Resident Evil (Playstation)
Section Test.

22/03/1996
Edité par Capcom
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30/03/1996
Edité par Capcom
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01/08/1996
Edité par Virgin Interactive
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Console: Sony Playstation
Genre:Survival Horror
Développeur: Capcom
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Nintendo DS- Nintendo Gamecube- PC- Sega Saturn-
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Scénario (17/20)
Une infâme cinématique d’introduction nous explique que l’on découvre des agressions au cours desquelles des gens sont dévorés près de Raccoon City, une petite ville du Midwest. Une équipe de STARS (les forces spéciales de Racoon City) est alors dépêchée pour enquêter. Bientôt, cette équipe ne donne plus de nouvelles alors d’autres STARS sont envoyés. Parmi eux, on peut trouver Chris Redfield, Jill Valentine, Barry Burton et Albert Wesker (retenez ces noms, on les retrouvera tout au long de la saga). A peine arrivés sur le terrain, ceux-ci découvrent un hélicoptère abandonné et des cadavres. Un des leurs, Joseph, se fait attaquer par un doberman sanguinolent. L’équipe fuit alors quand toute une meute rapplique. Ils arrivent alors à un manoir qui semble sûr. Vous y découvrirez les sombres expériences qui y étaient pratiquées et l’effroyable accident qui a libéré le virus-T transformant le moindre être vivant en créature assoiffée de sang et parfois informe. Jill et Chris seront amenés à visiter un laboratoire dont le propriétaire est la multinationale Umbrella (retenez ce nom). Chris et Jill sont les personnages jouables et vous les choisissez en début de partie. Chris sera amené à rencontrer Rebecca Chambers, une jeune membre et une survivante de l’équipe Bravo tandis que Jill sera aidée par Barry tout au long de l’aventure. Le scénario est très intéressant, plein de suspense et plein de rebondissements à la fin notamment avec le charismatique Wesker. Mais je ne vous en dirais pas plus, spoil oblige, mais retenez juste que RE1 a peut-être le meilleur scénario de toute la saga (en tout cas loin devant RE4). Il a en tout cas ma préférence. Parlons maintenant du gameplay.
Le gameplay : gunfight contre zombies et énigmes tordues (18/20)
Ce premier épisode a posé les bases des suites qui sont vite sorties mais aussi des autres titres du genre. Le jeu peut se diviser en deux parties : les phases d’exploration et de résolution d’énigme et les combats contre les zombies et autres créatures monstrueuses et vicieuses. Arrivés par (bio)hasard dans ce manoir, Jill, Chris et le reste de l’équipe vont enquêter sur place pour savoir ce qui a causé toutes les agressions près de Raccoon City. Vous aurez de nombreuses énigmes à résoudre pour avancer telles que celle avec les tableaux. Plusieurs portes sont verrouillées et il faut alors trouver la clé qui les déverrouille. Parfois le passe-partout que Jill possède suffit mais d’autres fois, il faudra trouver la clé. Vous l’aurez compris : il faudra résoudre toutes ces énigmes pour pouvoir avancer. Celles-ci sont plutôt intéressantes même si quelque peu irréalistes. Par exemple, on conçoit mal que jouer la sonate au Clair de Lune de Beethoven puisse ouvrir une porte. Et bien dans RE, ça marche ! Mais bon, les producteurs n’ont vraiment pas eu tort de varier leurs énigmes. Trouver des clés sans arrêt aurait été barbant.
Dans tous les Resident Evil (y compris le dernier), votre inventaire contient un nombre limité d’emplacements (8 dans ce premier épisode). On peut trouver ça crispant de ne pouvoir posséder qu’un nombre limité d’objets ou d’armes mais d’une part cela renforce grandement le réalisme (si l’on compare par exemple à MGS) et d’autre part cela rajoute une dose de stress et d’anxiété. La gestion de cet inventaire est accompagnée de la gestion des munitions qui sont limitées. Alors, il faut tout faire pour éviter le gaspillage. On n’est d’ailleurs pas obligé de tuer tous les zombies, on peut facilement les esquiver. Si vous vous prenez trop pour un guerrier genre Rambo, vous vous retrouverez sans munition et votre seule arme sera le couteau. Et quelque soit Jill ou Chris, ceux-ci ne sont visiblement pas entraînés au combat au couteau étant donné leur relative inefficacité avec cette arme. Pour moi, la seule utilité du couteau est de le mettre dans le coffre et ainsi de libérer une place dans l’inventaire. J’ai un peu embrayé sur les combats. Plusieurs armes sont à votre disposition : le couteau, le 9mm, le fusil à pompe et le lance-grenade (grenades normales, acides ou incendiaires). Le 9mm est l’arme que l’on utilise le plus : c’est l’arme avec laquelle on a le plus de munitions et 3 à 5 balles suffisent pour vaincre un zombie, la créature la plus représentée dans le manoir. Le fusil à pompe peut dégommer plusieurs zombies à la fois ou si on est proche d’un zombie on peut carrément lui exploser la tête (effet gore garanti !). Le lance-grenade sert contre les boss principalement, il est très puissant mais les munitions sont plutôt limitées donc ne les gâchez pas contre les zombies ou encore les corbeaux qui sont assez faibles (aussi bien physiquement qu’intellectuellement).
