Crash Bandicoot
Section Test.

06/12/1996
Edité par Sony Computer Entertainment Inc
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31/08/1996
Edité par Sony Computer Entertainment America
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09/09/1996
Edité par Sony Computer Entertainment Europe
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Console: Sony Playstation
Genre:Plates-Formes
Développeur: Naughty Dog
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Sony Playstation
Vidéo(s) commentée(s): 1




Scénario (15/20)
Tout commence lorsqu’un jour, un savant fou du nom de Cortex se mit en tête (comme tant d’autres savants fous avant lui) d’envahir le monde. Dans cette optique, il décida de créer une armée de mutants à partir de différents animaux dont deux Bandicoot, un mâle nommé Crash et une femelle nommée Coco. Mais l’expérience tourna mal et le mégalomane se retrouva avec une créature attardée qu’il décida d’éliminer. Mais avant qu’il n’ait pu mettre son idée à exécution, Crash s’échappa et s’enfuit dans la jungle. Vous l’aurez compris, c’est ce dernier que vous devrez incarner dans sa quête pour sauver sa sœur Coco et accessoirement le monde qui est toujours menacé par le grand méchant Cortex et son armée de mutants. Tout cela vous sera exposé au début par le biais d’une sympathique petite séquence vidéo des plus réussies.
Durée de vie (16/20)
Pour cela, vous devrez terminer trente deux niveaux répartis sur trois îles, chacune d’entre elles ayant au moins un boss pour la protéger. Il est intéressant de noter que la manière de tuer chaque « grand méchant » sera très différente et vous devrez vous réadapter chaque fois que vous en affronterez un. Les niveaux sont dans l’ensemble assez grands et, bien que parsemés de checkpoints (vous permettant de ne pas les recommencer à chaque fois que vous mourrez), sont assez difficiles. En effet, vous rencontrerez beaucoup de vide, beaucoup d’ennemis et beaucoup de pièges mortels (flammes, caisses de TNT sur lesquelles il vaudra mieux ne pas sauter, pics acérés et autres obstacles en tous genres). Il vous arrivera parfois de rester une demi heure sur un saut qui vous coutera cinq vies, tout ca parce que votre timing n’était pas bon. Cette difficulté est renforcée par le choix du système de sauvegarde. En effet, vous pourrez choisir entre un système de mots de passe ou bien enregistrer votre partie sur la carte mémoire. Seulement, même en optant pour cette solution, vous perdrez toutes les vies et autres objets ramassés au cours de vos aventures, redescendant obligatoirement à quatre vies. Ceci est très frustrant quand vous aviez atteint les vingt vies en prévision d’un passage difficile et que vous vous rendez compte juste avant de l’aborder que vous devrez vous contenter du strict minimum, tout cela parce que vous aviez éteint votre console après avoir sauvegardé. Ceci rend l’intérêt de la sauvegarde par rapport au système de password très limité puisque ledit intérêt se résumera à vous éviter d’avoir à retaper le mot de passe à chaque fois. Autre source de difficulté supplémentaire, les points de sauvegarde se situent tous les deux niveaux et il est possible que vous ne les atteigniez pas. Ainsi, si vous battez un boss extrêmement dur et qu’il ne vous reste plus de vies au terme de l’affrontement, vous devrez faire les trois quarts du level suivant sans vous faire toucher avant de pouvoir enregistrer votre victoire (si vous vous faites toucher, vous n’avez plus qu’à rebattre le boss). A noter que pour finir le jeu à 100% (pourcentage affiché lors de vos sauvegardes), vous devrez trouver d’innombrables passages secrets et autres bonus cachés, ce qui vous occupera assez longtemps. Bonne durée de vie donc pour un jeu de plates formes, rallongée par une difficulté importante elle même rallongée par un système de sauvegarde peu inspiré.
