Tomb Raider 2
Section Test.

22/01/1998
Edité par Victor
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24/11/1997
Edité par Eidos Interactive
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??/11/1997
Edité par Eidos Interactive
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Console: Sony Playstation
Genre:Action/Aventure
Développeur: Core Design
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: PC-




Scénario (13/20)
Tomb Raider premier du nom plaçait Lara à la recherche d'un artefact d'une civilisation très ancienne et la faisait gambader à travers les ruines de l'Empire Romain, le Pérou, l'Egypte et la mystérieuse cité d'Atlantide. Si dans ce nouvel opus la chasse au trésor est toujours de rigueur, Lara visitera autant de ruines antiques que d'environnements plus modernes.
Une légende chinoise raconte qu'il existe un artefact, la Dague de Xian, capable de transformer un homme en dragon s'il a le courage de la planter dans son cœur. Le jeu débute alors que Lara est partie à sa recherche, dans la muraille de Chine. La dague y fut en effet cachée par des moines guerriers tibétains après que l'Empereur chinois auparavant en sa possession ait tenté d'envahir le Tibet (tiens donc). La belle devra échapper à des pièges et des bêtes sauvages dignes d'Indiana Jones avant de tomber sur les portes du tombeau de la dague. Mais un individu belliqueux lui saute alors dessus en tirant dans tous les sens avec sa Thompson. Lara le renverse et lui colle ses flingues sur la joue. L'homme bredouille des phrases apparemment dénuées de sens, cite un certain Marco Bartoli et vide une fiole de poison. Lara, perplexe, trouve un ordinateur portable près d'un feu de camp juste à côté des portes. Elle y découvre des informations sur ce Bartoli et s'en va aussitôt pour Venise, où il devrait se trouver...
Le scénario emmène ensuite Lara à la recherche d'indices concernant la dague. Elle échouera dans une plate-forme pétrolière, puis visitera une épave de bateau au fond de la mer, un temple tibétain et reviendra finalement au tombeau de la dague en Chine. Le dénouement final quant à lui prendra place dans un lieu déjà connu mais surprenant... Nul doute que ce tour du monde est des plus excitants mais on sent bien qu'il n'est guère justifié par le scénario, mais que les développeurs ont tout de même tenu à faire voyager le joueur. Certains trouveront ça un peu trop gros et regretteront les cavernes et temples anciens de Tomb Raider et pesteront contre les environnements trop modernes (notamment la plate-forme pétrolière). Personnellement, je trouve que cela apporte un peu de fraicheur et change agréablement de Tomb Raider 1 qui lui se déroulait INTEGRALEMENT en intérieur. Mais que les puristes se rassurent, dans TRII, on a son lot de ruines, la dernière (et longue) partie du jeu, se déroulant entre le Tibet et la Chine, les satisfera bien suffisamment à mon avis.
Le scénario n'est donc pas très intéressant et peu développé, mais on a tout de même l'impression de vivre un grand film d'aventure (certes un peu fantaisiste).
Gameplay (17/20)
En revanche, au niveau du gameplay, peu de choses ont évolué depuis les premières aventures de Lara. Globalement, Tomb Raider II laisse une plus grande place à l'action que précédemment, mais encore une fois, on a beaucoup exagéré cette caractéristique. En 96 déjà , Lara flinguait à tout va. La nouveauté vient ici du fait qu'il y a autant d'ennemis humains que de bêtes sauvages.
