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Warhammer - Dans l Ombre du Rat Cornu

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Warhammer : Shadow of the Horned Rat
11/01/1996
Edité par SSI
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Warhammer : Dans l'Ombre du Rat Cornu
??/12/1996
Edité par Mindscape
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Console: Sony Playstation
Genre:Stratégie
Développeur: Game Workshop
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: PC-

Photo de la boite de Warhammer - Dans l Ombre du Rat Cornu
Warhammer - Dans l Ombre du Rat Cornu, capture d'écran Warhammer - Dans l Ombre du Rat Cornu, capture d'écran Warhammer - Dans l Ombre du Rat Cornu, capture d'écran
Il parait maintenant loin le temps où les STR fleurissaient sur la 32 bits de Sony. Le jeu de stratégie fait indubitablement partie des genres qui ont tendance à s’éteindre sur nos consoles de salon (citons tout de même R.U.S.E édité par Ubisoft sorti sur PC, PS3 et 360 en 2010) à l’instar des Shoot’em up ou des RPG tour par tour classiques. Il est temps de repartir en 1996 en plein cœur de cette période.

Premier volet de la saga Warhammer à être sorti sur Playstation, Warhammer: A l’ombre du rat cornu est de la même veine que Warhammer: Dark Omen déjà testé par mes soins sur Oldies Rising, à savoir un STR où le joueur commande diverses armées dans un univers d’Heroïc Fantasy.


Scénario:

Le scénario du soft s’inspire bien évidemment de l’univers médiéval fantastique de Warhammer, créé par Ian Livingstone et Steve Jackson (les fondateurs de Games Workshop, société spécialisée dans la création de figurines, Warhammer étant également très connu pour son jeu de figurines sur table). On retrouvera donc les poncifs du genre, à savoir orcs, gobelins, chevaliers, elfes... Tout ceci se déroulant dans une période rappelant notre Moyen-Age, dans un monde déchiré par les guerres, théâtre de conflits entre armées, magiciens et créatures mystérieuses. Ce royaume vit également sous la menace grandissante du « Chaos », énergie magique, maléfique et corruptrice de la même nature que l’essence permettant aux magiciens de jeter leurs sorts.

Vous incarnez ici (et comme dans Dark Omen) le commandant Morgan Bernhardt, à la tête d’un groupe de mercenaires (les «Porte-Rancune») monnayant leurs belliqueux services au plus offrant. Vous aurez pour objectif de mener Bernhardt et ses compagnons vers la gloire et découvrir l’identité des fauteurs de trouble fomentant des complots à travers l’Empire...

Un scénario des plus convenus pour cet opus mais néanmoins efficace.

Réalisation:

On pourra distinguer trois parties distinctes dans cette partie réalisation. Premier point concernant les cinématiques ponctuant l’avancée du joueur lors de la campagne et présentant l’univers de Warhammer lors des scènes d’introduction et d’avancement. Possédant un aspect cartoon indéniable, elles ponctueront agréablement cette aventure avec des animations somme toute plus que correctes.

Le deuxième point concernera essentiellement les préparatifs de bataille et les phases de déplacements de vos troupes sur une carte. Faisant office de menu, les phases de préparation où vous pourrez apercevoir Dietrich, votre serviteur, s’avèreront tout ce qu’il y a de plus banales et statiques, sur un fond de grimoire ouvert. Seule la carte interactive où vous pourrez suivre les périples de vos armées pourra paraitre un ton au dessus, les personnages intervenant à chaque évènement et réagissant aux diverses situations.

Dernier point concernant les phases de jeu en vue du dessus où vous pourrez déployer vos troupes pour ensuite partir à l’assaut. Il sera malheureusement difficile de distinguer clairement telle ou telle unité (qui seront pourtant relativement variées sur le papier) du fait de la distance entre la caméra et l’action, sans compter que vos légions seront quelquefois soumises à des bugs de collision et autres mauvaises gestions de plans visuels. Vous ne pourrez distinguer vos armées et celles de vos ennemis que par leur étendard, avec qui il faudra irrémédiablement se familiariser... Il en va de même pour les sorts disponibles, la distance de vue rendant leur distinction des plus complexes.

