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Virtua Fighter

Section Test.


Virtua Fighter
22/11/1994
Edité par Sega
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Virtua Fighter
08/05/1995
Edité par Sega
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Virtua Fighter
08/07/1995
Edité par Sega
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Console: Sega Saturn
Genre:Combat
Développeur: Sega-AM2
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: PC- Sega Megadrive 32X-

Photo de la boite de Virtua Fighter
Virtua Fighter, capture d'écran Virtua Fighter, capture d'écran Virtua Fighter, capture d'écran
Après trois épisodes sur les consoles de Sega, Virtua Fighter nous revient dans le Line Up de la Saturn avec un opus qui sera une véritable révolution dans le domaine des jeux de baston. En effet, nous avons ici affaire au tout premier titre de ce type entièrement réalisé en trois dimensions. A l’occasion de la sortie du cinquième opus sur PS3, je vous propose donc le test de ce modèle pris pour référence par tous les jeux de combat 3D actuels.

Réalisation (12/20)

Commençons tout d’abord par les graphismes puisque, vous l’aurez compris, il s’agit là de l’aspect le plus marquant du titre. Les amateurs d’Arcade remarqueront instantanément que cette version Saturn est la copie conforme du jeu sorti sur borne deux ans plus tôt. Seulement voilà, ces deux ans se font cruellement sentir. Ainsi, si l’utilisation de la 3D est une évolution admirable et extrêmement innovante, le rendu est malgré tout bien de trop cubique et la modélisation des personnages est très grossière. Il aurait été appréciable de lisser un peu tout ca et de cacher un minimum les polygones qui sont énormément visibles du fait de la totale absence de textures. Malgré cela, chaque personnage est parfaitement reconnaissable et chacun d’entre eux a son style propre. Leur animation est irréprochable (mouvements très réalistes) et les coups spéciaux sont un vrai plaisir à regarder, malgré l’absence totale d’effets spéciaux. Le titre s’avère relativement rapide, surtout pour un jeu de baston 3D. Bon point également pour les décors (au nombre de huit, soit un par personnage) qui, s’ils sont très dépouillés sont tout de même relativement détaillés et agréables à regarder. Enfin, la présence d'un replay vous permettra de revoir votre mémorable victoire, même si l'aspect cubique des personnages le rendra très peu agréable à visionner. Mais Virtua Fighter souffrira cruellement de la concurrence de Tekken sorti peu de temps après sur Playstation et proposant des graphismes nettement plus fins. Difficile toutefois de lui mettre une note plus basse compte tenu de l’énorme innovation qu’il représente (à noter qu’il est tout de même plus soigné que la version Megadrive 32X).

Gameplay (19/20)

Deuxième révolution du titre, le gameplay a également de quoi surprendre, puisque le jeu rompt radicalement avec les références du genre que sont les Street Fighter ou KOF. En effet, ne cherchez pas ici de coups de poing ou de pied faible/moyen/fort, puisque la jouabilité de Virtua Fighter est basée sur trois boutons : poing, pied et parade (à noter qu’un bouton spécial remplace la direction arrière du pad pour ce qui est de la garde). La jouabilité de base en est considérablement simplifiée mais ne vous dites pas pour autant que vous allez maitriser ce titre à 100% en deux minutes. En effet, le nombre de coups spéciaux (se réalisant grâce à des combinaisons entre les trois touches de base et les différentes directions) est tout simplement phénoménal puisqu’ils seront au nombre de huit par personnage, sans compter toutes les variantes des attaques de base que vous pourrez réaliser. Ici, ne comptez pas trouver des boules de feu ou autres attaques du même genre puisque le jeu joue la carte du réalisme. Ainsi, toutes les attaques spéciales présentes dans ce titre existent réellement et sont issues des différents arts martiaux maitrisés par chacun des personnages.

