Lucky Luke - La Fievre de l Ouest
Section Test.
Sortie JAP non communiquée
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Sortie US non communiquée
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Lucky Luke : La Fièvre de l'Ouest
02/11/2001
Edité par Infogrames
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Console: Sony Playstation
Genre:Autres
Développeur: Kalisto Entertainment
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: PC-
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Sortie US non communiquée
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02/11/2001
Edité par Infogrames
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Console: Sony Playstation
Genre:Autres
Développeur: Kalisto Entertainment
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: PC-




Scénario
La fabuleuse histoire de Lucky Luke : La fièvre de l’Ouest débute alors que notre cow-boy s’en va vers le soleil couchant sur son fidèle destrier. Il reçoit alors un message lui indiquant que le chef et sorcier indien Pied de Serpent a été kidnappé par une bande de desperados souhaitant user de ses talents pour devenir les plus redoutables bandits de tout le grand ouest. N’écoutant que son courage et son envie de faire régner la loi, Lucky Luke décide donc de partir à l’aventure afin de libérer le peau rouge en mauvaise posture. Au fil des situations qui se présenteront au joueur, on se rendra rapidement compte que les desperados en question ne sont autres que les Dalton, ennemis originels du cow-boy que cela soit en bandes dessinées ou séries animées. Une fois la quête lancée, le joueur rencontrera quelques protagonistes malheureusement trop peu nombreux qui l’aideront en lui donnant quelques indices, ou qui au contraire lui mettront des bâtons dans les roues en faisant tout pour le désarmer et l'offrir au croque mort. En effet, les Dalton ont sous leur coupe tout un tas de brigands qui pensent pouvoir un jour toucher une récompense pour leurs services. Autre personnage récurent de la série, Rantanplan sera bien sûr de la partie, mais ne servira finalement que de lien entre différentes situations, vous demandant d’être recherché après s’être perdu dans le dédale des bâtiments. Du point de vue de la narration, on se retrouve face à un homme solitaire qui ne se contente que de dire un simple “Ok” à tout bout de champ... difficile donc de se plonger dans l’histoire qui sera pour le coup dictée par le cheval du héros, j’ai nommé Jolly Jumper.
Réalisation
Paru en 2001, le titre se place dans ce qui aurait pu se faire de mieux sur cette console étant donné que la sortie correspondait vaguement à la fin de vie de la machine sur notre territoire, mais malheureusement les développeurs de chez Kalisto n’ont pas été dignes du challenge de proposer quelque chose sortant du lot ou égalant des productions telles que Alone in the Dark : The New Nightmare ou Fear Effet 2, pourtant sortis la même année. Histoire de ne pas faire les mauvaises langues, nous dirons donc que Lucky Luke n’a pas bénéficié des mêmes moyens financiers et donc techniques que les titres cités précédemment. Heureusement tout de même, les graphismes ne sont pas tous à jeter et le style graphique en cel-shading est somme toute agréable à regarder. On ne peut pas en dire autant de la technique qui est tout bonnement de mauvaise qualité. Les environnements sont vides de détails hormis ceux au premier plan, mais au moins l’impression d’être en plein désert s’en voit renforcée... Entre aliasing omniprésent ou clipping survenant à tous les coins de rue, le jeu n’est pas en manque de lacunes techniques qui n’en feront jamais qu’une mauvaise adaptation de licence comme on en voit à la pelle encore aujourd’hui. Pour ne rien arranger, les ennemis que l’on rencontrera tout au long de l’aventure seront toujours les mêmes et l’impression de tourner en rond et de sans cesse refaire la même chose se fera sentir dès la première heure.
Gameplay
Cette désagréable sensation, vous la retrouverez également dans le gameplay dès les premières minutes de l'aventure, et ce malgré une durée de vie ridiculement faible. En effet, le principe du jeu est simplement d’avancer dans des niveaux semi-ouverts et de dézinguer des bandits qui se présenteront au joueur de la même façon. Alors que vous avancerez à la recherche d’objectifs tels que récupérer de la dynamite ou trouver une clé, l’ordinateur prendra le contrôle du personnage et le placera derrière un tonneau de bois afin de se protéger des balles ennemies. Lors des phases de shoot, il suffira simplement de mettre à couvert afin de se protéger et recharger, et de sortir de sa tanière pour viser les différents personnages qui se présenteront face à Lucky Luke. Un concept déjà vu dans de nombreuses productions, mais qui peine à convaincre ici, puisque la visée est totalement automatique. Il sera impossible de manquer sa cible puisque pour viser, il suffira d’appuyer sur la flèche directionnelle vers la gauche, la droite ou encore verticalement pour sélectionner sur quelle adversaire tirer. La visée pose donc problème puisque, par exemple, quand un ennemi se trouvera à l’extrême droite de l’écran alors que nous étions situé tout à gauche, il faudra passer en revue toutes les cachettes possibles et arriver à temps avant que celui-ci ne se cache à nouveau. Une fois la technique assimilée, tout se fera sans aucun souci, mais il est franchement navrant de sans cesse réaliser la même action.