Les backgrounds seront quant à eux assez basiques, comptez trois voire quatre environnements différents pour guerroyer (forêts, plaines, massifs enneigés...) avec quelques bâtisses et autres arbres pour tout décor. Un aspect rendant les maps assez monotones surtout que certaines seront finalement d’une taille limitée.

Gameplay:

Shadow of the Hornet Rat est un STR pur et dur où vous devrez mener vos troupes à la victoire en occultant tout aspect de gestion sur le champ de bataille. Il sera cependant possible de gérer son contingent de soldats hors batailles, ce qui sera développé un peu plus loin. Vous incarnez le commandant des Porte-Rancune et débutez votre campagne aux commandes de ces uniques mercenaires (cavalerie et infanterie Porte-Rancune) puisque oui, il n’y a qu’un seul mode campagne disponible ici. La sélection des missions, troupes et entrainement se déroule dans la «caravane» de Dietrich Von Schweitzer, votre conseiller et trésorier, faisant office de menu.

Point de départ de chaque avancée du mode histoire, ces phases vous permettront d’aiguiser vos talents de belligérant avec dans un premier temps, un didacticiel. En effet, intitulé «champ de manœuvre», il permettra aux débutants de se familiariser avec les mécaniques du jeu en combattant des troupes-cibles. J’irai même plus loin en disant que l’entrainement sera un IMPERATIF pour les néophytes tant le jeu peut s’avérer complexe et pas évident à prendre en main. Trois autres onglets à gauche de l’écran seront disponibles, à savoir «bestiaire», «liste des troupes» et «magie». Tous trois seront d’une importance capitale dans votre approche du monde belliqueux de Shadow of the Horned Rat. Le bestiaire est un outil évolutif, décrivant les races (tactiques, points faibles, points forts) que vous serez amené à rencontrer au cours du jeu et s’agrémentant au fur et à mesure de vos batailles. Le livre de magie présentera les divers sorts disponibles, permettant d’en savoir plus sur les sortilèges à disposition des mages de votre armée. Enfin la liste des troupes consistera en une présentation des divers corps de votre armée (cavalerie, mages, machines de guerre...), vous permettant de «racheter»/libérer des troupes en fonction de vos dispositions financières. Une fois rôdé, l’aventure peut commencer. Le joueur aura de fait accès aux missions en sélectionnant les parchemins sur la droite de l’écran. Des cut-scenes vous expliqueront rapidement votre prochain objectif et vous serez amené à choisir les troupes qui prendront part à l’imminent conflit en utilisant l’écran de sélection prévu à cet effet.

Le champ de bataille se dévoile alors (visible dans sa globalité en appuyant sur la touche SELECT) et le joueur accède aux préparatifs de bataille via une phase de déploiement, le combat ne commençant que quand le joueur a terminé lesdits préparatifs, incluant le fait de pouvoir donner des ordres antérieurs à la bataille à ses soldats (cibler tel ennemi, patrouiller, avancer...). La touche START permet alors de lancer le combat.

Plusieurs objectifs pourront dès lors vous être imposés: annihiler les troupes ennemies, escorter une caravane ou bien encore défendre un village; mais la première proposition (à savoir «Tout pétayyyyyy») sera votre pain quotidien. Vos armées et celles de vos ennemis seront représentées par leur blason, restant visibles quand vous naviguerez sur la carte (se limitant au bord de l’écran). Ce sont ces mêmes blasons qu’il faudra cibler avec les boutons d’attaque. Entendez par là sélectionner un contingent d’unités avec son blason et valider l’assaut avec la touche «croix», vos troupes se déplaçant alors dès cet instant sur la carte pour aller combattre. Un système de patrouille complémentaire sera également à votre disposition. D’autres troupes spécifiques auront la possibilité d’attaquer à distance, je pense notamment aux archers ou au mortier. Il faudra pour cela sélectionner ces troupes et utiliser la touche «carré» pour cibler l’ennemi avec une attaque à distance. Quand l’ennemi sera à portée, il subira une volée de flèches ou un boulet de canon. Il sera également possible d’équiper ses soldats avec des objets magiques (trouvés sur le champ de bataille ou à disposition dès le départ), pour ainsi utiliser des sortilèges en combat via la touche «rond», toujours après une sélection (les mages suivant également ce schéma). Vous ne pourrez utiliser cette dernière qu’avec parcimonie. La puissance de vos sorts étant étroitement liée au cycle des «vents de magie» (symbolisés par des formes bleues en bas à droite de l’écran), laps de temps défini entre deux coups de tonnerre et limitant l’utilisation de vos sortilèges.