Et qu’en est-il de la maniabilité ? Pour commencer, on peut dire que tous les boutons du pad Playstation ne sont pas utilisés. Une chose qui est curieuse est que l’on ne peut pas tirer directement. Il faut d’abord braquer avec R1 puis tirer avec □. Ce n’est pas très intuitif mais vu que l’on ne doit pas faire face à des hordes de zombies, le système est adapté. On doit ajouter que la touche □ permet de courir ce qui est très utile ! On aurait bien aimé une touche de demi-tour rapide (par exemple R2) mais l’équipe de Capcom n’y avait pas encore pensé. Vous l’aurez compris : le jeu est assez simple à prendre en main.
Réalisation (15/20)
Graphiquement le jeu n’a pas trop vieilli mais merci aux décors en 2D. En effet, les personnages et les créatures sont modélisés en 3D et ceux-ci évoluent dans ces décors en 2D. Parfois, les personnages en 3D sont mal intégrés dans ces décors mais globalement c’est du bon boulot. En effet, si les décors sont pré-calculés, il en résulte qu’ils sont magnifiques surtout pour l’époque ! Surtout que le manoir est à la fois élégant et inquiétant. Vous n’y serez jamais à l’aise, l’ambiance angoissante est garantie. Mais qui dit décors en 2D dit caméras fixes. Ici c’est loin d’être un problème. On est rarement piégé par les angles de caméra. Et si on est piégé, c’est que c’était voulu. Par exemple, parfois la caméra est mise de telle façon que l’on ne voit pas le coin d’un mur. Et qu’est-ce qui s’y cache ? Parce que Resident Evil, c’est plein de moments où on sursaute. Et ça marche bien : dernièrement quand j’ai repris le jeu, j’ai sursauté quand des chiens jaillissent à travers des fenêtres même si je connais le jeu (presque) par cœur. Bref, Resident Evil est une réussite graphique et de mise en scène.
La bande-son (15/20)
Ici deux points à noter : la musique et le doublage. Parlons de la musique. Celle-ci est là pour créer une ambiance encore plus inquiétante qu’elle ne l’était déjà . Dommage que la musique s’arrête et recommence à chaque fois que l’on change de pièce. Du coup, on ne peut pas entendre les morceaux en entier. Mais bon, est-ce important ? Les compositions entendues lors des combats contre les boss sont elles aussi réussies. A noter que les (la) musique(s) dans les moments de tension comme quand un ennemi surgit brusquement est un peu en retrait par rapport aux autres. Bref, la musique est réussie et participe grandement à l’ambiance angoissante du titre.
Le doublage est par contre moins réussi. Les doubleurs doivent être des amateurs puisqu’ils n’arrivent pas à passer d’émotions à travers leur personnage. Enfin bon, c’est le premier RE et dans les autres le doublage des personnages est bien mieux réalisé. Je profite de ce paragraphe pour évoquer les cinématiques d’introduction et de conclusion du titre qui ont été réalisées pour notre plus grand plaisir avec des vrais acteurs telles les meilleurs films de série B (comprenez les pires). Je les ai déjà évoqués mais je le redis : c’est infâme. Heureusement qu’il n’y en a que deux ! Les acteurs jouent mal, les effets spéciaux sont …spéciaux et la mise en scène assez catastrophique : dans la cinématique d’introduction, on sait que Joseph se fait attaquer de par ses cris mais à savoir vraiment ce qu’il se passe… ? Enfin, j’ai même réussi à trouver des défauts dans les sous-titres. Heureusement, les autres Resident Evil n’auront pas de cinématiques de ce type, merci Capcom ! Mais bon, on peut quand même dire que ces cinématiques rajoutent quelque chose au côté unique du jeu.
Conclusion (18/20)
Resident Evil est le titre initiateur d’une grande série. A l’image des épisodes à suivre, c’est un titre angoissant, qui vous fera réfléchir, enquêter et en même temps vous fera « casser » du zombie et autres viles créatures. Ce premier épisode peut être joué par quiconque veut découvrir la série. Il n’est pas très difficile pour un titre old-school, il est intéressant à jouer et à vivre et pourra vous surprendre. En bref, un très bon titre à (re)découvrir !
A noter que vous pouvez aussi lire le test de Manuwaza, qui teste la version Saturn, pour vous forger un meilleur avis sur le titre. Vous pouvez aussi visiter le site Survivhor qui vous en apprendra beaucoup sur la genèse de tous les Resident Evil du 1 au 4. Enfin, vous pouvez goûter au remake Gamecube qui est une beauté graphique mais dont la difficulté a été revue à la hausse notamment avec les Crimson Heads (des zombies qui courent). Enfin, vous pouvez aussi jouer à Resident Evil : Deadly Silence sur Nintendo DS : un épisode assez novateur apparemment mais que je n’ai pu essayer pour l’instant. Bon jeu à tous !
Article publié le 06/08/2008
Jeu testé par Dinuss