Um Jammer Lammy
Section Test.

18/03/1999
Edité par Sony Computer Entertainment Inc
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31/07/1999
Edité par Sony Computer Entertainment America
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??/??/1999
Edité par Sony Computer Entertainment Europe
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Console: Sony Playstation
Genre:Musical
Développeur: NaNaOn-Sha
Joueurs: 1 Ã 2
Existe aussi sur: Arcade- Playstation Network-




Girl Power !
Il y a des jeux où l'on est à la recherche d'un sombre passé, d'autres où l'on doit (éternellement) sauver une stupide princesse, voire carrément le sort de l'univers tout entier (Chrono Trigger I love you). Rien de tout ça ne vous préoccupera dans Um Jammer Lammy, Le jeu vous plonge dans la peau de la bien nommée Lammy, une agnelle (ah bon ?) un peu réservée et tête en l'air, mais qui devient une véritable rockstar une fois sa guitare en main. La belle exerce son talent au sein du groupe de rock MilkCan, composée de Katy Kat la bassiste-chanteuse et de Ma-san la sourie batteuse. Le jeu commence le jour du méga concert qui doit révéler MilkCan a la face du monde, seulement...Lammy se réveille quinze minutes avant le show de sa vie ! C'est à croire que la ponctualité n'est vraiment pas le fort des guitaristes (en tous cas pour le mien...). Panique à bord ! Notre guitar héroïne sort de chez elle à toute vitesse pour tenter d'arriver à l'heure sur scène, mais malheureusement le sort va s'acharner sur elle, encore, et encore...et encore. Il faudra donc aider la pauvre Lammy a surmonter les incroyables situations qui vont se présenter à elle, grâce au seul pouvoir de la musique. C'est pas beau ça madame ?
We're MilkCan !
Um Jammer Lammy se découpe en sept niveaux mettant en scène un bestiaire des plus loufoques : on retrouve Chop Chop Master Onion (qui a germé depuis Parappa), mais aussi un chien pompier très funky, un castor bucheron axé hard rock ou encore une nounou mille-pattes, tout un programme. Chacun des personnages va vous entrainer dans un morceau qui explore assez correctement les différentes facettes du rock, on se retrouve donc dans des ambiances complètement différentes d'un stage à l'autre. Du funk-rock au metal en passant par le bon vieux rockabilly, il y en a pour tous les goûts, d'autant plus que les paroles chantées par ces protagonistes tout droit échappés du zoo se révèlent très fun et s'accordent parfaitement avec le bon esprit ambiant du jeu. Difficile de rater la partie musicale dans un rhythm game, et on peut dire que de ce côté là Um Jammer Lammy s'en sort haut la main, les instrus font clairement preuve d'un bon sens de la mélodie tout en étant très inventives. Les paroles loufoques mais toujours dans le ton du morceau s'intègrent parfaitement, et les niveaux évoluent également en fonction de la musique.
On retrouve avec plaisir le design 3D/papier qui caractérisait Parappa (et que l'on doit à Rodney Greenblat, un peintre new-yorkais), avec toujours autant de couleurs et de détails visuels subtils. Um Jammer Lammy propose tout au long de l'aventure un design et un esprit typiquement japonais qui raviront les amateurs. L'humour est omniprésent, que ce soit dans les morceaux ou pendant les nombreuses cut-scenes qui parsèment le jeu. Ces dernières sont toujours l'occasion de faire la connaissance des personnages un peu déjantés qui croiseront votre route, on retrouve d'ailleurs de vieilles connaissances comme Master Onion, Sunny Funny ou encore l'insupportable Joe Chin qui est devenu businessman à la tête d'une gigantesque entreprise...
