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Xain d Sleena

Section Test.


Xain'd Sleena
??/??/1986
Edité par Taito Corporation
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Solar Warrior
??/??/1987
Edité par Taito Corporation
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??/??/1987
Edité par Taito Corporation
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Console: Arcade
Genre:Action
Développeur: Technos Japan
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Amstrad CPC- Atari ST- Commodore 64- Commodore Amiga- ZX Spectrum-

Photo de la boite de Xain d Sleena
Xain d Sleena, capture d'écran Xain d Sleena, capture d'écran Xain d Sleena, capture d'écran
Aujourd’hui n’est pas un jour comme les autres ! Aujourd’hui des portes s’ouvrent amis lecteurs. Mais pas n’importe lesquelles : celles du temps et de la mémoire, rien que ça ! Je devrais même préciser que ce sont les portes de chez le Tanuki qui s’ouvrent. Quelle introduction mystérieuse pensez-vous ? Pas tant que ça, en fait je veux vous parler d’un jeu d’arcade qui m’est particulier. Un jeu enfoui dans mes souvenirs et qui resta pour moi très mystérieux un grand nombre d’années ! Si ce jeu est resté mystérieux c’est avant tout à cause de son titre ! Ne connaissant ni les développeurs ni le nom exact de la borne, il m’a fallu un petit bout de temps pour retrouver son PCB. Tâche d’autant plus ardue que le titre dispose de trois appellations dont aucune n’est franchement très parlante ou en rapport avec le gameplay. Jugez plutôt : Xain’d sleena, soldier of light ou encore solar warrior. Bon, se déroulant dans l’espace et mettant en scène des planètes on pourra encore trouver le dernier titre potable, mais franchement qui pourrait imaginer retrouver un ancien jeu avec le premier nom?

Quoiqu’il en soit, en plus d’être sentimentalement attaché à ce jeu pour le côté obscur qu’il revêtit assez longtemps, je dois ajouter que c’est un de ces titres que j’ai découvert dans les années 80, lorsque les bistrots et autres débits de tabac offraient encore à leurs clients la possibilité de se divertir en tâtant du jeu vidéo. Très jeune alors, j’essayais de parcourir les niveaux offerts sans jamais y parvenir. Les pièces de 10 francs (1.5 euros à l’époque) défilaient, beaucoup plus que les écrans et le jeu disparut un jour sans que je n’entende plus jamais parler de lui. Pourtant, au fond de mon cerveau un neurone résistait toujours et me faisait y penser. Vînt alors l’époque de l’essor d’Internet et avec ce dernier le développement des sites dédiés aux jeux vidéo et à l’arcade. Il ne me restait plus qu’à prendre mon courage à deux mains et à chercher, par genre, par année, jusqu’à ce que la lumière soit !

Remerciez la lumière car aujourd’hui n’est donc pas un jour comme les autres, aujourd’hui Xain’d sleena s’offre à vous  amis lecteurs ! (et gare à ceux qui s’en foutent ^_^ !)


Qu’est-ce donc ?

Xain’d Sleena est un Run&Guns de Technos japan. Nous y incarnons un soldat armé d’un fusil laser et protégé d’une combinaison évoquant vaguement celle que portait Samus Aran , l’héroïne de Metroid dès le premier épisode de sa saga. Le but de notre vaillant combattant, puisque c’est bien un guerrier qui fait office de personnage dans ce titre, sera de détruire l’envahisseur qui menace le système solaire local. Rien de bien nouveau même à l’époque, mais le prétexte spatial restera sûrement toujours un bon contexte de jeu et celui de Xain’d sleena en vaut bien un autre, nous allons le voir.

Comment y joue t-on ?

Très simplement : en sautant et en tirant. Pour un peu plus de finesse il faudra repasser, ce titre est très classique et reprend toutes les caractéristiques des jeux qui l’ont précédé dans le domaine. On pourra quand même ajouter que les obstacles qui entraveront notre avancée seront très nombreux, prenant tantôt la forme d’ennemis, tantôt des formes plus « naturelles » (mais nous verrons cela dans le paragraphe suivant) et que la progression ne se fera qu’au prix d’un grand sacrifice de temps. Concrètement notre héros doit parcourir une à une les cinq planètes qui composent le système solaire et qui abritent chacune une base ennemie. Le but ultime de ce déplacement est de parvenir à poser une bombe sur lesdites bases pour réduire ainsi progressivement à néant les forces perverses qui ont encore une fois décidé d’asservir l’univers. Poser une bombe se fera automatiquement mais uniquement après avoir vaincu le boss local, et si toutefois la traversée et la bataille finale nous ont laissé au moins une seconde de temps sur le chronomètre qui s’égrène bien plus vite que ce qu’on voudrait !

