Syphon Filter 2
Section Test.
Sortie JAP non communiquée
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Syphon Filter 2
23/05/2000
Edité par 989 Studios
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Syphon Filter 2
14/04/2000
Edité par Sony Computer Entertainment Europe
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Console: Sony Playstation
Genre:Action
Développeur: 989 Studios
Joueurs: 1 Ã 2
Existe aussi sur: Playstation Network-
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23/05/2000
Edité par 989 Studios
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14/04/2000
Edité par Sony Computer Entertainment Europe
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Console: Sony Playstation
Genre:Action
Développeur: 989 Studios
Joueurs: 1 Ã 2
Existe aussi sur: Playstation Network-




Scénario (19/20)
Le scénario de ce second épisode fait donc directement suite à celui du premier. Logan et son équipe ont découvert que des agents corrompus infiltrés au sein de l’Agence avaient utilisé la firme Pharcom pour concevoir le virus Syphon Filter afin d’ensuite le vendre à une organisation terroriste. Gabe Logan et sa coéquipière Lian Xing sont parvenus à rassembler des preuves allant dans ce sens et se préparent à révéler l’identité des traitres. Hélas, l’Agence est une entité puissante et n’a pas l’intention de les laisser faire. Alors que Gabe est à bord d’un C-130 devant le ramener aux Etats-Unis, l’appareil est abattu par deux F-22 de l’US Air Force. Le message est clair : les anciens employeurs des deux agents ne sont pas décidés à les laisser dévoiler la vérité aux yeux du monde. Comme si la situation n’était pas déjà suffisamment grave, Lian se fait enlever et injecter le virus. Votre mission, si vous l’acceptez sera de trouver l’antidote et d’empêcher la vente imminente du virus. Tout comme le premier épisode, on ne peut s’empêcher de penser qu’un tel jeu aurait pu être adapté tel quel au cinéma tant l’intrigue est bien ficelée. A l’instar de son prédécesseur, il vous réservera de multiples rebondissements avec des objectifs de mission qui évolueront constamment, créant ainsi une méconnaissance totale de la suite des événements de la part du joueur. Difficile de rester insensible devant ce cocktail d’action à la mise en scène haletante, à mi-chemin entre Mission Impossible et 24 Heures Chrono (avec un soupçon de 007).
Gameplay (17/20)
Ce rebondissement impliquant l’Agence dans la production du Syphon Filter induit un changement de taille dans le gameplay. En effet, une grosse partie des ennemis que vous aurez à affronter ne seront que d’innocents soldats Américains manipulés par l’Agence. Dans ces conditions, pas question de les tuer ! Ainsi, une grande part sera ici laissée à l’infiltration, dans des missions où vous devrez ABSOLUMENT éviter de vous faire repérer sous peine de devoir les recommencer depuis le début (d’ailleurs vous n’aurez parfois pas le choix puisqu’il vous arrivera d’être totalement dépourvu d’armes !). De même, vous serez bien souvent contraint d’éviter de tuer vos ennemis qui, eux, n’hésiteront pas à vous infliger des coups létaux. Côté contrôles, le jeu reste la copie quasi-exacte de son prédécesseur (on ne change pas une équipe qui gagne). Vous aurez ainsi tout un panel de mouvements vous permettant de parer à n’importe quelle éventualité : course (nécessitant toujours une phase d’apprentissage en raison de la démarche chaloupée du personnage), escalade, straff, tir, accroupissement et bond pour vous mettre à couvert. Toutes ces commandes déjà présentes dans le premier volet s’enrichissent de la possibilité de sauter pour franchir certains passages, possibilité néanmoins assez bancale puisque scriptée et automatique. En effet, lesdits sauts ne se déclencheront automatiquement que dans les endroits prévus pour cela, un peu à la manière d’un Zelda OOT. On aurait peut être apprécié un peu plus de liberté à ce niveau mais l’ajout de ce nouveau mouvement est déjà appréciable en soi. Concernant le système de visée, vous aurez toujours trois manières de l’appréhender : la visée automatique utilisable juste en se tournant vers l’adversaire qui s’avèrera bien vite peu précise mais rapide et utile en cas de combat contre de nombreux adversaires, la mire permettant une précision remarquable mais demandant beaucoup de temps pour ajuster le tir, et enfin le système de lock déclenchable via une pression sur la gâchette R1, utile puisque vous permettant d’abattre des adversaires situés derrière vous. Attention toutefois à ne pas en abuser puisqu’il sera très gourmand en termes de munitions compte tenu de sa précision plus qu’approximative.
