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Extreme Ghostbusters - The Ultimate Invasion

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Sortie US non communiquée
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Extreme Ghostbusters: The Ultimate Invasion
??/03/2004
Edité par LSP
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Console: Sony Playstation
Genre:Tir
Développeur: Similis
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: PC-

Photo de la boite de Extreme Ghostbusters - The Ultimate Invasion
Extreme Ghostbusters - The Ultimate Invasion, capture d'écran Extreme Ghostbusters - The Ultimate Invasion, capture d'écran Extreme Ghostbusters - The Ultimate Invasion, capture d'écran
2002, c’est le début de la fin pour la Playstation. Deux ans déjà que sa petite sœur la PS2, a pris les commandes du marché et elle n’est pas là pour rigoler comme l’attestent Final Fantasy 10 et Metal Gear Solid 2, sortis cette même année. Il faut se rendre à l’évidence, l’âge d’or de la PS1 est désormais derrière elle et ce n’est clairement pas avec le titre que nous allons tester aujourd’hui que nous allons pouvoir infirmer ces propos… Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient de présenter le cadre. Le soft est tiré de la série animée Extreme Ghostbuster (1998) suivant chronologiquement une autre série animée « The Real Ghostbusters » (diffusée dans les années 90 en France et pour le coup bien mieux réussie…) ainsi que le film « Ghostbusters » (« SOS Fantômes » en français) de 1984 qui a bien évidemment servi de point de départ. Pourquoi cette distinction entre les deux séries animées me demanderez-vous ? Et bien c’est simple, la première avait su garder ce petit côté underground et décalé relatif au film, sa suite anéantira le concept pour en faire un dessin animé grand public… Peut-on dans ce cas réaliser l’exploit de faire un bon jeu avec une mauvaise série ? Dois-je vraiment répondre ???? -___-‘

Scénario :

Votre aventure se déroule à New York où des concentrations élevées d’activité paranormale ont été détectées. L’occasion pour notre chère équipe des Extreme Ghostbusters d’intervenir bien entendu (ben oui, comment voulez-vous chasser du fantôme autrement ?). Ils sont cependant surpris par un appel téléphonique avant leur départ en mission. Au bout du fil : leur secrétaire Janine, qui semble troublée et leur donne rendez-vous dans une ruelle étroite… Cette entrevue s’avérera être évidemment un piège. Mirror Demon, un spectre maléfique a enlevé et envouté votre fidèle dactylographe… Vous devez donc agir vite et bla bla bla… Un scénar bidon et sorti de nulle part mais cela reste un jeu de tir, on ne va donc pas trop en demander surtout que vous retrouverez les protagonistes du dessin animé. En effet, la team des Extreme Ghostbuster au grand complet sera de la partie (pas dans le jeu hein, mais dans les cut-scenes). Nous retrouverons donc Eduardo, Kylie, Roland, Garrett ainsi que Bouffe-Tout, le célèbre fantôme vert qui les suit partout. Voila, pas grand-chose à ajouter…

Réalisation :

A partir d’ici, le cauchemar commence… Vous aurez l’immense privilège de parcourir « TROIS » niveaux dans cette aventure… « Les rues de New-York », « Le musée d’histoire » et « L’usine désaffectée ». Si l’on se passera de commentaires quant à la pauvreté d’inspiration des développeurs, on ne pourra en faire autant sur ce nombre RIDICULE de stages. Vous craignez le pire concernant le level design n’est-ce pas ? Et bien, vous avez raison. Les niveaux seront divisés en trois parties quasi-identiques, n’apportant rien de nouveau. Et, bien qu’ils ne soient globalement pas vides, leur aspect cubique achèvera le tout (je rappelle que le jeu est sorti en 2004).
Rien à dire des cinématiques de départ ou inter-niveaux puisqu’il s’agit du dessin animé, alors plutôt que de se planter à nouveau autant assurer non ? Les cut-scenes concernant le scénario seront présentées à la manière d’une BD, reprenant des screens du dessin animé en y ajoutant des bulles de texte… Inutile de préciser que vous ne verrez aucun protagoniste durant les scènes de jeu. Je terminerai cette partie réalisation en citant un chiffre : quatre ; comme le nombre d’ennemis de base différents que vous rencontrerez durant votre parcours (fantôme classique, zombie, leprechaun, fantôme biker). Et bien que l’aspect cartoon dont ils ont hérité est, si ce n’est mirobolant, tout à fait convenable, leurs animations friseront le ridicule (pratique de faire apparaitre des fantômes Messieurs les devs. ? Ben oui, ils peuvent traverser les textures ce sont des spectres, ça connait pas les bugs les spectres…). Dernier mot sur les boss, un par niveau, je vous laisse compter. Un foutage de gueule à peine voilé…

Gameplay :

