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007 Le Monde Ne Suffit Pas

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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007 : The World is not Enough
06/11/2000
Edité par Electronic Arts
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007 : Le Monde Ne Suffit Pas
17/11/2000
Edité par Electronic Arts
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Console: Sony Playstation
Genre:FPS
Développeur: Black Ops Entertainment
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Nintendo 64- Nintendo Game Boy Color-

Photo de la boite de 007 Le Monde Ne Suffit Pas
007 Le Monde Ne Suffit Pas, capture d'écran 007 Le Monde Ne Suffit Pas, capture d'écran 007 Le Monde Ne Suffit Pas, capture d'écran
Petit test complément aujourd’hui, puisque le soft présenté aujourd’hui a déjà été testé sur Oldies, mais pas sur la même plateforme. Il sera donc question d’un agent secret au service de sa majesté la reine d’Angleterre, créé en 1953 et connu aussi bien pour son succès auprès des femmes, ses Aston Martin rutilantes ou bien encore ses gadgets à la pointe de la technologie. J’ai nommé le grand 007, James Bond. Saga qui a surtout marqué les esprits vidéoludiques avec Goldeneye sur 64, déjà testé par l’ami Manu et considéré à juste titre comme un pionnier en matière de FPS consoles. C’est donc une autre des aventures de 007 que nous allons suivre ici, vous savez celui où Pierce Brosnan se débat au milieu de Sophie Marceau et Denise Richards! Non ça ne vous dit rien? Sorti en 1999! Toujours pas ? Bon, tant pis. Il faut dire que ce « Monde ne suffit pas », n’est pas considéré comme un des opus les plus réussis de l’espion britannique…

Scénario :

Vous incarnez bien sûr l’agent secret préféré de ces dames et enquêtez sur l’assassinat d’un de vos collègues du MI-6 (quartier général des agents secrets britanniques double-zero), qui était en possession d’un rapport ultra-secret des services russes à l’énergie atomique. Sir Robert King, richissime magnat du pétrole, a acheté par erreur le document volé (croyant qu’il s’agissait d’informations sur les terroristes qui ont attaqué son pipeline au Kazakhstan). Au même moment, un banquier nommé Lachaise, faisant office d’intermédiaire, a proposé de rembourser Sir Robert.

Ce scénar est quasiment tiré tel quel de la notice à de légères modifications près bien entendu. Je vous concède qu’il est pour le moins alambiqué, c’est un des boulets que cet épisode de 007 doit se trainer et qui revient souvent dans les critiques. Le jeu, quant à lui, suit A LA LETTRE la trame scénaristique du film et on ne pourra en aucun cas le lui reprocher. C’est même sa principale qualité: l’exemplarité de son respect pour la licence «James Bond». Tout y est, les musiques, les extraits du film, les voix des persos, les briefings de M, les gadgets de R... Tout ce que l'on attend d’une telle licence en somme...

Réalisation:

Comme nous avons déjà pu le voir, le jeu est fidèle à l'œuvre cinématographique dont il est tiré (vous en retrouverez d’ailleurs régulièrement des extraits au cours de votre aventure). Les divers lieux clés du film seront donc dévoilés chronologiquement: la banque suisse à Bilbao, le Kazakhstan, le casino de Zukovsky ou bien encore la villa d’Elektra... Bien que légèrement taillés à la hache (avec un clipping parfois impressionnant et quelques textures grossières), ils s’intègreront correctement dans votre parcours.

On ne pourra qu’être moins clément avec les divers protagonistes rencontrés; cubiques (leurs mains sont uniquement des poings) et peu diversifiés ( les développeurs ont apparemment dupliqué les banquières et les gardes du casino, l’attaque des clones avant l’heure...), ils subissent clairement un recyclage en règle, ce qui est vraiment dommage car les détails des visages sont plutôt convaincants. De plus, il ne sera pas rare de croiser encore et toujours les mêmes ennemis, parfois même un seul type d’adversaires par niveau, popant et repopant à l’infini même dans une pièce déjà nettoyée. Pour ne rien arranger, nous aurons droit à une IA souvent à la ramasse et des opposants souffrant d’amnésie instantanée en oubliant de déclencher l’alarme si vous disparaissez derrière une porte ou si vous les assommez. Le recyclage des personnages ne s’appliquera curieusement pas ou peu à vos gadgets et autres armes (uzi, fusil à pompe, sniper, tranquilisants, grenades....) qui de par leur diversité, apporteront une nette plus-value aux gunfights et autres phases de recherche de votre aventure, empêchant par là-même la monotonie.

Nous terminerons cette partie réalisation par l’un des plus gros points noirs de ce FPS, à savoir les animations. Les courses ennemies, les mouvements scriptés des PNJ, le manque de fluidité des engins motorisés seront une véritable plaie dans ce jeu et prêteront parfois à sourire...

