Parappa the Rapper
Section Test.

06/12/1996
Edité par Sony Computer Entertainment Inc
________________________

31/10/1997
Edité par Sony Computer Entertainment America
________________________

??/09/1997
Edité par Sony Computer Entertainment Europe
________________________
Console: Sony Playstation
Genre:Musical
Développeur: NaNaOn-Sha
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Sony PSP-




« Croix croix carré, rond rond rond et triangleuuu... »
Derrière ces quelques mots se cache en fait la publicité mise en place par Sony pour introduire son jeu dans les foyers français, il s'agissait d'un boys band un peu pourri, je ne me souviens presque que des paroles, bref passons. Parappa se ballade avec ses amis au fast-food et tombe follement amoureux d'une jeune demoiselle appelée Sunny Funny. Il veut bien évidemment s'attirer ses faveurs et il est prêt à tout pour la conquérir. Il va donc apprendre le Kung-Fu avec un professeur à tête d'oignon, prendre des leçons de conduite avec un moniteur-caribou (tabernacle !), et bien d'autres personnages aussi farfelus les uns que les autres... Et tout ça dans une ambiance orientée rap, mais surtout déjantée.
« You gotta do what ? »
Chaque séquence de jeu mettra vos talents de musicien à rude épreuve. En fait, chaque professeur (correspondant à un niveau chacun) vous lancera quelques séries de boutons à réaliser dans un rythme bien défini. Il ne tient qu'à vous de bien les réaliser afin de pouvoir valider chaque séquence, ne vous inquiétez pas, les séquences sont affichées à l'écran ainsi qu'un petit curseur qui vous permettra de savoir quand est-ce qu'il faut appuyer sur les boutons. Voilà , le concept c'est ça, réaliser des enchaînements de boutons en rythme, c'est ultra simple, mais tellement efficace ! L'intérêt ne s'arrête pas là , en effet libre à vous d'improviser en rajoutant quelques boutons de temps à autres afin d'impressionner votre professeur qui, si vous réalisez de bons enchaînements, vous laissera vous exprimer librement pendant quelques instants. Croyez-moi, ces moments là seront rares (sauf si vous êtes vraiment balèze), et il faut pouvoir tenir en réalisant des séquences cohérentes dans le rythme mais aussi dans ce que dira votre personnage (chaque bouton correspondant à un mot ou groupe de mots). Le jeu étant en anglais, il faut pouvoir comprendre ce à quoi correspond chaque bouton, c'est un peu difficile pour les anglophobes. Ceci dit, le jeu dans sa globalité ne nécessite pas de connaissance particulière de l'anglais car : premièrement, les sous-titres sont activés ; et deuxièmement, le jeu se base en très grande partie sur l'enchaînement des boutons perpétuel.
La réussite de chaque stage fera bien évidemment évoluer le scénario, mais aussi la difficulté du soft, et cela se sent dès le deuxième stage qui pourra, certes être irritant, mais sachez-bien que vous atteindrez la plénitude à chaque stage passé, pour peu que vous aimiez le style, cela va sans dire.
Parlons un instant de la réussite. Chaque série de boutons réalisée vous donnera le droit à des points ainsi qu'à une appréciation : awful (horrible), bad (nul), good (bien) et cool (super mega bien), ce qui aura pour effet d'être dans la zone rouge (si vous obtenez 2 « bad » d'affilé), de perdre (si vous obtenez 2 « awful » d'affilée), ou au contraire d'atteindre le nirvana (en obtenant 2 « cool » d'affilée).
« I gotta believe ! »
Chaque professeur que Parappa rencontrera a son style bien à lui. Cela se sent dans l'attitude du professeur (autoritaire, cool, passif, nerveux...), mais aussi dans la musique sur laquelle il va falloir démontrer vos talents. Du coup, chaque niveau est une nouvelle manière d'appréhender le jeu ainsi que la maniabilité. Je ne vous cache pas que les chansons sont souvent très marrantes, car outre le caractère du professeur, certaines situations burlesques pourront être de la partie. Le point noir du jeu concerne sa durée de vie, en effet il n'y a pas énormément de stages, 6 au total, c'est bien peu.