My guitar's in my mind
Concrètement, tout se joue de la même manière que dans Parappa, à la différence que l'on plaquera ici de bon gros accords au lieu d'un flow rap. Pour ceux qui n'aurait pas suivi (oui, vous les deux au fond !), il s'agit principalement de reproduire un pattern de touches en rythme (souvenez-vous de cette pub avec un boys band qui finissait par chanter « Croix croix carré rond rond et triaaaaaangle... »). Votre « prof » va donner le tempo en chantant un vers, puis c'est à vous de le reproduire à la gratte. Le but principal est avant tout de rester en vie, c'est à dire de jouer suffisamment bien pour ne pas vous attirer les foudres de votre choriste (c'est fou ce qu'ils sont susceptibles ces chanteurs !). Une jauge oscille entre Awful, Bad, Good et Cool pour évaluer votre niveau après chaque enchaînement. Libre à vous de suivre à la lettre le pattern, mais vous pourrez également laisser libre cours à vos talents de jammer pour rajouter ici et là des notes non-prévues ou en répéter certaines pour impressionner votre auditoire et passer en Cool. Dans ce mode, le décor change et Lammy se retrouve seule sans partition, ce qui vous oblige à prêter une oreille attentive à la musique pour jammer correctement. Le jeu permet d'ailleurs de sauvegarder certains replay et ainsi de revoir à l'envie ses moments de transe musicale, une bonne initiative à souligner, d'autant plus que vous gagnerez au fil des stages une wah-wah, un flanger ou une bonne vieille disto, idéal pour s'éclater dans les morceaux déjà débloqués.
On and on and on...
Si le plus gros défaut de Parappa était sans conteste sa durée de vie, les petits gars de chez NanaOn-Sha on bien bossé sur ce point et proposent pas moins de six modes de jeu plus ou moins différents. Une fois le mode solo bouclé, vous pourrez alors choisir de jouer avec un pote en coopération ou l'affronter dans un duel de guitare d'anthologie dans chacun des niveaux du jeu. Ces modes deux joueurs introduisent d'ailleurs Rammy, sorte de Doppleganger de notre belle agnelle qui n'hésitera pas à un peu trop la ramener en cas de victoire. Mais en plus de ces modes toujours centrés sur la guitare, on pourra à notre grande surprise refaire le mode story avec notre vieux pote Parappa ! Les instrus et les textes ont été remaniés pour l'occasion, ce qui donne (un peu) l'impression de redécouvrir les différents lieux visités par Lammy. Nos deux zicos pourront ensuite s'affronter mutuellement, ce qui au final apporte un vent de fraîcheur inattendu sur le jeu et rallonge considérablement sa durée de vie. De plus, c'est toujours un vrai plaisir de ressortir la galette pour tâter l'un ou l'autre niveau de temps à autre.
Gameplay : 16/20 Copié/collé de Parappa, le gameplay oblige à bien connaître les boutons de son pad et bien évidemment à avoir un peu le sens du rythme. Une fois ces deux conditions remplies, c'est l'éclate.
Scénario : 15/20 Le scénario d'Um Jammer Lammy est déjanté du début à la fin et procure de bons moments de franche rigolade.
Graphismes : 16/20 Le mélange 3D/2D fonctionne très bien et confère une identité visuelle au jeu, les personnages de Greenblat sont toujours aussi fun, et les couleurs toujours aussi vives.
Durée de vie : 14/20 Sept stages, c'est peu, mais les six modes de jeu différents assurent quand même une bonne durée de vie.
Bande son : 18/20 Les morceaux ont bénéficié d'un soin tout particulier et sont donc une grande réussite, des musiques travaillées et des paroles originales, on en redemande !
Verdict : 16/20
Um Jammer Lammy se fait une place de choix dans le monde des rhythm games en proposant un gameplay simple d'accès mais qui procure d'excellentes sensations lorsque les boutons se transforment en accords dévastateurs et autres larsen suraigüs. Avec une durée de vie bien supérieure à son aîné Parappa, les aventures de Lammy sont un régal pour peu que l'on aime un minimum le genre. Des personnages complètement déjantés et une tracklist terrible bien qu'un peu trop courte, c'est du tout bon !
Article publié le 06/08/2008
Jeu testé par djrecette