Crash Bandicoot 3
Section Test.

17/12/1998
Edité par Sony Computer Entertainment Inc
________________________

31/10/1998
Edité par Sony Computer Entertainment America
________________________

13/12/1998
Edité par Sony Computer Entertainment Europe
________________________
Console: Sony Playstation
Genre:Plates-Formes
Développeur: Naughty Dog
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Sony Playstation
Vidéo(s) commentée(s): 1 2




Scénario (16/20)
Crash a encore battu Cortex et savoure quelques instants de repos bien mérité en compagnie de Coco et Aku Aku, le masque-sorcier. Voila donc notre mégalomane préféré en train de partir en vrille aux commandes de sa navette spatiale qui finit par s’écraser sur un temple mystérieux. Malheureusement pour la tranquillité de notre belle planète, ce temple n’est autre que celui dans lequel était enfermé Uka Uka (le double maléfique d’Aku Aku) que la chute du vaisseau de Cortex réussit à libérer en détruisant le sanctuaire. Pour assouvir sa vengeance, il va chercher à récupérer des cristaux éparpillés à toutes les époques et sera dans cette optique aidé par le maitre du temps, N. Tropy qui va créer des passages temporels vers plusieurs époques pour permettre aux sous fifres de son maitre de récupérer les cristaux tant convoités. Vous l’aurez compris, il est hors de question pour nos amis de laisser une telle source de puissance entre les mains d’un tel mégalomane et ils vont donc tout faire pour récupérer ces artefacts tant convoités.
Durée de vie (19/20)
Pour cela, nos héros vont devoir voyager dans différentes époques et reprendre les cristaux aux sbires du masque maléfique. Les niveaux, au nombre d’une petite trentaine répartis en cinq warp rooms (plus une cachée), seront jouables dans l’ordre que vous souhaitez à l’instar du second opus (vous forçant tout de même à terminer les WR dans l’ordre). Jeu de plates-formes oblige, chaque zone sera défendue par un boss que vous devrez vaincre pour espérer passer à la suivante. Un réel effort a été fait à ce niveau puisque chacun d’entre eux sera très différent et vous devrez déterminer très vite la manière d’éviter ses attaques et de contre-attaquer ensuite sous peine de perdre dix vies en très peu de temps. La difficulté du titre est globalement moins grande que dans les deux précédents épisodes mais certains passages vous donneront du fil à retordre comme par exemple le temple égyptien dont la densité de pièges au mètre carré atteint des records. Il vous arrivera donc fréquemment de devoir vous acharner sur un niveau et de le recommencer maintes et maintes fois pour enfin en venir à bout. Mais comme dans tous les Crash Bandicoot, terminer ces niveaux et vaincre Cortex à la fin ne vous permettra en aucun cas de finir le jeu à 100% (en le faisant de manière linéaire, vous attendrez péniblement les 50% !) et vous devrez pour cela refaire les différents mondes plusieurs fois avec différents objectifs comme par exemple en Time Attack. Pour les plus doués d’entre vous, comptez vingt heures minimum pour espérer boucler le titre à 100%. Pour les autres, armez vous de patience et de nerfs à toute épreuve sous peine de vous venger sur votre pauvre manette qui n’a rien fait pour mériter de subir votre courroux.
Réalisation (20/20)
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce titre est long et extrêmement intéressant. Et cet intérêt qu’il suscite doit indéniablement beaucoup à son aspect graphique. En effet, si Naughty Dog nous avait habitués à des jeux magnifiquement colorés et une ambiance très cartoon, ce nouvel opus ne déroge pas à la règle et parvient même à faire encore mieux que ses prédécesseurs. Là ou ces derniers possédaient quelques bugs mineurs comme par exemple des bugs de collision et un zeste de clipping, ce titre s’avère parfait et pousse la Playstation dans ses derniers retranchements. La modélisation des personnages est très détaillée et les environnements ont encore gagné en variété depuis le deuxième épisode puisque vous pourrez explorer le moyen âge, le fond des mers, la muraille de chine, le colisée, la préhistoire, les 1001 nuits, l’Egypte… La liste est longue et on ne peut que saluer le choix des développeurs d’avoir opté pour le voyage dans le temps qui permet d’offrir une variété des décors tout simplement fantastique (même si malheureusement, certains niveaux reviendront d’une zone à l’autre réant un sentiment de répétitivité qui pourra lasser certains d’entre vous). A noter les références contenues dans le nom de certains niveaux comme Road Crash ou Orient Express par exemple. Certains effets de lumière et de transparence sont somptueux et vous feront vous demander si vous n’êtes pas en train de jouer à un titre N64.