Pour vous sortir du pétrin dans lequel vous vous êtes fourré, vous aurez à votre disposition un impressionnant arsenal d’une vingtaine d’armes, chacune étant adaptée à un type de situation bien précis. Par exemple, préférez le 9mm à silencieux au bruyant lance-grenades lors des missions d’infiltration. A cet inventaire s’ajouteront quelques gadgets parfois indispensables pour faire progresser l’histoire, comme les lunettes à infrarouge, les jumelles ou le brouilleur de caméras. Ils viendront compléter cette panoplie du parfait petit agent secret, faisant ainsi passer les poches de l’ami Gabe pour des gouffres sans fond. Enfin, le système de vie reste totalement identique. Ainsi, si vous vous faites tirer dessus, vous verrez se remplir une jauge estampillée « danger » jusqu’à ce que les tirs s’arrêtent. Une fois cette jauge pleine, ce sont votre gilet pare-balle puis votre santé en elle-même qui en pâtiront. Ce système a l’avantage certain de laisser une petite marge d’erreur au joueur en lui évitant de perdre bêtement de la vie à cause d’un ennemi oublié derrière lui. Le seul reproche que l’on pourrait adresser à ce gameplay serait de ne proposer aucune différence significative selon le personnage que l’on incarne. En effet, seul le skin changera et la manière de jouer restera totalement identique, que vous contrôliez Lian ou Gabe.
Durée de vie (18/20)
Car oui, ce n’est à présent pas un mais bien deux personnages que vous contrôlerez lors de votre partie, ce qui vous permettra de vraiment explorer toute l’histoire au fil de la vingtaine de niveaux. Comme dit plus haut, les missions se diviseront désormais en deux catégories : les classiques (bourrinage jusqu’à ce que tous les ennemis soient morts) et les infiltrations beaucoup plus délicates à négocier. En effet, éviter de vous faire repérer relèvera parfois de l’exploit tant le timing pour y arriver sera serré. Il y a donc fort à parier que vous recommenciez certains niveaux plusieurs fois avant d’enfin trouver l’imperceptible faille dans le système de surveillance pour vous y engouffrer furtivement. Attention cependant, car les autres missions ne seront pas non plus de tout repos avec des nuées d’ennemis s’attaquant à vous, et un chargeur se vidant toujours trop vite. Les niveaux semblent avoir encore gagné en taille avec des environnements parfois tout simplement immenses, dont l’exploration vous demandera un temps considérable : on comprend mieux pourquoi le jeu tient sur 2CD. A noter la présence d’un mode deux joueurs en écran splitté qui m’a, pour ma part, un peu déçu. En effet, je m’attendais à pouvoir effectuer la campagne en coopératif comme dans Perfect Dark et je me suis retrouvé devant un mode Deathmatch assez classique et beaucoup moins fun qu’un Goldeneye. Il a cependant le mérite d’être présent…
Réalisation (17/20)
Pour un jeu de 1999, le moteur 3D de Syphon Filter était plus qu’avant-gardiste avec une véritable pluie d’effets spéciaux (sang qui gicle, neige, fumée, explosions, flammes, impacts de balles, douilles tombant sur le sol…), une animation splendide et une modélisation tout aussi réussie. Mais le réel tour de force résidait dans la fluidité de l’ensemble, le jeu n’étant sujet à aucun ralentissement intempestif. Rien d’étonnant donc à voir les développeurs réutiliser le même moteur sans la moindre amélioration. Pari gagnant ? C’est le moins que l’on puisse dire, puisqu’un an après, ledit moteur n’a rien perdu de sa superbe et offre toujours une immersion aussi parfaite. Vous entendrez presque les balles siffler à vos oreilles, et serez pris de l’inévitable réflexe de vous baisser tant l’adrénaline atteindra son paroxysme au fil des heures de jeu. Enfin, que dire des immenses environnements vous promettant un dépaysement certain à chaque nouvelle mission. Bref, carton plein pour ce second opus, même si l’on pourrait lui adresser le reproche de proposer des cinématiques un peu fades lors des gros plans sur les personnages.
Bande son (16/20)
Enfin, la bande son n’a pas bougé d’un iota avec certains bruitages toujours un peu limites en termes de qualité. Cependant, les voix françaises des acteurs et les musiques dignes d’une production hollywoodienne compenseront aisément ce défaut pour offrir un aspect sonore tout aussi immersif que la plastique du jeu.
Conclusion (17/20)
Les mauvaises langues pourraient reprocher au titre son manque d’innovations par rapport au premier volet. Mais pourquoi changer un principe ayant remporté un aussi franc succès un an auparavant ? Ainsi, cet épisode reprend toutes les forces de son prédécesseur avec un scénario s’inscrivant dans la continuité directe de celui de son grand frère. On ne peut cependant s’empêcher de penser que tout cela aurait pu être intégré d’office dans Syphon Filter premier du nom… Fans de films d’espionnage, ne passez pas à côté de cette occasion d’enfiler votre gilet pare-balles !
Article publié le 06/08/2008
Jeu testé par Manuwaza