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Bloody Roar 2

Section Test.


Bloody Roar 2 : Bringer of the New Age
28/01/1999
Edité par Hudson Soft
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Bloody Roar II
30/04/1999
Edité par Sony Computer Entertainment America
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Bloody Roar 2 : Bringer of the New Age
??/07/1999
Edité par Virgin Interactive
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Console: Sony Playstation
Genre:Combat
Développeur: Eighting/Raizing
Joueurs: 1 à 2
Une exclusivité Sony Playstation

Photo de la boite de Bloody Roar 2
Bloody Roar 2, capture d'écran Bloody Roar 2, capture d'écran Bloody Roar 2, capture d'écran
Apparu pour la première fois en 1997 sur les bornes d’arcade et en même temps sur PlayStation, Bloody Roar n’était pas n’importe quel jeu de combat 3D puisqu’il avait la particularité de proposer des combattants pouvant se transformer en bêtes féroces sans pitié pour leurs adversaires. Un concept original avec des animations ultra-rapides sous un fond de musique hardrock qui a su rapidement trouver ses fans. Deux ans après, Eighting/Razing nous fait le plaisir de sortir une suite avec en prime de nouveaux personnages et des combats encore plus bestiaux…

De l’arcade pure et dure

La console sous tension, l’écran laisse apparaitre une vidéo d’introduction vraiment très light. Eighting/Razing n’a pas cherché à faire compliqué puisqu’il s’agit simplement d’un montage de petits replays découpés alors qu’on aurait plutôt apprécié une belle cinématique en images de synthèse histoire d’apporter plus de classe à la présentation. Une fois devant l’écran titre, on s’étonne de la faible quantité de modes disponibles. Il faudra se contenter du strict minimum vital, à savoir un mode arcade qui nous propose d’affronter sept adversaires dans un ordre aléatoire et sans aucune récompense à la clé une fois le boss achevé. Un mode VS est naturellement présent afin de disputer quelques combats entre amis. Le mode Survival est également de la partie et, comme son nom l’indique, testera vos capacités à survivre en enchainant les adversaires. Puis vient le mode Watch, uniquement présent juste pour le plaisir des yeux, puisqu’il s’agit en réalité de visualiser un combat entre deux personnages contrôlés par le CPU.

On pourrait croire que Bloody Roar 2 se rattrape avec son mode Story, mais ce dernier n'est en réalité qu'une pâle copie du mode arcade, auquel ont juste été ajoutés quelques illustrations et dialogues entre protagonistes. Une fois terminé, il faudra uniquement se consoler avec un générique de fin alors qu’on aurait pu au moins espérer une petite cinématique permettant de clore l'aventure en bonne et due forme. La déception est encore plus grande, puisqu’il n’y a qu’un seul personnage à débloquer et quelques images accessibles via le menu option. La durée de vie s’en voit donc très réduite, car une fois le mode Story achevé avec chaque personnage, on peine à trouver l’envie de revenir  à nouveau dans l’univers de Bloody Roar 2 si ce n’est que pour se défouler pour un court moment.

Un game-play original mais loin d’être sensationnel

Même si Bloody Roar 2 propose un faible contenu, il a tout de même le mérite de posséder un concept original. Appelés « Zoanthropes », les combattants peuvent réveiller leur côté bestial en se transformant en animal (loup, lion, lapin etc.). Pour cela il suffit de remplir au moins la moitié d'une barre de furie, puis d’appuyer simplement sur le bouton « rond » de la manette. Une fois la transformation effectuée, les coups deviennent plus puissants et il est même possible de combiner plusieurs enchainements ou de sortir de nouvelles attaques très puissantes histoire d’en finir rapidement avec votre adversaire. Mais attention, plus votre combattant encaissera de coups, plus votre barre de furie diminuera petit à petit jusqu’à ce qu’il reprenne une forme humaine. Il est important de choisir le bon moment pour se transformer, car bien que les coups soient plus puissants, vos déplacements sont légèrement plus lents. Il est aussi appréciable de récupérer un peu d’énergie en s’écartant quelques secondes pendant le combat, histoire de ne pas finir trop rapidement KO après une série d’enchainements. Pour ce faire, une simple pression sur la touche arrière ou R1 afin de se mettre en garde devrait faire l’affaire. On ne vous demandera pas d’avoir un bon timing pour vous protéger mais juste d’avoir le bon réflexe d’utiliser la protection afin de s’écarter rapidement, car il faut savoir que plus on exécute des enchainements, plus les coups sont rapides ! Ainsi les combats peuvent durer quelques secondes, surtout quand l’un des deux combattants décide de se transformer.