Réalisation
Le jeu dans son ensemble est vraiment très bien réalisé. Quand on y regarde de plus près, le soin apporté au style graphique est saisissant car assez novateur même s'il ne s'agit pas là d'un titre précurseur en la matière. Le style dit « papier » des personnages et des décors est bien mis en place, donnant parfois l'impression que nos personnages sont ultra légers, de corps et d'esprit. L'animation et elle aussi réussie, rien à dire là non plus. Là où le plus gros travail a été réalisé, c'est la bande sonore qui est pour le moins un exemple à suivre pour tous les jeux de musique originaux. Variant les styles tout en restant dans le domaine du rap, elles sont vraiment bien construites et suivent chacune leur cheminement, instaurant un petit scénario dans chacune d'entre elle.
Un petit mot sur Masaya Matsuura
Derrière ce nom se cache simplement le PDG de « NanaOn-Sha ». C'est lui qui est à l'origine de Parappa qui est à l'heure actuelle considéré comme le premier jeu de rythme moderne dont le succès a été international. En témoignent les suites Um Jammer Lammy sur Playstation, Parappa The Rapper 2 sur Playstation 2, ainsi que la réédition de Parappa premier du nom sur PSP. Matsuura-san n'était pas un joueur à la base, mais était déjà dans le monde de la musique. En 1983, en sortant de l'université, il rencontre Mami Yasunori, une chanteuse de l'époque avec qui il va fonder PSY-S, un groupe de J-Pop assez posée mêlant guitare électrique, synthétiseur et chant. Ayant acquis une certaine notoriété, Matsuura aura l'occasion d'exposer ses oeuvres musicales dans la fin des années 80 dans des émissions de télévision, « City Hunter » par exemple, ça vous dit quelque chose ? Il supervise en 1987 la réalisation musicale d'un manga « To-Y » D'Atsushi Kamijo. C'est en 1996 (après avoir sorti 10 albums) que Matsuura met un terme à son groupe PSY-S et se concentre sur ses projets multimédia, c'est alors qu'il fonde « NanaOn-Sha ». Outre Parappa, il est également à l'origine d'un jeu appelé Vib Ribbon sorti sur Playstation en 1999, un jeu musical dont les décors se forment en accord avec cette seule et simple bande-son (vous pouvez même passer vos CD musicaux personnels dans le jeu !), un jeu à essayer, sans aucun doute. En 2004, l'International Game Developers Association lui décerne un prix : le « First Penguin », qui récompense l'audace prise dans la réalisation d'un jeu, qu'il s'agisse d'un jeu peu connu ou alors d'un hit en tête des charts. Il a obtenu cette récompense pour ses productions pour le moins originales et pour ce qu'elles ont apporté au monde du jeu vidéo, une sorte de consécration pour Matsuura-san.
Verdict
Parappa the Rapper est un trésor qui se fait tout petit, sûrement par son aspect assez expérimental. Le système de jeu est très bien pensé, les musiques sont ultra plaisantes, les personnages très charismatiques (et très exigeants aussi !), la difficulté un poil élevée mais c'est ça qui est bon. Un petit peu court, le jeu se bouclera en un rien de temps, mais un petit stage de temps à autre pour se détendre ne sera jamais de refus. Un jeu à essayer, puis à posséder !
Histoire 12/20 : Une histoire d'amour entre un chien et une fleur...
Graphismes 16/20 : Le style papier est maitrisé sur le bout des doigts, c'est très joli.
Gameplay 18/20 : Rien à dire, si ce n'est la frustration de ne pas réussir ! La persévérance est de rigueur !
Musique 18/20 : Les rythmes et mélodies sont fabuleuses et les genres sont assea variés même si l'on reste dans le domaine du rap.
Durée de vie 13/20 : Trop peu de niveaux ! On en veut encore ! Dommage également qu'il n'y ait pas de mode 2 joueurs !
NOTE GLOBALE 16/20
Article publié le 07/10/2009
Jeu testé par MaitreCoq