Autre innovation, et non des moindres, la présence des ring-out (vous pourrez tomber du ring puisque les surfaces de combat n’auront aucune bordure) apporte également beaucoup au gameplay puisqu’elle augmente le nombre de manières de vaincre vos adversaires. Cette possibilité aura également le mérite de maintenir le suspense jusqu’à la fin du combat puisque vous pourrez toujours essayer de vous en sortir par ce moyen même si votre adversaire a sa barre de vie deux fois plus remplie que la votre (attention toutefois car l’inverse est également possible !). A noter que, lorsque vous et votre ennemi aurez vos barres de santé au même niveau à la fin d’un combat (comprenez à la fin du deuxième ou troisième round), vous serez alors opposés dans un mini-round où le premier coup porté sera synonyme de victoire. Ce principe des plus intéressants remplace avantageusement les draws des autres jeux de baston. Le gameplay de Virtua Fighter est donc à la fois très innovant et agréable à prendre en main, tout en étant réaliste et très technique si vous souhaitez en exploiter toutes les possibilités.

Bande son (15/20)

La bande son a été pas mal critiquée à l’époque, certains la considérant comme trop simpliste. Pour ma part, je trouve que les musiques sont très agréables à écouter et rythment parfaitement l’action. Les voix sont très réussies et ponctuent parfaitement cette bande son qui, si elle ne restera pas dans votre mémoire, aura le mérite d’être sympathique à écouter malgré le flagrant manque de variété des bruitages.

Durée de vie (11/20)

Parlons maintenant du sujet qui fâche, à savoir la durée de vie. Les développeurs ont eu la mauvaise idée de n’intégrer que deux modes de jeu. Le mode arcade sera assez ardu à terminer puisque vous devrez affronter chacun des personnages du jeu en combat singulier. Si vous trouvez malgré tout le challenge trop peu élevé, rien ne vous empêchera d’aller faire un tour dans les options pour vous octroyer un handicap qui augmentera nettement la difficulté. Chacun des huit personnages a son propre style et ses propres coups spéciaux et maitriser parfaitement chacun d’entre eux vous prendra un temps considérable, compte tenu de la technicité du gameplay. Le mode versus quant-à lui vous promettra de mémorables combats avec vos amis si tant est qu’ils soient aussi forts que vous. En effet, affronter un joueur humain maitrisant parfaitement toutes les subtilités de ce gameplay très technique est un véritable plaisir et les heures s’égrèneront alors sans que vous vous en rendiez compte. Malheureusement, ce portage pur et dur de la version arcade aurait gagné à posséder un ou deux modes de jeu supplémentaires (time attack, survival, team battle par exemple) qui brillent ici par leur absence, contrairement à la version 32X qui possédait quatre modes de jeu. De même, le nombre de combattants (huit plus un caché au total) est le même que dans Street Fighter 2 (si l’on ne tient pas compte du personnage à débloquer) pourtant sorti trois ans plus tôt. Beaucoup d’entre vous trouveront donc la durée de vie beaucoup trop courte à cause du manque de contenu, même si deux fans de la saga Virtua Fighter pourront facilement passer des journées entières à s’affronter.

Scénario (-)

Akira Yuki, dernier pratiquant d’une technique de combat ancestrale utilisée par la garde impériale Chinoise et maintenant disparue depuis cent cinquante ans (le Hakkyoku-Ken) n’a qu’une seule envie : se mettre à l’épreuve. Dans cette optique, il parcourt le monde à la recherche d’adversaires dignes de ce nom pour les affronter. Il finit par se retrouver au World Fighting Tournament, tournoi d’arts martiaux où la seule règle est de ne pas utiliser d’autres armes que son corps. Après plusieurs semaines de duels incessants, Akira parvient à se hisser en finale, au même titre que sept autres guerriers. Qui va gagner ce tournoi ? La réponse vous appartient. La trame scénaristique est relatée dans le manuel du jeu mais n’est pas du tout évoquée dans le jeu en lui même et il serait donc abusif de ma part de lui mettre une note.

Conclusion (16/20)

Ce jeu vaut clairement le coup d’œil. Il ne faut en aucun cas oublier que si les jeux de baston sont ce qu’ils sont aujourd’hui, c’est en grande partie grâce à celui-ci. Des graphismes en 3D, un gameplay très technique, une bande son agréable sont autant de raisons de vous procurer cette référence vidéo ludique, et ce malgré sa perte de contenu par rapport à la version 32X qui nuira grandement à sa longévité. Dommage…


Article publié le 05/08/2008 Jeu testé par Manuwaza