Gameplay:

L’aventure se compose de onze chapitres, suivant évidemment les temps forts du film. Chaque stage débute par un rapide briefing. Votre supérieure, «M», vous exposera les objectifs à accomplir tandis que l’ingénieur «R» fera une rapide mise au point sur l’arsenal technologique vous accompagnant. Ne vous souciez pas des conseils de Moneypenny qui seront tout bonnement inutiles, puisque placés là de manière purement décorative. Diverses missions vous seront ainsi proposées : récupérer des preuves, vous infiltrer dans une base sous couvert d’une fausse identité ou bien encore gagner de l’argent au poker pour monnayer des informations cruciales. Des conseils provenant directement de votre quartier général arriveront également de temps à autre sur votre bipper, permettant aux joueurs occasionnels d’y trouver leur compte. Le soft, de par la quantité de missions différentes qu’il propose, retranscrit parfaitement l’univers de l’agent secret et ses diverses missions.

Pour mener à bien ses objectifs, Bond aura à sa disposition un arsenal varié, (armes à feu, explosifs, silencieux...) ainsi qu’une pléthore d’autres accessoires (téléphone-tazer, montre-grappin, carte bancaire passe-partout...) : un vrai plus pour l’intérêt de votre aventure, empêchant l’ennui de s’installer. Un inventaire un peu plus clair n’aurait cependant pas été du luxe puisque. Ainsi, pour gagner de la place, certains items qui seront pourtant en votre possession n’apparaitront pas lors du «changement d’objet» (touche carré). Il faudra donc fastidieusement repasser par le menu et «alterner» avec des objets plus importants. Ces derniers s’utiliseront en complément du bouton d’action (rond), parfois avec des éléments du décor désignés par des crochets rouges à l’écran, passant au vert lorsque vous serez à portée.

Le style FPS du soft est quant à lui, quelque peu mis de côté puisque vous tuerez 80% des sbires rencontrés avec un ciblage automatique. Entendez par là que votre viseur ciblera automatiquement les ennemis proches qui croiseront votre route et que les phases de visée pure et dure seront (hors sniper) purement anecdotiques, dommage!

Le jeu n’est pas difficile en soi, deux niveaux de difficulté (normal et difficile, hors mode caché) vous seront proposés, pas de système de vie et pas de continus, mais une barre d’énergie qui sera située en haut à gauche de l’écran, barre à laquelle vous pourrez adjoindre une jauge tampon «gilet pare-balles» (complète pour un gilet pare-balles lourd, remplie au tiers pour un pare-balles léger). Idéale pour prévenir les coups durs, cette jauge doublera quasiment votre total de points de vie et vous sauvera la vie plus d’une fois. Il sera également possible de sauvegarder via une carte mémoire en fin de niveau. Vous serez même évalué à cet instant sur quelques critères indispensables à tout agent secret qui se respecte (efficacité, précision, temps...) ainsi qu’un rang (noir, cuivre, argent, or) et un score qu’il faudra bien évidemment tenter de faire tendre vers les sommets, ceci afin de débloquer des cheat-codes.

La partie gameplay du titre, s’en tire bon gré mal gré honorablement et vous prendrez plaisir à suivre les pérégrinations de notre cher agent britannique.

Bande-son:


Le soft a bénéficié des mélodies originales de la saga James Bond. Outre le célébrissime thème d’ouverture, qui sera repris un peu à toutes les sauces, le jeu composera avec thèmes d’infiltration et musiques d’ambiance un peu plus banales. Aucun souci quant aux voix des personnages-clés qui seront plus vraies que nature puisque tirées telles quelles du film. On ne pourra malheureusement pas en dire autant pour les ennemis et autres personnages secondaires qui se répèteront souvent indéfiniment. Je vous laisse également le soin d’imaginer deux gardes avec le même skin et une voix différente... Dernier point concernant les explosions et autres effets sonores qui seront tout à fait acceptables.

Seul bémol à cette bande-son, certains passages ont purement été tronqués. Il ne sera pas rare de voir des conversations purement effacées, dédicace spéciale à cette pauvre Moneypenny, qui en plus d’être inutile, a été totalement snobée par les développeurs... Un gâchis dispensable quand on utilise correctement les voix du film!

Conclusion:13/20

«Le Monde ne suffit pas» est une adaptation honnête de James Bond sur Playstation et il fera passer un moment sympathique à tout agent secret en herbe. On regrettera cependant un chara design quelquefois grossier et des animations d’une fluidité discutable. Des défauts qui viennent ternir une fidélité exemplaire au film ainsi que des idées de gameplay adéquates et intéressantes... La version sur Nintendo 64 semble toutefois, si ce n’est corriger, du moins atténuer quelques couacs (avantage technique oblige)... Nous restons malgré tout loin du niveau d’un Goldeneye... Pour les amateurs de 007...


Article publié le 30/01/2012 Jeu testé par Hijaki