Pour varier un peu les plaisirs et accessoirement faciliter les séances de tir, des fers à cheval sont dispersés un peu partout dans les niveaux, et permettent de débloquer des bonus ensuite utilisable au sein de ceux-ci. Entre autres, on peut par exemple citer un bonus permettant de faire exploser une T.N.T et tuer tous les ennemis présents à l’écran au moment de la déflagration, ou encore l’arrivée d’un guitariste distrayant un temps les desperados qui se laisseront tirer dessus comme de vulgaires pigeons sous antidépresseurs. Lors des phases d’exploration qui occupent une bonne moitié du jeu, il faudra donc diriger notre protagoniste dans des villes ou bateaux typiques du Far-West, sauf qu’une fois de plus, le manque de moyens se fait sentir dès la première minute. En effet, Lucky Luke est raide comme un piquet et le faire pivoter dans n’importe quelle direction demandera de s’arrêter complètement pour espérer tourner convenablement.
Durée de vie
Vous pensiez que j’en avais terminé avec les mauvais aspects du titre? Eh bien tremblez car cela ne va pas s’arrêter ici. En effet, la durée de vie n’excède pas les deux heures et demi de jeu et la rejouabilité est quasiment nulle. Mis à part quelques endroits secrets qu’il faudra trouver afin de compléter l’aventure à 100%, refaire les niveaux n’aura certainement aucun intérêt pour la grande majorité des joueurs. Les développeurs en avaient certainement conscience puisqu’ils ont tout de même fait l’effort de proposer quelques mini-jeux qui vous permettront de prolonger votre voyage au Far-West de quelques minutes. Pour récompenser les plus méritants, certains mini-jeux ne sont accessibles qu’une fois l’aventure complètement terminée; mais j’ai un énorme doute en ce qui concerne la motivation des joueurs à retourner dans les niveaux pour simplement allonger la durée de vie de cinq minutes maximum. Au programme des réjouissances, un jeu de tir dans lequel il faudra dégommer un maximum d’ennemis avant la fin du temps imparti, ou encore quelques esquisses à admirer, qui ont notamment servi au développement du soft. Bonne nouvelle, le manuel est truffé d’anecdotes sur les personnalités qui ont marqué cette période, et il sera intéressant de les lire histoire de rentabiliser son achat. Vous l’aurez compris donc, parcourir l'aventure dans son intégralité et toucher aux à côtés ne prendra pas plus de trois petites heures.
Bande son
Dernière section à traiter et ensuite le calvaire sera terminé… Même si elle colle parfaitement au titre, la bande son tourne en boucle durant toute l’aventure et énerve au plus haut point une fois la première heure de jeu dépassée. Comme expliqué plus haut dans l’article, notre héros prendra rarement part aux échanges avec les protagonistes qu’il croisera et les seuls mots qui sortiront de sa bouche seront “Ok” et “Aïe Aïe Aïe”… Heureusement, le doublage de Jolly Jumper est convenable et ceux des ennemis également. On retiendra que le strict minimum a été effectué sur ce côté et que cela colle finalement avec l’ensemble de la production proposée par Kalisto et Infogrames.
Conclusion
La dernière phrase du paragraphe précédent pourrait être suffisante à la description de Lucky Luke : La fièvre de l’Ouest, mais on terminera finalement par un point positif en avouant que l’ambiance générale du jeu est tout à fait crédible et colle parfaitement avec la série de Morris et Goscinny. Sortir un titre potable à partir d’une œuvre approuvée par de nombreux fans a toujours été un travail difficile, et cet opus ne s’en sort malheureusement pas sans encombre et va finalement rejoindre bon nombre de titres qui ne resteront pas dans les annales de la console.
Réalisation : 9/20
Gameplay : 6/20
Bande son : 6/20
Durée de vie : 3/20
Note générale : 6/20
Article publié le 27/03/2013
Jeu testé par Thomas