Un jeu pour bourrin avant tout

Au total, Bloody Roar 2 offre le choix entre huit combattants héritant chacun d’une bonne réalisation dans l’ensemble. On appréciera le soin apporté aux animations des personnages, même s’il aurait été préférable de voir de vraies techniques de combat enregistrées grâce à la « motion capture » histoire d’ajouter plus de réalisme, car ici, on nage dans du pur fantasme. Autre petit point noir, la liste des prises n’est pas disponible depuis le menu « pause » et il n’existe aucun mode d’entrainement pour tenter de les apprendre. C’est un gros handicap pour ceux qui auraient égaré le mode d’emploi ou qui aimeraient, tout simplement, apprendre à contrôler parfaitement leur personnage préféré.

Fort heureusement, il n'est ici pas nécessaire d’être technique ou d’essayer de surprendre l’adversaire, car ici, c’est du pur défouloir que nous offre Bloody Roar 2. Amusant pendant quelques minutes, on finit vite par se lasser tant les combats sont répétitifs. En effet, les rounds se ressemblent tout en proposant un niveau de difficulté progressif jusqu’au boss final, un certain Gado. Ce dernier peut, en seulement deux coups, vous prendre plus de la moitié de votre énergie et pour être franc, il faudra beaucoup de patience et bien varier les enchaînements pour en venir à bout, ce qui est loin d’être évident dans la pratique.

Rapide et fluide !

Alors que la concurrence avait à l’époque opté en majorité pour des rings plus ouverts laissant ainsi davantage de liberté au joueur, Eighting/Razing s’est simplement contenté de nous offrir de petites arènes entourées d’un grillage… Pire, les décors sont incroyablement fades, à tel point qu’on a l’impression d’être revenu à l’âge de pierre alors que la PlayStation possède toutes les capacités pour afficher de plus belles textures. C’est ce qu’on appelle sous exploiter le potentiel du hardware. Néanmoins, Bloody Roar 2 se rattrape avec un moteur 3D vraiment très fluide, et il faut avouer qu’on prend un réel plaisir à lancer tout un tas de combos à tout va contre son adversaire sans aucun ralentissement à l’écran. La 3D n’a jamais été aussi rapide dans un jeu de combat sur PlayStation, mais quoi de plus normal quand on sait que le processeur graphique n’a pas beaucoup d’informations à traiter…

Autre déception, la bande de son se veut très moyenne, avec  des thèmes musicaux qu’on oubliera assez vite et ce même pour un grand fan de hard rock. Les bruitages souffrent également d’une mauvaise qualité audio, à croire que les développeurs avaient peur de dépasser la capacité totale du CD ou peut être de saturer la bande passante de la console. En revanche,  les personnages se contrôlent assez bien au bout du pad, même s’il faudra un petit temps d’adaptation afin de réaliser correctement les enchainements de  façon plus naturelle et maitriser les super attaques.

Conclusion

Comme on pouvait s’y attendre, Bloody Roar 2 n’est certainement pas un grand jeu de combat et peine à se montrer meilleur que le précédent volet.  Même si son concept est original, le titre n’est pas assez complet et souffre d’un retard au niveau de sa réalisation technique. Pour être franc, ce deuxième opus ressemble fort aux jeux de combat 3D de première génération. Pourtant, Bloody Roar premier du nom, avait réussi à se faire une petite place auprès des amateurs du genre mais cette suite a bien du mal à jouer des coudes sur PlayStation. Elle plaira cependant aux puristes du genre, à la cherche d’un jeu de combat 3D fluide et rapide, ou naturellement aux collectionneurs qui se feront un plaisir de l’exposer sur leur étagère.
 
Réalisation : 14/20
Game-Play : 15/20
Bande son : 12/20
Durée de vie : 10/20
Scénario : 14/20
 
Verdict : 14/20


Article publié le 02/02/2011 Jeu testé par Gatsusan