aura droit à des personnages digitalisés dont les animations seront convaincantes, à défaut d’être parfaites. Je pense notamment au fait de pouvoir éjecter ses camarades de jeu en leur assénant d’impressionnants coups de boutoir, ou bien encore le fait de pouvoir faire accélérer son engin. Les sauts, quant à eux, s’avéreront plus approximatifs et prêteront parfois à sourire, notamment en rollers, où les personnages singent un vol d’oiseau. Les quelques acrobaties disponibles agrémenteront un peu plus le côté fantasque du jeu; le seul souci (et malgré la simplicité apparente des touches les concernant), est qu’elles seront particulièrement difficiles à réaliser et que ce seront vos concurrents qui vous en feront une brillante démonstration la majeure partie du temps...

Du point de vue technique à proprement parler, c’est un jeu Playstation tout ce qu’il y a de plus classique, on aura donc droit à des effets de clipping et d’aliasing un peu partout sans que ce soit réellement pénalisant. Les aspects les plus handicapants étant sans nul doute le manque de netteté à certains moments des courses, avec de brusques chutes de framerate, mais aussi le manque de visibilité pour prendre correctement ses virages, obligeant le joueur à largement anticiper ses déplacements de côté. Au final, pas de gros gadins côté réalisation si l’on pardonne au jeu son penchant Arcade assumé.

Extreme caution :

2Xtreme est un jeu assez avare de fonctionnalités qui ne proposera tout au plus qu’un mode «Entraînement» et un mode «Saison»; le reste étant réparti entre la sélection de la difficulté, la sélection - ou création - d’un joueur, les options et le mode multijoueur dont nous aurons l’occasion de reparler.

Le jeu nous parachute donc sur un menu de sélection pas très intuitif où le simple fait de lancer une course ne paraîtra pas l’évidence même au premier abord. Le joueur devra donc débuter par la sélection d’un protagoniste pour se lancer dans le grand bain. Dix riders aux caractéristiques différentes pourront ainsi être choisis. Comme cité plus haut, la possibilité de créer son propre sportif en lui attribuant soi-même des points de talent sera offerte dès le départ, mais la procédure est lourdingue et l’on ne peut que conseiller aux néophytes de débuter avec un protagoniste déjà «pré-construit». Cette chose faite, le mode Entraînement est lui-aussi vivement conseillé pour se faire la main et ainsi appréhender les bases des divers sports proposés. Ensuite viendra le mode Saison où, avec le sportif sélectionné, le joueur pourra disputer une série de douze courses comprenant tous les sports précédemment cités, en concurrence avec neuf autres joueurs, contrôlés eux par l’intelligence artificielle.

Les courses en elles-même maintenant. Rien de bien sorcier ici, le joueur commence toujours en queue de peloton et doit faire le maximum pour arriver avec le meilleur classement possible. Une touche pour accélérer avec une jauge correspondante, une pour sauter, une autre pour se baisser et ainsi accélérer, sans compter les coups de poing/pied et l’activation de bonus, respectivement via les touches L1/R1 et L2/R2. Outre le fait de devoir grappiller des places en course et si possible arriver en tête, trois autres techniques permettent de gagner des points dans 2Xtreme. La première en passant par des portes colorées sur le parcours, la couleur déterminant le nombre de points récoltés, la seconde, en envoyant joyeusement valser ses adversaires et la dernière, en réalisant des figures via les tremplins de saut disposés çà et là. Si cette rapide description peut laisser penser à une certaine facilité, chaque procédé aura son lot d’inconvénients. Les portes s’avéreront difficiles à appréhender, surtout en virage, et les chutes accompagnant les chocs contre des obstacles seront gravement handicapantes pour arriver en tête, ce qui fait que l’on en vient parfois à faire le choix d’éviter purement et simplement lesdites portes...

Le fait de pouvoir éjecter ses concurrents est une idée amusante en soi, mais les embûches permanentes, le manque de visibilité et de discernement de la profondeur de champ, rendent l’exercice périlleux. L’intelligence artificielle se fera donc une joie de vous dérouler le tapis rouge lors de cet exercice et quelques crises de nerfs sont malheureusement à prévoir. Restent les fameuses figures à exécuter via les plates-formes de saut, certainement l’une des facettes les plus délicates à maîtriser. Les combinaisons sont pourtant inscrites dans le manuel et ne semblent pas poser de problèmes. Oui mais voilà, même en triturant la manette dans tous les sens, mon rider n’a jamais bougé le petit doigt. Embêtant, lorsque l’on connaît l’importance du freestyle dans ce genre de sport...

Les courses se trouveront densifiées par quelques bonus disposés tout au long du parcours. Ces derniers seront accessibles en passant par des portes blanches, à l’instar des jalons multicolores pour gagner des points. Tous temporaires, ils permettront d'acquérir un avantage non-négligeable dans la mêlée. Invincibilité, sauts renforcés, accélération soudaine et amélioration de la force pour éviter/donner des coups... Autant de bonus à utiliser à bon escient. Après avoir fait le tour de la question, il sera temps de se lancer en Saison pour espérer décrocher la timbale. En fonction des points marqués sur chaque course, un classement est établi entre les différents protagonistes. N’oubliez pas, il n’y a que les vainqueurs qui écrivent l’Histoire! Pas de panique cependant, un point de sauvegarde est disponible entre chaque course, au cas où un éléphant aurait malencontreusement croisé votre route... En complément, on pourra citer le mode deux joueurs permettant de s’affronter en parties amicales sur la douzaine de circuits pré-existants. Globalement, le titre a peu de modes de jeu à proposer et l’on en a rapidement fait le tour. Dommage, car le fun in-game est pourtant bel et bien présent!

Rock and Roll Altitude

De ce côté là, le soft est plutôt bien pourvu. Chaque course aura droit à sa propre trame sonore, très axée rock : une ambiance sonore parfaitement dans les clous. Le fait que les courses ne soient pas très nombreuses induira immanquablement une certaine répétitivité, mais les mélodies en elles-même restent agréables à l’oreille. Le reste est plus anecdotique, avec en ligne de mire les différentes exclamations des coureurs lors des rixes mais aussi lors des sauts. On attendait de toute façon peu de choses du soft sur ce point. La trame sonore récolte la mention Bien.

And the winner is.... 13/20

2Xtreme fait mieux que son prédécesseur en termes de qualité graphique et du point de vue animation. Malgré tout, avec peu de modes de jeux et une certaine approximation dans les contrôles, le tableau n’est pas parfait. Quelques courses et modes de jeux supplémentaires n’auraient clairement pas été du luxe, mais ce n’est pas ce à quoi on a eu droit. Des défauts peut-être corrigés dans 3Xtreme sorti lui en 1999, mais ceci est une autre histoire...


Article publié le 14/08/2014 Jeu testé par Hijaki