La bataille terminée et vos objectifs menés à bien, vous aurez accès au compte-rendu du combat comprenant l’expérience gagnée par vos troupes, le nombre de pertes et l’argent remporté, argent qui nous permet d’aborder l’aspect pécuniaire, primordial ici. Les pièces sonnantes et trébuchantes glanées lors de vos conquêtes vous permettront d’engager des troupes afin de compenser vos pertes (Dietrich vous signalera les moments adéquats pour ce faire) mais aussi de payer votre armée de mercenaires à chaque bataille, ce qui inclut les troupes laissées à l’arrière. C’est pourquoi il est conseillé de ne garder que les soldats nécessaires à vos conquêtes, une grosse armée coûtant une somme d’or phénoménale.

Ce qui nous amène immanquablement à la durée de vie qui est l'un des points forts du jeu avec des possibilités multiples, un très grand nombre d’unités alliées/ennemies disponibles et une campagne longue mais surtout ô combien ardue. Il est donc conseillé d’avancer lentement et de bien étudier toutes les possibilités à disposition, car le jeu ne vous fera aucun cadeau. C’est pourquoi le système de sauvegarde via la caravane de Dietrich permettant de conserver votre avancement et vos découvertes deviendra rapidement d’une importance substantielle pour mener à bien la campagne.

Bande-son:

La caravane des Porte-Rancune et les batailles seront accompagnées de mélodies relativement dans le ton bien qu’elles ne soient trop discrètes, tantôt épiques, tantôt rébarbatives. Les divers protagonistes bénéficieront de voix anglaises d’une très grande qualité, mobilisant habilement le talent de leurs interprètes. Les onomatopées et autres exclamations des personnages seront quant à elles idéalement interprétées.

Conclusion: 13/20

Warhammer: Shadow of the Horned Rat est un STR tout ce qu’il y a de plus correct, très complet et à la durée de vie importante (malgré la présence d’un seul mode de jeu), respectant parfaitement le monde de Warhammer et s’insérant idéalement dans l’univers Heroic Fantasy. Mais qu’on se le dise, ce jeu est destiné à un public averti tant sa maniabilité et sa prise en main peuvent paraitre lourdes, surtout sur le support Playstation. Et si le soft est en mesure d’offrir de longues heures de jeu une fois maitrisé, sa difficulté n’ira pas dans le sens des néophytes qui risquent de s’y perdre rapidement.


Comparaison Warhammer: Shadow of the Hornet Rat (1996, noté 13/20) et Warhammer: Dark Omen (1998, noté 14/20):

Scénario: Pas de souci de ce point de vue des deux côtés. Les scénarios s’insèrent dans un univers commun et l’on suit avec intérêt les aventures de Morgan Bernhardt et de ses compères.
Réalisation et aspect technique: Sur cet aspect, c’est Dark Omen qui tire son épingle du jeu puisque sorti deux ans après son ainé. Les textures sont plus fines, les backgrounds plus fournis et les cinématiques plus réussies. Logique. Les différents personnages disposent également de leurs propres animations.
Concernant la bande-son, Dark Omen dispose de voix en français et de mélodies un tantinet moins répétitives.
Gameplay et Contenu: Ici pas d’évolutions majeures entre les deux titres. Dark Omen semble un cran au dessus au niveau de la gestion des items magiques et de l’expérience, allégeant la progression. Le contenu tendrait presque à l’avantage de Shadow of the Hornet Rat, qui dispose d’un tableau de caractéristiques pour chaque faction dans son livret.
Conclusion: Avec les améliorations techniques apportées, c’est Dark Omen qui prend logiquement l’avantage par rapport à son aïeul. On pourra peut-être déplorer un manque d’innovations puisque deux années se sont écoulées entre les deux opus, un souci peut-être confirmé par le fait que Dark Omen s’est moins bien vendu que Shadow of the Hornet Rat...


Article publié le 04/05/2012 Jeu testé par Hijaki