La totalité du jeu se fera en évitant les tirs ennemis, soit en se couchant soit en sautant et en aspergeant à son tour toute la racaille qui nous fait face d’un des trois tirs disponibles via icône bonus. Ces tirs sont franchement peu puissants et seul le tir accompagné de bombes pourra réellement nous sauver la mise. Le problème est de récupérer ces rares bonus et surtout de les garder suffisamment longtemps pour qu’ils puissent nous être utiles (là non plus je n’en dis pas plus, le paragraphe sur la durée de vie vous en apprendra bien assez !). Une fois une bombe posée et une base détruite, notre avatar, qui dispose de plus d’un atout dans sa manche, s’envolera à bord de son vaisseau personnel venu le récupérer et partira dans l’espace en direction de sa prochaine destination. Ce sera alors le moment de varier les plaisirs en s’adonnant à un court Shoot’em up, peu inspiré et toujours répétitif, mais qui à le mérite d’exister et d’étoffer un peu l’univers proposé. Un niveau particulier de ce shoot’em up proposera même un boss !

Ça vaut le coup d’œil ?

Absolument ! Bon, le jeu a beaucoup vieilli et pourra sembler un peu vide, voire un peu fade mais avec le regard d’un joueur des années 80, ce sentiment disparaîtra vite et nous ne verrons plus alors que des environnements variés et reprenant chacun une thématique. Comme dit plus haut, il faudra traverser cinq planètes dans ce jeu, chacune porte un nom et selon la version jouée (jeu US, Européen ou Japonais) il sera possible de choisir par laquelle commencer, un peu à la manière des niveaux d’un Megaman quelconque, et par laquelle poursuivre une fois une mission menée à son terme…

Chaque planète s’avère être une épreuve et décider lesquelles auront le plaisir de nous faire souffrir en premier sera un choix cornélien. Que l’on choisisse Cleemalt Soa et son environnement rocheux, Guwld Soa et ses geysers de gaz volcaniques ou bien Lagto Soa et sa forêt emplie d’insectes et protégée par un dinosaure, chaque minute de ce jeu sera un supplice. Heureusement on sera content de découvrir chaque fois un nouvel espace de jeu, certains étant plutôt détaillés et propices à l’évasion comme Kworal Soa, ses fonds marins et ses tritons ou Cleedos Soa et son désert brulant piégés de sables mouvants. On à parfois l’impression de jouer à un ersatz de Star Wars !

Ça à l’air bon ? C’est long ?

Oh que oui ! Le jeu est d’une difficulté diabolique ! Les ennemis sont nombreux, arrivent par en haut et par les deux côtés de l’écran. Ils nous tirent évidemment dessus mais certains, armés d’une espèce de sabre laser, peuvent également nous tuer en un coup sans prendre le temps de baisser notre barre de vie. Les environnements sont dangereux et leurs obstacles presque toujours mortels. Les boss sont plus que coriaces. Ceci est en partie dû au fait qu’on commence à les affronter alors qu’il reste des ennemis à l’écran. Ces derniers éliminés, il faudra la plupart du temps éviter l’affrontement direct avec le gardien du niveau et rebrousser chemin tout en lui tirant dessus. Le chemin finissant par être « bouché » il faudra éviter ses tirs en lui passant par-dessus la tête et recommencer la manœuvre précédente en changeant de direction. Tout cela est extrêmement difficile, la maniabilité étant tout de même assez rude et notre barre de vie souvent plus qu’entamée quand le boss se montre. Bref, un jeu hardcore comme on n'en fait plus qui demande un temps fou pour être maitrisé et par dessus tout des nerfs d’acier. Surtout qu’une planète surprise, la base ennemie, s’offre au courageux une fois toutes les autres pacifiées !

La musique adoucie-t-elle les mœurs de nos ennemis ?

Je crois que rien n’est moins sûr ! Il faut dire qu’elle est discrète même si certains élans sonnent vraiment bien, parfaitement dans le ton science-fiction et espace. Les bruitages sont quant à eux réduits mais complètent l’ambiance. La priorité n’a clairement pas été d’offrir une partition adoptée par Mozart mais ça reste agréable.

Alors en fin de compte ce jeu en vaut la chandelle ?

Non ! Pas pour les petits joueurs et pas plus pour les gamers en quête d’originalité. Les joueurs avertis, masochistes, curieux, fans de Technosoft ou qui ont connu la borne seront heureux d’y jouer !
Scénario : - non significatif
Gameplay : 12, classique mais la jouabilité rêche pourra rebuter
Réalisation : 14, parce que je suis clément avec ce jeu « souvenir »
Durée de vie : 17, pour les maso, les autres diront plutôt 5
Bande son : 11, pour quelques élans bien sentis

Conclusion : 14, pour les tanuki-like uniquement !


Article publié le 18/04/2010 Jeu testé par Tanuki