Loaded
Section Test.

15/03/1996
Edité par Interplay Entertainment
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??/12/1995
Edité par Interplay Entertainment
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??/02/1996
Edité par Gremlin Interactive
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Console: Sony Playstation
Genre:Action
Développeur: Gremlin Interactive
Joueurs: 1 Ã 2
Existe aussi sur: PC- Sega Saturn-




Scénario (01/20)
A jeu idiot, scénario idiot. Vous êtes un psychopathe, un taré névrosé buveur de sang, étripeur d'enfants et éviscérateur d'animaux de compagnie. Vous croupissez dans les cellules d'une prison de haute sécurité située sur la planète RAULF. Genre l'Alcatraz du futur. Vous êtes un mercenaire hors-la-loi et, comme tant d'autres, vous avez été emprisonné par le FUB, le Fat Ugly Boy (un gros avec de drôles de cornes aux jambes hydrauliques), qui s'assure ainsi de l'absence d'opposition à ses délires mégalomaniaques. C'est en effet lui qui dirige la prison. Cela dit, il encourage les prisonniers à tenter de s'évader, pensant qu'ils mourront tous en affrontant gardes et systèmes de sécurité. Vous incarnez un de ces types qui tentent leur chance, devrez vous échapper de la prison et, au passage, coller une balle dans le front du FUB. Quand je vous avais dit que le scénario était débile, je ne plaisantais pas. Six personnages peuvent être incarnés : une brute qui s'habille en femme, un squelette-cyborg pirate, une bombe sexuelle, un mastodonte retardé, un bourrin stupide et un psychotique au QI d'un gosse de six ans.
Gameplay (10/20)
Tous ces bonshommes ont bien évidemment des caractéristiques différentes : points de vie, puissance et cadence de feu, vitesse de déplacement. Chacun possède un flingue qui lui est propre : lance-flammes, bazooka, double mousquet, etc. Chacun possède en outre une arme secondaire plus ou moins dévastatrice. Le but du jeu est simple : tuer tout le monde. Bah, il fallait bien trouver quelque chose qui soit à la portée des abrutis disponibles. En tout cas, tuer des gens, ils savent très bien s'y prendre. Tout au long des quinze niveaux, il faudra donc cribler de balles, exploser, matraquer et piétiner de l'ennemi. Concrètement, on garde son pouce appuyé sur croix pendant vingt minutes. OK j'exagère un peu, quand il n'y a plus d'ennemis, on peut le lâcher, pour ne pas gâcher les munitions. Economiser des balles sera en effet votre principale préoccupation. La puissance de votre arme peut être upgradée, en récupérant des boîtes noires ornée de têtes de mort. Lorsque vous n'en avez pas encore trouvé, votre flingue ne consomme pas de munitions, mais est ridiculement faible. Si les munitions tombent à zéro, il retrouve sa puissance de base.
L'autre préoccupation majeure sera de rester en vie : pour cela, mieux vaut zigouiller tout le monde le plus rapidement possible, mais en cas de blessure, des kits de soin pourront vous retaper. Il vaudra mieux, le plus souvent, les laisser de côté et venir les prendre quand on n'aura vraiment plus qu'un tout petit peu de vie. Pour mystifier les ennemis, d'autres power-ups sont disponibles : tout d'abord l'arme secondaire, dont on trouve des munitions une par une, mais un seul tir peut vider une salle de ses occupants. Il y a également une horloge qui fige les ennemis durant un temps donné, un machin qui rend invisible, un autre invincible, et un dernier qui donne des munitions illimitées.
Loaded se joue en vue de dessus, aussi le gameplay se résume à parcourir les couloirs en tirant à tout va. En appuyant sur L1, on bloque le bonhomme dans une direction, et on peut ensuite straffer. Une petite technique qui fait toute la différence. Les ennemis ne sont pas bien malins et ne sont dangereux qu'en très grand nombre ou lorsqu'ils nous encerclent. Sinon, leur espérance de vie est approximativement de deux secondes, une fois qu'ils entrent dans votre champ de vision. Pour progresser dans les niveaux, il faudra le plus souvent trouver les quatre cartes de couleur (rouge, bleu, vert et jaune) afin d'ouvrir toutes les portes. Mais parfois, il faudra, à la place, trouver quatre objets, ce qui ne change pas grand chose en fait. L'objectif est toujours le même : trouver la fin du niveau. Bien souvent, les cartes ou objets sont disséminés à des endroits très éloignés, ce qui nous oblige à parcourir la totalité du niveau et à faire de nombreux allers et retours.