N'y allons pas par quatre chemins, c’est un jeu de tir. Vous devrez donc éliminer tous les ennemis qui se présenteront à l’écran avant la fin d’un temps donné (timer qui sera ici purement anecdotique…). Si vous n’y parvenez pas, c’est le Game Over et vous devrez recommencer le level en entier (c'est-à-dire au pire 5 mini-stages). Le soft se composera d’un mode campagne (aventure normale, les trois mondes déjà cités), un mode arcade (où chaque monde sera disponible individuellement) et un mode entrainement (trois épreuves ridicules qui incluent un tir aux pigeons, un ball-trap et un lâcher de fantômes, tout cela avec le même background). Pour faire simple, on va dire que le soft se compose de trois mondes, eux-mêmes divisés en deux « levels » de cinq mini-stages chacun. Vous suivez toujours ? Bien. Subtilité du titre ? Vous devrez dépasser (ou du moins égaler) un score butoir qui vous sera annoncé au début de chaque level. Vous aurez donc le choix entre quatre protagonistes (membres de la team des Extreme Ghostbusters, aux capacités - précision de tir, rapidité, force, énergie - distinctes). Si l’idée a le mérite d’exister, les changements observés s’avèreront finalement minimes et l’on finira vite par comprendre qu’une fois de plus, c’est du vent…

Passons maintenant à la jouabilité… Vous aurez la possibilité d’utiliser deux attaques différentes avec votre « pack à protons », une puissante et une faible, et comme tout gamer censé, vous ne finirez par utiliser que la grosse attaque tant l’autre chatouille les ennemis sans les tuer… Vous disposerez pour cela d’une jauge d’énergie vous indiquant la quantité de munitions restante mais au final, il suffira d’appuyer sur « R1 » pour se mettre à couvert et recharger, cette même touche vous permettant de vous mettre à l’abri durant (encore une fois) de pitoyables cuts-scenes inter-niveaux tentant de meubler le tout ou bien encore d’éviter les projectiles lancés par les ennemis. Car oui, les zombies et les fantômes communs (70% du bestiaire du jeu ……..) lancent du « slime », une boue verte apparemment dangereuse ; et je ne parle même pas du fait que ces ennemis, même placés à l’autre extrémité du décor (c'est-à-dire à des centaines de mètres), arrivent encore à vous lancer de la morve… Seul ennemi différent, un fantôme rouge rapportant 2000 points une fois abattu… Un « PK-Meter » situé en haut à gauche de l’écran sera également de la partie et vous avertira de l’arrivée imminente d’une boule de slime. Idée aussi naze qu’inutile tant vous n’avez besoin d’aucun artifice pour vous en rendre compte… Outre cette attaque, les ennemis pourront vous attaquer au corps à corps, certains ne pouvant même vous attaquer que de cette manière (leprechauns). Au nombre incroyable de quatre, ces derniers ne présenteront finalement (et malheureusement) que peu de différences (vol, rapidité, projectiles). Pire qu’une déception, un naufrage complet ! Malgré cela, il est tout de même possible de mourir : une jauge d’énergie sera présente en bas à gauche de l’écran et baissera d’un cinquième à chaque blessure, jauge située à côté de votre nombre de vies (cinq au départ). C’est le Game Over si votre total arrive à zéro.

Le soft est compatible avec le G-CON, le pistolet de la PS1 (ce sera d’ailleurs l’intérêt principal et pourtant ô combien limité de ce jeu), le jeu au pad étant insupportable. Il existe en outre un mode deux joueurs en campagne, arcade, entrainement, partout quoi ; mais comme dirait quelqu’un que vous connaissez tous « encore faut-il trouver un copain assez c*n pour arriver à y jouer… ».

Au final, quelles conclusions tirer ? Que les ennemis déjà peu nombreux vous seront dévoilés au compte-goutte ? Que viser ne sert à rien car même en tirant à côté des ennemis on les tue quand même ? Que seuls les boss auraient pu tirer leur épingle du jeu mais que les combats de fin de niveau où ils apparaissent sont fades et sans intérêt ? Non, vraiment pas grand-chose pour tirer ce jeu vers le haut…

Bande-son :

Bon après tout ça, vous allez bien vous douter que l’on ne va pas assister à une reformation des Stones ou à une impro de Brian May (hum, ce deuxième exemple n’est peut-être pas le plus judicieux avec Rise of the robots…). Toujours cette même rengaine électro-pop que vous entendrez en boucle à chaque stage et pendant les entrainements, et je ne parle même pas des loops de cinq secondes qui accompagneront les scènes relatant votre parcours scénaristique, scènes qui ne comporteront aucune voix, pas même celles du dessin animé. Les effets sonores supplémentaires seront également anecdotiques, au pire catastrophiques (si vous avez le malheur de tomber sur l’intro de ce jeu un jour, vous comprendrez mon supplice…).

Conclusion : 5/20

Sorti cinq ans après le légendaire Time Crisis, Extreme Ghostbusters : The Ultimate Invasion fait peine à voir à tous les niveaux. La réalisation médiocre n’a d’égal que le gameplay et la bande-son catastrophiques… Les développeurs auraient au moins pu s’appuyer un peu plus sur la licence qui leur était servie sur un plateau. Au lieu de cela, ils se sont attelés à nous pondre un jeu de tir d’une médiocrité affligeante sur la 32 bits de Sony, s’apparentant quasiment à du je-m’en-foutisme royal. A éviter…


Article publié le 20/09/2011 Jeu testé par Hijaki