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Lotus Esprit Turbo Challenge

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Sortie US non communiquée
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Lotus Esprit Turbo Challenge
??/??/1990
Edité par Gremlin Graphics Software Ltd.
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Console: Atari ST
Genre:Course
Développeur: Majesco Games
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: Amstrad CPC- Commodore 64- Commodore Amiga- Sega Megadrive-

Photo de la boite de Lotus Esprit Turbo Challenge
Lotus Esprit Turbo Challenge, capture d'écran Lotus Esprit Turbo Challenge, capture d'écran Lotus Esprit Turbo Challenge, capture d'écran
Le mois d'Août. Peut-être avez-vous été pris dans le piège des terribles chassés-croisés de fin Juillet, endurant chaleur et impatience dans un four à quatre roues. Maintenant que ce terrible choc est derrière vous, que diriez-vous d'un peu de liberté sur des routes où la course n'est pas illégale ? Un monde où chacun peut conduire une superbe voiture de sport répondant au doux nom de Lotus. Ça vous tente ? Alors embarquez pour cet article !

Auto-Plus magazine :

Un jeu de course avec un scénario est très rare, à moins qu'il ne se déroule dans un monde imaginaire ou que Vin sans-plomb 95 Diesel n'y joue. Pas d'histoire à raconter ? Ce n'est pas grave, nous allons parler du « personnage » principal : la Lotus. Voiture fabriquée par « Lotus Cars », elle fut conçue (enfin elles, il n'y a pas eu qu'un seul modèle) dans le but de faire de la compétition automobile. Vous vous en doutez déjà, ces voitures ne sont pas à la portée du premier venu. Allant de la forme sportive « traditionnelle » à la forme Formule 1, l'une de leurs caractéristiques est leur légèreté car comme chacun le sait, plus une voiture est légère, plus elle va vite ! Voilà, les présentations sont faites. N'étant pas un spécialiste de nos amies les voitures, passons si vous le voulez bien à la suite qui est un peu plus dans mes cordes.

Beau comme un camion :

Un jeu de course se doit de posséder une qualité essentielle : la fluidité. A quoi bon vouloir faire la course au ralenti ? Ça ne présente aucun intérêt, et pire encore, cela pénalise l'immersion. Heureusement, Lotus Esprit Turbo est dénué de ce défaut, au contraire même. Vous serez surpris de constater avec quelle rapidité l'action défile sous vos yeux, les réflexes devenant alors vite indispensables. Pourquoi ? Déjà pour avoir une conduite un tant soit peu correcte, mais surtout pour éviter le crash avec les autres concurrents et les pièges disséminés sur la piste. Entre rochers et adversaires sournois, rien ne vous sera épargné. Mais posséder une action fluide ne fait pas tout, encore faut-il que le jeu ne vous enlève pas 3/10ème à chaque œil quand vous jouez. Diriger un immonde tas de pixels n'est pas plaisant. Cependant, je vais vous expliquer pourquoi ce n'est pas le cas ici. Le soft innova sur un point lors de son développement : il s'est servi du « licensing ». En d'autres termes, le constructeur automobile s'est allié au développement du projet afin d'intégrer au mieux l'image de sa voiture. C'est cela qui permet à Lotus de posséder des sprites qui identifient du premier coup d'œil le bolide (en l'occurrence ici la Lotus Esprit Turbo SE). Outre les engins, les circuits reprennent des itinéraires se déroulant dans des environnements forestiers ou montagnards, du moins l'arrière plan. Enfin, Lotus se permet même une dose d'humour en parodiant le nom des pilotes adverses. Alan Phosphate ou Ayrton Sendup deviendront vite vos nouveaux compagnons de jeux.

Direction assistée et régulateur de vitesse :

Bon alors là, je vais parler d'un cas qui est le mien. A l'époque, les jeux sur Atari ST étaient quelquefois jouables au clavier et souvent avec un joystick. Cela variait selon le genre de jeu, et beaucoup de modèles de manettes étaient en vente. Pour ma part, je disposais d'un modèle assez connu : une carré noir, surmonté d'un stick de la même couleur et d'un bouton rouge sur la gauche. C'est tout, et il passait sur mon Atari 2800. Ça c'était pour la parenthèse nostalgie. De toutes manières, peu importe votre modèle, la jouabilité est exemplaire. Typée arcade, elle demande assez peu de technique durant les premières courses, mais par la suite l'utilisation du frein est nécessaire afin de corriger ses trajectoires. Un autre élément à prendre en compte est le ravitaillement en carburant, un passage au stand étant nécessaire si l'on désire poursuivre la course. A noter que la gestion des dégâts n'est pas prise en compte mais que le moindre crash pénalise grandement (on est presque stoppé net).

Le vrombissement du moteur :

Lotus premier du nom (la série est en fait une trilogie) est et restera célèbre pour son merveilleux écran titre. Accompagné d'une musique remarquable pour l'époque, nous y découvrons une Lotus faisant un appel de phares avant de passer aux caractéristiques techniques de la bête. Une sorte de promotion si vous voulez, mais tellement agréable ! Sinon, avant le début de votre partie vous aurez la possibilité de choisir plusieurs morceaux de musiques dans une interface imitant un autoradio. Inutile de préciser que cela n'est que du bonheur pour les amateurs de voitures et que ce petit détail contribue grandement à l'immersion. On a d'ailleurs l'impression de personnaliser un peu sa partie. Les musiques en elles-mêmes varient de la discrète à la dynamique, leur volume n'est pas trop élevé ce qui est appréciable. Bon par contre, concernant les bruits de moteurs ne vous attendez pas à quelque chose d'extraordinaire mais nous ne sommes qu'au début des années 90' !

Embouteillages sur l'A 23 :

Parlons durée de vie. Il n'y en a pas à proprement parler dans un jeu de course : une fois que l'on en a marre on éteint puis basta. La recherche de fun étant primordiale, il faut donc un autre moyen de mesurer la durée passée devant ce type de jeu. Cette autre unité de mesure est ici l'intelligence de l'IA, sa possibilité de donner envie au joueur de se frotter à elle et de mettre au point une stratégie pour la battre. Dans Lotus, comme dans tout jeu d'ailleurs, les débuts sont assez faciles mais les choses se compliquent par la suite. En effet, plus les courses avancent et plus les concurrents utilisent la technique du « fermer la porte » : ils sont deux, vous passez au milieu, ils referment le passage. Le crash et la perte de temps sont alors inévitables. C'est certes frustrant, mais cela pousse le joueur à se creuser les méninges dans sa façon de piloter. Sinon, le soft comprend trente deux circuits répartis en trois championnats. Autrement dit, il y a de quoi faire.

Conclusion :

Lotus premier du nom fait partie de ces titres cultes mais qui sont hélas assez peu connus, et oui il y a une vie à-côté des consoles du début 1990. Rapide, beau, maniable et doté d'une difficulté croissante, ce jeu a tout pour lui. Foncez dessus, il vous montrera ce que votre Atari ST a dans le ventre !

Scénario : inexistant
Réalisation : 18/20
Gameplay :17/20
Durée de vie : 15/20 mais mettez deux points de plus si vous jouez à deux
Bande-son : 15/20

Note finale : 17/20

Suppléments :

En guise de cadeaux, voici :

l'écran titre désormais mythique : http://www.youtube.com/watch?v=aAk27BvWpsg
la voiture en réalité : http://www.club-lotus.fr/index.php?id=266


Article publié le 20/08/2010 Jeu testé par Jonat