Réalisation (19/20)
Parlons un peu de l’aspect technique du titre. Il faut rappeler que Crash Bandicoot premier du nom est l’un des tout premiers jeux de la Playstation (ou du moins un jeu de la première vague de développement). Et le résultat est visuellement éblouissant. Vous aurez droit à une ambiance chaleureuse qui ne sera pas sans vous rappeler celle de Donkey Kong Country sur Super Nintendo. Le thème dominant des décors sera la jungle et vous aurez droit à une grande variété de ce côté-là (plage, rivière, cahutte, village indigène, cité perdue, temple…). Le point commun entre tous ces environnements sera leur niveau de détail des plus satisfaisants qui vous en mettra plein les mirettes. Le héros est quant à lui très bien modélisé et ses expressions faciales sont très bien rendues et vous feront esquisser un sourire malgré vous à chaque fois, au même titre que ses animations lorsque vous ne touchez pas à la manette pendant quelques secondes qui sont tout simplement à mourir de rire. A noter également que les animations lorsque vous mourrez changeront selon la façon dont vous êtes mort (brulé, explosé, transpercé…) et seront également très amusantes. Le bestiaire sera également d’une grande variété puisque vous rencontrerez des tortues, des plantes carnivores (tiens, Mario est passé par là ), des piranhas, des chauves-souris et bien d’autres animaux qui ne vous lasseront jamais tellement ils seront nombreux. Les boss ne sont pas moins variés et iront d’un kangourou déjanté au grand méchant Cortex. Autre chose appréciable : la fluidité et la vitesse du jeu puisqu’aucun ralentissement n’est à déplorer. Seul petit bémol, on notera une impossibilité de revenir en arrière étant donné que la caméra ne se replacera pas derrière le personnage dans ce cas là (ou alors à vos risques et périls puisque vous ne verrez pas où vous mettrez les pieds). Mais la réalisation n’en est pas moins sublime, à fortiori pour un jeu datant, rappelons le, de 1996.
Gameplay (15/20)
Le gameplay est également des plus agréables. Simple à prendre en main puisque vous n’aurez que deux touches à retenir, il mettra à votre disposition deux manières de tuer vos adversaires : leur sauter sur la tête ou bien tourner sur vous-même pour les éjecter. A noter que pour certains vous ne pourrez utiliser qu’une seule de ces deux manières. On aurait tout de même apprécié une plus grande variété de mouvements puisque Crash Bandicoot n’arrive pas à la cheville d’un Mario 64 à ce niveau là . On retrouvera toutefois beaucoup de similitudes avec ce dernier, notamment au niveau des bonus. Le champignon du plombier sera ici remplacé par un masque qui vous permettra de vous faire toucher une fois sans mourir. Vous pourrez en ramasser jusqu’à trois, sachant que le troisième vous rendra invincible pendant une courte durée. Les pièces de Mario laissent quant à elle leur place à des pommes dont le ramassage vous offrira une vie supplémentaire si leur nombre atteint la barre des cent. Enfin, vous trouverez de nombreux autres objets comme les caisses de TNT (attention, danger !) ou bien des plaques qui lorsque vous en aurez trois vous ouvriront le passage vers un niveau bonus rempli de pommes et de vies et comportant également un point de sauvegarde. On appréciera également les quelques niveaux spéciaux comme fuir devant un énorme rocher vous poursuivant (Indy, quand tu nous tiens…) ou encore une course effrénée sur le dos d’un sanglier. Si ces niveaux ne sont pas très nombreux, ils contribuent grandement à enrichir le gameplay et l’aspect fun du titre. Pour ce qui est du temps de réponse des commandes, il est tout simplement exemplaire et Crash répondra au quart de poil. Enfin, la 3D offre une grande liberté de mouvement au joueur qui pourra se déplacer où bon lui semblera (malgré un petit manque de précision parfois agaçant). Gameplay de qualité donc même si son aspect un peu simpliste par moments pourra en décevoir certains (vu le faible nombre de touches utilisées, une manette de Nes aurait suffi).
Bande son (19/20)
Aucun point noir à signaler en particulier du côté de la bande son. Les musiques s’accordent parfaitement avec l’action et l’ambiance générale du titre et rajoutent encore un peu de fun au tout. Les bruitages et les voix sont réussis et contribuent à rendre le jeu aussi agréable à écouter qu’à regarder.
Conclusion (17/20)
Crash Bandicoot est donc une grande réussite à côté de laquelle les fans de jeux de plates-formes ne peuvent pas se permettre de passer. De plus, force est de constater que le titre a bien vieilli et est toujours aussi agréable à regarder par son ambiance « toonesque » qui vous fournira une grosse dose de fun. On pourra regretter la difficulté un peu frustrante par endroits ainsi que le système de sauvegarde bancal mais globalement nous sommes en présence de l’un des gros hits de la Playstation.
Article publié le 04/08/2008
Jeu testé par Manuwaza