Le principe du jeu consiste donc à trouver la fin du niveau. Pour ce faire, il faudra parfois trouver des clés pour ouvrir certains passages, tandis que d'autres fois il y aura des énigmes à résoudre. La constante en tout cas concerne les pièges : ils seront toujours plus nombreux et le premier niveau (par ailleurs superbe), à ce titre, fera office d'entrée en matière un rien rock'n roll. On pense vraiment à Indiana Jones quand on voit Lara avancer péniblement, l'eau jusqu'à la taille, au milieu de disques tranchants lancés à toute vitesse depuis les murs, pour ensuite devoir éviter des murs hérissés de pieux se rapprocher des parois, puis d'énormes boules de pierre dévaler des pentes, tout en devant sauter par-dessus des lames faucheuses. Un passage très stressant mais qui met dans le bain. Le reste du jeu ne sera pas toujours de cette intensité mais les plus pervers prendront plaisir à voir Lara s'empaler sur des pics, tomber dans des morceaux de verre, se briser les os après une chute de cinquante mètres, se faire carboniser ou couper en deux, se faire écraser par tout un tas de trucs tandis que les joueurs normaux s'arracheront les cheveux. Oui, Tomb Raider II est vraiment difficile, surtout quand on ajoute les ennemis omniprésents et puissants ainsi que les énigmes tordues à résoudre. Alors vous vous dites sûrement, quelle galère, quand on pense au système de sauvegarde foireux de Tomb Raider à base de cristaux à collecter... Eh bien non ! Les développeurs ont eu la bonne idée d'adjoindre à cet épisode le même système que sur PC, à savoir la possibilité de sauvegarder quand on veut ! Un soulagement qui ne réduit pas pour autant la grande difficulté du titre. A ce sujet, j'ai honte de l'avouer, mais je n'aurais jamais réussi à finir le jeu sans une précieuse solution. Alors en plus si vous essayez de trouver tous les secrets (chaque niveau comporte trois petits dragons de pierre, de jade et d'or à trouver)...
La maniabilité ne change pas d'un iota depuis Tomb Raider, les galipettes et tir aux pigeons se font de la même manière. On notera cependant une bien plus grande variété d'armes. Les pistolets de Lara aux munitions infinies restent de la partie bien évidemment, de même que le fusil à canon scié et les Uzi. Les Magnum sont remplacés par des pistolets automatiques, ce qui ne change pas grand chose. On pourra également s'armer d'un fusil à harpons, seule arme fonctionnant sous l'eau (bien pratique car certains niveaux se joueront souvent dans la flotte). Restent ensuite un fusil d'assaut genre M16 et un lance grenades pour les passages bourrins.
Autre nouveauté, la possibilité de piloter divers véhicules : un petit hors-bord à Venise et une moto des neiges dans les collines tibétaines. Un ajout sympathique même si les véhicules sont difficiles à piloter, dangereux (un choc trop violent peut blesser Lara) et assez casse-burnes dans certains passages où il faudra faire de nombreux sauts.
Tout cela concorde à donner un gameplay proche de celui de Tomb Raider 1, mais à l'action plus prononcée. Certains moments sont clairement épiques (le premier niveau, décidemment, est riche en sensations fortes : tout d'abord l'incroyable série de pièges, puis une confrontation cachée avec deux énormes T-Rex, clin d'œil au premier épisode). D'autres passages seront plus calmes et feront la part belle à l'exploration et à la résolution d'énigmes : par exemple, au début de la plate-forme pétrolière, Lara se retrouvera sans armes.
Tomb Raider n'est pas une série réputée pour sa maniabilité parfois désagréable. Celle de Tomb Raider II reste à peu près égale à celle de Tomb Raider, c'est à dire que les déplacements peuvent paraître rigides mais on s'en accommode très vite. Les sauts sont parfois imprécis, mais avec de l'entraînement, on y arrive. Signalons tout de même pas mal de bugs de collision avec une Lara qui traverse les murs, saute dans tous les sens et fait n'importe quoi... Cela reste heureusement assez rare.
Durée de vie (17/20)
Le jeu comporte très exactement dix-huit niveaux plus un secret se déroulant à Las Vegas, accessible une fois tous les trésors trouvés (bon courage). N'oublions pas non plus le niveau d'entraînement prenant place dans le manoir de Lara bien plus intéressant qu'auparavant avec une petite course à travers le labyrinthe des plus excitantes. Si certains niveaux ne poseront pas de gros problèmes, d'autres mettront vos méninges à rude épreuve et il ne sera pas rare d'errer pendant longtemps parce que l'on n’a pas vu un interrupteur ou un endroit que l'on pouvait atteindre d'un saut. Les objets sont parfois bien cachés et les ennemis très dangereux, sans compter les chutes mortelles qui vous guettent, bref, Tomb Raider II est difficile et il vous faudra du courage et de la ténacité pour en arriver à bout. Je recommande grandement le joueur moyen de se munir d'une belle solution, même s'il vaut mieux ne pas en abuser : déambuler dans les couloirs sombres à la recherche d'un éventuel indice fait partie du charme de Tomb Raider. Une bonne durée de vie donc.