Voilà de quoi se compose le gameplay de Loaded. Ce n'est vraiment pas très compliqué, et d'ailleurs pas très intéressant. De temps à autres, on se rend compte qu'on est en train de tirer sans discontinuer depuis dix minutes, et on se demande pourquoi on joue. Pas que ce soit désagréable, simplement, ce n'est vraiment pas passionnant. Faire deux niveaux à la suite relève de l'exploit, mais un de temps en temps, c'est acceptable. Je dois cependant reconnaître que, parfois, c'est fun. Quand on maîtrise bien son bonhomme, on fonce dans tous les sens en se bloquant dans une direction et en arrosant une rangée d'ennemis. Mais il n'y a absolument rien d'autre à faire que ça...
Réalisation (16/20)
Si Loaded a un point fort, il s'agit de sa réalisation graphique. Comme ça, évidemment, ça ne paie pas de mine, mais le jeu est tout de même sorti en 1996 ! Les décors sont en 3D, mais vus de dessus avec une caméra fixe. L'angle de vue ne change donc jamais. Heureusement, les décors sont jolis. Bon par contre, certains niveaux sont clairement du foutage de gueule : je pense notamment au désert ou à la casse, avec deux textures et deux types d'ennemis différents ! Les autres niveaux sont pas mal sans que ça soit extraordinaire.
Les sprites des ennemis et du personnage sont pas mal et ont un rendu similaire à celui de Donkey Kong Country, gebre "images de synthèse" (en moins beau cependant). Les animations sont vraiment très bonnes. Mais il est vrai que dans un même niveau, on ne croise pas plus de cinq ennemis différents. Quand ils meurent, ils explosent et créent une flaque rouge au sol. Après chaque gunfight, les salles sont donc repeintes d'hémoglobine. Ce fut l'un des arguments de vente de Loaded : le côté gore. Moi je ne vois pas en quoi c'est gore; ultraviolent, oui, il y a du sang partout, mais pas de gore. Le gore, ce sont les tripailles qui volent, les os qui craquent, la cervelle qui dégouline !
Les effets de lumières (tirs et explosions) sont en tout cas très jolis et rendent très bien dans ces couloirs sombres et crados. Via les boutons L2 et R2, on peut zoomer et dézoomer. Au niveau de zoom maximum, c'est très pixellisé et injouable puisqu'on voit les ennemis au dernier moment. Le dézoom au maximum est bien plus jouable et plus beau. En tout cas, aucun ralentissement quand on utilise le zoom.
Des vidéos en images de synthèse entrecoupent certains niveaux. On n'y voit pas le héros (il aurait fallu faire six vidéos différentes à chaque fois !) et donc, ça n'a pas grand intérêt. Mais c'est plutôt bien fait. La dernière, qui montre la mort du boss final, est par contre d'un mauvais goût à se pendre.
Techniquement, Loaded est plutôt solide. L'atmosphère est elle aussi très réussie par moments, mais pas toujours. Le côté glauque des couloirs de la prison est saboté par la répétitivité des décors (au sein d'un même niveau, on voit la même chose du début à la fin) et par le fait que certains niveaux soient quasiment identiques. Dommage. Par contre, le design des héros est excellent et bien délirant, mention spéciale au squelette pirate cyborg armé d'énormes mousquets (mon préféré) !
Bande-son (13/20)
Certaines musiques sont signées Pop Will Eat Itself. Globalement, elles sont pas mal et assez pêchues. Le problème, c'est qu'il doit y en avoir huit en tout, chacune tournant sur deux niveaux. Et comme elles durent toutes entre deux et trois minutes, on les entend plus de cinq fois par niveau, ce qui les rend extrêmement répétitives. Mais ça reste très sympa. Les bruitages n'ont rien d'extraordinaires avec des cris, des coups de feu, des explosions. Les "splash" que font les ennemis en implosant sont sympathiques.
Durée de vie (09/20)
En mode facile, un niveau se boucle en un quart d'heure, peut-être vingt minutes. Ce qui nous fait une durée de vie qui n'excède pas cinq heures : pas terrible, d'autant qu'on fait la même chose du début à la fin. Une fois le jeu terminé, à moins d'avoir vraiment accroché, je doute que vous relanciez jamais une partie. On essaie vaguement chaque personnage pendant deux minutes, tout au plus.
Il est possible de faire le jeu à deux en coopératif : c'est encore plus bourrin et assez sympa, mais tout aussi répétitif. Et en plus, ça saccade sacrément lors des gros gunfights, alors qu'en solo c'est parfaitement fluide.
Conclusion (10/20)
Loaded trouvera (enfin, a trouvé) ses fans. Il faut vraiment aimer l'action non-stop, l'hémoglobine et ne pas être gêné par des décors répétitif, des musiques répétitives et un gameplay répétitif. Ca fait quand même beaucoup de répétition. On peut faire le jeu une fois pour se marrer, mais une fois fini, aux oubliettes !
Article publié le 17/11/2008
Jeu testé par Tony_Montana