Le bestiaire quant à lui a beaucoup gagné en variété et vous mettra aux prises avec des requins, des dragons chinois, des scorpions, des serpents, des crocodiles et bien d’autres encore qui seront parfaitement adaptés au niveau dans lequel vous les trouverez. Les différentes animations de mort sont toujours aussi variées et funs (un crapaud qui embrasse Crash avant de se transformer en prince charmant, un enchanteur qui vous transforme en crapaud avec sa baguette magique, un apprenti chevalier qui vous découpera en rondelles en essayant maladroitement de manier une épée trop grande pour lui…) et contribuent grandement à ne pas dégouter le joueur lorsqu’il se fait occire cinq fois de suite au même endroit. A noter également quelques petites animations sympathiques comme Crash faisant du yoyo lorsqu’il ne bouge pas pendant un certain temps ou encore l’inoubliable danse de victoire de notre héros qui me fait personnellement toujours autant rire. L’animation est quant à elle sans faille et ne souffre d’aucun ralentissement, notamment dans certaines phases retranscrivant une impression de vitesse des plus convaincantes.
Gameplay (19/20)
Le gameplay n’est pas en reste et s’enrichit énormément par rapport aux précédent opus. Les mouvements de base sont toujours les mêmes (tournoyer, glisser, ramper, sauter, attaque sautée) mais vous obtiendrez des power up à chaque victoire que vous remporterez contre un boss (tournoiement plus long, double saut et même l’utilisation d’un Bazooka lanceur de pommes !). Ainsi, vos attaques gagneront en puissance et vous permettront de combattre efficacement les innombrables ennemis qui s’opposeront à vous. Ces power up seront également indispensables pour finir le jeu à 100% puisque vous ne pourrez par exemple pas détruire certaines caisses sans maitriser le saut avec écrasement. On remarquera que les masques vous rendant plus résistant aux attaques seront nettement plus rares dans cet épisode ce qui vous obligera à être bien plus prudent. Les niveaux bonus toujours accessibles via les dalles marquées d’un point d’interrogation vous permettront de faire le plein de vies et de pommes pour mettre toutes les chances de votre côté. Bon c’est bien beau tout ça mais vous devez être en train de vous dire que ca sent le réchauffé. Ne vous en faites pas, j’en arrive aux nouveautés.
Si dans les précédents épisodes quelques niveaux spéciaux (comme par exemple une course à dos de sanglier) venaient ponctuer l’aventure, la place laissée à ces derniers est ici beaucoup plus importante. Vous pourrez en effet tour à tour faire du jet ski dans des courses qui vous rappelleront beaucoup Wave Race, piloter un vieux coucou de la seconde guerre mondiale, utiliser un scooter sous-marin, fuir devant un Tricératops hystérique, piloter une Harley Davidson dans des courses au challenge très élevé, parcourir la muraille de chine à dos de tigre et même vous initier au genre du Shoot’em Up en combattant N. Gin aux commandes d’un vaisseau spatial. Ne vous en faites pas, la jouabilité très arcade de ces niveaux ne vous posera aucun problème. Pour la plupart de ces phases spéciales, vous contrôlerez non pas Crash mais sa sœur Coco qui aura donc un rôle plus important dans cet épisode que dans les précédents où elle était des plus inutiles. Par ce choix, Naughty Dog cherche clairement à étendre son champ d’action à un public féminin qui s’identifiera plus facilement à Coco qu’à Crash. Les possibilités offertes par la manette Dual Shock sont parfaitement exploitées et il s’avère donc extrêmement agréable de se déplacer dans ce magnifique monde en trois dimensions. Le gameplay reprend donc les forces de celui des deux précédents épisodes tout en s’enrichissant considérablement par l’ajout de niveaux originaux et funs qui contribuent à rompre la monotonie dont souffrent bon nombre de jeux de plates-formes.
Bande son (19/20)
Au niveau de la bande son, me résultat est aussi flatteur que pour les deux précédents opus avec des bruitages très funs s’accordant parfaitement avec l’ambiance hilarante du jeu et un doublage nous offrant des voix françaises de qualité. Les musiques quant à elles restent dans le même ton et ont le mérite d’être parfaitement adaptées aux différents niveaux. Très bonne bande son donc qui se montre digne de ce à quoi Naughty Dog nous avait habitué.
Conclusion (19/20)
Cet épisode est sans conteste l’aboutissement de l’œuvre de Naughty Dog. Après un Premier épisode superbe et un second excellent, les développeurs ont tout de même réussi en moins d’un an à se surpasser en nous sortant cette bombe vidéo ludique. Superbe graphiquement et extrêmement varié, ce jeu est sans conteste l’un des meilleurs jeux de plates-formes de tous les temps et est à conseiller à tous les fans de jeux de plates-formes, voire même aux autres. Très beau cadeau de noël que nous offre en cette année 1998 la firme du vilain chien…
Article publié le 05/08/2008
Jeu testé par Manuwaza