Réalisation (16/20)
Tomb Raider était un jeu magnifique et avait su utiliser à merveille la 3D à ses débuts. La réalisation de Tomb Raider II est quasiment identique à celle du précédent opus. Ce pourrait être un gros défaut mais n'oublions pas qu'il n'est sorti qu'un an plus tard. C'est donc grosso-modo la même chose, même si on note le fait que pas mal de sprites ont disparu pour laisser place à des objets modélisés en 3D. Cependant, tous les items à ramasser restent en 2D.
Les niveaux se font un peu plus grand qu'avant, et si ça apporte beaucoup en immersion, ça apporte également quelques désagréments : il ne sera pas rare de tomber sur de foutus ralentissements parfois difficiles à gérer lorsque quinze gangsters et dix tigres aux dents de sabre vous poursuivent. Ca reste minoritaire mais c'est toujours énervant. En contrepartie, les décors ont fait l'objet d'un soin tout particulier et retranscrivent à merveille l'atmosphère sombre et exotique de cet épisode. Le premier niveau donnera d'abord une impression de sérénité alors que vous escaladerez une montagne, mais se transformera bien vite en enfer souterrain. La ville de Venise sera quant à elle très agréable malgré le fait qu'il paraisse un peu étrange de s'y balader en rencontrant seulement quelques mafieux et aucun touriste... La plate-forme pétrolière sera un labyrinthe industriel assez original dans sa construction. Les trois niveaux suivants emmèneront Lara nager au fond de la mer puis s'engouffrer dans l'épave d'un immense bateau, carcasse rouillée, étouffante et truffée de pièges mortels. La partie suivante prendra place au Tibet et nous fera parcourir des montagnes enneigées puis un temple sombre bourré de Yétis ! Enfin, on revisitera la Chine dont un temple absolument magnifique aux murs recouverts de décorations rouges, vertes et dorées. L'ambiance de ce Tomb Raider II est donc très soignée, et si elle peut parfois manquer de crédibilité, certains passages très noirs vous resteront longtemps en mémoire (ah ! l'opéra...)
La modélisation des personnages et bêtes sauvages n'a quant à elle pas beaucoup évolué non plus : seule Lara aura subi un lifting salvateur : exit les seins pointus et bonjour à la natte bondissante. Les ennemis eux seront souvent laids et très cubiques, dommage... On notera tout de même la présence de monstres imposants, comme les deux T-Rex ou le boss final, un dragon !
Le scénario sera développé au travers de cut-scenes utilisant le moteur du jeu mais également et surtout de cinématiques en images de synthèses réellement magnifiques pour l'époque.
Bande-son (16/20)
Encore une fois, l'ambiance sonore est surtout le fait de bruitages : un vent effrayant venu des entrailles de la Terre dans la muraille de Chine, le chant des oiseaux à Venise, le murmure de l'agitation des machines, chaînes et grues dans la plate-forme pétrolière... L'atmosphère générale n'en sort que renforcée et donne encore plus de cachet à cette aventure aux quatre coins du monde. Quelques musiques viendront également soutenir certains passages, notamment lors de gros gunfights ou que des pièges se déclenchent à répétition. Le niveau de Venise sera également l'occasion d'écouter une superbe musique à base de violons mettant bien dans l'ambiance de la ville.
Conclusion (17/20)
Lara Croft revient dans des aventures plus musclées. Pas de grosse nouveauté malheureusement, mais les fans de l'aventurière seront ravis par cette course effrénée à travers le monde. Il serait dommage de passer à côté de ce titre ! Notez tout de même que par souci d'objectivité, j'ai noté TRII 17/20 mais dans mon cœur il égale le précédent opus, seulement ce jugement est sans doute faussé par le fait que Tomb Raider II est le premier jeu de la série auquel je me suis essayé...
Article publié le 06/08/2008
Jeu testé par Tony_Montana